Spores de champignons
B6 - Approximation du potentiel mycorhizogène d'un sol par quantification du nombre de spores de champignons.
Résumé
Cette mesure vise à quantifier le nombre de spores de champignons présentes dans le sol. L'abondance et la diversité des spores constituent une approximation du potentiel mycorhizogène d'un sol. La présence de mycorhizes améliore le transfert des éléments nutritifs présents dans le sol vers le système racinaire des plantes. Les mycorhizes assurent également une meilleure stabilité du sol.
Question posée
Est-ce que mon sol contient des champignons mycorhiziens ?
Principe
Un échantillon de terre est passé au tamis afin de récupérer la fraction comprise entre 50 et 500 µm, correspondant à la taille de spores de champignons. Une manipulation permet de prélever les spores qui sont par la suite observées et dénombrées à l'aide d'une loupe binoculaire. Cette méthode est quantitative et permet d'exprimer le potentiel d'inoculum endomycorhizien du site échantillonné.
Conditions de mise en œuvre
La mesure s'effectue tous les ans, toujours à la même période, hors période de gel ou de saturation du sol en eau.
Matériels et fournitures
tamis de maille 50 et 500 µm + réservoir
pissette d'eau
récipient en verre de 100 mL avec bouchon étanche
tubes à centrifuger > 50 mL
centrifugeuse
seringue avec embout plastique fin > 50 mL
boite de Pétri
papier noir
loupe binoculaire
60 g de saccharose (sucre blanc)
eau
Réalisation de la mesure
Préparer une solution sucrée avec 60 g de saccharose pour 100 mL d'eau. Adapter les quantités en fonction du nombre d'échantillons à analyser.
Placer les deux tamis superposés au dessus du réservoir. Déposer l'échantillon de sol dans le tamis supérieur et le nettoyer par un léger filet d'eau. Écraser légèrement la terre avec les doigts jusqu'à ce que l'eau qui s'écoule soit claire. Jeter la fraction > 500 µm.
Dans le récipient en verre : récupérer à l'aide de la pissette la fraction d'échantillon retenue par le tamis de 50 µm, en limitant au maximum le volume d'eau utilisé.
Secouer le récipient et transvaser son contenu dans un tube à centrifuger qui ne doit être rempli qu'aux deux tiers.
Laisser décanter les grosses particules quelques minutes. En profiter pour nettoyer le tamis de 50 µm.
Ajouter l'équivalent de deux tiers de tube de solution sucrée à l'aide de la seringue, au niveau du culot. Les volumes de solution échantillon et solution sucrée doivent être équivalents. Ne pas mélanger les deux phases. Nettoyer la seringue à l'eau.
Centrifuger 2 min à 3000 tr/min pour concentrer les spores à l'interface des deux phases.
Aspirer les spores à l'aide de la seringue nettoyée. Commencer juste au dessus de l'interface et terminer juste au dessus du culot.
Verser le contenu de la seringue dans le tamis de 50 µm et rincer à l'eau pour enlever le sucre
Transvaser à l'aide de la pissette dans la boite de Pétri.
Mettre un papier noir sous la boite de Pétri afin d'observer les spores à la loupe binoculaire.
Dénombrer les spores.
Exploitation des données
Traitement des données
Calculer le nombre de spores (S) pour 100 g de sol d'après la formule suivante :
N : nombre de spores observées ; M : masse de l'échantillon de sol initial (g)
Calculer la moyenne du nombre de spores à partir des valeurs des différents sites échantillonnés.
Interprétation des données
Conclure quant à la richesse ou pauvreté de l'échantillon en spores via une comparaison à la valeur moyenne. Mettre en relation le résultat avec la stabilité des agrégats et l'érosion du sol.
Référence
Garbaye, J. (2013). La symbiose mycorhizienne : une association entre les plantes et les champignons. Editions Quae.
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