Traitement des données

Nature des données associées aux sondes

Quelque soit le mode d'archivage des données, pour chaque capteur il faut disposer d'une série de d'informations nécessaires au traitement et à l'interprétation des mesures (p. ex. sous la forme de la table associée aux positions géographique sous SIG).

Champs
définitions
précisions

ID station

au choix de l'opérateur

REF sonde

réf donné par le constructeur

Type de sonde

DT diver baro ou 10 m

Type de mesure

nappe, exutoire ou infiltration

h1 en cm

distance entre le terrain naturel et la sonde

ATTENTION: selon les tables de données h1 et h2 n'ont pas la même définition

h2 en cm

partie du tube hors sol

à vérifier à chaque visite pour s'assurer que le tube n'ait pas bougé

hcc en cm

longueur de la crépine

date d'installation et date de début des mesures

installation du matériel et démarrage des mesures

date de fin de la mesure

fréquence de la mesure

(+ unité de la fréquence)

6 heures en général

niveau de la batterie

à mettre à jour à chaque visite

équipement

antivol ou autre

profil pédo

réf. du profil

il est conseillé de réaliser un profil pédo pour pouvoir mieux interpréter les données

commentaire

champ libre pour mieux décrire la station

habitat

Cor. biotope

fichier csv

si lien avec un fichier de données

coord X

coord Y

altitude Z

précision GPS

notamment si précision RTK pour faciliter la recherche d'un piézomètre masqué

données associées à la position d'un piézomètre sous QGis

Base de données sous QGis avec 199 références actives ou archivées.

Traitement des fichiers des données extraites des sondes

Sur un fichier Excel il va être créé une série de feuilles de calcul:

  • feuille 1 : avec les paramètres nécessaires aux calculs

  • feuille 2: les données de la sonde Baro

  • autant de feuilles qu'il y a de sondes (ici 5)

  • sur la dernière feuille s'effectuent les calculs

exemple de fichier excel de traitement des données
la feuille des paramètres

Sur cette feuille de paramètres on doit trouver l'identifiant de la station, la référence des sondes et le paramètre h1 (profondeur de la sonde par rapport au terrain naturel) exprimé en centimètres impérativement.

feuille des données de la sonde barométrique

Dans autant de feuilles qu'il n'y a de sondes on copie les données collectées, à minima l'identifiant de la station (MonitoringPoint), la référence de la sonde (SerialNumber), date et heure de la mesure (TimeStamp), Pression (Pressure) exprimée en cm H2O et éventuellement la température de l'eau (Temperature).

Ainsi des données partielles ne couvrant pas exactement la même période doivent être recaler pour qu'à une date et heure commune aux sondes corresponde strictement le même numéro de ligne sur chaque table.

Corrections de données

Il faut consulter chaque jeu de données pour vérifier si il ne contient pas de données aberrantes.

Astuce: pour repérer rapidement les données aberrantes éditez des graphes rapides pour visualiser les données.

Parfois des mesures s'échappent de la plage de données attendues (ou réaliste), cela peut avoir pour origine des perturbations dans le traitement électronique du signal. Dans ce cas il faut corriger les données pour les placer à un niveau réaliste (interpolation entre deux valeurs).

Dans l'exemple ci-dessous on avait remarqué une perturbation causée par la réalisation d'un slug test sur un sol où la conductivité hydraulique était tellement faible qu'il a fallu près de 48 h pour que la nappe revienne à son niveau initial d'avant la vidange du puits (piézomètre P4 sur moliniaie séchante).

Les données corrigées sont surlignées et les données d'origine sont conservées dans les colonnes à côté.

exemple de correction de données

La feuille de calculs

C'est l'étape où les données vont être compensées pour ne retenir que la hauteur de la colonne d'eau et vont être nivelées par rapport à la distance de chaque sonde au terrain naturel.

La position du plafond de la nappe par rapport au terrain naturel va alors être [H(x)]:

Pression de la sonde immergée P(sonde) en cm - Pression Atmosphérique P(Baro) en cm - position de la sonde (h1) en cm.

H(px)=P(sonde)P(Baro)h1H (px) = P (sonde) - P(Baro) - h1
Schéma de principe des éléments du calcul

Ainsi quand la nappe affleure le terrain naturel H(px) = 0, quand la nappe est 10 cm au dessus du terrain naturel H(px) = 10 cm et quand la nappe est située à 55 cm sous le terrain naturel H(px) = -55 cm.

Le calcul réalisé pour chaque cellule du tableau

Notez que la données h1 (ici $C$3) ne bouge pas dans une même colonne grâce à l'utilisation de $ et que les données de la sonde immergée et de la sonde barométrique sont liées à leur position dans le tableau.

On peut sur ce principe ajouter plusieurs colonnes correspondant à autant de stations suivies sur un site par exemple.

le traitement de plusieurs dizaines de sondes deviendrait fastidieux avec un tableur Excel. Dans ce cas il faut envisager un traitement avec un logiciel adapté comme R Project for Statistical.

Traitement graphique

Excel permet de générer un graphique assez facilement.

Traitement de cas particuliers

Il est possible de vouloir utiliser un référentiel d'altitude qui ne soit pas la position du terrain naturel de chaque piézomètre.

On peut par exemple se référer au niveau de la mer. Dans ce cas il faut ajouter 1033,26 cm (1013,25 hPa) au calcul précédent. Cela aura pour effet de caler toutes les stations sur un même référentiel. Pour une zone de montagne éloignée de la mer, cela n'a peut être pas beaucoup de sens.

Par contre si un nivellement au niveau laser où avec un GNSS RTK a été réalisé, il devient possible de faire figurer la position relative de chaque nappe par rapport à un point servant de référence commune sur le site.

Ainsi les piézomètres placés au bord du lac de St Andéol ont été positionnés les uns par rapport aux autres en Z avec une précision centimétrique au niveau laser. Les valeurs de h1 doivent donc être adaptées en fonction de ce référentiel d'altitude.

Table de la position des sondes à St Andéol

Dans le cas des sondes de St Andéol seule la station P2 se situe à +7 cm par rapport aux deux autres stations (et aussi par rapport à la sonde du lac même si son évaluation est plus délicate).

fig A stations calées selon le Terrain Naturel
fig B stations toutes calées entre elles

Dans cet exemple en replaçant les sondes par rapport à leurs positions relatives (fig B) on voit très nettement que les buttes de sphaignes de P2 font remonter la nappe de quelques centimètres (≃10) au dessus du niveau de la nappe du lac qui la borde et bien au dessus de la nappe de la moliniaie qui lui est très proche (moins de 20 m). Sans cette correction le phénomène passerait presque inaperçu (fig A).

fig C chronique de 2 piézomètres à la Vergne des Mazes

L'exemple de la Vergne des Mazes (fig C) montre aussi l'intérêt de positionner les sondes sur le même référentiel d'altitude. Cela permet d'illustrer le flux gravitaire de cette tourbière soligène Cependant, si il s'agit de comparer le comportement de chaque nappe, cette représentation peut atténuer les différences entre les stations en éloignant les courbes les unes des autres et en dilatant l'échelle des hauteurs.

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