plombage de remplacement (+ pince coupante et pince à sertir)
mètre ruban
lecteur optique de sonde et PC terrain
cordelette (kevlar)
GNSS
éventuellement une pompe à eau 12 V
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M5 - Évaluation de la porosité par mesures de la densité apparente et réelle du sol
La porosité d’un sol représente le volume de l’ensemble des pores du sol occupés par l’eau ou l’air. Sa mesure permet de donner certaines indications sur les capacités de drainage ou de rétention de l’eau dans le sol. La porosité est exprimée en pourcentage du volume de sol mesuré.
Quel est le volume de mon sol qui peut être occupé par l'eau ou l'atmosphère ?
La porosité est calculée à partir des densités apparente et réelle du sol. La densité apparente du sol correspond à sa masse par unité de volume de sol sec en place et elle est exprimée en g/cm3. La mesure de la densité réelle pose souvent des problèmes de fiabilité quant à sa mesure. Sauf cas particulier, la densité réelle varie entre 2.5 et 2.8 g/cm3. Il est ainsi possible d’utiliser la valeur moyenne de 2.65 g/cm3. Il est également possible de mesurer sa valeur en laboratoire (la méthode est présentée ci-dessous).
Petite pelle ;
cylindres métalliques (Eijkelkamp ; V = 100 mL) avec couvercles ;
un couteau ;
sac plastique,
étuve à 105 °C ;
une balance analytique de précision 0. 1 mg.
Densité apparente : Récipients type assiettes (supportant des T = 105°C)
Densité réelle : Ballon jaugés (50 mL) ; burette (50 mL) ; méthanol
Réalisation dee la mesure
prélever un échantillon de sol à l’aide du cylindre en tassant le moins possible le sol et en évitant les endroits caillouteux.
Couper le sol à ras du cylindre et refermer le cylindre avec ses couvercles.
En laboratoire déposer le cylindre sur l’assiette, retirer les couvercles et le faire sécher à l’étuve (105 °C) pendant 24 h.
Une fois refroidit peser et noter la masse M1 de l’échantillon sec, sans le cylindre.
prélever un peu de terre à proximité de la prise d’essai effectuée pour mesurer la densité apparente. Prélever environ 100 g
Faire sécher à 105 °C la prise d’essai puis prélever 20 g (M2) .
Placer la prise d’essai dans le ballon jaugé de 50 mL.
Remplir la burette avec 50 mL de méthanol.
Laisser couler environ 20-25 mL de méthanol dans le ballon jaugé puis secouer énergiquement jusqu’à disparition des bulles d’air. Tous les pores de l’échantillon sont alors remplis du méthanol.
Compléter le ballon jusqu’au trait de jauge.
Noter le volume de méthanol non utilisé Vm (volume restant dans la burette)
Le volume de sol (sans les pores) correspond au 50 ml de méthanol initial moins la quantité restante dans l’éprouvette.
Répéter les mesures 3 fois
La densité apparente se calcule selon la formule suivante :
avec : M1 : Masse de l’échantillon sec (en g) ; Vc : Volume du cylindre (en ml)
La densité réelle se calcule selon la formule suivante :
avec : M2 : Masse de l’échantillon sec (en g) Vm : Volume de méthanol restant dans la burette (en ml)
La porosité totale du sol P (%)
Utiliser soit la valeur de la densité réelle (dr) mesurée, soit la constante 2,65 qui correspond à la valeur moyenne de la densité réelle qui est définie à 2,65 g/cm3.
La densité apparente sert d’indicateur sur la compaction du sol et par conséquence sur les restrictions pour le développement des racines. Un sol trop compacte est aussi un sol dont l'activité microbienne est contrainte par manque d'eau et d'oxygène. Les valeurs varient généralement entre 1,0 et 1,7 g/cm3 et augmentent avec la profondeur du profil du sol. La porosité d’un sol varie de 30 % pour les sols à texture très fine et très tassés à 70 % pour les sols riches en humus et à texture équilibrée. Elle nous renseigne sur les capacités de drainage ou de rétention de l’eau dans le sol.
BAIZE D. (2018) - Guide des analyses en pédologie 3 édition revue et augmentée - ed Quae
Manuel de laboratoire, Mesure de la porosité du sol - Université de Neuchâtel, 2007
USDA Natural Resources Conservation Service - Soil Quality Institute - Soil Quality Test Kit Guide - Bulk Density Test - July 2001
M4 - Évaluation de la stabilité structurale des agrégats
Cette mesure permet d’évaluer la stabilité des agrégats sur sol humide. Un volume de sol est soumis à des conditions de saturation en eau suivi d’une désagrégation mécanique. Le diamètre moyen pondéré des agrégats récoltés est alors mesuré.
Quel est le comportement physique des agrégats du sol lorsque le sol est humide ?
Méthode inspirée par Le Bissonnais, Y., & Le Souder, C. (1995). Mesurer la stabilité structurale des sols pour évaluer leur sensibilité à la battance et à l'érosion. Etude et Gestion des sols, 2(1), 43-56
Les agrégats du sol qui vont se désagréger facilement lorsque le sol est humide vont perdre de leur matière sous l’action de la pluie. Leurs diamètres seront alors diminués et des particules fines seront perdues. La mesure vise à reproduire en laboratoire l'effet de l'érosion hydrique. Des agrégats de tailles comprises entre 3,15 mm et 5 mm sont premièrement immergés dans de l’éthanol afin de les humecter. Ensuite on remplace l’éthanol par de l’eau puis on secoue le flacon. Suite à cette désagrégation mécanique la taille des particules aura diminué. On pèse alors la masse des agrégats selon trois classes de tailles.
petite pelle
boite rigide
balance analytique 0,0001g
étuve
tamis 500 μm; 1; 3,15; 5 mm
bécher 250 ml, erlenmeyer 250 ml (gradué 200 ml avec bouchon)
pisette 500 ml
pipette 50 ml avec poire en caoutchouc
tamiseuse
eau déminéralisée
éthanol
Prélever environ 100 g de terre dans sa partie supérieure (en dessous de la croûte ou de la litière).
Transporter jusqu’au laboratoire dans une boîte rigide.
Mettre à sécher à l’air ambiant et ventilé. Durant cette période de séchage, les plus grosses mottes peuvent être périodiquement brisées manuellement.
L’échantillon est ensuite passé au tamis et les agrégats de 3,15 mm à 5 mm sont prélevés pour le test.
Ils sont mis à l’étuve à 40 °C pendant 24h.
Peser 5 à 10 g d’agrégats et noter la masse initial Mi.
Verser 50 mL d’éthanol dans le bécher puis immerger les agrégats pendant 30 min.
Par pipetage évacuer l’éthanol.
Verser 50 mL d’eau déminéralisée dans l’erlenmeyer et y ajouter les agrégats en s’aidant de la pissette. Ajuster le niveau d’eau à 250 mL, en prenant garde de faire couler l’eau sur les bords du récipient.
Bouchonner et agiter manuellement en effectuant 10 retournements énergiques.
Laisser reposer 30 min puis évacuer l’eau par pipetage.
Transférer les agrégats sur le tamis de 500 μm (si non disponible sur celui de 1 mm) et immerger le dans l’éthanol en prenant soin de ne pas piéger de bulles d’air sous le tamis. L’éthanol permet de limiter la réagrégation des particules durant le séchage.
Faire un mouvement hélicoïdal à raison de 5 cycles d’une seconde.
Faire sécher les agrégats présents dans le tamis à 105 °C pendant 3h.
Les agrégats secs sont passés dans le tamis de maille 3,15 mm. Peser le refus et passer le reste des agrégats sur les tamis vibrants de maille 2 et 1 mm.
Agiter la tamiseuse pendant 3 minutes (agitation minimale) de manière à permettre l’étalement des agrégats sur les tamis.
Peser la masse des fractions : 5 - 3,15 mm : refus au tamis de maille 3,15 mm 3,15 – 1 mm : refus au tamis de maille 1 mm ; < 1 mm : la masse de cette fraction sera déduite par rapport au poids initial de l’échantillon.
La masse de la fraction < 1 mm est calculée par rapport au poids initial : M<1 (g) = Mi – M5-3,15 - M3,15-1
Le pourcentage de chaque fraction est mesuré par rapport à la masse initiale de l’échantillon (Mi). Ainsi le pourcentage de chaque fraction F(%) est calculé selon la masse de la fraction MF par la formule suivante:
Les mesures sont placées dans un triangle représentant le pourcentage des trois fractions.
Utilisez le tableur « Stabilité des agrégats ».
Le Bissonnais, Y., & Le Souder, C. (1995). Mesurer la stabilité structurale des sols pour évaluer leur sensibilité à la battance et à l'érosion. Etude et Gestion des sols, 2(1), 43-56
Norme AFNOR NF X 31-515, Juin 2005 – Mesure de la stabilité des agrégats de sols pour l’évaluation de la sensibilité à la battance et à l’érosion hydrique
Manuel de laboratoire, Stabilité structurale - Université de Neuchâtel, 2007
M3 - Slake test ou test de battance réalisé au champ pour évaluer statistiquement la stabilité des agrégats face à l'immersion dans l'eau.
Des petits fragments de sol (agrégats) sont immergés dans l'eau selon un protocole précis. L'observation de leur état après immersion permet de proposer un indice de stabilité.
La surface de mon sol résiste-t-elle à l'érosion hydrique ?
Soil quality test guide - 2001 - USDA - JE HERRICK 2001, Biofunctool 2019
Dans une boite en plastique (genre boite à hameçons pour pécheurs), sont disposés des petits "panier-tamis" sur lesquels sont posés des agrégats de sol. Les agrégats seront immergés dans l'eau puis ressortis et immergés 5 fois de suite. Leur état est qualifié selon une série de critères qui permettent d'évaluer un indice de stabilité.
slake robot
petite spatule pour les prélèvements
eau
il est possible de réaliser le test sans slake robot, en manipulant les tamis à la main. La confection de tamis peut être faite avec une imprimante 3 D. Voir le tutoriel pour fabriquer des tamis.
Pour échantillonner une station:
Prélever un échantillon en surface (0-2 cm de profondeur). Attention de ne pas compacter l'échantillon.
Pour de sol très érodable, Prélever un échantillon en profondeur (2-10 cm de profondeur).
Laisser les sécher à l'air libre .
Au laboratoire :
Choisir 18 agrégats de 6 à 8 mm de diamètre
Placer 1 agrégat par assiette du robot, 9 agrégats au total.
Remplir la boite d'immersion avec 2 cm d'eau. L'eau doit avoir une température proche de celle de la terre.
Ajouter de l’eau dans la boite compartimentée. L'eau doit avoir une température proche de celle de la terre.
Préparer une grille en papier avec 9 carrés pour noter le score de chaque agrégat.
Allumer le slake robot, observer le comportement des agrégats dans le temps et noter les scores de chacun
T 0 seconde : Immerger un tamis dans l'eau.
T 5 seconde : Observer l'état de l'échantillon après 5 secondes d'immersion (classe de stabilité 1)
T 30 seconde : Observer l'état de l'échantillon après 30 secondes d'immersion (classe de stabilité 2)
T 5 minute : ressortir le tamis, observer l'état de l'agrégat (classe de stabilité 3).
Répéter la procédure avec les 9 agrégats restants
Classes de stabilité
Critères pour l'affectation à une classe de stabilité
0
Sol trop instable pour être prélevé (passe à travers le tamis)
1
50% de l'intégrité structurale perdue en moins de 5 secondes d'immersion dans l'eau
2
50% de l'intégrité structurale perdue en 5 à 30 secondes d'immersion dans l'eau
3
50% de l'intégrité structurale perdue en 30 à 300 sec. (5 min.) ou moins de 10% de sol reste dans le tamis après 5 cycles d'immersion
4
10 à 25 % de sol reste dans le tamis après 5 cycles d'immersion
5
25 à 75 % de sol reste dans le tamis après 5 cycles d'immersion
6
75 à 100 % de sol reste dans le tamis après 5 cycles d'immersion
Faire la moyenne des scores des 18 agrégats
L'indice de stabilité va varier de 0 (sol très instable) à 6 (sol très stable)
J.E Herrick W.G Whitford A.G de Soyza J.W Van Zee K.M Havstad C.A Seybold M Walton - 2001 - Field soil aggregate stability kit for soil quality and rangeland health evaluations - https://doi.org/10.1016/S0341-8162(00)00173-9
Alexis Thoumazeau, Cécile Bessou, Marie-Sophie Renevier, Jean Trap, Raphaël Marichal, Louis Mareschal, Thibaud Decaëns, Nicolas Bottinelli, Benoît Jaillard, Tiphaine Chevallier, Nopmanee Suvannang, Kannika Sajjaphan, Philippe Thaler, Frédéric Gay, Alain Brauman (2019) - Biofunctool®: a new framework to assess the impact of land management on soil quality. Part A: concept and validation of the set of indicators. Ecological Indicators 97 (2019) 100–110
Soil quality test guide - 2001 - USDA
Le protocole Biofunctool est modifié pour obtenir un score de stabilité de la surface. Dans le cas de sols très érodables il est recommandé de realiser une mesure de stabilité en profondeur (2-10 cm).
Boite à outils confiée aux membres du Rés Eau Sol pour réaliser au champ certains protocoles et pour faire les prélèvements sur le terrain.
Liste du matériel contenu dans la caisse du Kit Sol Eau fourni dès la première année du cycle de formation
mini balance de précision 0,01g
tamis avec mailles de 2 mm
rack avec 5 cuvettes de spectrophotomètre et la charte colorée POXC
rack avec 4 piluliers 30 ml et 4 tubes à centrifuger 50 ml pour le test POXC
bécher 100 ml
seringues 1 et 20 ml
pipette pasteur 3ml
compte goutte
flacon de 60 ml
flacon 500ml
pissette 250 ml
cuvette rectangulaire
pince brucelle
verre doseur de 250 ml
gobelets
cuvette ronde 2,5l
anneau métallique diam. 15 cm
film plastique pour infiltromètre
marqueur indélébile
baguette touilleur
lunettes de protection
Fournitures périssables renouvelées au cours du cycle de formation
flacon de 60 ml KMNO4
compte goutte d'HCl à 10%
flacon d'eau déminéralisée 500ml
16 baguettes de BAIT LAMINA chargées avec un gel de cellulose
2 litter bag Pecnot'Lab en coton bio
pipettes pasteur 3 ml
moutarde pour le test VdT
gants de protection
papier pH
papier absorbant
recharge de cuves de spectrophotomètre
sacs plastiques pour prélèvements
du matériel de mesure est disponible à la location auprès du Pecnot'Lab
Spectrophotomètre de poche
Respiromètre CO2 à enregistrement automatique
Infiltromètre Beerkan à enregistrement automatique
Ce matériel peut être aussi fourni en kit à assembler (bases d'électronique et imprimante 3D nécessaires). Nous contacter.
Un espace et des équipements mis à disposition par les coopératives du groupe Eïwa (Scop SAGNE, Rhizobiòme et KAIROS compensation).
Le Rés Eau Sol: un programme de formation destiné aux agriculteurs, maraichers, sylviculteurs pour apprendre à maitriser les outils et les protocoles d'observation de la santé du sol.
Des stages de 2 ou 3 jours pour les personnes qui sont éloignées du labo.
Les tutoriels écrits présentant les protocoles, les techniques de laboratoire, les outils à construire soi même (DIY). Et mêmes des tutoriels filmés dans média Eïwa.
Le wiki sol eau: ensemble d'articles sur le thème de la biologie et la santé des sols
L'appli sol eau: l'application web permettant de saisir les données collectées
Des instruments de mesures, des ustensiles de laboratoire à fabriquer soi même pour rendre accessible les techniques de mesures scientifiques au plus grand nombre.
Et le Kit sol eau pour réaliser soi même les principaux protocoles.
incubateur maison, support de pipette, agitateur rotatif, agitateur orbital, spectrophotomètres, slake robot, extracteur de nématodes, tamis, des rack, support pour des tests de germination de graines d'orchidées !
Construire la courbe de l'infiltration cumulée l(mm) en fonction du temps t(s)
Faire l’analyse de la régression linéaire du rapport de la sorptivitée (I/t^0.5) et du temps à la puissance ½
Éliminer si nécessaire les premières valeurs liées à des perturbations de l’infiltration au démarrage du test
En déduire la pente de la droite (ici b1 = 0,076)
Il est introduit dans le calcul un facteur α* qui décrit l’importance relative de la gravité et de la capillarité dans le phénomène d’infiltration
α* dépend de la texture des sols
sol très argileux : 0,001
sol argileux : 0,04
argilo-limono-sableux : 0,012 (le cas le plus courant)
sol très sableux : 0,036
La conductivité K est donnée par la formule ci contre, où r est le rayon de l’anneau en mm
A la fin de l'expérimentation, le prélèvement d'un échantillon dans le cylindre d'infiltration permet de déterminer l'humidité du sol à saturation (θs). La densité apparente et la texture doivent également être connues ou alors mesurées au laboratoire.
La méthode BEST (Beerkan Estimation of Soil Transfer Parameters) est un modèle développé par Laurent Lassabatére [Lassabatére et al. (2006)] pour faciliter la détermination des paramètres hydrodynamiques du sol. Une fois les données collectées, un algorithme développé sous Excel et SciLab permet de calculer les paramètres de l’essai. Se référer à la bibliographie. https://bestsoilhydro.wordpress.com/
M2 - dispositif évaluant le ruissellement et l'infiltration
Une pluie est simulée à l'aide d'un dispositif portable. Les mesures permettent d'évaluer l'infiltration et le ruissellement de la station de mesure. Le dispositif peut aussi être utilisé pour évaluer la stabilité structurale des agrégats du sol face à l'érosion hydrique.
Quelle est la part des précipitations infiltrées et celle du ruissellement lors d'une pluie d'une intensité connue ?
Comment se comporte mon sol face à l'érosion hydrique ?
Université Cornell , Ithaca, Etat de New York, USA
Un réservoir d'eau conçu pour appliquer le principe du vase de Mariotte, laisse s'écouler, à débit constant, des gouttes d'eau sur le sol. Sous ce réservoir, un cylindre métallique équipé d'un tuyau permet de récupérer l'eau de ruissellement. L'eau infiltrée dans le sol est déduite par le calcul.
simulateur de pluie en plexiglas avec son tube bulleur et le bouchon
anneau métallique et tuyau de récupération des eaux de ruissellement
massette et planche en bois martyr pour enfoncer le cylindre
tube gradué de 1000 ml
béchers de 1000 ml (2)
jerrican d'eau
entonnoir
chronomètre
niveau à bulle
balance de terrain
carnet de notes
Le simulateur doit être préalablement calibré pour connaitre son débit selon la profondeur d'enfoncement du tube bulleur dans le réservoir.
nettoyer la station de mesure (cailloux, débris végétaux et autres) notamment pour ne pas entraver le ruissellement en bouchant le tuyau.
éviter les sols fissurés et les galeries d'animaux fouisseurs ...
placer l'anneau d'infiltration en fonction de la micro-topographie, de façon à ce que le trou et le tube de sortie soient en pente descendante.
enfoncer l'anneau jusqu'à ce que la base du trou de sortie affleure. L'enfoncement s'effectue en plaçant une planche de bois martyr sur laquelle on frappe avec un maillet. Vérifier l'horizontalité avec un niveau.
placer le tuyau et réaliser un trou dans le sol au bout de celui ci, d'une taille suffisante pour y placer un bécher
Placer le simulateur de pluie sur une surface plane et propre en prenant soin de protéger les tubes d'égouttement. Retirez le grand bouchon. Le remplir d'eau. Un grand entonnoir avec un filtre facilite le déversement et aide à éliminer les débris qui pourraient s'accumuler dans l'appareil et boucher les tubes d'égouttement. Enfoncer les bouchons en utilisant de la graisse sous vide pour les rendre étanche à l'air. L'air ne doit entrer que par le tube à bulles.
Si nécessaire, soufflez doucement dans le tube à bulles pendant quelques secondes pour éliminer les bulles d'air des tubes capillaires. Cela devrait être fait avant la première mesure, mais pas par la suite. Pincer le tuyau en caoutchouc du tube à bulles avec le collier de serrage ou la pince (clamp). Le simulateur de pluie ne perdra pas d'eau lorsque le tube à bulles est pincé et que le bouchon est en place.
Placez soigneusement le simulateur de pluie sur l'anneau de façon à ce que la base de l'appareil soit au même niveau que le haut de l'anneau. Éviter de cogner les extrémités des tubes capillaires avec la bague. Les tubes sont fragiles et peuvent se briser.
Mesurez et notez la hauteur initiale de l'eau (H1) dans la fenêtre en lisant la hauteur à côté de la règle. Retirer le collier (ou clamp) du tube à bulles et démarrer le chronomètre.
Surveillez le tuyau pour détecter le premier signe de ruissellement dans le bécher et notez l'heure (TRO) et le niveau d'eau. Prendre des mesures supplémentaires à intervalles réguliers. Des intervalles de 3 à 5 minutes sont suggérés mais dépendront de la quantité de ruissellement.
Pour prendre une mesure du volume d'eau de ruissellement, bloquez temporairement l'écoulement sortant de la tubulure et changez rapidement de bécher. En même temps, lire le niveau d'eau sur la règle située sur le côté de l'infiltromètre. Le niveau d'eau et le temps ont été mesurés (t).
Si le bouillonnement du tube à bulles interfère avec la prise de mesure, placez le doigt sur l'extrémité du tube à bulles momentanément pour arrêter la turbulence, puis prenez la mesure.
Tarer le cylindre gradué sur la balance de terrain et verser l'eau du bécher collecteur dans le cylindre en prenant soin de ne pas renverser. Inscrire le poids (Vt) sur la fiche technique. Jeter l'eau et entreposer la bouteille et le bécher inclinés ou à l'envers pour évacuer l'eau résiduelle. Re-tarer le cylindre avant chaque mesure.
Réaliser les mesures à intervalle défini aussi longtemps que vous le désirez ou jusqu'à ce que le niveau d'eau atteigne le fond du tube à bulles. Arrêter l'opération avant que le niveau d'eau soit plus bas que la base du tube bulleur.
Retirer le simulateur de pluie de l'anneau et le placer sur une surface propre et plane. Laisser l'eau dans l'anneau continuer à s'écouler de la tubulure jusqu'à ce qu'elle cesse de remplir le bécher. Mesurez cette quantité. Avec une poire en caoutchouc, aspirer toute l'eau accumulée dans l'anneau, puis peser et noter la quantité.
Vider les restes d'eau du simulateur de pluie. Enlever l'anneau d'infiltration et remplir les trous avec la terre déplacée.
Au laboratoire, rincer le simulateur de pluie avec une solution à 10% d'eau de Javel domestique après chaque utilisation. Ceci empêchera la croissance microbienne dans les tubes capillaires.
r en cm min-1 H1= hauteur d’eau initiale (cm) H2 = hauteur d’eau finale (cm) Tf = durée de la mesure (min)
rot en cm min-1, a = aire de l’anneau (cm2), t = durée de l’écoulement (min), Vt = volume de l’écoulement (cm3)
It en cm min-1
TRO = temps avant l’écoulement initial (min) (time to runoff), r= débit de l’écoulement (cm/min)
Si le ruissellement met un temps excessif avant de s'écouler, c'est peut être à cause d'une fissure dans le sol ou d'une galerie . Déplacez le simulateur.
Le fonctionnement à la lumière directe du soleil peut entraîner la formation de bulles d'air et boucher les tubes capillaires, ce qui ralentira ou arrêtera l'égouttement. Faite de l'ombre pour protéger le simulateur de pluie du soleil.
Il est recommandé de remplir les jerricans d'eau 24 h avant pour que l'air s'échappe de l'eau.
Si un tube capillaire est cassé ou bouché, il peut être remplacé.
CF. le document de l'Université Cornell Field Procedures and Data Analysis for the Cornell Sprinkle Infiltrometer.
OGDEN, Van ES, SCHINDELBECK, 1997, Miniature rain simulator for field measurement of soil infiltration","Minuature rain simulator for field measurement of soil infiltration","Soil Science Society of America Journal 61(4)" doi:10.2136/sssaj1997.03615995006100040008x
Cornell University, Field Procedures and Data Analysis for the Cornell Sprinkle Infiltrometer. Department of Crop and Soil Sciences Research Series R03-01.
CDPR- 2005, Standard operating prodedure - Measuring infiltration rate with a Cornell sprinkle infiltrometer
Évaluation de l'activité du vivant dans l'écosystème sol
A11 - avec un dispositif déployé sur le terrain conçu par le Pecnot'Lab
On mesure sur le terrain la respiration des organismes et des racines présents dans le sol par le dosage du CO2 libéré dans une enceinte hermétique placée à la surface du sol.
Quelle est la quantité de CO2 émis par le sol ?
Quelle est l'intensité de la vie microbienne du sol au moment de la mesure ?
Peuvent-ils décomposer la matière organique ?
Inspiré de la malette de l'USDA (Soil Quality Test Kit Guide - USDA, july 2001) et de Parkin (1996).
Il s’agit d’une variante au protocole de l’USDA, qui permet de suivre en continue sur la période de mesure l’évolution de la teneur en CO2 ainsi que des paramètres associés à cette mesure. La mesure du CO2 est à la fois plus précise et immédiate. Elle permet de connaître la teneur au début de la mesure, le comportement de la station (relargage de CO2 important au démarrage de la mesure p ex), d’enregistrer dans la cloche les paramètres associés immédiatement, toutes choses que la méthode par tube Draëger ne peut réaliser. La manipulation est simplifiée, et les résultats sont plus précis.
La cloche à CO2 est constituée d’un cylindre métallique enfoncé en partie dans le sol, dont l’extrémité supérieure est fermée hermétiquement par un bouchon qui contient le dispositif électronique qui permet d’enregistrer plusieurs paramètres : • Concentration en CO2 • Température et humidité relative de l’atmosphère de la cloche • Température et humidité du sol • Pression atmosphérique • Date et heure • Coordonnées géographiques de la station (GPS en cours d’intégration)
La mesure s’effectue sur une durée de 30 minutes. Les données sont enregistrées sur une carte SD au format CSV.
Il a été montré par Parkin et al. (1996) que l’activité biologique augmente par un facteur de 2 pour une augmentation de la température de 10°C. Il a également été montré (Parkin et al., 1996) que l’activité microbienne est maximale lorsque 60 % des pores du sol sont remplis d’eau. Ainsi afin de standardiser la respiration du sol ces valeurs seront prises en considération dans le traitement des données. C’est pour cette raison que température et humidité du sol sont relevées par ce dispositif.
Il est conseillé de réaliser cette mesure lorsque l'humidité du sol est à la capacité au champ (humidité après ressuyage), si le sol est trop sec il est possible de le mouiller (par exemple en réalisant un test d'infiltration ) et de réaliser la mesure avant mouillage puis 6 à 24 h plus tard.
La température de l’air (chambre de mesure) et la pression atmosphérique sont nécessaires pour calculer la masse de CO2 produite.
Respiromètre du Pecnot'Lab ®
cisaille à herbe
cale en bois
maillet
CO2 Mesure: infrarouge non dispersif (NDIR)
Gamme de mesure: 0 - 10,000 ppm
Taux de mesure: toutes les secondes 2
Diffusion du temps de réponse: secondes 20
Temps de réponse Échantillon: 2 secondes 0.5 l / min débit de gaz tubulaire
Répétabilité: ± 20 ppm ± 1% de la valeur mesurée dans les spécifications
Précision: ± 30 ppm ± 3% de la valeur mesurée dans les spécification
Time (ms)
Durée (mm :ss)
Date (YY/MM/DD hh: mm: ss)
CO2 (ppm)
Temp sol (C)
Hum sol (%)
Patm (Pa)
Temp air (C)
Alti (m)
Choisir une surface d’étude relativement plane et couper l’herbe à ras.
Enfoncer le tube entre 70 et 80 mm à l’aide de la cale en bois et du maillet. Faire attention de ne pas déformer le cylindre métallique. La hauteur à enfoncer dans le sol est marquée sur le tube (peinture blanche). A l’intérieur du tube en place, mesurer 4 hauteurs entre la surface du sol et le haut du tube. Retenir la moyenne (mh) et noter ∆h (mm), ∆h=mh-70, pour pouvoir calculer ultérieurement le volume d’air étudié.
Positionner le bouchon sur le tube, enclencher la mesure du capteur (bouton poussoir rouge) et attendre au moins 30 minutes. Le cas échéant protéger le dispositif du rayonnement solaire directe pour éviter des effets de surchauffe de la chambre de mesure (c’est aussi pour cette raison que la chambre est peinte en blanc).
Après 30 minutes, arrêter la mesure. Prendre soin de sauvegarder les données
Note : le dispositif électronique consomme beaucoup d’énergie, veiller à la bonne charge des batteries. Une batterie 9 volts en bon état permet de réaliser 2 mesures en condition normale de température.
Le fichier de données CSV est transféré dans une feuille de calculs Excel afin de calculer la concentration en CO2 mesurée et de la convertir en valeur standardisée.
Volume de la chambre de mesure (Vc): Par construction, le volume de la chambre de mesure est de 0,88 litres si la cloche est enfoncée de 80 mm dans le sol. Il convient de calculer l’écart à cette hauteur de 80 mm (∆h) si l’enfoncement réel est différent. Vc = (0,88 +/- (∆h x 0,0186) ) litres
Surface de la mesure (Sm) : Sm= 186 cm2
L’émission de CO2 en 30 ‘ est calculée à partir de la courbe des données (∆ppm 30’ ). Il convient d’éliminer le cas échéant les enregistrements des premières minutes si ils ne sont pas représentatifs de la mesure. On observe en effet souvent un dégazage important les premières minutes, probablement du aux perturbations liées à la mise en place du cylindre dans le sol, avant que l’émission de CO2 ne se stabilise et devienne régulière.
La masse de CO2 émise est donnée par la formule suivante:
m : masse CO2 g produite en 30 ‘ par la surface Sm
Vc : volume de la chambre en l
∆ppm 30’ : émission de CO2 en 30 ‘
P : pression atmosphérique en hPa
T : température en K
M : masse molaire du CO2 = 44,0099 g mol-1
R : constante des gaz parfaits = 8,314
Sm : surface de la mesure= 186 cm2 = 0,0186 m2
Standardisation des données
Les différences de température et de la teneur en eau des sols doivent être prises en compte afin de pouvoir les comparer. Pour standardiser la température du sol à 25°C, le taux de respiration du sol est multiplié par :
2 ^[(25-T)/10] pour des sols aux températures (T) comprises entre 15 et 35 °C ,
4 ^[(25-T)/10] pour des sols aux températures (T) comprises entre 0 et 15 °C ,
Avec : W = la teneur en eau, en %; da = la porosité apparente, en g/cm3; 2,65 = densité moyenne des particules
30 % < EP < 60 % : Respiration du sol60 = taux de respiration x (60 / %EP mesuré)
60 % < EP < 80 % : Respiration du sol60 = taux de respiration / [ (80 - %EP mesuré) x 0,03] + 0,4
EP > 80 % : la respiration est restreinte par les conditions d’humidité du milieu, elle ne doit pas être mesurée.
Soil Quality Test Kit Guide - USDA, july 2001.
Parkin, T. B., Doran, J. W., Franco-Vizcaino, E., & Jones, A. J. (1996). Field and laboratory tests of soil respiration. Methods for assessing soil quality., 231-245.
A6 - méthode par oxydation forte et à la chaleur
Le dosage du carbone organique total du sol nous permet d’évaluer la quantité de matière organique présente dans des échantillons de sols.
Le carbone de la matière organique est oxydé par un mélange de bichromate de potassium et d’acide sulfurique. On admet que l’oxygène consommé est proportionnel au carbone que l’on veut doser. Après la réaction, le bichromate en excès, qui n’a pas réagi avec l’échantillon, est titré par le sel de Mohr. Ce dosage permet de définir la concentration de carbone organique total.
La mesure de l’humidité résiduelle est nécessaire pour calculer la teneur en carbone organique
Gants nitrile ;
masque ;
blouse ;
hotte ou espace ventilé ;
3 ballons jaugés (2 de V = 1 L et 1 de V = 250 ml) ;
agitateur magnétique ;
balance analytique de précision 0,1 mg ;
papier absorbant;
Pilon ;
mortier ;
tamis de maille 2 mm ;
coupelle ;
thermomètre ;
bain chauffant à sec avec ses colonnes réfrigérantes et ses allonges de 500 ml à col rodé ;
pipettes jaugées de 25 ml (graduée tout les 2,5 ml) ;
propipette ;
burette de 25 ou 50 ml ;
système de fixation pour les allonges ;
pipette automatique de 5 ml et embouts adaptés ;
béchers de petite taille.
Bichromate de potassium (K2Cr2O7) ;
Acide sulfurique concentré (H2SO4 à 96 ou 98 % p/p, densité = 1.83 g/ml) ;
acide orthophosphorique concentré (H3PO4 à 85% p/p, densité = 1.70 g/ ml) ;
Chlorure de Baryum (BaCl2.2H2O) ;
diphénylaminosulfonate de Barium (C24H20BaN2O6S2) ;
ammonium-fer (II)
sulfate hexahydraté (NH4)2Fe(SO4)2.6H2O ;
eau déminéralisée.
Attention, le bichromate de potassium est toxique et irritant, le port du masque, des gants et de la blouse est obligatoire.
Trois solutions sont à préparer. L’eau utilisée pour réaliser ces solution est de l’eau déminéralisée.
Solution 1 : Mélange oxydant au bichromate de potassium K2Cr2O7 : Après chaque pesée, la balance ainsi que la paillasse sont soigneusement nettoyées à l’aide d’un papier absorbant humidifié et jeté par la suite dans la poubelle adaptée.
Dans le ballon, équipé de l’agitateur, dissoudre 19,86 g de K2Cr2O7 dans 200 ml d’eau puis ajouter avec précaution 400 ml de H2SO4 et 200 ml de H3PO4. Amener le mélange à température ambiante en plaçant le mélange dans une cuvette remplie de glace (en maintenant l’agitation). Jauger à 1 L.
un précipité rouge peut se former dans le ballon si la solution est en dessous du seuil de solubilité. En principe l’ajout du reste de l’eau suffit à le dissoudre lentement.
Solution2 : Indicateur coloré, acide diphénylaminosulfonate : Dans le ballon jaugé, dissoudre 5 g de BaCl2.2H2O et 0,3 g de C24H20BaN2O6S2 dans 100 ml d’eau. Chauffer si nécessaire, sans dépasser les 100 °C.
il arrive fréquemment que des cristaux se forment après refroidissement et jaugeage de la solution. Ils ne perturbent en rien le bon déroulement de l’analyse.
Solution 3 : Sel de Mohr 0,4 M (à réaliser le jour de l’analyse) : Dans un ballon ou un bécher, dissoudre 156,86 g de (NH4)2Fe(SO4)2.6H2O dans environ 250 ml d’eau. Ajouter 20 ml de H2SO4 et diluer à 1 L.
Cette solution n’est pas stable. Il est donc préférable de la préparer le jour du dosage et de ne pas la stocker.
Préchauffer le bain à sec à 150 °C sans les allonges.
Placer la prise d’essai de sol dans une allonge à col rodé à 500 ml.
Ajouter, à l’aide de la pipette, 25 ml de la solution 1 (mélange oxydant au bichromate de potassium K2Cr2O7) dans les allonges (échantillon + blanc). Attention ce mélange est très dense, il adhère aux parois de la pipette jaugée. Plusieurs pipetages peuvent être nécessaires.
Placer les allonges dans le bain à sec et raccorder les allonges aux réfrigérants et faire chauffer doucement le tout pendant 1h (ébullition lente et modérée).
Après 1h, retirer les allonges et les laisser refroidir.
Dans chaque allonge ajouter 100 ml d’eau distillée.
Ajouter ensuite 5 ml de la solution 2 (indicateur coloré).
Titrer le dichromate restant avec la solution 3 (sel de Mohr) : l’allonge à titrer est mélangée par l’agitateur magnétique surmontée de la burette remplie par la solution 3, jusqu’à ce que la couleur change de bleu-violet à vert.
Lorsque l’on observe ce changement de couleur, ajouter 2,5 ml de la solution de mélange au bichromate (solution 1) dans l’allonge et reprendre la titration goutte à goutte.
Il faut être très prudent lorsque l’on procède à cette deuxième titration. Le virage est très sensible et à lieu d’une goutte à l’autre mais arrive parfois avec un léger décalage.
Être très attentif lors de la manipulation du bichromate de potassium qui est un produit toxique. Utiliser un masque, des gants et une blouse lorsqu’on manipule ce produit
Tous les produits utilisés doivent être récupérés sous la hotte dans des bidons étiquetés. Ces bidons doivent être apportés à des personnes aptes à recycler ces réactifs..
Corriger la masse de la prise d’essai par l’humidité résiduelle (HR en %) calculé à l’aide du protocole D1. La masse corrigée M, de la prise d’essai initiale m, se calcule selon la formule : M (en g) = m – [(m x HR ) / 100]
1 équivalent-gramme de bichromate titre 1⁄4 d’atome de carbone, soit 3 grammes. Ainsi 1 ml de bichromate 0,4 M titre donc (3 x 0,4)/1000 gramme de carbone, soit 0.0012 g de carbone.
Le calcul de la teneur en carbone organique (Corg en %) se calcule selon la formule suivante :
Corg (en %) = [(V0 – V) x 0,12] / M
Avec, VO= volume de sol de Mohr utilisé pour la titration du blanc (ml) V = volume de sol de Mohr utilisé pour la titration de l’échantillon de sol (ml) M = masse corrigée de la prise d’essai de sol (en g)
La teneur en carbone organique est exprimée en % (ou en g / 100 g) de terre séchées à 105 °C.
Il est possible de convertir le Corg obtenue en teneur de matière organique à l’aide d’un facteur correctif (1,72). En général, on admet que la matière organique du sol contient 58 % de carbone .
MO (%) = Corg (%) x 1,72
L’utilisation du facteur multiplicatif de 1.72 (=100/58) n’est qu’une approximation, valable seulement pour la plupart des horizons de surface de sols cultivés (prendre 1,9 pour un échantillon provenant d'un horizon de surface de sol forestier).
La matière organique occupe dans le sol des rôles variés. La formation de complexe argilo- humique amplifie grandement la capacité d’adsorption et de rétention de l’eau, augmente la capacité d’échange cationique du sol et retient les nutriments assimilables par les plantes.
Le référentiel pédologique propose 4 catégories principales selon les taux de carbone organique contenu dans un horizon.
Manuel de laboratoire, Le carbone organique (méthode Anne simplifiée) - Université de Neuchâtel, 2007.
Dabin, B (1970). Analyse des matières organiques dans les sol. O.R.S.T.O.M.
Baize, D. (2009). Référentiel pédologique 2008. Editions Quae.
A10 - Méthode SituResp® extraite de Biofunctool
La méthode SituResp® évalue l'activité biologique du sol par la libération de dioxyde de carbone à partir d'un échantillon de sol frais.
Quelle est l'intensité de la vie microbienne du sol ?
La méthode SituResp est basée sur une incubation de 24 heures d'un échantillon de sol frais avec un gel coloré sensible au pH, rempli dans une macro-cuvette de spectrophotomètre. La couleur du gel change au cours du processus d'incubation en raison de la réaction du CO2 par le bicarbonate qu'il contient. Le changement de couleur du gel peut être mesuré avec un spectrophotomètre à 570 nm.
Thoumazeau, A., Gay, F., Alonso, P., Suvannang, N., Phongjinda, A., Panklang, P., Chevallier, T., Bessou, C., Brauman, A., 2017. SituResp® : Une méthode rapide et rentable pour évaluer la respiration basale du sol sur le terrain. Applied Soil Ecology 121, 223-230.
Portez des gants en nitrile et des lunettes de sécurité pendant les étapes de laboratoire. Ajoutez des gants thermiques lorsque vous manipulez les solutions chauffées.
Rouge de Cresol (C21H18O5S ; FW=382,43 g.mol-1 ; n° CAS : 1733-12-6)
Chlorure de potassium (KCl ; FW=74,55 g.mol-1 ; n° CAS : 7447-40-7)
Bicarbonate de sodium (NaHCO3 ; FW=84.00 g.mol-1 ; n° CAS : 144-55-8)
Chaux sodée ou hydroxyde de sodium (NaOH ; FW=40 g.mol-1 ; n° CAS : 1310-73-2)
Agar purifié pour la microbiologie (par exemple Sigma A1296 ; n° CAS : 9002-18-0)
Eau distillée
Macro-cuvettes en plastique de 4,5 ml pour spectrophotomètre optique (1 cm x 1 cm x 4,5 cm)
Plaque chauffante avec agitateur magnétique
Thermomètre
Balance de précision de laboratoire (0,0001 dec.)
Pipette de 1,5mL
Verrerie de laboratoire pour préparer la solution
Dessiccateur ou bocal hermétique de 1L
Tamis de 5mm
Truelle ou Cylindre d'échantillonnage de sol
Papier, tissu ou petit bocal ouvert pour éviter que les surfaces des cuvettes n'entrent en contact avec le sol
Bocal hermétique (environ 250mL)
balance portable (0,01 dec)
Spectrophotomètre portable (570mn)
Cube en plastique (1cmx1cmx1cm) pour soulever la cuvette dans le support du spectrophotomètre (?? seulement pour SpectroVis ??)
a) Au laboratoire, une semaine avant l'expérience :
Préparation de la solution indicatrice (pour 1L )
En utilisant une balance de précision, pesez 16,77 g de KCl, 0,315 g de NaHCO3 et 0,0187 g de rouge Cresol
Mettre dans une fiole jaugée de 1L et remplir jusqu'à 1L avec de l'eau distillée
(Utilisez cette solution immédiatement ou conservez-la au maximum 2 mois à 4°C)
Préparation du gel (pour 100 cuvettes)
À l'aide d'une plaque chauffante munie d'un agitateur magnétique, chauffer et agiter 1,5 g d'agar purifié dans 50 ml de solution aqueuse jusqu'à ébullition complète.
(la solution doit atteindre au moins 90°C, l'agar doit être complètement en fusion)
Diluer la solution d'agar avec 100 ml de la solution d'indicateur et maintenir la solution à 60-65°C
Remplissez les cuvettes en plastique du spectrophotomètre avec 1,5 ml de solution de gel à 60-65°C
Laisser refroidir la cuvette à température ambiante pendant environ 2h sur un banc
Conservez la cuvette dans un dessiccateur à l'obscurité et à température ambiante avec un excès de chaux sodée (ou 200mL 1M NaOH) et de l'eau pendant une semaine. La couleur du gel doit passer du rouge au violet.
b) Sur le terrain :
Recueillir environ 150 g de terre à l'aide d'une truelle ou d'un cylindre d'échantillonnage du sol
Tamiser la terre à 5 mm
Mettre 100g de terre tamisée dans le bocal
Faire le blanc du spectrophotomètre avec une cuvette d'eau distillée
Lire l'absorbance (AbsT0) d'une cuvette à 570 nm
(une fois retirée du dessiccateur, la cuvette doit être lue immédiatement)
Après la lecture de l'AT0, protégez la surface de lecture de la cuvette avec un mouchoir en papier, du papier ou insérez-la dans un petit bocal ouvert.
Mettez immédiatement la cuvette dans le bocal hermétique et fermez le bocal
Conservez le bocal 24h à température ambiante.
Après 24h, lire l'absorbance (AbsT24) de la cuvette avec le spectrophotomètre à 570 nm.
Mesure simplifiée de la capacité d'infiltration d'un sol - méthode Beerkan
On enfonce légèrement un cylindre dans le sol. On y verse successivement un volume constant d'eau et on mesure le temps que l'eau met à s'infiltrer. Les valeurs relevées permettent d'évaluer approximativement la perméabilité du sol (valeur approchée du coefficient de perméabilité nommé K).
Quelle est la perméabilité de mon sol ?
Quelle est la quantité d'eau qui peut s'infiltrer en 1 heure ?
Mon sol est il trop compact, trop imperméable
Angulo-Jaramillo, R., Bagarello, V., Di Prima, S., Gosset, A., Iovino, M., Lassabatere, L., Beerkan Estimation of Soil Transfer (BEST) across soils and scales, Journal of Hydrology (2019), doi: https:// doi.org/10.1016/j.jhydrol.2019.06.007
Lassabatère L. et al. (2009) Numerical evaluation of a analytical infiltrations equations. Water resources researche vol 45 w12415
Xu X. et al. (2009) Estimation and analysis of soil hydraulic properties through infiltration experiments : comparaison of BEST and DL fitting methods Soil use and management 25, 354-361
Parrot Elsa (2010) Apport des méthodes d'infiltrométrie à la compréhension de l'hydrodynamique de la zone non saturée des sols – mémoire Master 2
Simone Di Prima (2013) Automatic analysis of multiple Beerkan infiltration experiments for soil Hydraulic Characterization
Kanzari et al. (2016) Estimation des paramètres hydrodynamiques des sols par la méthode Beerkan Journal of sciences, Agriculture and Biotechnology
Siltecho S. et al. (2015) Use of field and laboratory methods for estimating unsaturated hydraulic properties under different land uses Hydrol. Earth Syst. Sci., 19,1193-1207, 2015
Mesure de la durée nécessaire à l’infiltration de l’eau. L'eau est introduite progressivement avec des volumes constants et faibles dans un anneau. La durée d’infiltration de chaque volume versé est chronométrée. L’introduction progressive de l’eau permet de ne pas trop influencer la mesure avec une charge d’eau trop importante et variable. Cette méthode bon marché et fiable est facile à mettre en œuvre (Siltecho S. et al. (2015)).
cylindre métallique de 151 mm de diamètre
verre doseur de 250 ml
gobelets (10 ou plus selon la durée de l'opération)
film plastique
non fournis dans le kit Sol Eau:
chronomètre
jerrycan d'eau
massette
cale en bois
cisaille
carnet de note et crayon
Choisir une surface si possible plane et horizontale, couper l'herbe à la cisaille sur ¼ m2, enfoncer l'anneau d'environ 1 à 2 cm de profondeur à l'aide d'un maillet et d'une cale en bois. Vérifier l’horizontalité de l’anneau. Assurez vous de l'étanchéité au bord intérieur de l'anneau et si nécessaire compactez très légèrement le sol en bordure du métal à l'aide d'une baguette ou d'un doigt.
Préparer une série de contenants (gobelets) avec un volume d’eau défini en fonction du diamètre de l’anneau de façon à ce que la lame d’eau au moment du remplissage complet corresponde à environ 1,5 cm. Soit 250 ml pour un cylindre de 15 cm de diamètre.
Ne pas réaliser la mesure sur un sol saturé ou gelé, éviter les taupinières, les grosses racines, les cailloux affleurant. Sur des sols dénudés sensibles à l'érosion placer un film plastique pour protéger la surface du sol lors du versement de l'eau (le risque est de boucher les pores avec les argiles déplacées par l'eau).
L'infiltration se fait par apports successifs de volumes constants. Une dose est versée à chaque fois que la dernière zone d’eau libre (flaque) a disparue. La mesure consiste à chronométrer le temps entre les apports successifs. Lorsque le temps entre deux apports successifs devient statistiquement constant (peu de différences sur trois mesures, moins de 5 secondes) on arrête la manipulation.
Notez les valeurs du temps et des volumes d'eau dans un tableau
A partir des valeurs de temps et de volume d'eau cumulé enregistrées, dessinez le graphe sur la feuille de papier millimétrée.
Placez les valeurs sur le graphe, le temps sur l'axe des abscisses (x), les volumes sur l'axe des ordonnées (y).
Il faut généralement éliminer les premières valeurs et ne garder que celles quasiment alignées sur une droite. En effet au début l'infiltration peut être très forte surtout sur des sols secs. Sur la fin de l'expérience la pente de la courbe peut diminuer, ce qui indique que le sol commence à être saturé et que sa perméabilité diminue.
Calculer la durée et les volumes infiltrés de cette portion de courbe (soustraire t2 à t1 et v2 à v1).
Pour calculer facilement la valeur de la perméabilité utilisez le tableur téléchargeable ci dessous. Reportez les valeurs de temps et de volume dans les cellules saumon du tableur (utilisez Excel ou LibreOffice pour lire le fichier). La perméabilité (K) se calcule automatiquement en m/s et en mm/h.
On considère que la perméabilité est :
très élevée pour 10^-1 > K> 10^-3 (graviers moyens à gros)
assez élevée pour 10^-3 > K > 10^-5 (petits graviers, sables)
faible pour 10^-5 > K > 10^-7 (sables très fins, sables limoneux)
très faible pour 10^-7 > K > 10^-9 (limons compacts, argiles silteuses)
pratiquement imperméable pour 10^-9 >K >10^-11 (argiles franches)
Conditions de validité
Deux ou trois mesures par station sont nécessaires. Les mesures ayant un comportement aberrant devront être écartées et remplacées. La présence par exemple d'une galerie de taupe ou de musaraigne peut influencer très largement l'infiltration, ce comportement s'observe très facilement lors du test (disparition très rapide de la colonne d'eau). Le test doit être recommencé sur une nouvelle station plus homogène.
Liens avec d’autres paramètres
Les résultats à examiner systématiquement avec les observations des sondages pédologiques.
Les résultats sont aussi à mettre en relation sur les suivis de l’activité biologique, la texture du sol, la porosité, l'historique de la parcelle ...
A4 - Mesure du carbone labile
Un échantillon de sol est mis au contact d'un réactif oxydant. La quantité de réactif transformé par la réaction est dosée par une méthode colorimétrique. La mesure peut se faire à proximité du champ.
Quelle est la quantité de carbone actif (matière organique rapidement minéralisable) présente dans l'échantillon étudié ?
Mon sol est il bien pourvu en matière organique facilement minéralisable par les micro-organismes ?
L'activité biologique de mon sol pourra-t-elle fournir des éléments nutritifs aux plantes à partir du stock de matière organique présent.
Ce protocole est celui proposé par Steve Culman (2012a) et par Biofunctool® Thoumazeau (2019). Ce protocole est adapté de celui de Weil (2003) destiné à mesurer des sols à faible teneur en carbone actif.
Attention: ce test ne serait pas bien adapté aux sols des terres sèches semi-arides (Romero 2018)
Le carbone de la matière organique est oxydé par une solution de permanganate de potassium (KMnO4). Les matières organiques oxydées de cette façon sont les matières facilement minéralisables par l’activité biochimique du sol (carbone actif) celles dont le turn over est relativement rapide (de quelques mois à quelques années). La solution a une coloration violette, dont l’intensité dépend de la teneur en carbone. Plus la solution est claire et plus l’échantillon contient du carbone actif.
Le test colorimétrique peut se pratiquer à la fois au laboratoire et sur le terrain (disposer à minima d'une table de jardin ..).
MISE EN GARDE: le réactif utilisé, bien que dilué, est un oxydant puissant et tache les matières organiques (peau, yeux, tissus ...). Veuillez le manipuler avec beaucoup de précaution, portez gants et lunettes.
La mesure s'effectue avec un échantillon de terre sèche de 2,5 g tamisée à 2 mm.
Avant de réaliser le protocole, préparer le matériel nécessaire (cf. la liste ci dessous), dont un bécher avec au moins 20ml d'eau distillée pour chaque mesure à réaliser et la pissette remplie d'eau distillée.
Disposer d'une montre ou d'un chronomètre.
Lorsque la mesure est réalisée avec un spectrophotomètre:
mini balance de précision 0,01g
tamis avec mailles de 2 mm
rack avec 5 cuvettes de spectrophotomètre et la charte colorée POXC
rack avec 4 piluliers 30 ml et 4 tubes à centrifuger 50 ml pour le test POXC
flacon de 60 ml KMnO4
bécher de 100 ml
seringues de 1 et 20 ml
pipettes pasteur 3ml
flacon de 500ml d'eau déminéralisée
pissette de 250 ml remplie d'eau déminéralisée
gants nitrile
lunettes de protection
Séchez modérément l'échantillon. Idéalement il faut sécher l'échantillon 24 h à l'air, à défaut pendant 15 minutes au soleil (Weil 2003) ou sécher modérément (25°C) au sèche cheveux (Thoumazeau 2019).
Tamiser au tamis de 2 mm.
Peser avec la balance de poche 2,5 g de sol sec tamisé.
Placer la terre dans le pilulier (IMAGE)
Prélever 18 ml d'eau déminéralisée avec la seringue de 20 ml, laisser la seringue à disposition dans le bécher.
Avec la pipette pasteur prélever 2ml de solution de KMnO4
Placer les 2ml dans le pilulier contenant la terre
Sans tarder (dans les 10 secondes) placer les 18 ml d'eau dans le pilulier.
Replacer le pilulier dans le rack et attendre 10 minutes sans le bouger.
Profiter éventuellement pour préparer un autre échantillon.
Après 10 minutes prélever 0,5 ml de surnageant (partie supérieure du liquide dans le pilulier) avec la seringue de 1 ml. Veillez à ne pas remuer le pilulier ni à toucher son fond avec la seringue.
Transférer les 0,5 ml dans un tube à centrifuger de 50 ml.
Ajouter avec la pissette de l'eau déminéralisée dans le tube et compléter le niveau à 50 ml (dernière graduation avant le bouchon).
Secouer doucement le tube pour homogénéiser la solution.
Avec une pipette pasteur propre de 3 ml remplir une cuvette de spectrophotomètre jusqu'à 5 mm du bord environ.
Comparez la coloration avec la charte colorée ou réalisez la lecture au spectrophotomètre pour une mesure précise.
L'estimation visuelle avec la charte colorée est très imprécise elle fourni une estimation indicative. Seule la mesure au spectrophotomètre apporte une information de qualité.
Mesurer l'absorbance de chaque échantillon au spectrophotomètre à 550 nm.
La courbe étalon permet de déduire la concentration de KMnO4 correspondante. La teneur en Carbone actif est donnée par l'équation suivante:
où
POXC (mg.kg-1 de sol): carbone actif du sol’’
KMnO4 (mol.L-1): concentration de la solution initiale de KMnO4 (0.02)
Cox (mg.C.mol-1): quantité de C oxydé par 1 mole de KMnO4 (9000)
VolKMnO4 (L): volume du réactif (solution de KMnO4) (0.02)
Msoil (kg): la masse du sol (0.0025)
α: pente de la courbe étalon
β: interception de la courbe étalon
Abs: absorbance lue
Utiliser le tableur pour faciliter l'expression des résultats.
Steve Culman, Mark Freeman, Sieglinde Snapp (2012a) Procedure for the Determination of Permanganate Oxidizable Carbon - Kellogg Biological Station, Michigan State University, Hickory Corners, MI, 49060
Culman, S.W., Snapp, S.S., Freeman, M.A., Schipanski, M.E., Beniston, J., Lal, R., Drinkwater, L.E., Franzluebbers, A.J., Glover, J.D., Grandy, A.S., Lee, J., Six, J., Maul, J.E., Mirksy, S.B., Spargo, J.T., Wander, M.M., (2012b). Permanganate Oxidizable Carbon Reflects a Processed Soil Fraction that is Sensitive to Management. Soil Science Society of America Journal 76, 494–504.
Alexis Thoumazeau, Cécile Bessou, Marie-Sophie Renevier, Jean Trap, Raphaël Marichal, Louis Mareschal, Thibaud Decaëns, Nicolas Bottinelli, Benoît Jaillard, Tiphaine Chevallier, Nopmanee Suvannang, Kannika Sajjaphan, Philippe Thaler, Frédéric Gay, Alain Brauman (2019) - Biofunctool®: a new framework to assess the impact of land management on soil quality. Part A: concept and validation of the set of indicators. Ecological Indicators 97 (2019) 100–110
Weil, R.R., Islam, I.R., Stine, M.A., Gruver, J.B., Samson-liebig, S.E., 2003. Estimating active carbon for soil quality assessment: a simplified method for laboratory and field use. American Journal of Alternative Agriculture 3–17.
Carlos M. Romero, Richard E. Engel, Juliana D’Andrilli, Chengci Chen, Catherine Zabinski, Perry R. Miller, Roseann Wallander (2018). Patterns of change in permanganate oxidizable soil organic matter from semiarid drylands reflected by absorbance spectroscopy and Fourier transform ion cyclotron resonance mass spectrometry- Organic Geochemistry 120 (2018) 19–30
Giulia Bongiornoa, Else K. Bünemann, Chidinm U. Oguejiofor, Jennifer Meier, Gerrit Gort, Rob Comans, Paul Mäder, Lijbert Brussaard, Ron de Goede (avril 2019) Sensitivity of labile carbon fractions to tillage and organic matter management and their potential as comprehensive soil quality indicators across pedoclimatic conditions in Europe - Ecological Indicators 99 (2019) 38-50
Dans ce document sont réunis les tutoriels des protocoles et outils utilisés dans le cadre du programme Rés'Eau Sol piloté par Rhizobiòme et des activités de SCOP Sagne et de KAIROS compensation.
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Consignes pour réaliser des prélèvements d'échantillons.
seau ou/et cuvette
tarière hélicoïdale (5 à 7 cm de diamètre) ou bêche
sachet plastique et lien
marqueur indélébile
Se procurer une tarière ici par exemple.
Sur un espace d'environ 1000 m2 jugé homogène et représentatif de la parcelle, réaliser au moins une quinzaine de prélèvements. Localiser les prélèvements sur une ou sur les diagonales, faire un prélèvement environ tous les 4 m pour des espaces de 50 x 20 m ou 33 x 33 m .
Prélever à chaque fois environ 200 g de terre entre 0 et 15/20 cm (soit la carotte d'une tarière de 5 cm de diamètre).
Bien mélanger les prélèvements dans un seau ou dans la cuvette du kit sol eau. Éliminer les cailloux, les éléments grossiers, les grosses mottes, et les débris végétaux.
Placer 250 g de terre fraiche fine (tamisée à 2 mm) dans un sachet plastique. Noter la référence de la station de prélèvement, votre nom et la date sur le sachet. Placer un papier avec ces mêmes informations dans le sachet et refermer le. Par prudence placer le premier sachet dans un autre sac.
Les prélèvements doivent être apportés le plus vite possible au Pecnot'Lab et être conservés à 4 °C. En cas de fortes chaleurs (notamment lors du déplacement dans un véhicule) garder les échantillons au frais dans une glacière.
Quelques consignes pour réaliser l'observation d'un sol
L'examen d'un profil de sol peut se faire facilement avec une bêche (à 25/35 cm de profondeur), complété éventuellement avec une tarière ou en creusant une fosse plus profonde avec une pelle mécanique (au moins 80 cm de profondeur). Le principe est d'observer sur l'une des faces différents paramètres permettant de décrire la structure du sol et son état de santé.
s'écarter des lisières, des zones compactées par le passage d'engins, des chemins, des bords de ruisseaux ...
positionner la fosse en fonction de l'ensoleillement, ou perpendiculairement au semis pour observer l'enracinement ou encore perpendiculairement au sens de travail du sol pour l'examen d'un profil cultural
ne placer les déblais que d'un seul côté sans mélanger la terre arable avec celle du sous-sol
accéder à la fosse depuis une seule face pour ne pas modifier la face observée
éviter l'observation de sol trop secs ou saturés en eau
bêche avec un long fer si possible
tarière éventuellement
couteau solide
mètre
compte goutte d'HCl à 10% (kit Sol Eau)
bâche (de couleur claire si possible)
goulottes en PVC pour placer les échantillons extraits à la tarière
charte de couleur Munsell
vaporisateur d'eau
réactifs pour identifier les concrétions ferro-manganiques et le fer ferreux
pH mètre ou papier pH avec fiole d'eau déminéralisée
cuvette et sachets pour les prélèvements loupe
Creuser une pré-tranchée (pour pouvoir extraire ensuite sans le compacter un bloc de sol à observer).
Pré-découper les 3 côtés du bloc à extraire (bloc de 25 à 35 cm de hauteur)
Extraire délicatement le bloc avec la bèche, le poser sur la bâche
Pour faire à la fois une analyse de structure et étudier les vers de terre : faire le test bêche qui pour l'étude de la structure est une version simplifiée du VESS.
description de la station (topographie, exposition, pente, antécédents culturaux , culture en place ...)
description de l'état de surface (éléments grossiers, résidus de récolte, croûte de battance, érosion, turricules, mouillères ...)
identification de différents horizons (couches pédologiques) selon les éléments suivants :
texture
présence d'éléments grossiers
structure
compacité
humidité
couleur
matière organique
galeries
racines
hydromorphie
Une clé visuelle permet de qualifier et décrire chaque horizon :
Il faut prendre un peu de sol de l'horizon de son choix dans les main puis y verser de l'eau dessus. Ensuite, il faut le malaxer et essayer de former un boudin, puis un anneau.
Baize, D., & Jabiol, B. (2011). Guide pour la description des sols. Editions Quae.
Baize, D. (2009). Référentiel pédologique 2008. Editions Quae. Book, M. S. C. (1992).
The Munsell soil colour book. Colour charts. Munsell Colour Company Inc., MD, 2128.
Delaunois, A., Ferrie, Y., Bouche, M., Colin, C., & Rionde, C. (2013). Guide pour la description et l’évaluation de la fertilité des sols. Chambre d'agriculture du Tarn.
Ball B. C., Batey T., & Munkholm L. J. 2007. Field assessment of soil structural quality–a development of the Peerlkamp test. Soil use and Management, 23(4), 329-337.
Pulido Moncada M., Gabriels G., Lobo D., Rey J.C., Cornelis W., 2014. Visual field assessment of soil structural quality in tropical soils, Soil & Tillage Research 139 (2014) 8–18.
Baize D., Boivin P., Boizard H., Füllemann F., Gondret K., Johannes A., Lamy F., Leopizzi S., 2018. Evaluation Visuelle de la Structure des horizons de surface des sols cultivés.
Piron D., Pérès G., Hallaire V., & Cluzeau D. (2012). Morphological description of soil structure patterns produced by earthworm bioturbation at the profile scale. European journal of soil biology, 50, 83-90.
R. M. L. Guimaraes, B.C.Ball & C.A.Tormen. (2011). Improvements in the visual evaluation of soil structure - doi: 10.1111/j.1475-2743.2011.00354.x
C'est un document didactique complet et bien illustré qui est adapté aux sols d'Occitanie. D'un accès facile (pas de jargon techniques), il permet de faire des observations structurées pour décrire les principaux paramètres physiques du sol.
A9 - Mesure de la respiration des micro-organismes du sol par dosage de CO2 libéré en conditions standardisées par incubation.
L’échantillon de sol est placé dans une enceinte hermétique contenant un pilulier de soude puis il est mis à incuber. La soude réagit avec le CO2 pour former des ions carbonates, que l’on fait précipiter par l’ajout de chlorure de baryum. L’excès de soude, qui n’a pas réagit avec le CO2, est dosé par un dosage acide-base.
Les réactions chimiques
Le CO2 piégé par la soude est présent dans la solution sous forme de carbonate de sodium (Na2CO3) solubilisé :
L'ajout de chlorure de baryum (BaCl2) permet de faire précipiter les ions carbonates en carbonates de baryum (BaCO3) :
La soude qui n'a pas réagit est amenée à pH 8,3 par addition d'HCl en présence de phénolphtaléine :
A pH 8,3 un virage coloré s'opère, la solution passe du rose au transparent.
La mesure s'effectue de manière ponctuelle, lorsque l'humidité du sol correspond à la capacité au champ, par exemple après une forte pluie. Le début du printemps est une période favorable à la réalisation de cette mesure.
· tamis de maille 2 mm
· 2 récipients hermétiques
· 2 cristallisoirs
· 2 piluliers
· chambre d'incubation
· burette graduée
· agitateur magnétique
· eau déminéralisée
· hydroxyde de sodium (soude) 1 M
· chlorure de baryum 20 %
· acide chlorhydrique 0,05 M
. phénolphtaléine (0,1 g / 100 mL d'éthanol à 60 %)
Mise en incubation
1) Prélever 50 g de sol préalablement séché à l'air libre et tamisé à 2 mm et déposer dans un récipient hermétique.
2) Pour ajuster la teneur en eau du sol à 25 % mouiller le sol en ajoutant 12.5ml d'eau déminéralisée. Homogénéiser jusqu'à ce que tout le sol soit mouillé.
3) Déposer un pilulier au centre de l’échantillon et ajouter 15 mL de soude 1 M.
4) Fermer le récipient et mettre à incuber à 28C pendant 3 jours.
5) Pour le blanc déposer un pilulier avec 15 ml de soude à 1 M dans un récipient vide. Fermer le récipient et mettre à incuber avec le/s échantillon/s
Titration
6) Dans un cristallisoir ajouter 1 mL de la solution de soude contenue dans le pilulier de chaque échantillon ou du blanc
7) Ensuite ajouter 2 ml chlorure de baryum à 20 % et 3 à 4 gouttes de phénolphtaléine;
8) Titrer avec l'acide chlorhydrique à 0,05 M en ajoutant goutte à goutte jusqu'à ce que la solution change de couleur, en passant du rose au blanc. Pendant la titration homogénéiser la solution à l'aide d'un agitateur magnétique
9) Noter le volume d'acide utilisé pour chaque cristallisoir.
Facteur de correction des solutions
Pour chaque pair de solutions NaOH/HCl il faut vérifier si la relation est 20:1 (20 ml HCl 0.05M pour chaque 1 ml de NaOH 1M).
1) Dans un cristallisoir ajouter 1 mL de la solution de NaOH 1M.
2) Ajouter 3 à 4 gouttes de phénolphtaléine.
3) Titrer avec l'acide chlorhydrique à 0,05 M en ajoutant goutte à goutte jusqu'à ce que la solution change de couleur, en passant du rose au blanc. Pendant la titration homogénéiser la solution à l'aide d'un agitateur magnétique.
4) Noter le volume d'acide utilisé (Vcorrection).
Calcul du facteur de correction
Facteur de correction: 20 ml / Vcorrection
Pour chaque volume de HCl obtenu dans les titrations des echantillons et du blanc il faut le multiplier para le facteur de correction avant de les mettre sur la formule.
Calcul du taux de respiration
La respiration est une mesure de l’activité métabolique de la communauté microbienne du sol.
Plus le sol respire, plus les organismes sont actifs en métabolisant la matière organique facilement assimilable (carbone actif) et les éléments minéraux. Une forte teneur en CO2 est signe d’un sol en bonne santé.
Si le sol ne respire pas ou très peu, soit il présente un réel manque de vie microbienne, soit la teneur en éléments assimilables n’est pas suffisante et devient alors un facteur limitant l’activité microbienne.
Ce test mesure une activité potentielle, c'est à dire celle pouvant s'exprimer dans de bonnes conditions (ici avec une température optimale en ambiance humide). La teneur en CO2 peut être assimilée au taux de minéralisation de la matière organique du sol.
Hurisso TT et al (2016). Comparison of Permanganate-Oxidizable Carbon and Mineralizable Carbon for Assessment of Organic Matter Stabilization and Mineralization. Soil Sci. Soc. Am. J. 80:1352–1364.
Annabi, M., Bahri, H., & Latiri, K. (2009). Statut organique et respiration microbienne des sols du nord de la Tunisie. Base.
Bernard Barthès, Rapport final 2012. Indicateurs spectraux de la qualité biologique des sols.
Wang, W. J., Dalal, R. C., Moody, P. W., & Smith, C. J. (2003). Relationships of soil respiration to microbial biomass, substrate availability and clay content. Soil Biology and Biochemistry, 35(2), 273-284.
A14 Nous avons souhaité simplifier la mesure de l'émission du CO2 dans les chambres d'incubation à l'aide d'un capteur de CO2.
L’invention comporte l’appareil de mesure : « respiromètre » et la chambre d’incubation, les deux éléments sont découplés. Il est ainsi possible de réaliser plusieurs incubations d’échantillons de sol dans différentes chambres, et de lire l’ensemble au moyen d’un appareil unique.
L’instrument fonctionne autour d’un capteur CO2 proche infra-rouge (Sensirion SCD30), permettant des mesures fiables à faible coût. Les chambres d’incubation sont adaptées de verrines du commerce au moyen d’une pièce imprimé en 3D.
Un seul instrument de mesure permet d'analyser très rapidement grand nombre d'échantillons sans avoir recours à d'autres fournitures.
B2 - Évaluation de la quantité de lombriciens du sol et évaluation de la structure du sol.
La quantité et les types de lombriciens peuvent être déterminés avec cette méthode. Elle est à favoriser si vous souhaitez aussi faire un examen de la structure de votre sol.
Le test bêche consiste à extraire à l'aide d'une bêche 6 blocs de sol. De ces blocs seront comptés, mesurés et identifiés les individus selon leur groupe fonctionnel de vers de terre (épigés, anéciques, endogés). La structure du sol est également déterminée lors de ce protocole, mais n'est pas obligatoire. Cette analyse est faite principalement avec une observation de porosité des blocs et sous-blocs de sol.
Pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans l'examen de structure, il est possible de réaliser le test VESS, qui suit le même principe mais entre plus en détail sur la structure du sol. Vous trouverez le tuto ici : .
Quand ? Idéalement ce test est réalisé de janvier à avril lors de la période maximale d'activité des vers de terre. Le test doit se faire avant tout travail du sol ou alors quelques semaines après le travail du sol (labour, fertilisation, ...).
Comment doit-être mon sol ? Le sol doit être humide. Il ne doit pas être engorgé ou gelé, trop chaud ou trop sec (inférieur à 12°C). Le sol doit être peu ou pas caillouteux, assez profond, permettant d'enfoncer la bêche de 25cm.
Le test est-il long ? Il faut compter 30 à 45 minutes par bloc si la structure est aussi déterminée durant ce test bêche. Pour 6 blocs, il faut donc compter environ 3-4h.
Bêche plate
6 piquets/bâtons
6 Seaux ou bacs plastiques (qui contiendront les blocs de terre)
6 boîtes/récipients (qui contiendront les vers)
3 L d'eau
Pince à épiler plate
Gants (facultatif)
Mètre enrouleur (ou une règle)
Essuie tout
Crayon à papier
(Si souhaité : appareil photo et pièce de 1€ pour prendre quelques photos)
Pensez à vous fournir le document en bas de page "A IMPRIMER : fiche terrain..." nécessaire pour reporter les valeurs obtenues, identifier et pour rappeler les manipulations/matériel à faire/avoir sur le terrain.
La disposition des 6 blocs de sol à prélever va dépendre de la configuration de la parcelle. La figure ci-dessous illustre la manière dont les blocs doivent être disposés selon votre cas.
Une fois les dispositions choisies, mettre un piquet ou un bâton au niveau de chaque zone de prélèvement de sol afin de ne pas les piétiner. Disposer à côté de chaque zone le bac ou seau qui contiendra le bloc et le récipient rempli d'eau qui contiendra des vers.
Les 6 prélèvements par bêche doivent être rapide afin de ne pas faire fuir les vers de terre sous l'action des ondes provoquées dans le sol.
Prélever un bloc de terre de 20 x 20 cm (taille de la bêche) sur une profondeur de 25 cm. Si besoin se mettre un repère sur la bêche pour la profondeur.
Déposer le bloc de sol dans le bac ou seau
Veillez à bien récupérer tous les vers de terre présents dans le blocs, ainsi que ceux encore dans le trou formé par le prélèvement.
Si le bloc extrait ne fait pas 25 cm de profondeur, remettre un coup de bêche pour obtenir au total 25 cm de profondeur de sol prélevé (le nombre de blocs sera alors de 2).
Notez les observation en surface autour du bloc : % de recouvrement (terre à nue, cailloux, plantes, résidus de culture,...)
Notez le nombre d'horizons présents sur le bloc principal ou sur les petits blocs réunis (cela peut varier selon le travail du sol). Notez leur profondeur.
Si un seul bloc : notez le nombre de fissures visibles. Si plusieurs blocs disloqués : noter le nombre de sous-blocs
Fractionnez le ou les bloc(s) avec vos mains pour obtenir des mottes d'environ 3 à 5 cm de diamètre
Observez et estimez le % de terre fine produite (qui ne tient pas en motte) par rapport au volume total de terre prélevé (20 x 20 x 25 cm)
Estimez le type de motte - -> les mottes qui ont une surface lisse et n’ont pas de porosité visible à l’oeil = DELTA - -> les mottes qui ont une surface lisse et ont quelques porosités visibles à l’oeil (traces de vers de terre, racines,...) = DELTA0 - -> les mottes ont une surface rugueuse/grumeleuse et une porosité importante = GAMMA
Notez le % de chaque type de motte de votre bac/seau
Vous pouvez directement passer à cette étape sans faire l'analyse de structure.
Les mottes de type DELTA indiquent un sol qui est compacté, peu explorable par les racines et qui sera vite engorgé.
Les mottes DELTA0 indiquent un sol qui est moins compacté, aéré par des activités biologiques, zones explorables par les racines et d'infiltration de l'eau.
Les mottes GAMMA indiquent un sol qui est aéré, mieux explorable par les racines et qui infiltre mieux l’eau.
Un nombre élevé de fissures indique une structure plutôt aérée.
Un nombre élevé de vers de terre indique un sol qui est aéré, fertile et qui infiltre mieux l’eau.
Les types de mottes, le nombre de fissures et la quantité de vers de terre aident à évaluer l'évolution de la santé de son sol selon les cultures, les évènements climatiques, les expérimentations, les passages d'engins,...
L’activité microbienne est maximale lorsque 60 % des pores du sol sont remplis d’eau. Une standardisation de la teneur en eau est faite pour cette valeur. Connaissant les données issues des protocoles et , on peut calculer l’espace poreux remplie d’eau (EP) en %, selon la formule :
S'assurer d'avoir suffisamment de solution de permanganate de potassium (). Agitez le flacon pour homogénéiser la solution.
Connaitre la courbe standard d'absorbance de la solution employée ().
Utiliser le qui permet de réaliser les calculs de la teneur en carbone organique actif.
spectrophotomètre de paillasse ou portatif ().
Prélever un échantillon de sol selon le protocole ()
Replacer le bouchon du pilulier et agiter le pilulier d'un mouvement régulier d'une cadence d'un coup par seconde pendant 2 minutes (on peut aussi utiliser l').
Découvrir les caractéristiques de l'appareil dans le Gitbook des créations du Pecnot Lab.
Voir l'onglet : Identifier la faune du sol > Informations supplémentaires sur les groupes d'individus >
L'Observatoire Participatif des Vers de Terre :
Respiration du sol en g CO2-C/m2/jour
Activité du sol
État du sol
0
Aucune
Le sol est virtuellement stérile
<0.8
Très faible
Le sol est très appauvri en matière organique disponible
0.8 -1.4
Modérée basse
Le sol est plutôt appauvri en matière organique disponible
1.4 - 2.8
Moyenne
Le sol s'approche ou est en légère baisse par rapport à l'idéal de l'activité biologique
2.8 - 5.7
Optimale
Le sol est à l'optimal de l'activité biologique et a un bon rapport entre la matière organique disponible et la population de microorganismes (à vérifier quand même avec le POXC)
>5.7
Elevée, inhabituelle
Le sol a un haut niveau de matière organique disponible résultant d'un apport important de matière organique fraîche ou de fumier
Minéral
< 0.1 %
Organo-minéral
de 0.1 % à 8 ± 2 %
Hémiorganique
de 8 ± 2 % à 30 ± 5 %
Holorganique
> 30 ± 5 %
A5 - Une mesure de la matière organique totale d'un échantillon de sol par la perte au feu (en anglais Loss on ignition)
La mesure de la perte au feu consiste en la calcination de la matière organique qui se dégage sous forme de gaz carbonique (CO2) et la mesure de la perte de masse par pesée. Cette analyse permet de connaitre la quantité de carbone organique présente dans le sol.
Quel est le teneur de carbone organique dans mon sol ?
Pendant la calcination des échantillons à 600°C la matière organique est détruite et le carbone organique est dégagé sous forme de CO2. La perdre de poids correspond à la matière organique totale.
Étant donné que le % d'argile du sol a un effet sur le niveau de calcination il faut connaître cet valeur pour faire la correction nécessaire.
Traitement d'échantillons prélevés sur site en éliminant les racines vivantes pour les horizons de surface.
Creusets en porcelaine
Balance analytique¸ précision 0.0001g
Étuve (température minimal 105°C)
Four à calcination (température minimale 600°C)
Dessiccateur
1) Sécher un échantillon de sol à l’air libre.
2) Passer par un tamis de 2mm.
3) Sécher un creuset en porcelaine à l'étuve pendant 2h à 105°C.
3) Laisser refroidir le creuset dans le dessiccateur.
4) Peser le creuset sec dans la balance de précision et noter son poids (Pc).
5) Ajouter dans le creuset une prise d`essai d’échantillon d'environ 5g. Ne pas dépasser les ¾ de la contenance du creuset.
6) Déposer le creuset dans l’étuve et sécher l’échantillon à 105°C pendant 17 heures.
7) Laisser refroidir le creuset dans le dessiccateur.
8) Peser le creuset sec dans la balance de précision et noter sa masse (Pc+e initial).
9) Déposer le creuset dans le four.
Les indications écrites au feutre disparaissent pendant la calcination donc il faut noter la position de chaque échantillon dans le four.
10) Monter à 350°C et compter 1 heure de chauffage dès que la température est atteinte.
11) Monter à 450°C et compter 1 heure de chauffage dès que la température est atteinte.
12) Monter à 600°C et compter 2 heures de chauffage dès que la température est atteinte
13) Laisser refroidir jusqu’à 100°C environ dans le four et finir le refroidissement dans le dessiccateur
14) Peser le creuset et noter le poids(Pc+e final)
Estimation de la perte au feu ou loss on ingnition (LOI)
LOI en %
Pc = poids du creuset vide et sec à 105°C
Pc+e initial = poids du creuset + échantillon après séchage à 105°C
Pc+e final = poids du creuset + échantillon après calcination
Calcul de matière organique par correction par % argile selon équation de Jensen et al (2018)
Carbone organique du sol (COS)
avec COS, LOI et argile en %
Matière organique du sol (MOS)
avec MOS et COS en %
· Allen (1974). La perte au feu ; Manuel de laboratoire (fiche 6), Univ. NEUCHATEL, 4p
· Baize Denis (2018). Guide des analyses en pédologie 3e édition revue et augmentée. Versailles: editions Quae, p. 71-74
. Jensen et al (2018).Converting loss-on-ignition to organic carbon content in arable topsoil: pitfalls qnd proposed prodecure. European Journal of Soil Science. Vol69, Issue4, July 2018, p. 604-612
. Apesteguia et al (2018). Methods assessment for organic and inorganic carbon quantification in calcareous soils of the Mediterranean region. Geoderma Regional 12 (2018) 39-48
Observation des espèces
A2 - Technique d’étude de l’activité biologique du sol via la vitesse de dégradation de la litière forestière.
L'activité biologique du sol est estimée par le biais de l'étude de la dégradation de la litière forestière. Un sachet rempli de litière forestière appelé litter bag est installé à la surface du sol et recouvert de litière. Sa masse est pesée avant et après les 10 jours de pose. La différence renseigne sur la vitesse de dégradation de la litière et donc sur l'activité biologique du sol.
Est-ce que le sol contient des organismes qui dégradent la matière organique ? Quelle est l’intensité de l’activité biologique du sol ?
Mathieu Santonja, Catherine Fernandez, Magali Proffit, Charles Gers, Thierry Gauquelin, et al.. Plant litter mixture partly mitigates the negative effects of extended drought on soil biota and litter decomposition in a Mediterranean oak forest. Journal of Ecology, Wiley, 2017, 105 (3), pp.801-815.
Une quantité définie de litière forestière est mise dans un sachet à petite maille. Celui-ci est scellé, posé à la surface du sol, puis recouvert de litière. 10 jours plus tard le sachet est récupéré. Le contenu du sachet est pesé. La différence de masse avant/après permet d’estimer le taux de dégradation de la litière qui est un indicateur de l’activité biologique du sol.
Test à réaliser au printemps.
sachet 10x10 cm
balance
rubalise
gants
Sur le terrain, remplir le sachet avec des feuilles de litière fraiche, environ 10g (noter la masse précise). Manipuler les feuilles et le sachet avec des gants pour éviter de laisser une odeur.
Sceller le sachet (bolduc) et y accrocher de la rubalise.
Déposer le sachet à la surface du sol et le recouvrir de litière. Laisser dépasser la rubalise pour retrouver le sachet après 10 jours de pose.
Au bout de 10 jours, récupérer le sachet et le conserver dans un sac plastique jusqu'au moment des observations.
Ouvrir le sachet pour récupérer les feuilles.
Peser les feuilles pour connaitre la masse de litière qui a été dégradée.
B5 - Analyse des populations de nématodes et d'enchytréides du sol.
La méthode de Baermann permet d'extraire la microfaune d'un sol afin de réaliser une analyse des populations de nématodes et d'enchytréides.
Quelle est la population de nématodes de mon sol ? Ai-je trop de nématodes phytophages ? Ai-je un bon équilibre des populations de nématodes dans mon sol ?
J. Trap, 2020. Les nématodes des sols. Webinaire 4 juin 2020, AFES. Chargé de recherche IRD, UMR Eco&Sol, Montpellier.
Une nouvelle méthode d'extraction de nématodes et autres organismes appartenant à la microfaune est proposée par un certain monsieur Baermann en 1917. Un échantillon de sol est mis en suspension dans de l'eau, les nématodes passent à travers un filtre et se trouvent dans l'eau. Un entonnoir à embout fermé puis ouvert permet de récupérer cette eau pour analyser par la suite les individus se trouvant dedans.
Quand ? Il est idéal de prendre un échantillon entre mars et juin, sur un sol qui n'est pas gelé, pas détrempé, ni trop chaud ni trop sec. L'analyse au laboratoire doit suivre le prélèvement car les individus doivent être vivants.
Prévoyez de réaliser la manipulation au laboratoire le matin, car la pause doit être de 6 à 8h. Sinon, faites cette manipulation le soir et observez les nématodes le lendemain matin.
Où ? L'échantillon de sol frais (pas plus d'une semaine) doit être mis en suspension et analysé au laboratoire.
Un bocal ou sachet congélation (pour contenir l'échantillon de sol)
Une petite pelle
Un feutre permanent
Entonnoir
Tamis d'un diamètre légèrement inférieur au diamètre de l'entonnoir (doit se poser à l'intérieur)
Tissu filtrant (filtre à thé, tissu mousseline, voile)
Potence (doit tenir l'entonnoir)
Tuyau souple pouvant s'insérer autour de l'entonnoir
Clamp
Bocal
Eau tiède
Lames
Lamelles
Microscope
Pipette
Dans un bocal, un sachet congélation ou autre (selon le lieu de l'analyse et si l'échantillon doit être envoyé ou non par colissimo), prélevez 500g du sol que vous souhaitez analyser.
Placez sur la potence l'entonnoir raccordé au tuyau souple, fermé par le clamp (faites un test à blanc en remplissant d'eau le système, le tout doit être bien étanche)
Placez le bocal dessous
Enlevez l'eau d'essai et videz le bocal
Si le tout est étanche, prélevez une partie de votre échantillon de terre (frais, pas plus d'une semaine)
Placez le sur le filtre tissu ou filtre à thé (la maille ne doit pas excéder 500 µm = 0,5 mm)
Placez l'échantillon et le tissu sur le tamis et posez le tout dans l'entonnoir
Ajoutez de l'eau tiède jusqu'à ce que la terre soit en contact avec (ne pas l'immerger complètement)
Vérifiez que le tout soit étanche.
Laissez poser le tout 6 à 8h, les nématodes vont être attirées dans l'eau.
Après la pause, ouvrez le clamp. Montez entre lame et lamelle l'eau dans le bocal à l'aide d'une pipette et observez les individus au microscope. N'hésitez pas à réaliser plusieurs lames pour avoir vu le maximum d'individus. Observez les appareils buccaux des nématodes, distinguez-les selon leur régime alimentaire et comptez les individus selon la clés d'identification.
Pour l'identification des individus piégés, voir l'onglet : Identification de la faune du sol > Les nématodes
Les populations de nématodes sont de très bons indicateurs de la santé du sol et de la culture associée à ce dernier. Certaines nématodes sont phytophages, elles vont donc s'attaquer probablement à la culture. Certaines sont au contraire carnivores ou omnivores et peuvent s'avérer de véritables alliés afin de combattre les autres ravageurs de cultures.
Vidéo Youtube du montage : https://www.youtube.com/watch?v=Fx5bvCy46cc
En savoir plus sur les nématodes : https://vimeo.com/425945028
Pour aller plus loin dans le monde des nématodes : https://nematode.unl.edu/index.html
A 13 - méthode de l'USDA
On mesure sur le terrain la respiration des organismes et des racines présents dans le sol par le dosage du CO2 libéré dans une enceinte hermétique placée à la surface du sol.
Soil Quality Test Kit Guide - USDA, july 2001.
Sur une surface de sol donné l’air libéré transite dans un tube réactif Dräger. Ce tube réactif au CO2 permet de mesurer manuellement le gaz identifié. Il s’utilise pour des mesures ponctuelles. Le teneur en gaz va provoquer un virage de couleur que l’on va lire sur le tube.
Il a été montré par Parkin et al. (1996) que l’activité biologique augmente par un facteur de 2 pour une augmentation de la température de 10°C. Il a également été montré (Parkin et al., 1996) que l’activité microbienne est maximale lorsque 60 % des pores du sol sont remplis d’eau. Ainsi afin de standardiser la respiration du sol (% CO2) ces valeurs seront prises en considération dans le traitement des données.
Il est nécessaire de réaliser les protocoles M1 et PC2 afin de connaître la densité apparente (da) et la teneur en eau du sol (W).
Lorsque l’humidité du sol correspond à la capacité au champ. Après une forte pluie. Le début du printemps semble favorable. Les températures doivent être comprises entre 5 et 35 °C. Réaliser entre les deux mesures le test d’infiltration (attendre 6h après avoir réalisé le test d’infiltration pour réaliser la seconde mesure).
Cisaille à herbe ;
tube de hauteur 15 cm environ (utiliser le cylindre de petit diamètre (~ 20 cm) du protocole M1) ;
cale en bois ;
maillet ;
bouchon avec 2 ou 3 trous en caoutchouc (pour bloquer les flux d'air) ;
thermomètre pour le sol ;
2 aiguilles ;
un tube plastique de Ø interne ~ 6.4 mm et une épaisseur des parois de 4,8 mm ;
tube Dräger (0,1 à 6 Vol % de CO2) ;
une seringue > 100 ml ;
chronomètre.
Choisir une surface d’étude relativement plate et couper l’herbe à ras.
Enfoncer le tube entre 7 et 8 cm. La hauteur à enfoncer dans le sol est marquée au préalable sur le tube. A l’intérieur du tube en place, mesurer 4 hauteurs entre la surface du sol et le haut du tube. Retenir la moyenne pour calculer le volume d’air étudié.
Positionner le bouchon sur le tube et attendre 30 minutes.
Pendant ce temps placer le thermomètre dans le sol à 2,5 cm de profondeur, soit à proximité soit dans le tube au travers du troisième trou (si présent). Connecter la seringue à l’aiguille par le tube plastique dans lequel le tube Dräger est positionné (attention la partie étroite du tube doit être éloignée de l'aiguille).
Après 30 minutes, au niveau des caoutchoucs situés sur le couvercle, insérer l’aiguille connectée à la seringue ainsi qu’une seconde aiguille qui va permettre la circulation de l’air.
Prélever, à l’aide de la seringue, 100 ml d’air pendant 15 s.
Lire la température du sol et le résultat affiché sur le tube Dräger (% CO2).
Le nombre de prélèvement est déterminé en fonction de l’indice noté sur le tube. Si n = 1 réaliser un seul prélèvement et si n = 5 réaliser 5 prélèvements en déconnectant entre chaque mesure la seringue du dispositif pour vider l’air.
Lorsque l’espace poreux rempli d’eau (PPRE) est supérieur à 80 % la respiration ne doit pas être mesurée.
Remplacer les joints situés sur le couvercle dès lors qu’ils deviennent usés ou lâches.
Respiration du sol (g CO2-C/m2/jour) = [ TF x (% CO2 - 0.035) x 22,91 x H ] / 11,2
Avec : % CO2 = mesure lue sur le tube dräger TF = (température du sol (°C) + 273) / 273
H = hauteur moyenne à l’intérieur du tube (cm)
Les différences de température et de la teneur en eau des sols doivent être prises en compte afin de pouvoir les comparer.
→Pour standardiser la température du sol à 25°C, le taux de respiration du sol est multiplié par :
2 ^[(25-T)/10] pour des sols aux températures comprises entre 15 et 35 °C :
4 ^[(25-T)/10] pour des sols aux températures comprises entre 0 et 15 °C :
L’activité microbienne est maximale lorsque 60 % des pores du sol sont remplis d’eau. Une standardisation de la teneur en eau est faite pour cette valeur.
→D’après les données issues des protocoles M1 et PC2, on calcule l’espace poreux remplie d’eau (EP) en %, selon la formule : EP (%) = (W x da) / [ 1 – (da / 2,65) ]
Avec W = la teneur en eau, en % da = la porosité apparente, en g/cm3 2,65 = densités moyenne des particules
30 % < EP < 60 % : Respiration du sol60 = taux de respiration x (60 / %EP mesuré)
60 % < EP < 80 % : Respiration du sol60 = taux de respiration / [ (80 - %EP mesuré) x 0,03] + 0,4
EP > 80 % : la respiration est restreinte par les conditions d’humidité du milieu, elle ne doit pas être mesurée.
Comparer les valeurs obtenues entre chaque site. Plus la concentration est importante plus l’activité biologique du sol est importante. Le tableau suivant permet de définir, par rapport à la mesure de CO2 calculée, l’activité du sol ainsi que la teneur en matière organique disponible.
Ce test dépend fortement des conditions du milieu au moment de la mesure (température, humidité).
Soil Quality Test Kit Guide - USDA, july 2001.
Parkin, T. B., Doran, J. W., Franco-Vizcaino, E., & Jones, A. J. (1996). Field and laboratory tests of soil respiration. Methods for assessing soil quality., 231-245.
Voir aussi la méthode SOLVITA.
B1 - Evaluation de la quantité et les types de lombriciens du sol.
Les lombriciens présents dans le sol sont étudiés à l'aide d'une méthode utilisant de la moutarde. La quantité et les groupes trouvés nous renseignent sur la fertilité du sol ainsi que sur d'autres caractéristiques générales comme son tassement, sa capacité à retenir l'eau, l'impact d'une pratique, etc.
Est ce que mon sol contient beaucoup de lombriciens ? A quoi ressemblent les lombriciens présents dans mon sol ?
https://ecobiosoil.univ-rennes1.fr/page/protocole-participatif-moutarde
Les vers de terre sont attirés à la surface du sol à l'aide d'un agent irritant. Ils sont divisés en 3 groupes fonctionnels : les épigés, les endogés et les anéciques. Les individus de chaque groupe sont comptés, mesurés et pesés.
La mesure peut s'effectuer dès le mois de janvier et jusqu'à la mi-mars voire avril. Idéalement, la température doit être comprise entre 6 et 10°C. Le sol ne doit pas être gelé ni saturé en eau. De préférence le matin.
paire de cisailles
mètre ruban
4 piquets
ficelle
seau de 10 L minimum
arrosoir de 10 L minimum
rampe d'arrosage
agitateur (bout de bois)
cuvette rectangulaire avec de l'eau
pince souple et plate
balance analytique
essui tout
crayon
thermomètre (sol et atmosphère)
20 L d'eau minimum
600 g de moutarde AMORA fine et forte
Choisir une surface homogène, plane, non tassée (hors passage de roues) et représentative de la parcelle.
Relier les 4 piquets par la ficelle de manière à délimiter une surface d'étude de 1 m2.
Si besoin, faucher la végétation de la surface d'étude et 10 cm autour pour avoir une meilleure visibilité.
Dans le seau, diluer 300 g de moutarde dans 10 L d'eau.
Transvaser la solution de moutarde dans l'arrosoir.
Une deuxième solution devra être préparée (étapes 4 et 5) pour effectuer un deuxième arrosage lors de la réalisation des observations.
Pensez à vous munir d'un tableau pour rentrer les données ainsi que d'une clé de détermination. Le tout vous est fourni dans le fichier "A IMPRIMER : fiche terrain" en bas de page.
Arroser de façon homogène la surface d'étude et ses pourtours à l'aide d'une rampe d'arrosage fixée sur l'arrosoir.
Récolter dans la zone délimitée les vers de terre à la surface du sol. Pour ne pas les blesser, attendre qu'ils soient complètement sortis de leur galerie pour les récolter.
Les placer dans la cuvette remplie d'eau pour les rincer et éviter leur mort.
Au bout d'un quart d'heure, effectuer le deuxième arrosage. Si les vers de terre continuent de sortir, retarder le deuxième arrosage et récolter.
Récolter les vers de terre et placer les dans la cuvette comme précédemment.
Se munir du tableau à remplir de la clé de détermination, de la balance, du mètre ruban et d'un crayon.
Identifier les vers de terre selon 3 groupes : épigés, endogés et anéciques, noter le nombre d'individus de chaque groupe.
Essuyer les vers (les mettre entre deux feuilles)
Peser et mesurer les vers, reporter dans le tableau.
Réaliser les étapes 8 et 9 pour chaque groupe.
Replacer les vers de terre à la surface du sol, à 2 m de la surface d'étude.
Pour l'identification, voir l'onglet : Identification de la faune > Informations supplémentaires sur les groupes d'individus > les vers
Les vers de terre brassent une grande quantité de matière organique. Ils jouent un rôle majeur dans la structure et la porosité du sol. Un sol riche en vers de terre est plus fertile et a une plus grande capacité de stockage de l'eau.
A1 - test de type litter bag (sac de litière)
Une étoffe en coton biologique est enfouie dans le sol. Après une période suffisamment longue (≈ 4 mois) l’étoffe est extraite et pesée. Plus la perte de poids est importante plus l’activité biologique du sol est forte.
Est-ce que le sol contient des organismes qui dégradent la matière organique ?
Quelle est l'intensité de l'activité biologique du sol ?
Dinter, A., Coulson, M., Heimbach, F., Keppler, J., Krieg, W., & Kölzer, U. (2008). Technical experiences made with the litter bag test as required for the risk assessment of plant protection products in soil. Journal of Soils and Sediments, 8(5), 333-339.
Enfouir dans le sol entre 10 et 15 cm de profondeur un sachet en nylon à grosses mailles (2 mm) contenant une étoffe en coton biologique. Après une longue période on retire le sachet, on le lave afin d’éliminer les débris puis on le sèche. La perte de masse correspond à la matière dégradée par les organismes. Le volume perdu reflète l’activité du sol.
sachet litter bag pecnot'lab en coton bio
un grand jalon pour repérer la localisation
ficelle et rubalise
bêche
mètre ruban
balance de précision (0,001g)
étuve
brosse
tamis à fines mailles
Sur le terrain réaliser un trou dont la largeur est supérieure au sachet en nylon. Attention: le sol doit être soigneusement conservé pour être replacé ensuite dans le même ordre. Observer le profil pédologique pour connaître les profondeurs de l’horizon organo-minéral et de l’horizon minéral qui lui succède. Le sachet doit être placé à la base de l'horizon organo-minéral (10/15 cm environ).
Déposer le sachet en nylon contenant l’étoffe horizontalement au niveau souhaité. Reboucher le trou en replaçant soigneusement la terre. Prendre soin de faire dépasser la ficelle du sol (enroulée de rubalise) pour faciliter la localisation des sachets.
Planter un jalon qui restera visible malgré la végétation pour matérialiser l’endroit.
Il est possible de répéter ces opérations (de 1 à 4) à une distance de 1 à 2 mètres de la précédente, si l’on souhaite suivre l’activité biologique au cours du temps en réalisant des prélèvements successifs.
Bien noté la référence de l'échantillon placé (pour connaître sa masse), et la date de l'enfouissement.
Après une période de 4 mois récupérer les sachets. Si un second profil a été installé attendre 6 ou 8 mois par exemple pour récupérer les derniers sachets. Il est possible d’humidifier le sol afin de faciliter l’extraction. Attention de ne pas pelleter sur le sachet.
Bien noter la date du déterrement des sachets.
Réaliser l’analyse en laboratoire rapidement après l’extraction des sachets ou conserver le au réfrigérateur (à 4 °C) dans un sachet plastique.
Enlever manuellement les débris visibles puis ouvrir le sachet et récupérer le ou les morceaux de l’étoffe. Faire sécher à l’étuve, à plat, pendant 4 h à 105 °C afin de bloquer l‘activité microbienne et d'éliminer l'eau.
Une fois sec, brosser l’étoffe de sorte à éliminer la matière minérale (l’utilisation d’une brosse à dent est appropriée). Le tamis peut être utile pour récupérer les morceaux d’étoffes qui se détachent.
Peser la masse de l’étoffe nettoyée et séchée (Mf).
Positionner l’étoffe sur un support papier noir pour pouvoir mieux l'observer.
Les résultats sont exprimés en proportion de masse d'étoffe dégradée (%) en fonction du temps.
Il s'agit d'observer si l’activité de dégradation des matières organiques brutes est plus ou moins importante selon les pratiques culturales et la profondeur du sol. Les conditions météorologiques (sécheresse, saturation en eau du sol,…) durant la période d’étude vont influencer l’activité biologique du sol. L'historique du site également, ainsi les sols régulièrement labourés, où la matière organique est enfouies semblent particulièrement efficaces pour dégrader des MO enfouies (cf. le graphique ci-dessous).
Cahier de protocoles du RésEau Sol V1.1 déc 2016 à V1.7 déc 2019
Rapport RésEau Sol 2016
PC2
La teneur en eau est déterminée par pesée avant et après passage à l'étuve.
Quelle est la teneur en eau de l'échantillon prélevé ?
D'après le manuel de laboratoire, 5- teneur en eau et humidité résiduelle - Université de Neuchâtel, 2007.
La mesure de la teneur en eau est une méthode simple qui consiste à mesurer la perte de masse d'un échantillon de sol frais après passage à l'étude à 105 °C. Sur le même principe il est possible d'évaluer l'humidité résiduelle en mesurant la perte de masse d'un échantillon préalablement séché à l'air. Cette humidité résiduelle est directement proportionnelle avec la teneur en argile et en matière organique.
petite pelle ou tarière pour le prélèvement
sacs plastiques
glaciaire pour le transport au laboratoire
étuve
balance analytique (0,0001g)
réaliser un prélèvement dans l'horizon souhaité pour l'analyse (environ 100 g)
conditionner le prélèvement dans un sac plastique hermétique, à placer au frais le temps du transport (glaciaire)
dès l'arrivée au laboratoire réaliser des prises d'essai de 10 à 20 g qui seront chacune pesée. Noter les masses fraiche A.
placer les échantillons à l'étuve à 105 °C pendant 12 h
laisser refroidir et peser à nouveau les masses B.
l'évaporation est considérée achevée lorsque la masse B ne varie pas de plus de 0,002g entre deux pesées successives espacées de 4 h avec passage à l'étuve à 105 °C
La teneur en eau W(%) est le rapport entre les deux masses A(g) et B (g)
BAIZE D. (2018) - Guide des analyses en pédologie 3 édition revue et augmentée - ed Quae
Manuel de laboratoire, 5- teneur en eau et humidité résiduelle de l'université de Neuchâtel, 2007.
A7 - Évaluation de l’activité microbienne par la mesure d’une activité enzymatique à large spectre
« Le diacétate de fluorescéine (FDA) est une molécule qui peut être hydrolysée par de nombreuses enzymes dont les estérases, les protéases et les lipases microbiennes. L’hydrolyse de la FDA est donc une activité enzymatique généraliste, avec un spectre d’action beaucoup plus large que d’autres activités enzymatiques spécifiques, comme la phosphatase alcaline par exemple. L’activité FDA hydrolase est déterminée par la mesure de l’absorbance à 490 nm de la fluorescéine libérée par hydrolyse du substrat. » Denis BAIZE guide des analyses en pédologie 3 éd. Chap. 23 p 273
Quelle est l’intensité de l’activité microbienne du sol ?
Le protocole proposé ci-dessous est celui de Green and al. (2006) adapté en fonction du matériel à disposition au Labo Sol Eau. Il existe plusieurs protocoles (cf. § références), dont celui de Adam & Duncan adapté aux faibles niveaux d’activité enzymatique, un protocole complémentaire inspiré de Green proposé par l’université de Neuchâtel pour des litières, un autre proposé par Jusselme pour des petits échantillons. Le protocole Von Siegler est très proche de celui de Adam & Duncan, il propose en outre un protocole adapté aux échantillons liquides. Le protocole d’Agroscope (youtube), assez simplifié, ne cite pas ses sources.
Balance analytique
Micro-pipette
Pipette
Seringue 100 ml
Béchers de 100 ml
Tubes à centrifuger 15 ml
Centrifugeuse
Spectrophotomètre et cuvettes
Chambre d'incubation à température contrôlée
Étuve
Acétone
HCl 6N
Eau désionisée
Sodium phosphate buffer pour 1 l (solution tampon)
Dissoudre 22.74 g de Na3HPO4 * 12 H2O (sodium phosphate tribasic) dans 700 ml d’eau désionisée puis ajuster le pH à 7.6 avec de l’HCl. Transférer puis ajuster le tout dans un ballon jaugé de 1litre avec de l’eau désionisée. A conserver au frais (4 °C).
FDA solution mère [4.9 mM]
Dissoudre 20 mg de FDA lipase substrate (C24H16O7 = fluorescein diacetate) dans 10ml d’acétone. A conserver à -20 °C.
Solution pour la courbe étalon de fluorescein
Utiliser une solution mère standard de fluorescein (Fluorescein standard stock solution, 602µM) à 200mg/litre. Dissoudre 10 mg de Fluorescein (C20H12O5) avec 10 ml d’acétone puis jauger à 50 ml avec le sodium phosphate buffer ci-dessus. Préparer ensuite les dilutions suivantes dans des ballons jaugés de 50ml puis compléter au trait de jauge avec le Sodium phosphate buffer. Ajouter finalement 2.5 ml d’acétone.
Réaliser la courbe étalon.
Sécher le sol à 40 ° C, le tamiser à 2mm.
Pour le blanc remplacer la prise d’essai par 0,5 ml d’acétone et réaliser la procédure de mesure complète (une solution de contrôle doit être faite pour mesurer la part de la couleur qui n’est pas issue de l’activité enzymatique, ce contrôle permet de définir le blanc lors de la mesure au spectrophotomètre).
Prise d’essai : peser environ 1,0 g de sol et noter la masse m en g.
Mettre la prise d’essai dans un bécher de 100 ml et y ajouter 50 ml de sodium phosphate buffer (pH 7,6).
Ajouter 0,50 ml de FDA solution mère, bien agiter.
Incuber 3 heures à 37°C.
Ajouter 2 ml d’acétone, agiter pour bien mélanger et achever l’hydrolyse.
Transférer 10 ml de la suspension de sol dans un tube à centrifuger de 15 ml.
Centrifuger à 6 000 rpm pendant 5 min.
Transférer le surnageant dans un tube de 15 ml et homogénéiser.
Verser quelques ml de la solution dans une cuvette et mesurer l’absorbance à 490 nm. Si l'absorbance n'est pas comprise dans les valeurs de la gamme étalon (>1), diluer la solution et noter le facteur de dilution.
m : masse de la prise d’essai, en g (corrigée par rapport au taux d’humidité à 105 °C)
V : volume de l’extractant en litre, l’extractant est le FDA substrate stock solution: 0.50 ml + buffer 50 ml + acétone 2.5 ml = 0.0525 l
f : facteur de dilution s'il a fallu diluer , sinon f=1
C : concentration en mg de fluorescein /l après report de l’absorbance dans l’équation de la courbe étalon
1000/3 pour exprimer le résultat en µg g-1 h-1
G Adam, H Duncan (2001) Development of a sensitive and rapid method for the measurement of total microbial activity using fuorescein diacetate (FDA) Soil Biology & Biochemistry 33 (2001) 943-951 VS
Green , DE Stott , M Diack (2006) Assay for fluorescein diacetate hydrolytic activity:Optimization for soil samples - Soil Biology & Biochemistry 38 (2006) 693–701
Jusselme My Dung, (2013) Increased lead availability and enzyme activities in root-adhering soil of Lantana camara during phytoextraction in the presence of earthworms. Science of the Total Environment 445-446 (2013) 101–109
M. A. Sánchez-Monedero & C. Mondini & M. L. Cayuela & A. Roig & M. Contin & M. De Nobili (2008) Fluorescein diacetate hydrolysis, respiration and microbial biomass in freshly amended soils - Biol Fertil Soils (2008) 44:885–890
Univ. NEUCHÂTEL Fluorescein diacetate hydrolysis activity – fiche 36 - 2012
Jusselme My Dung, Dosage Fluoresceine Diacétate (FDA), document texte inédit 2007
A12 - respiromètre du Pecnot Lab V2
Un appareil qui évalue automatiquement le volume de la chambre d'émission du CO2 (capteur Lidar), qui enregistre la position géographique de la station (GNSS), averti de l'état de la batterie et qui enregistre les concentrations de CO2 toutes les deux secondes sur une carte mémoire.
A8 - Mesure de la respiration des micro-organismes du sol par dosage de CO2 libéré en conditions standardisées par incubation.
Deux méthodes d'incubation sont proposées afin de déterminer la quantité de CO2 issue de la respiration des micro-organismes du sol, qui est un indicateur de l'activité biologique du sol.
Quelle est l'intensité de la vie microbienne du sol ?
L’échantillon de sol est placé dans une enceinte hermétique contenant un pilulier de soude puis il est mis à incuber. Il existe plusieurs méthodes : [A] sans pré-incubation et [B] avec une pré-incubation de 10 jours. La soude réagit avec le CO2 pour former des ions carbonates, que l’on fait précipiter par l’ajout de chlorure de baryum. L’excès de soude, qui n’a pas réagit avec le CO2, est dosé par un dosage acide-base.
Le CO2 piégé par la soude est présent dans la solution sous forme de carbonate de sodium (Na2CO3) solubilisé :
L'ajout de chlorure de baryum (BaCl2) permet de faire précipiter les ions carbonates en carbonates de baryum (BaCO3) :
La soude qui n'a pas réagit est amenée à pH 8,3 par addition d'HCl en présence de phénolphtaléine :
A pH 8,3 un virage coloré s'opère, la solution passe du rose au transparent.
La mesure s'effectue de manière ponctuelle, lorsque l'humidité du sol correspond à la capacité au champ, par exemple après une forte pluie. Le début du printemps est une période favorable à la réalisation de cette mesure.
tamis de maille 2 mm
2 récipients hermétiques de 500 mL
2 cristallisoirs
2 piluliers
chambre d'incubation
bécher
burette graduée
agitateur magnétique
eau déminéralisée
soude ([A] 1 M ou [B] 1 M et 0,1 M)
chlorure de baryum ([A] 20 % ou [B] 0,05 M)
acide chlorhydrique (0,05 M)
phénolphtaléine (0,1 g / 100 mL d'éthanol à 60 %)
La méthode [A] est sans pré-incubation, l'incubation est variable entre 3 et 21 jours à 28°C. La méthode [B] est avec pré-incubation de 10 jours à 22°C, l'incubation est de 24 heures à 22°C.
Prélever 50 g [A] ou 40 g [B] de sol préalablement séché à l'air libre et tamisé
Porter l'échantillon à l'humidité de la capacité au champ : ajuster la teneur en eau du sol à 25 % en utilisant de l'eau déminéralisée [A] ou déposer l'échantillon de sol sur un filtre papier humidifié.
Dans un premier récipient hermétique : déposer l'échantillon de sol et une solution de soude.
[A] 50 g de sol + un pilulier de 15 mL de soude à 1 M
[B] Pour la pré-incubation : 40 g de sol + un pilulier n°1 de 2 mL de soude à 1 M. Pour l'incubation : le pilulier n°1 est remplacé par un pilulier n°2 contenant 4 mL de soude à 0,1 M
Dans un second récipient hermétique : déposer un pilulier de soude identique à celui de l'étape 3, sans échantillon de sol, pour réaliser un témoin.
Laisser incuber à l'obscurité les deux récipients.
[A] 8 jours à 28°C
[B] Pour la pré-incubation : 10 jours à 22°C. Pour l'incubation : 24 heures à 22°C
Si plusieurs piluliers de soude ont été utilisés alors il faut tous les transvaser dans un bécher et homogénéiser (les piluliers auront été réservés dans le dessiccateur).
Dans un premier cristallisoir : ajouter 1 mL de la solution de soude contenue dans le pilulier (ou le bécher) du premier récipient hermétique.
Dans un second cristallisoir : ajouter 1 mL de la solution de soude contenue dans le pilulier (ou le bécher) du second récipient hermétique.
Dans chaque cristallisoir : ajouter une solution de chlorure de baryum.
[A] 2 mL de chlorure de baryum à 20 %
[B] 4 mL de chlorure de baryum à 0,05 M
Dans chaque cristallisoir : ajouter 3 à 4 gouttes de phénolphtaléine puis ajouter goutte à goutte de l'acide chlorhydrique à 0,05 M jusqu'à ce que la solution change de couleur, en passant du rose au blanc. Homogénéiser la solution à l'aide d'un agitateur magnétique.
Noter le volume d'acide utilisé pour chaque cristallisoir.
Le volume d'acide utilisé est dépendant de la quantité de CO2 présente dans le récipient hermétique ayant réagit avec la solution de soude. Dans ces récipients, le CO2 peut être atmosphérique ou bien issu de la respiration des micro-organismes du sol. La différence de volume d'acide utilisé entre le récipient témoin et le récipient contenant l'échantillon de sol révèle la quantité de CO2 émise par les micro-organismes.
Le taux de respiration des micro-organismes en µg de C-CO2 par heure d'incubation et par gramme de sol se calcule par la formule suivante:
La respiration est une mesure de l’activité métabolique de la communauté microbienne du sol.
Plus le sol respire, plus les organismes sont actifs en métabolisant la matière organique facilement assimilable (carbone actif) et les éléments minéraux. Une forte teneur en CO2 est signe d’un sol en bonne santé.
Si le sol ne respire pas ou très peu, soit il présente un réel manque de vie microbienne, soit la teneur en éléments assimilables n’est pas suffisante et devient alors un facteur limitant l’activité microbienne.
Ce test mesure une activité potentielle, c'est à dire celle pouvant s'exprimer dans de bonnes conditions (ici avec une température optimale en ambiance humide). La teneur en CO2 peut être assimilée au taux de minéralisation de la matière organique du sol.
[A] Annabi, M., Bahri, H., & Latiri, K. (2009). Statut organique et respiration microbienne des sols du nord de la Tunisie. Base.
Bernard Barthès, Rapport final 2012. Indicateurs spectraux de la qualité biologique des sols.
[B] Pell, M., Stenstróm, J. O. H. N., & Granhall, U. (2005). 7.2 Soil Respiration. Bloem, J; DW Hopkins & A Benedetti, 117-126.
Wang, W. J., Dalal, R. C., Moody, P. W., & Smith, C. J. (2003). Relationships of soil respiration to microbial biomass, substrate availability and clay content. Soil Biology and Biochemistry, 35(2), 273-284.
Une trentaine de protocoles sont décrits dans ce tutoriel.
La plupart des protocoles proposés visent à évaluer les indicateurs de santé du sol. Ils sont rangés en 3 grandes familles:
les indicateurs de l'état des fonctions de maintenance de la structure et du cycle de l'eau
les indicateurs de l'état de l'activité biologique au travers des cycles du carbone et des nutriments
les indicateurs de l'état de l'activité biologique au travers des biocénoses
A ces indicateurs se rajoutent quelques mesures physico-chimiques qui peuvent qualifier le sol
Indicateurs
Protocoles
Fonctions visées
Pour apprendre quoi ?
Infiltration
Transfert d'eau
Le sol est il capable de remplir sa RU en eau ?
Infiltration
Structure
Est il sujet au ruissellement et/ou à l'érosion ? Quelle est la part de l'infiltration lorsqu'il pleut ?
Porosité
Structure
Quelle est la proportion de pores de mon sol ?
Carbone actif
Cycle du Carbone
Le sol dispose t il de carbone rapidement minéralisable pour fournir des éléments minéraux aux plantes ?
Respiration
Minéralisation
Le sol est il capable de minéraliser la MO et avec quelle intensité ?
Champignons
Structure / Eau /Cycles / Biocénoses
Les mychorhizes sont elles développées ? Quel est l'état de la stabilité structurale ?
Litières
Cycle MO
Le sol peut il dégrader les MOS ? Avec quelle intensité ?
Vers de terre
Structure / Eau /Cycles / Biocénoses
Les ingénieurs du sols sont ils nombreux à bosser ?
Mésofaune Macrofaune
Biocénoses / Cycles
Quelle est la complexité des chaines alimentaires ? Le sol est il en capacité de dégrader les MO fraiches et grossières ? La faune est elle assez diversifiée pour limiter les effets de pullulations ?
Bactéries
Cycles / Biocénoses
Quel est le niveau d'activité bactérienne du sol ?
Stabilité
Structure
Le sol est il fragile par rapport à l'érosion ?
Nutriments
Cycles des nutriments
La solution du sol est elle pourvue en sels minéraux disponibles pour les racines ?
Humidité
Eau
Quelle est la teneur en eau de l'échantillon ?
Humidité
Eau
Quelle est l'évolution de l'humidité du sol dans le temps ?
On distingue des tests réalisés progressivement en autonomie par les membres du RésEau Sol au cours du cursus de 4 ans et des tests réalisés avec l'aide des moyens du Pecnot'Lab sur le terrain ou au laboratoire.
Certains protocoles sont communs à tous les membres du réseau, d'autres sont optionnels en fonction de la question à résoudre.
Chez chaque membre, 2 stations sont choisies en vu d'être comparées pendant les 4 années du cursus pour répondre à une question particulière.
Types de questions à résoudre:
Je souhaite faire évoluer mes pratiques, je vais comparer une parcelle témoin où je ne change pas mes pratiques avec une parcelle ou j'expérimente de nouvelles techniques (travail du sol, couverts, amendements organiques, ...). Je vais comparer l'évolution des indicateurs de santé du sol pendant 4 ans.
Une parcelle est difficile à travailler (tendance à la compaction, phénomènes d'érosion, hydromorphie, faible réserve en eau, faible productivité, ...). Je veux comparer les indicateurs de santé du sol avec une parcelle moins contraignante pour mieux comprendre le fonctionnement de ces sols et chercher des solutions pour l'avenir.
Je suis en conversion bio, je veux mettre en pratique des techniques de conservation du sol, et je voudrais mesurer l'évolution de mes sols avec des indicateurs d'activité biologique.
Les membres du RésEau Sol sont invités à s'exercer à la pratique des tests sur d'autres stations si ils en ont le souhait et la curiosité.
Chaque membre du RésEau Sol dispose d'une mallette d'accessoires: le Kit Sol Eau, permettant d'effectuer en autonomie certains tests.
Les protocoles sont issus de guides, méthodes ou publications scientifiques. Les sources et références sont systématiquement citées. Les protocoles ont été choisis pour être à la fois fiables pour les paramètres évalués (retours d'expériences, publications scientifiques) et facilement mis en œuvre sur le terrain ou dans un petit laboratoire de sciences naturelles. Ces protocoles ont été testé par le RésEau Sol depuis 2014.
Description et identification des vers présents dans les sols.
On observe les vers de terre sur le terrain, à l'aide du ou du .
Les vers de terre sont partagés en 3 groupes fonctionnels :
les épigés
les anéciques
les endogés
Ils ont un rôle majeur dans le maintien de la fertilité des sols. Ils sont un groupe dit "d'ingénieurs" : ils influent sur la ressource en nutriments et structurent les sols. En digérant de grandes quantités de terre et en creusant leurs galeries, ils participent au brassage de la matière organique et au maintien des populations bactériennes des sols.
La quantité et les groupes trouvés nous renseignent donc sur la santé d'un sol, allant de sa fertilité, son tassement, à sa capacité à retenir l'eau. Étant sensibles à leur environnement, ils sont de bons bio-indicateurs de l'impact des activités sur les sols (activité agricole, urbaine, etc).
Des fiches sur les espèces les plus communes dans nos sols :
Ils appartiennent à la même famille que les vers de terre (les annélides). Ils sont plus petits, ils mesurent de 2mm à 20mm et sont blancs. Leurs prédateurs sont majoritairement des acariens, des nématodes, des mille-pattes et des larves.
Étant plus résistants aux conditions extrêmes (température, oxygène, acidité), les enchytréides sont retrouvés dans des sols où on ne retrouve pas de vers de terre, comme en altitude dans les sols de glaciers, en forêts très acides, etc.
Ils sont détritivores (ils mangent la matière organique en décomposition) et microphages (ils mangent des micro-organismes). Ils participent donc eux aussi au maintien de la fertilité des sols.
Il est très difficile de déterminer l'espèce d'un enchytréide. Il en existe plus de 700 connues aujourd'hui.
L’étoffe doit être passée à l’étuve (65 °C), mesurée, puis pesée (noter sa masse Mi). Elle est alors placée à plat dans un sachet nylon fermé (cordon de colle). Une étiquette (équipement de jardin) sur laquelle est noté la masse y est accrochée. Y accrocher aussi une ficelle suffisamment longue pour dépasser de terre une fois le sachet enterré (~ 50 cm).
Von Sigler (2004) FDA assay, document texte
Tutoriel:
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On observe les enchytréides à la loupe binoculaire après une extraction à l'aide d'un , ou directement sur le terrain avec un échantillon de terre/compost/...
EPIGÉS
ENDOGÉS
ANÉCIQUES
Habitat
litière de surface
galeries horizontales
galeries verticales profondes
Taille
2 à 6 cm
jusqu'à 18 cm
15 à 45 cm
Couleur
rouge brunâtre
rose, gris clair, vert
décoloration selon un gradient tête queue : tête foncée - queue claire
PC 6 - une méthode simple avec des bandes de papier pH
Récipient d’environ 100 ml (bécher)
Eau déminéralisée (ou neutre)
papier pH
1- Placer environ 20 g de terre fine dans le bécher et ajouter 50 ml d’eau déminéralisée Si la masse de terre utilisée est différente il suffit de conserver le rapport solide : liquide de 1 : 2,5).
2- Homogénéiser la solution aqueuse sans trop secouer (éviter de faire rentrer le l’air, le CO2 acidifie la solution), laisser macérer et sédimenter (dans l’idéal 1 ou 2 h )
3- Humecter une bande de papier pH
4- Comparer la couleur avec la charte colorée.
Le pH s’exprime selon une échelle de 0 à 14. Les valeurs faibles indiquent une acidité, les valeurs
> 7 correspondent à un caractère basique. Le référentiel pédologique propose 7 « domaines »
de pH présenté dans le tableau ci-dessous :
pH < 3,5
hyper acide
3,5 < pH <4,2
très acide
4,2 < pH < 5,0
acide
5,0 < pH < 6,5
peu acide
6,5 < pH < 7,5
neutre
7,5 < pH < 8,7
basique
pH > 8,7
très basique
La mesure avec papier pH donne une indication du pH approximative à 0,5 près.
Baize, D. (2000). Guide des analyses en pédologie: 2e édition, revue et augmentée. Editions Quae.
Baize, D. (2009). Référentiel pédologique 2008. Editions Quae. Beaux MF et Plet P. (1980). L’échantillonnage du sol, Perspectives Agricoles, n°43, Décembre 1980, p44‐47
A15 -Estimation de la richesse en champignons mycorhiziens d'un sol et de sa stabilité face à l'érosion par quantification de la glomaline, glycoprotéine produite par les mycéliums de ces champignons.
version 2 du protocole
La glomaline est une glycoprotéine produite dans le sol par les mycéliums des champignons mycorhiziens. Quantifier la présence de glomaline dans un sol permet d'estimer sa richesse en champignons mycorhiziens et sa stabilité face à l'érosion.
Ce protocole permet de quantifier les protéines du sol lié à la glomaline facilement extractible EE-GRSP (de l'anglais Easy extractable glomalin-related soil proteins). Cette mesure s’effectue en deux étapes. D'abord, la glomaline est extraite par dissolution. Ensuite, elle est quantifiée à l’aide d’un dosage colorimétrique, d'après la méthode BCA (acide bicinchronique). En milieux alcalins, les protéines réduisent Cu2+ en Cu+. Le sel de l’acide bicinchronique est un réactif colorigène hautement spécifique pour le Cu+, qui forme un complexe pourpre ayant une absorption optique maximale à 562 nm. L’absorbance est proportionnelle à la concentration en protéine.
La mesure s'effectue annuellement, avant la récolte et après avoir réalisé le profil pédologique.
tamis de maille 2 mm + réservoir
sachet en plastique hermétique
balance de précision
pH mètre de laboratoire
tubes pour centrifugation de 15 mL + support
centrifugeuse de 6000 g
autoclave
chronomètre
spectrophotomètre
cuves spectro de 2,5 mL + support
albumine de sérum bovin BSA à 2 mg/mL
12 tubes à essais + support
solution d'HCl
solution de citrate de sodium à 20 mM
bicinchoninate de sodium
carbonate de sodium
sodium tartrate
hydroxyde de sodium
bicarbonate de soude
sulfate de cuivre hydraté
solution de réactif de travail standard (RTS)
Préparation de l’échantillon
1) Extraire un échantillon de sol de l’horizon A, à proximité de racines.
2) Retirer manuellement les débris végétaux ainsi que les cailloux (la loupe peut être utilisée) et casser manuellement les agrégats.
3) Tamiser à 2mm l'échantillon frais.
4) Peser 10 g (m frais) dans une plaque de pétri pre-pesée et passer à l’étuve à 105°C pour calculer l’humidité. Peser et noter la masse quand l’échantillon arrive à un poids stable (m sec).
5) Conserver le reste de l’échantillon à 4 °C jusqu'au moment de l’analyse.
Préparation des solutions de travail
Réactif A : solution composée de 1 g de bicinchoninate de sodium (C20H10N2O4Na2) + 2 g de carbonate de sodium (Na2CO3) + 0,16 g de sodium tartrate (C4H4Na2O6) + 0,4 g d’hydroxyde de sodium (NaOH) + 0,95 g de bicarbonate de soude (NaHCO3), une solution à 10M d’hydroxyde de sodium (NaOH). Remplir jusqu’à 100 mL avec de l’eau déminéralisée et ajuster le pH à 11,25 avec de l’hydroxyde de sodium (NaOH
Réactif B : solution composée de 0,4 g de sulfate de cuivre hydraté (CuSO4 · 5H2O) dans 10 mL d’eau.
Réactif de travail standard (RTS). Préparer la solution de réactif de travail standard (RTS) en mélangeant 100 volumes du réactif A avec 2 volumes du réactif B. La solution est de couleur vert pomme et elle est stable pendant 1 semaine à température ambiante.
Citrate de sodium 20mM: 5,882g de citrate de sodium + 1L d'eau déminéralisée. Ajuster le pH à 7 avec HCl. Conservation à 4°C
Extraction de la glomaline (EE-GRSP)
1) Dans des tubes de centrifugeuse de 15 mL peser 1 g de sol frais (m ech).
2) Ajouter 8 ml de la solution de citrate de sodium (Vcitrate).
3) Placer les tubes 15 mL dans l’autoclave et faire chauffer pendant une demi-heure. Le temps est déclenché lorsque l'autoclave est sous pression à 103 kPa (121°C – 30min). Une fois le temps écoulé, laisser dépressuriser l’appareil avant de récupérer les tubes.
4) De suite après avoir récupéré les tubes de l’autoclave, passer les à la centrifugeuse à 6000g pendant 10 minutes.
Les échantillons doivent être centrifugés rapidement après l’autoclave. Il y a une réduction de la glomaline dans le temps entre le chauffage et la séparation.
5) Le surnageant est enlevé et conservé à 4°C entre 2 à 4 semaines (le surnageant ne doit pas être troublé par un contaminant). Il sera analysé par la suite pour quantifier la glomaline .
Quantification de la glomaline (EE-GRSP)
Recommandation : Afin de limiter le temps d’attente entre la fin de l’incubation des cuvettes (« indication 3 ») et la mesure de l’absorbance (« indication4 »), préparer au maximum une douzaine de cuvettes.
La solution RTS étant valable 7 jours, il est conseillé de réaliser la solution RTS pour analyser l’ensemble des données au cours de la semaine et ainsi n’avoir qu’une courbe étalon à réaliser pour chaque semaine d’analyse.
Réaliser une dilution de l’albumine de sérum de bovin (BSA à 2 mg/L) selon une gamme de dilution allant de 0 à 1 mg/L mg/L).
1
1
1 ml de BSA 2mg/ml
1 ml
2
0,5
1 ml de BSA 1mg/ml
1 ml
3
0,25
1 ml de BSA 0,5mg/ml
1 ml
4
0,125
1 ml de BSA 0,25mg/ml
1 ml
5
0,0625
1 ml de BSA 0,125mg/ml
1 ml
6
0
0 ml
1 ml
Les dilutions doivent être réalisées avec la solution de citrate de sodium à 20 mM, à pH=7, afin d’obtenir un volume supérieur à 0,125 mL.
Réaction colorimétrique BCA
Cette procédure doit être faite pour chaque tube de la courbe étalon et pour chaque surnageant des échantillons.
1) Verser 0,125 mL de chaque solution contenant la glomaline ou le sérum de bovin dans des cuvettes de spectro de 2,5 ml. Les cuvettes sont placées sur leur support et elles sont numérotées.
2) Ajouter dans TOUTES les cuvettes 2,5 mL de la solution de réactif de travail standard (RTS). Bien mélanger de sorte à homogénéiser la solution.
3) Incuber toutes les cuvettes à 37 °C pendant 2h
4) Mesurer l’absorbance à 562 nm. La mesure au spectrophotomètre doit être réalisée dans les dix minutes suivant l’incubation. L’absorbance est proportionnelle à la concentration des substances en solution. Mettre le zéro du spectrophotomètre avec la solution de citrate.
Si les valeurs d'absorbance des échantillons sont hors des valeurs de la courbe étalon, diluer les surnageants dans la solution de citrate et re-faire de 1) à 3).
Équation de la courbe étalon
Créer un graphique Absorvance vs. CC BSA (mg/ml) et calcular la equation de la courbe par regresion lineal
Abs = α.[BSA] + β
Calcul de concentration de Glomaline (EE-GRSP)
Reyna, D. L., & Wall, L. G. (2014). Revision of two colorimetric methods to quantify glomalin-related compounds in soils subjected to different managements. Biology and fertility of soils, 50(2), 395-400.
Walker, J. M. (2009). The bicinchoninic acid (BCA) assay for protein quantitation. The Protein Protocols Handbook, 11-15.
Wright, S. F., & Upadhyaya, A. (1996). Extraction of an abundant and unusual protein from soil and comparison with hyphal protein of arbuscular mycorrhizal fungi. Soil Science, 161(9), 575-586.
Wright, S. F., & Upadhyaya, A. (1998). A survey of soils for aggregate stability and glomalin, a glycoprotein produced by hyphae of arbuscular mycorrhizal fungi. Plant and soil, 198(1), 97-107.
Wright, S. F., & Jawson, L. (2001). A pressure cooker method to extract glomalin from soils. Soil Science Society of America Journal, 65(6), 1734-1735.
B4 - Détermination de la mésofaune et macrofaune par un prélèvement d'échantillon de sol.
Le dispositif de Berlèse est utilisé pour extraire la faune de petite taille. Un échantillon de sol est prélevé sur le terrain puis amené au laboratoire pour y extraire le maximum d'individus vivant dans cet échantillon. Fuyant la lumière, les invertébrés qui sont normalement invisibles à l'œil nu tombent dans le bocal situé sous l'échantillon de sol. L'identification des groupes faunistiques permet de connaître la diversité biologique du sol, en savoir plus sur son fonctionnement, son équilibre,...
Est-ce que le sol renferme une faune importante et diversifiée ? Les populations vivant dans mon sol sont-elles équilibrées ?
Au 19ème siècle, Antonio Berlèse, biologiste Italien, met au point un dispositif permettant d’extraire facilement la petite faune du sol. Cet appareil pousse les animaux à fuir hors de leur milieu de vie. Un volume de sol est placé dans un entonnoir, soit sous une lampe produisant de la lumière et de la chaleur pendant 24 h, soit à la lumière naturelle pendant plusieurs jours. Les individus cherchant la fraîcheur et l’obscurité tombent dans une solution d’éthanol.
La mesure s'effectue tous les ans entre mars et juin sur sol dégelé et non saturé en eau, de préférence le matin.
brucelles souples
flacon de 50 ml avec couvercle
tamis de maille 1 mm
entonnoir
lampe 100 W (si technique 2.1.)
tube PVC
loupe binoculaire
boîtes de Pétri
clé de détermination de la faune du sol
pipette d'éthanol à 70%
marqueur permanant
Placer l'échantillon de sol sur le tamis posé à la surface de l'entonnoir. L'entonnoir est emboîté dans un flacon contenant de l'éthanol. Le dispositif est maintenu à l'aide d'un tube PVC qui permet également l'obscurité dans le flacon.
Deux techniques au choix :
Enclencher une lampe placée à 5 cm au dessus du tamis et laisser chauffer pendant 24 h. Sous l'effet de la température et de la lumière, les individus vont fuir l'échantillon et glisser dans l'entonnoir.
Laisser le dispositif à la lumière naturelle pendant 10 jours. Remplacer le flacon d'éthanol par un nouveau pour 2 jours supplémentaires pour voir si la mesure est finie (pas d'organismes dans le nouveau flacon) ou s'il faut la continuer. Cette technique se base sur la perte de l'humidité essentielle à la vie du sol.
Récupérer la faune contenue dans le fond du flacon à l'aide des brucelles et la disposer dans une ou plusieurs boîtes de Pétri contenant de l'éthanol.
Identifier les espèces à l'aide de la loupe binoculaire, en veillant à toujours avoir les organismes immergés dans l'éthanol. Utiliser la clé d'identification de la faune du sol pour trier les organismes selon leur groupe (acariens, collemboles, diploures, myriapodes, isopodes, etc.).
Dénombrer les individus selon leur groupe faunistique.
Pour l'identification des individus piégés, voir l'onglet : Identification de la faune du sol > Déterminer le groupe d'un individu.
Synthétiser les données sous forme de tableau qui donne le nombre d'individus par ordre (ou famille/espèces si souhaité) et les représenter graphiquement. Conclure quant à la diversité biologique du sol, faire des comparaisons entre 2 sections.
Bachelier, G. (1978). La faune des sols, son écologie et son action.
Deprince, A. (2003). La faune du sol. Diversité, méthodes d'étude, fonctions et perspectives. Le Courrier de l'environnement de l'INRA, 49(49), 123-138.
H22 - Deux indices qui permettent d'évaluer l'état de la dégradation des tourbes selon la granulométrie des particules organiques.
L’analyse du taux de fibres (particules de diamètre >200 μm) permet de classifier les tourbes dans trois catégories classiques : fibriques, mésiques, sapriques.
L’analyse granulométrique, qui distingue les fractions des particules >200 μm, 200-50 μm et <50 μm, permet des comparaisons plus fines. Un triangle granulométrique est créé pour la classification des différents types de tourbières.
Comment sont distribuées les particules dans mon histosol ? Quel est le type d’histosol évalué ?
On pèse les fractions retenues par les tamis en milieu humide en utilisant des tamis de 2000 μm, 200 μm et 50 μm.
Le séchage n'est pas recommandé car il génère des agrégats lors du passage à l'étuve puis lors du tamisage. On recommande de faire deux prises d'échantillons, l'une pour estimer le taux d'humidité par passage à l'étuve 105 °C, l'autre pour procéder à la préparation du tamisage
Traitement d'échantillons prélevés sur site en éliminant les racines vivantes pour les horizons de surface.
Balance analytique¸ précision 0.0001g
Flacons en plastique de 500ml
Agitateur
3 Tamis de 2000 μm, 200 μm, 50 μm, diamètre 20cm.
Boîte de Pétri
Pinceau
Spatule
Étuve (température minimale 105°C)
1) Prendre 2 fois environ 25g d'échantillon frais d’histosol. On va utiliser un échantillon pour mesurer l'humidité (Eh) et l'autre pour le taux de fibre (Ef). Noter la masse initiale exacte de chaque un (mEh-i et mEf-i)
2) Enlever les racines vivantes des plantes supérieures.
3) Faire sécher Eh à l`étuve à 105°C jusqu'à que le poids soit constant.
4) Peser la masse mEh-f et calculer l'humidité (voir calcul au dessous).
5) Placer Ef dans un flacon de 500ml rempli avec 300ml d’eau.
6) Agiter ensuite la suspension à l’aide d’un agitateur (agitateur XXL du Pecnot'lab p ex) pendant 16h.
7) Placer les tamis en les superposant les uns sur les autres : 2000 μm au-dessus, 200μm au milieu, 50μm en-dessous. Verser la suspension sur le premier tamis
8) Afin d’éviter les pertes, rincer le flacon en plastique avec de l’eau jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de particules à l’intérieur et ajouter l'eau de rinçage dans les tamis.
9) Tamiser délicatement à l’aide d’un filet d’eau afin que les particules se détachent.
10)Vérifier régulièrement la couleur de l’eau s’écoulant du tamis, jusqu’à ce qu’elle soit transparente.
11) Peser 3 boîtes de Pétri vides et noter la masse
12) Mettre les 3 fractions granulométriques retenues sur les tamis dans des boites de pétri à l’aide d’un pinceau ou d’une spatule.
13) Mettre les tamis dans l’étuve 105°C entre 15 et 30 minutes afin de les assécher pour pouvoir récolter les particules restantes.
14) Placer ensuite les boites de pétri dans l’étuve à 105°C jusqu’à ce que la masse ne varie plus (environ 16 h).
15) Mesurer la masse à sec de chaque fraction granulométrique.
16) Calculer la proportion de chaque fraction en %
Taux de fibres
Taux de fibre = masse retenue dans le tamis de 2000μm (g) + masse retenue dans le tamis de 200μm (g) / masse initiale (g) x100
interprétation:
tourbe fibrique: > 40% de fibres
tourbe mésique: de 10 à 40 % de fibres
tourbe saprique: < 10% de fibres
Triangle granulométrique
% fibres (>200μm) = 100 x ( masse retenue dans le tamis de 2000μm (g) + masse retenue dans le tamis de 200μm (g) )/ (mEf-i (g)x cch)
% matériaux mixte (50-200 μm) = 100 x ( masse retenue dans le tamis de 50μm (g)/ (mEf-i (g)x cch)
% agrégats (<50μm) = 100 - % des fibres - % des matériaux mixtes
Gobat J. M., Grosvernier Ph., Matthey Y. Buttler A. (1991). Un triangle granulométrique pour les tourbes/ analyse semi-automatique et représentation graphique. Science du sol 1991 Vol 29, 1, 23-35
Dinel H, Levesque M. (1976). Une technique simple pour l’analyse granulométrique de la tourbe en milieu aqueux. Soil Research Institute, Agr. Canada, Ottawa. Contr. n°542. J. Soil. Sci. 119-120
Denis BAIZE et col, Association française pour l'étude du sol (2008) Référentiel pédologique 2008, Versailles, Editions Quae, p. 201-216
A3 - Test Bait lamina (baguette d'appâts)
Des baguettes trouées, contenant un mélange de cellulose et de gel d'Agar-agar sont placées dans le sol. Au terme de 2 à 3 semaines, les baguettes sont retirées du sol et l'on dénombre les trous qui ont été totalement ou partiellement dégradés. L'intensité de la dégradation est une indication de l'activité biologique du sol.
Est-ce que le sol contient des organismes qui dégradent la cellulose ?
Est-ce que l'activité biologique du sol est importante ?
D'après les protocoles décrits par Werner Kratz The Bait-Lamina Test General (1998), Thoumazeau A. Biofunctool® (2019) et http://www.terra-protecta.de/ (lien qui n'est plus actif).
Le Bait-Lamina est une petite baguette comportant 16 trous remplis d'un substrat organique. Les baguettes sont disposées verticalement dans le sol. Après un certain temps (2 à 3 semaines) les baguettes sont retirées. Les trous (appâts) vides ou dégradés sont dénombrés. On considère que l'activité biologique est proportionnelle à la dégradation du substrat.
8 baguettes chargées de substrat par station, reliées ensemble par un fil en nylon (fil de pêche)
Non fournis dans le kit SolEau :
1 couteau
jalons
Avec le couteau creuser 8 trous de 10 cm de profondeur, alignés et distant d'environ 30 cm.
Enfoncer chaque baguette dans un trou en plaçant le premier trou juste sous la surface du sol.
Placer 2 repères au sol (jalons).
Laisser les baguettes dans le sol suffisamment longtemps pour que 80 % d'une baguette soit dégradé (~2 à 3 semaines ou plus).
Retirer les baguettes pour procéder au dénombrement.
Prendre soin de manipuler avec précaution les baguettes, le remplissage des trous par le gel de cellulose est assez fragile.
Si des trous étaient vides lors de la pose des baguettes, prenez soin de noter leur nombre, il devra être enlever du calcul du score de la station.
Il s'agit de dénombrer les trous de substrat dégradés totalement ou partiellement et d'attribuer un score à chaque baguette.
États de dégradation
non dégradé
partiellement dégradé
dégradation totale
sol agrégé à la baguette
Scores
0
0.5
1
non compté dans la moyenne
score d'une baguette (% dégradation/j) = (somme des scores de chaque trou / nombre de trous) / nombre de jours d'incubation
score de la station (% dégradation/j) = moyenne des scores des 8 baguettes
Les résultats seront à comparer avec le test litter bag et les autres mesures d'activité biologique. Le référentiel reste à établir.
Werner Kratz The Bait-Lamina Test General Aspects, Applications and Perspectives - DOI: 10.1007/BF02986394 - ESPR - Environ. Sci. & Pollut. Res. 5 (2) 1998
Alexis Thoumazeau, Cécile Bessou, Marie-Sophie Renevier, Jean Trap, Raphaël Marichal, Louis Mareschal, Thibaud Decaëns, Nicolas Bottinelli, Benoît Jaillard, Tiphaine Chevallier, Nopmanee Suvannang, Kannika Sajjaphan, Philippe Thaler, Frédéric Gay, Alain Brauman (2019) - Biofunctool®: a new framework to assess the impact of land management on soil quality. Part A: concept and validation of the set of indicators. Ecological Indicators 97 (2019) 100–110
H1 - Protocole pour la caractérisation des tourbes
Les produits de dégradation des tourbes sont d'autant plus foncés que les tourbes sont dégradées. La mesure consiste à extraire ces produits et à évaluer leur coloration.
Quel est l'état de dégradation des tourbes ?
d'après Kaila, 1956 , protocole proposé par l'Université de Neuchâtel
Le pyrophosphate de Na (Na4P2O7) permet d’extraire facilement les produits de dégradation des tourbes: les AF (acides fulviques, de couleur jaune) et les AH (acides humiques, de couleur brune). La solution obtenue après agitation et filtration est de couleur plus ou moins jaune ou brune. La coloration dépend de l’abondance des molécules AF et surtout AH, signes de l’évolution de la matière organique et de sa décomposition chimique. L’intensité de la couleur correspond à l’indice pyro (100 x D.O. à 550 nm). L’indice pyro permet d’affiner la classification des tourbes SSSA (1974). Les limites proposées par Levesque et al. (1980) sont les suivantes :
Indice pyro < 15: fibrique
Indice pyro 15 à 30: mésique
Indice pyro > 30: humique
Un indice bas (1 à 10) est caractéristique d’une tourbe peu évoluée chimiquement, tandis qu’un indice haut (> 50) caractérise une tourbe chimiquement très décomposée.
Broyeuse pour matières organiques (moulin à épices, à café ..).
Petites boîtes de stockage PS
Agitateur rotatif
Balance analytique, précision 0.0001 g.
Flacons plastiques PE 100 ml.
Ballons jaugés 250 ml.
Papiers filtre Whatman/Schleicher & Schull 512 1/2 ou équivalent (plissés), ø 15 cm.
Entonnoirs, ø 5 cm
Spectrophotomètre.
Erlenmeyers de 100 ml.
Le réactif est le pyrophosphate de Na 0,025 M (PM Na4P2O7 = 446 g) : dissoudre 11,15 g de Na4P2O7 dans H2O, jauger à 1 litre.
Le dosage se fait sur de la tourbe séchée à l’air et broyée à 0.5 μm. La prise d’essai est de 0.5 g. Réalisation du blanc: remplacer la prise d’essai par de l’eau désionisée et suivre la procédure.
Peser une prise d’essai dans une barquette à peser en plastique préalablement annotée.
Noter sa masse m, en g. même si la valeur de la pesée initiale n’entre pas dans le calcul de l’indice pyro, il est important de la noter, essentiellement au cas où on a prévu de doser les monophénols de l’extrait (voir chapitre les Monophénols).
Introduire 50 ml de Na4P2O7 0,025 M dans le flacon de 100 ml.
Ajouter les 0,5 g de l’échantillon broyé pesé dans la barquette. Il est impératif d’ajouter l’échantillon après le pyrophosphate, afin que la tourbe se mouille bien et de laisser descendre l’échantillon avant d’agiter le flacon!
Agiter par retournement durant 18 heures (p. ex. de 14h00 à 8h00).
Filtrer sur ballon jaugé de 250 ml à l’aide des filtres 512 1/2.
Laver le résidu à l’eau désionisée par ajouts successifs jusqu’à ce que la goutte de l’extrémité de l’entonnoir soit limpide. Au besoin, placer un papier blanc derrière les entonnoirs pour mieux juger de la couleur de la goutte. Cette phase peut être très longue. Il ne faut pas chercher à forcer l’eau à travers le filtre car des particules grossières risquent de passer.
Compléter jusqu’à la jauge avec de l’eau désionisée.
Mesurer l’absorbance de la solution à 550 nm au spectrophotomètre.
Vider les échantillons ainsi que le reste de pyrophosphate à l’évier sous flux d’eau important.
L’indice au pyrophosphate est obtenu en multipliant par 100 la valeur moyenne lue au spectrophotomètre.
On peut comparer la couleur de la solution finale aux couleurs Munsell (SSSA) sur papier chromato (ou sur buvard), en solution plus concentrée (2,5 cm3 d’échantillon dans 1 g Na4P2O7 et 4 ml H2O: pomper la solution). L’indice au pyrophosphate est défini comme la soustraction du chroma de la value du code Munsell. Les échantillons sont classés ainsi: • Indice pyro > ou = 5: fibrique • Indice pyro = 4: mésique • Indice pyro < ou = 3: humique
Manuel de laboratoire, Indice au pyrophosphate - Université de Neuchâtel, 2007
Description et identification des collemboles
On observe les collemboles à la loupe binoculaire, après leur extraction du sol par un montage Berlèse.
Les collemboles sont de petite taille (pas plus d'1mm). Ils ont 6 pattes et une paire d'antennes. Ils peuvent être de différentes formes (cf image ci-dessous).
Les collemboles sont avec les acariens les individus les plus abondants dans les sols. Ils appartiennent au groupe fonctionnel des détritivores et micro-phytophages. Ils se nourrissent de la matière organique morte de la litière et des micro-organismes du sol (hyphes mycéliens, algues, bactéries). Leur groupe joue un rôle majeur dans la fonction de décomposition et de minéralisation de la matière organique.
Si nous prenons l'exemple d'une feuille d'arbre tombée au sol : les collemboles vont en découper et digérer de petits morceaux. La feuille est alors décomposée en petites molécules organiques. Les micro-organismes (bactéries) pourront alors s'en nourrir et les minéraliser, formant les sels minéraux (nutriments pour la plante).
S. Jeffrey, C. Gardi, A. Jones, L. Montanarella, L. Marmo, L. Miko, K. Rits, G. Perez, J. Römbke et W. H. van der Putten (eds.), 2010. Atlas européen de la biodiversité des sols. Commission européenne, Bureau des publications de l'Union européenne, Luxembourg.
H42 - test colorimétrique avec une solution de 1,10-phénantroline
L’objectif de l’utilisation d’un test au Fe(II) de terrain est de mettre en évidence la présence ou non de conditions réductrices dans le sol au moment de l’observation. Ce test est basé sur une réaction colorimétrique : une coloration rouge vif apparaît en présence de Fe(II) et le réactif reste incolore en absence de Fe(II) dans les 10 minutes qui suivent le contact avec l'échantillon de sol. Il peut donc permettre de déterminer si la couleur du sol est liée ou non à la réduction effective du fer.
Diagnostic in situ de la réduction du fer dans les sols par l’utilisation d’un test de terrain colorimétrique.
Cette fiche est principalement issue de cette publication. Se référer à l'article pour avoir une information complète.
Le test au Fe(II), décrit dans cette note technique, repose sur l’utilisation d’1,10-phénantroline (Vydra et Kopanica, 1963 ; Chaplot, 1998) et a été étudié sur des sols développés sur schiste et granite du Massif armoricain dont le pHeau des volumes pédologiques est compris entre 4,6 et 6,5. La réaction de complexation entre l’1,10-phénantroline et le Fe(II) est très rapide (constante de vitesse = 1019 mole par minute), très stable (log K = 21,5), décelable même pour des horizons organiques ou tourbeux (Bidois, 1999 ; Chaplot, 1998). Elle est par ailleurs décelable grâce à une couleur caractéristique (rouge violacé) rarement identifiée parmi les couleurs des horizons pédologiques.
1,10-phénanthroline monohydrate (C12H8N2, H2O)
éthanol (concentration de 99,8 % ; densité de 0,79)
flacons
balance de précision
burette
Attention réactif dangereux. Se référer à la fiche de sécurité. Eviter le contact avec la peau, ne pas inhaler ou ingérer. Ne pas déverser dans le milieu naturel, toxique pour les milieux aquatiques.
Dissoudre 2 g de 1,10-phénanthroline monohydrate (C12H8N2, H2O) dans 100 ml d’éthanol (concentration de 99,8 % ; densité de 0,79). Le réactif est à conditionner dans des flacons et à conserver en cas de non-utilisation à une température de 4 °C. Il est fortement conseillé d’éviter les contacts avec la peau, d’inhaler ou d’ingérer ces composés, ces risques sont d’autant plus élevés lors de l’utilisation du test par aspersion.
Le test au Fe(II) à base d’1,10-phénantroline est à réaliser sur une paroi de fosse pédologique bien préparée, une fois les échantillons de terre prélevés, afin d’éviter leur contamination par le réactif. L’aspersion peut également se faire sur des agrégats prélevés dans une fosse ou à la tarière. Après l’application, la réaction est quasi-immédiate, et une coloration rouge, plus ou moins vive, apparaît en présence de Fe(II).
La réaction permet de déceler la présence d’un horizon réduit. Il s’agit de ne pas attendre plus de 10 minutes car la réaction qui peut apparaître de manière progressive est souvent le résultat de la complexation avec d’autres éléments.
Des risques de mauvais diagnostic sont également probables lorsque la complexation devient instable à des pH inférieurs à 1,5 et supérieurs à 9 ou bien encore lorsque la présence simultanée de matière organique soluble et de lumière conduit à la réduction du fer (photo-réduction) en condition oxydante (Vydra et Kopanica, 1963). Une lecture immédiate de la réaction au test permet de réduire les risques de confusion liés à la photo- réduction.
Il est possible d’attribuer une intensité à la coloration après une lecture directe de la charte MUNSELL. Par exemple, cinq intensités de réaction au test à base de phénantroline ont été définies (Chaplot, 1998) basé sur les travaux de Vydra et Kopanica (1963) :
Intensité 4 : coloration rouge pourpre (10R4/8) sur l’ensemble de la matrice de l’horizon ;
Intensité 3 : coloration rouge (10R6/8) sur l’ensemble de la matrice de l’horizon ;
Intensité 2 : coloration rouge (10R6/8) hétérogène par taches dans la matrice de l’horizon ;
Intensité 1 : coloration rouge très pâle (10R6/3) sur l’ensemble de la matrice de l’horizon ;
Intensité 0 : absence de réaction.
Il est possible dans le cas d’horizons organo-minéraux de surface (horizon LA) temporairement engorgés qu’une réaction se produise après application du test au Fe(II). Les zones réduites détectées par le test au Fe(II) résultent très souvent d’une dégradation de la structure de l’horizon, due soit à un tassement excessif (outils, piétinement d’animaux) ou à l’apport récent de matière organique très biodégradable (lisier, boue de STEP, …) qui conduit à une consommation rapide de l’oxygène disponible, soit à la formation d’une croûte de battance ralentissant l’infiltration de l’eau (figure 4). Bien que montrant une réaction positive au test, ces horizons ne peuvent cependant être diagnostiqués comme étant réductiques. En conséquence, des précautions sont à prendre pour interpréter les résultats du test. Généralement cette réduction ne se poursuit pas en profondeur. Les horizons appauvris en fer ou ne contenant pas initialement de fer posent également problème. Les horizons sableux soumis à des engorgements prolongés sont relativement pauvres en fer. Ils expriment rarement des caractères morphologiques de réduction.
La réaction au test au Fe(II) peut être également variable suivant les conditions climatiques et tout particulièrement le niveau de pluviométrie et ses conséquences sur les variations spatiotemporelles de l’engorgement du sol en eau. Ainsi, un horizon à taches d’oxydo-réduction ne présentera vraisemblablement pas de réaction positive au test en été, puisque sec.
L. Berthier, V. Chaplot, G. Dutin, A. Jaffrezic, B. Lemercier, A. Racapé et C. Walter - Diagnostic in situ de la réduction du fer dans les sols par l’utilisation d’un test de terrain colorimétrique.EGS Étude et Gestion des Sols, Volume 21, 2014 - pages 51 à 59
tube PVC ø 63 mm, de la longueur nécessaire
manchon droit si nécessaire
bouchon à visser
colle à PVC
bande de géotextile (1 m de long, 0,5 m de large) ≈ 100g/m2
ruban adhésif toilé de qualité (gaffeur)
bentonite selon la nature de l'horizon de surface
dispositif anti-enfoncement (fers à béton, collerette PVC .. )
plombage
cordelette (kevlar)
tarière (ø 70 mm)
perceuse portative et mèches de 2 ou 3 mm et de 5 ou 6 mm
mètre ruban
matériel pour réaliser le profil pédologique (gouttière pvc, charte Munsell, couteau de pédologue, réactifs pour tests, carnet de terrain, appareil photo ...)
GPS ou mieux GNSS RTK
lecteur optique de sonde et PC terrain (si le paramétrage se fait sur le terrain)
plombage de remplacement (+ pince coupante et pince à sertir)
mètre ruban
lecteur optique de sonde et PC terrain
cordelette (kevlar)
GNSS
éventuellement une pompe à eau 12 V
Les premiers pas dans l'étude des individus qui peuplent les sols.
Par où commencer ?
On utilise une clé de détermination. C'est simple à utiliser : il faut se laisser guider dans les chemins tracés selon des critères bien précis :
l'aspect du corps,
la présence ou non de pattes,
le nombre de pattes,
la présence ou non d'antennes,
la taille,
etc.
les collemboles
les protoures
les diploures
les arachnides (acariens, araignées, pseudo-scorpions, opilions)
les isopodes (cloportes)
les myriapodes (mille-pattes)
les vers (vers de terre, enchytréides)
les nématodes
les insectes
les mollusques (escargots, limaces)
Choisir l'emplacement, éventuellement faire des sondages rapides en enfonçant une tige fine (style piquet de clôture en fibre de verre de 1,5 m) pour évaluer les profondeurs
Réaliser le profil pédologique avec la tarière manuelle, la gouttière et tout le matériel pour décrire les horizons du sol, les tourbes ... Le cas échéant réaliser des prélèvements pour analyse au laboratoire
Perforer la base d'un tube avec des trous de ø 5 à 6 mm. Réaliser une spirale de trous espacés de 3 à 5 cm sur 70 cm de longueur. En profil longitudinal on devrait trouver un trou tous les ≈ 2 cm de hauteur.
Enrouler le géotextile sur la partie perforée (crépine) et le maintenir en positions supérieure, inférieure et médiane avec un gaffeur. Prendre soin de placer le gaffeur de la partie supérieure à la fois sur le géotextile et le PVC pour que la chaussette de géotextile de puisse pas glisser sur le tube. A la base du tube replier le géotextile et réaliser un manchon protecteur avec du gaffeur.
Rafraichir le trou à la tarière à la profondeur voulue. Nota: si le profil pédo est plus profond que le tube à placer, veillez faire un autre trou à proximité de la profondeur souhaitée.
Le cas échéant collez un manchon pour pouvoir y coller le pas de vis du bouchon. Ou coller directement le pas de vis du bouchon si l'extrémité du tube possède déjà un manchon préformé.
Mesurer la longueur totale du tube en glissant le mètre ruban à l'intérieur du tube ( le mètre ruban vient en butée contre le manchon de géotextile et la mesure est prise à l'extrémité du pas de vis collé)
Installer le tube piézométrique dans le trou.
Le cas échéant, installez un dispositif pour éviter que le puits ne s'enfonce dans des tourbes fluides profondes (fer à bétons ancré dans les arènes, tige traversant le tube, collerette PVC ...).
Compacter les tourbes ou les autres matériaux au pied du tube. Le cas échéant faire un joint avec de la bentonite et les matériaux extraits.
Si la sonde a été programmée la placer au fond du tube avec une cordelette ou un autre dispositif de votre choix. Sinon voir le .
Accrocher cette cordelette au bouchon et prendre la mesure de la distance entre l'extrémité de la sonde et le bouchon.
Le cas échéant placer la sonde Barométrique avec une cordelette dans la partie supérieure du tube en veillant bien à ce que cette partie ne soit jamais submergée.
Refermer le tube
Percer le bouchon et le tube (ø 2 ou 3 mm) pour placer le plombage.
Ne pas oublier de faire le relevé GNSS
Prendre des photos
Le cas échéant faire un enclos (bois ou barbelé) pour éviter que les bestiaux ne cassent le tube.
Renseigner le tableau de données de la sonde et de la station équipée (cf. les champs à renseigner dans le chapitre .
Si les caractéristiques des stations à équiper sont connues, une partie du travail préparatoire des tubes piézométriques peut être réalisée à l'atelier ou même à proximité des véhicules de terrain avant de se rendre sur le site. On limite ainsi le transport de matériel et d'outils en terrain potentiellement accidenté.
Il faut absolument corriger cette erreur.
Une sonde Barométrique peut aussi être immergée et relever des hauteurs d'eau jusqu'à 1,5 m. Si il n'y a pas de risque de crues importantes, en générale une sonde TD-Baro peut être placée à 1 m de profondeur. Sinon installez une sonde TD Diver 10 m.
Parfois l'application n'arrive pas à se connecter à la sonde. Vérifiez les connections, la position de la sonde sur le capteur optique, la présence de corps étrangers dans le capteur (poussière, terre ..). Le fait d'occulter les rayons du soleil du capteur résout généralement le problème (un chiffon, une chaussette orpheline ...) .
Il est fortement conseillé de programmer les sondes avant de se rendre sur le terrain, de manière à pouvoir être dans des bonnes conditions de travail pour effectuer les manipulations. Cette étape demande à être très attentif pour éviter des erreurs.
La plupart du temps les observations sont faites à la loupe binoculaire ou au microscope, après extraction ou piégeage des individus du sol.
Identifier les grands groupes d'individus permet d'estimer la biodiversité de son sol et l'abondance de chacun des grands groupes. L'identification peut répondre à des questions du type :
Quelle est la biodiversité de mon sol ?
Est ce que la faune de mon sol est équilibrée ? Ai-je des populations en sur-nombre/sous-nombre ?
Quelles fonctions dans mon sol sont réalisées ?
Mon sol est-il en bonne santé ?
Par laquelle on doit commencer : trouver le grand groupe auquel appartient son individu
Quand c'est possible et pour les plus curieux : trouver la famille ou l'espèce de l'individu
Ici nous nous arrêtons généralement aux grands groupes sans aller jusqu'à la famille ni l'espèce. Ils suffisent généralement à indiquer le mode de vie des populations qui le composent, et donc, leurs grandes fonctions dans le sol.
Pour les plus curieux ou les plus aguerris.
Comme on l'a dit précédemment, les grands groupes (collemboles, acariens, vers, ...) sont séparés selon des caractéristiques bien précises (le nombre de pattes, l'absence de pattes, la présence d'ailes ou non, d'antennes ou non, etc, ...).
Très souvent, on classe les grands groupes d'individus selon leur taille :
la microfaune : ordre du micromètre (µm)
la mésofaune : du micromètre au millimètre (mm)
la macrofaune : du millimètre au centimètre (cm)
la mégafaune : ordre du centimètre (cm)
Mais il est aussi possible de classer les grands groupes d'individus selon leur fonction :
les détritivores (mangent la litière)
les prédateurs (mangent d'autres individus)
les omnivores (mangent de tout)
les bactérivores (mangent les bactéries)
les phytophages ou herbivores (mangent les racines ou les parties aériennes des plantes)
Il est pratique de les classer cette façon. On aura de cette manière une bonne idée de la diversité fonctionnelle qui se trouve dans notre sol.
Visitez la page du tutoriel DIY du piézomètre V2 développé par le groupe Eïwa.
L'avantage du datalogger mis au point par le PecnotLab est de pouvoir récupérer les données via une connexion wifi et un smartphone sans avoir à connecter physiquement la sonde à un lecteur sur PC. Seul l'accès au bouton du boitier électronique est nécessaire, il est accessible depuis la tête du puits piézométrique.
préparation des gels pour les lamelles d'appâts
Masse atomique 158, pureté de la poudre 97,4% (selon produit).
Protocole pour préparer 1 L de solution mère de KMnO4 (0,2 M)
Peser 147 g de CaCl2. 2H2O, mélanger à 900 mL d'eau distillée dans un bécher de 1 L
Mélanger jusqu'à ce que le chlorure de calcium soit complètement dissout, transférer la solution dans une fiole jaugée ou une éprouvette graduée
Ajuster à 1 L avec de l'eau distillée (1)
Peser 31,60 g de KMnO4 et ajouter 900mL de la solution de CaCl2 (1) dans un bécher de 1L
Chauffer modérément et mélanger jusqu'à dissoudre complètement le mélange (2)
Mettre de côté la solution restante de CaCl2 (1)
Préparer une solution NaOH 0,1M en disolvant 0,4g de NaOH dans 100 mL d'eau distillée
Ajuster le pH de la solution KMnO4 (2) à 7,2 par addition de NaOH 0,1M
Le cas échéant ajuster le pH avec une solution de HCl 0,3%
Lorsque le pH est ajusté, placer la solution (2) dans une fiole jaugée ou une éprouvette graduée de 1000mL et ajuster le volume à 1000 mL avec la solution de CaCl2 (1)
La solution mère se conserve 3 à 6 mois
Quelque soit le mode d'archivage des données, pour chaque capteur il faut disposer d'une série de d'informations nécessaires au traitement et à l'interprétation des mesures (p. ex. sous la forme de la table associée aux positions géographique sous SIG).
ID station
au choix de l'opérateur
REF sonde
réf donné par le constructeur
Type de sonde
DT diver baro ou 10 m
Type de mesure
nappe, exutoire ou infiltration
h1 en cm
distance entre le terrain naturel et la sonde
h2 en cm
partie du tube hors sol
à vérifier à chaque visite pour s'assurer que le tube n'ait pas bougé
hcc en cm
longueur de la crépine
date d'installation et date de début des mesures
installation du matériel et démarrage des mesures
date de fin de la mesure
fréquence de la mesure
(+ unité de la fréquence)
6 heures en général
niveau de la batterie
à mettre à jour à chaque visite
équipement
antivol ou autre
profil pédo
réf. du profil
il est conseillé de réaliser un profil pédo pour pouvoir mieux interpréter les données
commentaire
champ libre pour mieux décrire la station
habitat
Cor. biotope
fichier csv
si lien avec un fichier de données
coord X
coord Y
altitude Z
précision GPS
notamment si précision RTK pour faciliter la recherche d'un piézomètre masqué
Sur un fichier Excel il va être créé une série de feuilles de calcul:
feuille 1 : avec les paramètres nécessaires aux calculs
feuille 2: les données de la sonde Baro
autant de feuilles qu'il y a de sondes (ici 5)
sur la dernière feuille s'effectuent les calculs
Sur cette feuille de paramètres on doit trouver l'identifiant de la station, la référence des sondes et le paramètre h1 (profondeur de la sonde par rapport au terrain naturel) exprimé en centimètres impérativement.
Dans autant de feuilles qu'il n'y a de sondes on copie les données collectées, à minima l'identifiant de la station (MonitoringPoint), la référence de la sonde (SerialNumber), date et heure de la mesure (TimeStamp), Pression (Pressure) exprimée en cm H2O et éventuellement la température de l'eau (Temperature).
Il faut absolument veiller à ce que à un numéro de ligne corresponde la même donnée TimeStamp sur toutes les feuilles. Si ce n'est pas le cas les calculs seront faux.
Ainsi des données partielles ne couvrant pas exactement la même période doivent être recaler pour qu'à une date et heure commune aux sondes corresponde strictement le même numéro de ligne sur chaque table.
Il faut consulter chaque jeu de données pour vérifier si il ne contient pas de données aberrantes.
Astuce: pour repérer rapidement les données aberrantes éditez des graphes rapides pour visualiser les données.
Parfois des mesures s'échappent de la plage de données attendues (ou réaliste), cela peut avoir pour origine des perturbations dans le traitement électronique du signal. Dans ce cas il faut corriger les données pour les placer à un niveau réaliste (interpolation entre deux valeurs).
Dans l'exemple ci-dessous on avait remarqué une perturbation causée par la réalisation d'un slug test sur un sol où la conductivité hydraulique était tellement faible qu'il a fallu près de 48 h pour que la nappe revienne à son niveau initial d'avant la vidange du puits (piézomètre P4 sur moliniaie séchante).
Les données corrigées sont surlignées et les données d'origine sont conservées dans les colonnes à côté.
C'est l'étape où les données vont être compensées pour ne retenir que la hauteur de la colonne d'eau et vont être nivelées par rapport à la distance de chaque sonde au terrain naturel.
La position du plafond de la nappe par rapport au terrain naturel va alors être [H(x)]:
Pression de la sonde immergée P(sonde) en cm - Pression Atmosphérique P(Baro) en cm - position de la sonde (h1) en cm.
Ainsi quand la nappe affleure le terrain naturel H(px) = 0, quand la nappe est 10 cm au dessus du terrain naturel H(px) = 10 cm et quand la nappe est située à 55 cm sous le terrain naturel H(px) = -55 cm.
Notez que la données h1 (ici $C$3) ne bouge pas dans une même colonne grâce à l'utilisation de $ et que les données de la sonde immergée et de la sonde barométrique sont liées à leur position dans le tableau.
Bien veillez à replacer les bonnes références dans chaque colonne. Dans cet exemple h1 de P4 devient $F$3 et P1 devient P4.
On peut sur ce principe ajouter plusieurs colonnes correspondant à autant de stations suivies sur un site par exemple.
le traitement de plusieurs dizaines de sondes deviendrait fastidieux avec un tableur Excel. Dans ce cas il faut envisager un traitement avec un logiciel adapté comme R Project for Statistical.
Excel permet de générer un graphique assez facilement.
Il est possible de vouloir utiliser un référentiel d'altitude qui ne soit pas la position du terrain naturel de chaque piézomètre.
On peut par exemple se référer au niveau de la mer. Dans ce cas il faut ajouter 1033,26 cm (1013,25 hPa) au calcul précédent. Cela aura pour effet de caler toutes les stations sur un même référentiel. Pour une zone de montagne éloignée de la mer, cela n'a peut être pas beaucoup de sens.
Par contre si un nivellement au niveau laser où avec un GNSS RTK a été réalisé, il devient possible de faire figurer la position relative de chaque nappe par rapport à un point servant de référence commune sur le site.
Ainsi les piézomètres placés au bord du lac de St Andéol ont été positionnés les uns par rapport aux autres en Z avec une précision centimétrique au niveau laser. Les valeurs de h1 doivent donc être adaptées en fonction de ce référentiel d'altitude.
Dans le cas des sondes de St Andéol seule la station P2 se situe à +7 cm par rapport aux deux autres stations (et aussi par rapport à la sonde du lac même son évaluation est plus délicate).
Dans cet exemple en replaçant les sondes par rapport à leurs positions relatives (fig B) on voit très nettement que les buttes de sphaignes de P2 font remonter la nappe de quelques centimètres (≃10) au dessus du niveau de la nappe du lac qui la borde et bien au dessus de la nappe de la moliniaie qui lui est très proche (moins de 20 m). Sans cette correction le phénomène passerait presque inaperçu (fig A).
L'exemple de la Vergne des Mazes (fig C) montre aussi l'intérêt de positionner les sondes sur le même référentiel d'altitude. Cela permet d'illustrer le flux gravitaire de cette tourbière soligène Cependant, si il s'agit de comparer le comportement de chaque nappe, cette représentation peut atténuer les différences entre les stations en éloignant les courbes les unes des autres et en dilatant l'échelle des hauteurs.
Pour bien interpréter les données il peut être nécessaire d'associer sur le graphe la pluviométrie de la station ou de la petite région concernée, les débits entrant ou sortant du bassin connus, une estimation de l'intensité de l'ETP ...
L'examen de l'évolution des températures de l'eau (et de l'air pour la Baro) peuvent également être des sources d'informations précieuses.
Enfin disposer de slug tests pour évaluer (éventuellement à différentes saisons) la conductivité hydraulique horizontale permet également de mieux interpréter les fluctuations de la nappe.
Installer l'application Diver Office de VanEssen sur un PC. L'application n'est pas disponible sur mac os et Linux. Ce tutoriel présente présente le dispositif de collecte des données au travers de l'interface optique proposée par VanEssen.
Une fois la sonde placée sur le support du lecteur optique branché sur un port USB du PC, l'application Diver-Office va permettre de faire afficher l'état de la sonde en cliquant sur Diver dans le menu.
Parfois l'application n'arrive pas à se connecter à la sonde. Vérifiez les connections, la position de la sonde sur le capteur optique, la présence de corps étrangers dans le capteur (poussière, terre ..). Le fait d'occulter les rayons du soleil du capteur résout généralement le problème (un chiffon, une chaussette orpheline ...) .
Sur cet écran la sonde est arrêtée, mais si vous effectuez une exportation sans avoir l'intention de stopper les enregistrements , vous pouvez très bien faire le téléchargement sans arrêter la sonde. C'est même conseillé puisque ainsi vous n'aurez pas à reprogrammer le démarrage (ce qui peut être source d'erreur). Il faut juste veiller à ce que la mémoire ne soit pas pleine, mais avec 4 enregistrements par 24 heures la mémoire ne sera saturée qu'après plus de 49 ans ....
Par ailleurs, après avoir arrêté les enregistrements, lors du nouveau démarrage toutes les données enregistrées précédemment seront effacées. Le fait de maintenir les sondes démarrées sur de longues périodes multiplie les sauvegardes des données.
Pour téléverser les données de la sonde vers l'ordinateur il faut cliquer sur Données
Une fois les données téléchargées, un graphe permet de les visualiser.
Bien que les données soient conservées dans l'ordinateur, il est conseillé de les exporter vers des supports sécurisés (cloud, serveur avec sauvegarde ...). Pour ce faire, dans la liste des projets (fenêtre de gauche) sélectionner la sonde enregistrée et les données à exporter. Un clic droit permet d'afficher la fenêtre pour faire apparaitre la commande Exporter.
La configuration de l'application pour qu'elle enregistre les données sur un dossier cloud accessible hors connexion ( p. ex. dropbox), permet d'automatiser la procédure de sauvegarde en exécutant une synchronisation dès que l'ordinateur a une connexion internet . Aller à Projet/Réglages puis sur la fenêtre de réglages du projet indiquer le chemin d'accès du dossier du projet qui peut être synchronisé.
L'écran d'export des fichiers permet de sélectionner le dossier d'exportation (si ce n'est pas celui indiqué dans les paramètres par défaut du menu réglages).
On peut choisir différents formats de données (csv, xlsx, mon, dat, nitg) et différents champs d'exports, ainsi que la période à exporter.
Description et identification des acariens
On observe les acariens à la loupe binoculaire, après leur extraction du sol par un montage Berlèse.
Les acariens sont avec les collemboles les individus les plus abondants dans les sols. On peut en retrouver des milliers par mètre carré de sol. Dans les sols, ils appartiennent majoritairement aux groupes fonctionnels des détritivores et des prédateurs. Une part, comme les collemboles aide à décomposer la matière organique de la litière, et participe donc à sa minéralisation. D'autres acariens sont des prédateurs. Ils se nourrissent d'autres invertébrés (collemboles, nématodes, ...). D'autres encore sont des parasites (de végétaux ou d'animaux), le plus connu étant la tique.
Une clé de détermination des espèces de petits invertébrés, dont les acariens (à utiliser pour l'observation à la loupe binoculaire) :
Les clés de détermination de leur groupe fonctionnel
On observe les nématodes au microscope, après leur extraction du sol par un .
On les reconnaît au microscope grâce à :
leur corps allongé, lisse et transparent
leurs déplacements dans l'eau par torsions ou ondulations
leur tube digestif et pièces buccales visibles
C'est la pièce buccale (ou pharynx) du nématode qui va indiquer son régime alimentaire, et donc, son groupe fonctionnel. Ils peuvent manger des racines, des bactéries, d'autres nématodes, ou encore des champignons.
Un site pour identifier les pièces buccales des nématodes et les espèces :
Quelques exemples d'insectes qu'on retrouve sur, et dans les sols.
Les insectes représentent un grand groupe diversifié. Ce groupe est classé selon différentes fonctions : certains sont détritivores (se nourrissent de litière), d'autres des prédateurs, enfin d'autres sont des phytophages (se nourrissent de plantes).
6 pattes (3 paires) attachées au thorax
des ailes
visibles
cachées sous la carapace
/!\ elles peuvent être tombées à un moment de leur vie (cas particulier des fourmis et des termites)
le corps en 3 parties
la tête
le thorax
l'abdomen
Ils font partis du grand ordre des coléoptères. On les reconnaît grâce à leur carapace rigide qui recouvre l'intégralité de leur corps. Ils ont leur thorax en forme de trapèze, et leur abdomen bien développés.
Les carabes sont bien connus en luttes biologiques. Ils sont généralement des prédateurs : il y en a qui chassent des larves d'insectes ravageurs. Certains sont granivores, ils peuvent se nourrir de graines d'adventices.
Ils choisissent leur habitat strictement en fonction du sol, selon la texture et selon son humidité. Leur présence indique un sol aéré et humide, avec une texture sables-limons-argiles équilibrée.
Les fourmis font parties de l'ordre des hyménoptères (comme les abeilles et les guêpes).
Elles sont considérées comme "ingénieures" : elles ont une action directe sur la disponibilité en ressources nutritives dans le sol et structurent leur environnement. Tout comme les carabes, les fourmis sont considérées comme des bio-indicateurs car elles sont très sensibles aux variations de leur habitat. Elles sont aussi utilisées en lutte biologique (contre des populations de chenilles).
Certaines larves se développent dans le sol. On trouve communément des larves de coléoptères (les scarabées) et de diptères (les mouches). Elles sont des bio-indicateurs de la santé du sol : les larves de diptères, par exemple, ne se développent que dans des sols aérés et humides (signe de bonne santé). Les larves sont prédatrices ou alors phytophages (elles mangent les racines). Leur alimentation détermine l'aspect nuisible ou avantageux de la larve dans le sol.
S. Jeffrey, C. Gardi, A. Jones, L. Montanarella, L. Marmo, L. Miko, K. Rits, G. Perez, J. Römbke et W. H. van der Putten (eds.), 2010. Atlas européen de la biodiversité des sols. Commission européenne, Bureau des publications de l'Union européenne, Luxembourg.
Guide pratique des insectes et autres invertébrés des champs. Editions France Agricole, 2020.
D1 - Etude de la dynamique des nutriments disponibles dans le sol via l'utilisation d'une membrane absorbant facilement les nutriments en solution.
Par un procédé chimique simple (échange d'ions), les éléments minéraux de la solution du sol sont extraits afin d'être dosés au laboratoire. Ce test mime l'absorbtion des sels minéraux par les racines.
Quels sont les nutriments disponibles dans la solution du sol pour les racines ?
Ce protocole est issu du cahier de protocoles Biofunctool® rédigé par Alexis Thoumazeau (2019).
Le protocole consiste à charger une membrane avec une étape d'élution, avant de l'enfouir dans le sol. La membrane échange ses ions avec les ions de la solution du sol. Lorsque le contact est suffisamment établi, la membrane est retirée du sol et désorbée dans une solution fortement chargée. Les ions visés sont analysés quantitativement.
Le protocole se réalise préférentiellement au printemps.
(quantités données pour 72 membranes)
Il existe du matériel prêt à l'emploi disponible au Canada auprès de la société Western AG
bicarbonate de soude
1 paquet de feuilles de membrane échangeuse d'ions
9 L d'eau distillée
2 plaques en verre
1 récipient de 8 L ou plusieurs récipients
règle graduée propre
cutter propre
marqueur indélébile fin
fil de pêche fin
aiguille
ciseaux
72 sachets en plastique (8x4 cm)
glacière avec pains de glace/glaçons
feuilles d'aluminium
72 tubes coniques en plastique de 50 mL
chlorure de potassium (KCl)
4 L d'eau distillée
verrerie de laboratoire
truelle
72 piquets colorés
pince fine
cylindre PVC de diamètre 10 cm
marteau
planche de bois
10 L d'eau distillée
72 tubes en plastique contenant une solution de KCl
ciseaux
brosse à dents
règle
72 seringues de 10 mL
aiguilles stériles
72 filtres de 0,2 μm de diamètre
72 tubes Vacutainer de 10 mL sans additif
agitateur horizontal automatique
Préparer une solution de bicarbonate de soude à 0,5 M. Compter environ 2 L de solution pour 20 membranes.
Déposer une feuille de membrane sur une plaque en verre et l'arroser d'eau distillée.
Délimiter des zones de 60x20 mm à l'aide du marqueur et de la règle. Couper ces zones avec le cutter. Utiliser la seconde plaque en verre pour couper droit.
Couper 30 cm de fil de pêche. Percer le dessus de la membrane avec l'aiguille et nouer le fil à la membrane.
Déposer la membrane dans la solution de bicarbonate. Laisser tremper au minimum 24 heures. Mélanger régulièrement la solution pour que les membranes ne s’agrègent pas.
Préparer une solution de KCl à 1 M.
Verser 35 mL de la solution de KCl dans un tube en plastique. Préparer autant de tubes qu'il y a de membranes.
Au maximum 24 heures avant la session terrain : mettre la membrane dans un sachet plastique et noter la zone d'échantillonnage correspondante. Garder les membranes au froid en les mettant dans une glacière. Mettre des feuilles d'aluminium entre les sachets contenant les membranes et les pains de glace/glaçons pour éviter un contact direct.
Creuser un trou de 8 cm de profondeur. Retirer la membrane du sachet plastique à l'aide de la pince et la déposer horizontalement dans le trou.
Nouer le fil de pêche cousu à la membrane à un piquet pour pouvoir retrouver la membrane. Refermer le trou en couvrant délicatement de terre.
Insérer le cylindre en PVC dans le sol, à environ 1 cm de profondeur, à l'aide du marteau et de la planche de bois.
Verser de l'eau distillée dans le cylindre de manière à ce qu'il y en ait sur 3 cm.
Environ 2 semaines après la session terrain : extraire la membrane du sol. Retirer la membrane du sol en suivant le fil de pêche. Retirer le plus de particules de sol possible en secouant la membrane ou en brossant délicatement avec la brosse à dents. Mettre la membrane dans un tube contenant une solution de KCl. Couper le fil avec des ciseaux.
Secouer le tube contenant la membrane à l'aide d'un agitateur automatique pendant 16 heures à 100 tr/min à 30°C.
Nettoyer la seringue avec une petite quantité de surnageant.
Adapter un filtre de 0,2 μm de diamètre sur la seringue et prélever 10 mL de surnageant.
Injecter la solution dans un tube Vacutainer à l'aide d'une aiguille stérile.
Mesurer la surface de membrane restante après l'étape d'extraction.
Analyser quantitativement les ions ciblés en solution.
Calculer le flux d'ions (I) en μg/cm2/jour d'après la formule suivante :
a : résultat de l'analyse quantitative (μg/L)
b : volume de solution d'extraction utilisée (L)
c : surface de la membrane
d : temps d'incubation dans le sol (jours)
Qian, P., Schoenau, J.J., 2002. Practical applications of ion exchange resins in agricultural and environmental soil research. Canadian Journal of Soil Science 82, 9–21.
Saggar et al., 1990. A simplified resin membrane technique for extracting phosphorus from soils. Fertilizer Research 24, 173–180.
Alexis Thoumazeau, Cécile Bessou, Marie-Sophie Renevier, Jean Trap, Raphaël Marichal, Louis Mareschal, Thibaud Decaëns, Nicolas Bottinelli, Benoît Jaillard, Tiphaine Chevallier, Nopmanee Suvannang, Kannika Sajjaphan, Philippe Thaler, Frédéric Gay, Alain Brauman (2019) - Biofunctool®: a new framework to assess the impact of land management on soil quality. Part A: concept and validation of the set of indicators. Ecological Indicators 97 (2019) 100–110
Agar-agar
Cellulose (n° CAS : 9004-34-6)
Baguettes Bait Lamina
Récipient pour la préparation de la pâte (par ex. boîte de Pétri)
Eau du robinet
Bécher de 250 ml
Agitateur magnétique chauffant
Thermomètre
Four à 30-40°C
Faire bouillir 100 ml d'eau du robinet avec 1 g d'agar-agar dans un bécher de 250 ml (100 °C).
Baissez le chauffage pour atteindre une température de 60°C
Mettre de la cellulose dans une boîte de Pétri
Ajouter la solution de gélose d'agar goutte à goutte
Essayez de faire une pâte homogène
Remplir les trous avec la pâte en tirant les bandes entre le pouce et le doigt avec la pâte.
Sécher la première couche une nuit à 30-40°C au four.
Remplissez une deuxième couche de pâte et séchez-la à nouveau une nuit.
Répétez cette procédure plusieurs fois (3-5 couches) pour remplir complètement les trous.
(pour vérifier que la lamelle est bien remplie, essayez de voir si un rayon lumineux peut passer à travers les trous supposés remplis).
PC1 - Protocole de sédimentation par la méthode du tamis-pipette ( en anglais sieve-pipette method)
Quelle est la texture du sol ?
Quel est le pourcentage d’argile contenu dans le sol ?
Le but de cette mesure est de diviser un échantillon de sol en plusieurs classes granulaires afin de déterminer le pourcentage de chaque classe.
La fraction grossière (sables) est divisée à l’aide d’une série de tamis de dimensions décroissantes (2mm, 200 μm, 50 μm)
La fraction fine (< 50 μm) est divisée par une analyse granulométrique par sédimentation. Cette fraction est mise à décanter. La taille des particules à une influence sur la vitesse de décantation, grâce à quoi on peut distinguer les argiles des limons.
Le pourcentage des fractions sable, limon et argile nous permet de définir la texture du sol selon le diagramme des textures du GEPPA (Groupe d’Etude pour les Problèmes de Pédologie Appliquée).
- Une balance analytique de précision 0.0001 g ;
- Une étuve
- Un agitateur pour flacons de 500ml
- Bouteilles en plastique de 500ml
- Des tamis de maille : 50 μm, 200 μm, 2 mm
- Tamiseuse vibrante
- Plaque et casserole
- Cylindre de sédimentation 1L (hauteur du marque de 1L=36±2cm)
- Entonnoir de la taille des tamis
- Pipette de 25ml
- Agitateur manuel de la taille du cylindre
- Thermomètre
- Tuyau 0.5cm
- Boite de pétri, béchers
H2O2 30%
HCl 10%: 43,5 ml HCl 23% dans 100ml d’eau déminéralisée
Hexa métaphosphate de sodium (Na-HMP) 50g/L (1 mois de validité)
CaCl2 1M: 7,35g CaCl2.2H2O dans 50ml d’eau déminéralisée
HCl 1M: 7,94ml HCl 23% dans 50ml d’eau déminéralisée
H2O déminéralisée
Conditionnement de l’échantillon
1- Prélever environ 200 g de terre.
2- Faire sécher l’échantillon à l’air.
3- Tamiser à 2mm
4- Prise d’essai :
- Sol argileux : 10g
- Sol limoneux : 20g
- Sol limono-sableux ou sablo-limoneux : 40g
- Sol sableux : 80g
Pré-traitement
Carbonates
- Évaluation de la présence de carbonates : prendre environ 5g d’échantillon et ajouter quelques gouttes de HCl 10%. En cas de présence de carbonates le processus de destruction doit être fait.
- Élimination de carbonates : Prendre une prise d’essai (voir section Conditionnement item 4-) et ajouter 100 ml H2O. Agiter. Ajouter HCl 1M jusqu’à la destruction complète des carbonates (fin de l'effervescence). Faire bouillir pendant 5 minutes et laver par décantation en ajoutant 50ml d'eau déminéralisée pour éliminer le calcium et l'excès d’acide. Une séparation par centrifugation peut aussi être réalisée.
Matière organique
- Élimination de matière organique: cette procédure doit être faite si la M.O. >5% et après la destruction de carbonates si nécessaire.
Méthode A
Prise d’essai (voir section Conditionnement item 4- ou échantillon après la destruction de carbonates) + 25ml H2O + 5ml H2O2 30%. Observer l’effervescence et ajouter H2O2 quand la réaction s’arrête. Quand il n’y a plus de mousse, chauffer à 90°C et évaporer l’excès d’eau (ne pas arriver à la sècheresse). Continuer à ajouter du H2O2 et à chauffer jusqu’à toute la matière organique soit détruite. Finalement, chauffer 1h pour détruire l’excès de H2O2.
Méthode B
Pris d’essai (voir section Conditionnement item 4- ou échantillon après destruction de carbonates) + H2O2 10% : incubation pendant 48h (avec agitation occasionnel, 3-5 fois)
Dispersion
Après la destruction des carbonates et de la matière organique ajouter 400ml d’eau distillée et 10ml de Na-HMP . Agiter toute la nuit (17h).
Séparation du sable
1) Faire passer la suspension de sol dispersé à travers le tamis de 50 μm placé sur le cylindre de sédimentation et sur un entonnoir.
2) Laver le tamis avec de l’eau déminéralisée jusqu’à remplir le cylindre (1L) . (Vérifier que l’eau de lavage est transparente à la fin).
3) Sécher le tamis à l’étuve à 105°C pendant 8h et transférer la fraction dans un bocal en verre.
4) Faire passer la fraction récupérée et séchée par une série de tamis : 50 μm, 200 μm en utilisant la tamiseuse vibrante et un bassin pour récupérer la fraction 50 μm résiduelle.
5)Récupérer les 3 fractions dans des boîtes de pétri, pre-pesées et sécher à l’étuve 105°C pendant 2h.
6) Peser les fractions après séchage.
Wsg = masse de fraction 2mm- 200 μm (sable grossier)
Wsf = masse de fraction 50 μm - 200 μm (sable fin)
Wr = masse de fraction <50 μm ( argile & limon)
Détermination des argiles
1) Remplir un cylindre avec de l’eau et mesurer la température de l’eau. La température doit être stable pendant tout le temps de sédimentation.
2) Agiter la suspension récupérée dans le cylindre (voir section Séparation du sable item 1) avec l’agitateur manuel up-and-down pendant 30 seconds. Enregistrer l’heure à la fin de l’agitation et la température.
3) Après l’intervalle de temps approprié (voir tableau au dessous) descendre le point de la pipette jusqu’à 10 cm au-dessous de la marque de 1L. Prendre 25ml de la suspension en 12 secondes. Cette manipulation doit être faire doucement pour éviter la perturbation de la suspension.
Température (C°)
Temps de sédimentation (h:m:s)
18
8:24:36
20
8:00:00
22
7:37:48
24
7:16:48
26
6:57:00
28
6:39:00
30
6:22:12
4) Transférer les 25ml dans un bêcher pré-pesé et laver la pipette avec 25ml d’eau. Ajouter l’eau de lavage au bécher.
5) Mettre le bécher à l’étuve pour évaporer et sécher à 105°C. Peser (Wa = poids d’argile + HMP en 25ml).
Détermination de la masse totale (Wt)
1) Procéder à la floculation en ajoutant 10ml de CaCl2 1M et 1ml de HCl 1M dans le cylindre. Après la floculation enlever avec un siphon (avec un tuyau) la solution claire au-dessus (surnageant).
2) Transférer le sol rémanent dans un bêcher pré-pesé, sécher à l’étuve 105°C et peser (Wf= poids de fraction <50 μm – 25ml de la pipette +HMP dans 975ml).
W t = Wsg + Wsf + Wr + Wa + Wf – 0.5g*
*masse du Na-HMP
Méthode réduite
Pour une détermination de taux d’argile uniquement plus rapide mais moins précis :
1- Faire le Conditionnement de l’échantillon. Noter précisément la masse initiale de l’échantillon pris (Wi)
2- Faire le Pré-traitement
3- Faire seulement les items 1) et 2) de la section Séparation du sable
4- Faire la Détermination d’argile 1) à 5)
5- En parallèle : mesurer l’humidité résiduelle HR de l’échantillon séché à l’air (voir section Conditionnement item 1) : peser 10g d’échantillon avant et après séchage à l’étuve à 105°C. HR= (m avant-m après)/m avant
Argile
Taux d’argile partiel(Tap)= (Wa*1000ml/25ml – 0.5g)/Wt * 100
Taux argile additionnel (Taa)= (Wr/Wt*100)*[Tap/(Tap+Tlp)]
Taux d’argile= Tap + Taa
Limons
Taux de limon partiel(Tlp)= [WT-Wsf-Wsg-Wr-(Wa*40-0.5)]/Wt * 100
Taux limon additionnel (Tla)= (Wr/Wt*100)*[Tlp/(Tap+Tlp)]
Taux de limon = Tlp + Tla
Sable
Taux de sable grossier = Wsg/Wt * 100
Taux de sable fin = Wsf/Wt * 100
Méthode réduite
Taux d’argile (Ta)= (Wa*1000ml/25ml – 0.5g)/ (Wi-Wi*HR ) * 100
· Particle-size analysis. GW Gee, D Or - Methods of soil analysis. extrait chap 2.4, 2002
· A comparative study of particle size analyses by sieve-hydrometer and laser diffraction methods. B Wen et al. - Geotechnical Testing Journal, Dec. 2002, Vol. 25, No. 4
· Handbook of Soil Analysis Mineralogical, Organic and Inorganic Methods . M. Pansu - J. Gautheyrou
Dans cette partie sont présentés les outils développés ou conçus par le programme RésEauSol et proposé en open source.
Ces montages, dans la plupart des cas, nécessitent peu de connaissances et de savoir faire. Généralement il faut juste réaliser des soudures de câbles et de composants électriques ou électroniques et savoir enregistrer un code informatique (déjà écrit) dans un microcontrôleur Arduino. L'accès à une imprimante 3D est également souvent nécessaire (le recours à un service d'impression en ligne ou encore mieux à un Fablab est possible).
La plupart des composants électroniques et des fournitures sont facilement disponibles auprès de commerçants spécialisés.
Les tutoriels complets sont disponibles sur des pages Gitbook dédiées aux montages.
Pour certains montages nous pouvons fournir toutes les pièces nécessaires en kit à monter soi même. Nous contacter pecnotlab@eiwa.fr
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La location de certains (notamment les spectrophotomètres) est également possible.
Incubateur maison, support de burette, agitateur orbital, agitateur rotatif, spectrophotomètres portables, slake robot, tamis, extracteur de nématodes, divers rack, support du test de germination des graines d'orchidées .... et bien d'autres encore !
B3 - Technique d'échantillonnage de la macrofaune et mésofaune marcheuse à la surface du sol par piégeage.
Est-ce que mon sol abrite une faune diversifiée ? Qui sont les habitants à la surface de mon sol ? Qu’est-ce que leur présence m’apprend ?
La faune présente à la surface du sol est piégée et conservée pour l'étudier ensuite. Des pots sont installés dans le sol pendant plusieurs jours afin de retenir les invertébrés qui passerait par là. Ceux qui sont piégés sont ensuite observés et identifiés au laboratoire. Leur diversité et leur taxons peuvent renseigner sur la santé générale du sol ou bien donner des indices sur l'impact d'une pratique en comparant deux situations.
Des pots contenant une solution salée sont installés dans le sol pour une durée de 8 à 10 jours. Les petits invertébrés (insectes divers, arthropodes,...) circulant au sol à proximité des pots vont tomber dedans et ne pourront pas en sortir. Les pots sont retirés et complétés par de l’alcool pour que les organismes soient conservés en attendant d’être identifiés.
Il faut faire les manipulations entre mars et juin, lorsque l'activité est maximale. Il est possible de réaliser ce protocole en automne de septembre à novembre (lorsque les invertébrés se préparent à l'hiver leur activité est intensifiée).
Il faut éviter les jours de forte chaleur, de pluie ou de gel.
3 pots + couvercles
solution salée à 10% (10g de sel pour 100ml d'eau)
éthanol
loupe binoculaire
boite de Pétri
pince plate
eau
clé d'identification
Stylo/crayon
Pensez à imprimer la fiche terrain - laboratoire, disponible en bas de page afin de vous faciliter le report des données.
Choisir 3 endroits sur la station où installer les pièges, permettant une disposition en ligne pour les retrouver plus facilement. Il n'y a pas de distance théorique prédéfinie à respecter entre les pièges, il faut s'adapter au terrain.
A chaque endroit choisi, retirer la litière et la végétation en surface et creuser un trou de la taille d'un pot.
Disposer les pots dans chaque trou et les remplir au 1/3 avec la solution salée. Réserver les couvercles pour plus tard.
A l'aide d'éléments présents sur le terrain, protéger l'entrée de chaque piège en construisant un toit. Deux bouts de bois et une grosse pierre ou encore un morceau d'écorce feront l'affaire pour protéger de la pluie.
Les pièges doivent rester en place 8 à 10 jours. Au-delà, la conservation des organismes est compromise.
Lors du relevé des pièges : ajouter de l'éthanol dans les pots (et fermer avec les couvercles) pour préserver les organismes jusqu'au jour de l'identification. Noter sur les pots les numéros des stations correspondantes.
Prélever les invertébrés piégés à l'aide d'une pince plate et les déposer dans une boite de Pétri contenant un fond d'eau.
Observer les organismes à la loupe binoculaire.
Identifier les différents groupes fonctionnels en s'appuyant sur une clé de détermination de la faune du sol. Compter les individus de chaque groupe.
Les populations se trouvant à la surface du sol sont bio-indicatrices. Elles vont nous renseigner sur certains paramètres de notre sol, ou alors simplement nous permettre de faire un constat de la diversité d'espèces/groupes que notre sol abrite. Ces populations sont sensibles aux éléments présents dans le sol, sa structure et à la pratique effectuée sur ce dernier. La diversité et l'abondance des individus peuvent donc nous éclairer sur la santé de notre sol et la durabilité d'une pratique vis à vis de la biodiversité.
Upton, Murray & Chapman, Beth. (2010). Methods for Collecting, Preserving and Studying Insects and Other Terrestrial Arthropods.
Pour l'identification des individus piégés, voir l'onglet : > .
D2 - Mesure de la quantité d'azote disponible dans le sol.
Cette analyse permet de mesurer la quantité d'azote disponible par masse de sol.
Quelle est la quantité d'azote disponible dans le sol ?
Ce protocole est issu du cahier de protocoles Biofunctool® rédigé par Alexis Thoumazeau (2019).
Le protocole consiste à mesurer la quantité d'azote disponible grâce à une méthode d'extraction des nutriments du sol. Cette extraction est réalisée sur le terrain avec une solution de KCl. L'analyse quantitative des nutriments de la solution est réalisée au laboratoire.
Pas de condition particulière.
chlorure de potassium
eau distillée
flacon de 250 mL + bouchon
seringue de 10 mL
aiguille stérile
boite en aluminium de 300 mL
filtre de diamètre 0,2 um
tube Vacutainer de 10 mL sans additif
verrerie de laboratoire
agitateur horizontal
balance de précision 0,01 g
four à 105°C
analyseur de nutriments
cylindre d'échantillonnage de sol
tamis de maille 5 mm
balance de précision 0,01 g
entonnoir
boite en aluminium
Peser le flacon de 250 mL avec son bouchon et le numéroter.
Ajouter 180 mL de solution de KCl à 1 M.
Fermer le flacon et peser de nouveau.
Collecter deux échantillons de sol à une profondeur comprise entre 0 et 10 cm en utilisant le cylindre.
Echantillon n°1
Tamiser le sol.
Récupérer environ 50 g de sol tamisé. Noter la masse exacte.
Ajouter le sol dans le flacon de KCl à l'aide de l'entonnoir.
Echantillon n°2
Mettre le sol dans la boite en aluminium.
Peser pour obtenir la masse fraiche de l'échantillon.
Echantillon n°1
Peser le flacon de KCl contenant le sol.
Secouer le flacon pendant 1 heure avec un agitateur automatique à 150 tr/min.
Ouvrir le flacon et laisser reposer pendant minimum 1 heure.
Nettoyer la seringue en prélevant une petite quantité de surnageant.
Adapter le filtre de 0,2 um à la seringue et prélever 10 mL de surnageant.
Injecter la solution dans un tube Vacutainer à l'aide de l'aiguille stérile.
Analyser quantitativement les ions ciblés en solution.
Echantillon n°2
Mettre la boite contenant le sol au four pendant 48 heures à 105°C.
Peser pour obtenir la masse sèche de l'échantillon.
Calculer le taux d'humidité du sol (H) en % d'après la formule suivante :
m : masse fraiche (g)
M : masse sèche (g)
Calculer la quantité d'azote disponible dans le sol en mg/kg de sol en ajustant les résultats d'analyse des ions avec le taux d'humidité du sol.
Maynard, D.G., Kalra, Y.P., 1993. Nitrate and Exchangeable Ammonium Nitrogen. In: Carter, M.R., Ed., Soil Sampling and Methods of Analysis, Lewis Publishers, Boca Raton.
Alexis Thoumazeau, Cécile Bessou, Marie-Sophie Renevier, Jean Trap, Raphaël Marichal, Louis Mareschal, Thibaud Decaëns, Nicolas Bottinelli, Benoît Jaillard, Tiphaine Chevallier, Nopmanee Suvannang, Kannika Sajjaphan, Philippe Thaler, Frédéric Gay, Alain Brauman (2019) - Biofunctool®: a new framework to assess the impact of land management on soil quality. Part A: concept and validation of the set of indicators. Ecological Indicators 97 (2019) 100–110
PC 5 - Le pH KCl rend compte de la capacité d’échange de la solution d'un sol.
Le pH KCl mesure à la fois l’activité des ions H3O+ déjà dissociés (pH eau) et des ions H3O+ fournis par le complexe mis en solutions par K+ .
Qu’elle est l’acidité potentielle de mon sol (ΔpH)
Le potentiel hydrogène d'un sol influence les biocénoses du sol, la pédogénèse et la fertilité des terrains.
Petite pelle,
sachet plastique,
crayon,
tamis de maille 2 mm,
balance analytique,
récipient d’environ 100 ml (bécher),
baguette de verre,
pH-mètre avec électrode pH.
eau déminéralisée
solution de KCl 1M
solutions tampons pH 4 et 7
Étalonner le pH-mètre à l’aide des solutions tampons à pH = 4 et pH = 7 avant de commencer la manipulation selon les indications du constructeur du matériel.
Prélever un volume de sol et l’amener au laboratoire. Réaliser une quinzaine de prélèvements sur un espace homogène. En effet Beaux et Plet (1980) ont montré que la variabilité des résultats augmente du simple au double quand on passe de 16 à 4 carottes par échantillon
Le sol est séché à l’air puis passé au tamis de sorte de ne travailler qu’avec la fraction < 2 mm.
Placer 20 g de terre fine dans le bécher et ajouter 50 ml de solution de KCl 1 M
Si la masse de terre utilisée est différente il suffit de conserver le rapport solide : liquide de 1 : 2,5).
Homogénéiser la solution aqueuse avec la baguette de verre, laisser macérer au moins 1h (2h
pour les sols calcaires) en remuant de temps en temps avec la baguette.
Placer l’électrode du pH-mètre dans la solution de sol.
Lire et noter la valeur.
Les solutions tampons sont conservées au réfrigérateur. Elles doivent être sorties à l’avance pour être à température ambiante lors du calibrage. Toujours rincer le matériel avec de l’eau déminéralisée entre les différentes manipulations et après la mesure.
L’acidité potentielle (ΔpH = pH H2O – pH KCl ), est d’autant plus forte que la réserve en ions H+ sur le complexe est élevée. ΔpH = 0,5 : valeur faible, ΔpH > 1 : valeur forte
Baize, D. (2000). Guide des analyses en pédologie: 2e édition, revue et augmentée. Editions Quae.
Baize, D. (2009). Référentiel pédologique 2008. Editions Quae.
PC3 - Enregistrer l'évolution de l'humidité du sol avec un capteur et un logger électronique.
Une sonde est installée dans le sol, elle permet de mesurer la teneur en eau du sol par un procédé électronique. Les données sont mémorisées sur une carte mémoire.
Comment évolue l'humidité du sol dans le temps et selon la profondeur ?
Quelle est l'évolution de l'humidité du sol selon le régime pluviométrique ?
La mesure peut être faite par conductivité électrique ou par permittivité diélectrique (électromagnétisme) qui sont des méthodes économiques mais peu précises. Ces méthodes mesurent l'humidité volumique (volume d'eau / volume de sol). Une sonde est au contact du sol à mesurer, elle transmet un signal analogique à un logger qui mémorise les données. La mesure est influencée par la nature du sol et la salinité. Certains capteurs enregistrent aussi la température du sol.
Il existe dans le commerce différents capteurs et logger souvent assez onéreux malgré la faible précision de la mesure (400 € pour un logger 2 voies Watchdog 1200). Le Pecnot'Lab a développé un capteur DIY (guère moins précis) mais bon marché (< 100 €).
Lien vers le montage
La sonde est enfouie dans le sol à la profondeur souhaitée. Le capteur aura été étalonné en mesurant la tension du signal dans un échantillon de sol sec puis dans un échantillon de sol saturé. Selon les besoins, le data logger est placé dans un boitier étanche en surface ou en profondeur.
Les enregistrements permettent de dessiner les graphes de l'évolution de l'humidité volumique en fonction du temps.
BAIZE D. (2018) - Guide des analyses en pédologie 3 édition revue et augmentée - ed Quae
PC4 - Le pH représente la concentration d’ions H+ libre dans une solution. Il s’exprime selon une échelle allant de 0 à 14 soit d’un état acide à basique. La neutralité correspond à un pH = 7.
On évalue le pH d'une solution de sol à l'aide d'un papier qui change de couleur en fonction de la valeur du pH. Le pH mesuré par cette méthode simple est le pH eau.
Est-ce que mon sol est acide, neutre ou basique ?
Baize, D. (2018). Guide des analyses en pédologie: 3e édition, revue et augmentée. Editions Quae.
bécher 100 ml
eau déminéralisée
papier pH
baguette en bois
balance
tamis 2 mm
A réaliser à partir d'un échantillon de sol prélevé selon les consignes du tutoriel.
Le sol est séché à l’air puis passé au tamis de sorte de ne travailler qu’avec la fraction < 2 mm.
Placer 20 g de terre fine dans le bécher et ajouter 50 ml d’eau déminéralisée (si la masse de terre utilisée est différente il suffit de conserver le rapport solide : liquide de 1 : 2,5).
Homogénéiser la solution aqueuse avec la baguette, laisser macérer au moins 1h (2h pour les sols calcaires) en remuant de temps en temps avec la baguette.
Humecter une petite bande de papier pH.
Comparer la couleur du papier avec la charte colorée de l’emballage du papier pH.
La mesure est précise à 0,5 pH près.
Le pH s’exprime selon une échelle de 0 à 14. Les valeurs faibles indiquent une acidité, les valeurs > 7 correspondent à un caractère basique. Le référentiel pédologique propose 7 « domaines » de pH présenté dans le tableau ci-dessous :
pH
statut
pH < 3,5
hyper acide
3,5 < pH <4,2
très acide
4,2 < pH < 5,0
acide
5,0 < pH < 6,5
peu acide
6,5 < pH < 7,5
neutre
7,5 < pH < 8,7
basique
pH > 8,7
très basique
En agronomie l'optimum est fixé entre pH 6,5 et 7,5 pour les sols non calcaires. La mesure du pH eau a moins d'intérêt pour un sol calcaire (son pH se situe généralement entre 7,9 et 8,5). En général plus le pH est bas moins les éléments chimiques (les ions) sont disponibles dans la solution du sol pour les êtres vivants. En dessous de pH 5 il peut y avoir des risques de toxicité aluminique.
Le pH varie beaucoup dans le temps (journée, saison) et dans l'espace. Une grande précision de la valeur du pH n'a pas de sens. Souvent connaitre sa valeur ne suffit pas, il faut aussi pour les cas limites évaluer la capacité d'échange cationique (CEC), la teneur en calcaire, en aluminium ...
PC 9 -
B6 - Approximation du potentiel mycorhizogène d'un sol par quantification du nombre de spores de champignons.
Cette mesure vise à quantifier le nombre de spores de champignons présentes dans le sol. L'abondance et la diversité des spores constituent une approximation du potentiel mycorhizogène d'un sol. La présence de mycorhizes améliore le transfert des éléments nutritifs présents dans le sol vers le système racinaire des plantes. Les mycorhizes assurent également une meilleure stabilité du sol.
Est-ce que mon sol contient des champignons mycorhiziens ?
Un échantillon de terre est passé au tamis afin de récupérer la fraction comprise entre 50 et 500 µm, correspondant à la taille de spores de champignons. Une manipulation permet de prélever les spores qui sont par la suite observées et dénombrées à l'aide d'une loupe binoculaire. Cette méthode est quantitative et permet d'exprimer le potentiel d'inoculum endomycorhizien du site échantillonné.
La mesure s'effectue tous les ans, toujours à la même période, hors période de gel ou de saturation du sol en eau.
tamis de maille 50 et 500 µm + réservoir
pissette d'eau
récipient en verre de 100 mL avec bouchon étanche
tubes à centrifuger > 50 mL
centrifugeuse
seringue avec embout plastique fin > 50 mL
boite de Pétri
papier noir
loupe binoculaire
60 g de saccharose (sucre blanc)
eau
Préparer une solution sucrée avec 60 g de saccharose pour 100 mL d'eau. Adapter les quantités en fonction du nombre d'échantillons à analyser.
Placer les deux tamis superposés au dessus du réservoir. Déposer l'échantillon de sol dans le tamis supérieur et le nettoyer par un léger filet d'eau. Écraser légèrement la terre avec les doigts jusqu'à ce que l'eau qui s'écoule soit claire. Jeter la fraction > 500 µm.
Dans le récipient en verre : récupérer à l'aide de la pissette la fraction d'échantillon retenue par le tamis de 50 µm, en limitant au maximum le volume d'eau utilisé.
Secouer le récipient et transvaser son contenu dans un tube à centrifuger qui ne doit être rempli qu'aux deux tiers.
Laisser décanter les grosses particules quelques minutes. En profiter pour nettoyer le tamis de 50 µm.
Ajouter l'équivalent de deux tiers de tube de solution sucrée à l'aide de la seringue, au niveau du culot. Les volumes de solution échantillon et solution sucrée doivent être équivalents. Ne pas mélanger les deux phases. Nettoyer la seringue à l'eau.
Centrifuger 2 min à 3000 tr/min pour concentrer les spores à l'interface des deux phases.
Aspirer les spores à l'aide de la seringue nettoyée. Commencer juste au dessus de l'interface et terminer juste au dessus du culot.
Verser le contenu de la seringue dans le tamis de 50 µm et rincer à l'eau pour enlever le sucre
Transvaser à l'aide de la pissette dans la boite de Pétri.
Mettre un papier noir sous la boite de Pétri afin d'observer les spores à la loupe binoculaire.
Dénombrer les spores.
Calculer le nombre de spores (S) pour 100 g de sol d'après la formule suivante :
N : nombre de spores observées ; M : masse de l'échantillon de sol initial (g)
Calculer la moyenne du nombre de spores à partir des valeurs des différents sites échantillonnés.
Conclure quant à la richesse ou pauvreté de l'échantillon en spores via une comparaison à la valeur moyenne. Mettre en relation le résultat avec la stabilité des agrégats et l'érosion du sol.
Garbaye, J. (2013). La symbiose mycorhizienne : une association entre les plantes et les champignons. Editions Quae.
PC 10 - Évaluation de la capacité du sol à retenir des éléments minéraux.
Les éléments minéraux sont imités par du bleu de méthylène. En évaluant la capacité du sol à retenir un volume de molécules de bleu de méthylène il est possible d'estimer la capacité d'absorption ionique des argiles.
Est-ce que le sol est riche en argiles capables de stocker des éléments minéraux ?
La mesure consiste à introduire par doses successives, dans une suspension d'eau et de sol, des quantités croissantes de bleu de méthylène jusqu'à saturation des particules argileuses. Après chaque nouvelle introduction, un "test à la tache" est réalisé. La persistance d'une auréole bleu clair autour d'une tache indique la fin de la mesure. La quantité de colorant utilisée pour arriver à saturation (apparition et persistance de la tache) permet de calculer la valeur de bleu correspondant à la quantité de bleu absorbée par kg de sol sec tamisé.
La mesure s'effectue annuellement, sans condition particulière de mise en oeuvre, elle peut être réalisée à tout moment de l'année.
tamis de maille 2 mm + réservoir
spatule
agitateur à ailettes pouvant atteindre 600 tr/min
récipient dont le diamètre est supérieur à celui des ailettes
burette graduée de 100 mL ou distributeur sur flacon (doses de 2 et 5 mL)
tige en verre
support type boite de Pétri
papier filtre (densité 95 g/m2 ; épaisseur 0,2 mm ; porosité 8 μm)
chronomètre
eau déminéralisée
solution de bleu de méthylène à 10 g/L
Tamiser l'échantillon de 200 g de sol et conserver uniquement la fraction < 2 mm. L'échantillon peut être pré-séché à moins de 45°C pour faciliter le tamisage.
Préparer 2 sous échantillons
Echantillon n°1 : prélever 100 g de sol sec tamisé et mesurer sa teneur en eau. Noter la masse fraiche puis la masse sèche de l'échantillon après passage à l'étuve.
Echantillon n°2 : prélever 20 g de sol sec tamisé et noter sa masse fraiche.
Remplir la burette/le flacon avec la solution de bleu de méthylène préalablement homogénéisée. Placer le papier filtre sur la boite de Pétri.
Dans le récipient : verser 50 mL d'eau déminéralisée et ajouter l'échantillon n°2. Mélanger à l'aide de la spatule.
Mettre en place l'agitateur. Placer les ailettes à 1 cm du fond du récipient, les centrer. Régler l'agitateur sur la vitesse minimale. Le mettre en marche pour atteindre la vitesse de 600 tr/min. Le laisser fonctionner pendant 5 minutes puis diminuer sa vitesse à 400 tr/min.
Ajouter 5 mL de solution de bleu de méthylène dans le récipient.
Après 1 minute, réaliser le "test à la tache" : déposer une goutte de la solution contenue dans le récipient sur le papier filtre, à l'aide de la tige en verre. La quantité de solution prélevée doit permettre d'obtenir un dépot, une "tache", de 8 à 12 mm de diamètre.
Renouveler les étapes 6 et 7 jusqu'à ce qu'une auréole bleu clair de 1 mm apparaisse autour du dépot central.
Lorsque ce stade est atteint, continuer l'agitation sans ajout de colorant et effectuer le "test à la tache" toutes les minutes. Si l'auréole disparait pendant les 4 premières minutes, ajouter une autre dose de 5 mL. Si l'auréole disparait à la 5e minute, ajouter seulement 2 mL de colorant. Dans tous les cas, continuer l'agitation et les tests jusqu'à ce qu'une auréole reste visible pendant 5 minutes.
Noter la quantité de colorant utilisée.
Calculer la masse sèche (M) en g de l'échantillon n°2 d'après la formule suivante :
m : masse fraiche de l'échantillon n°2 (g)
W : teneur en eau de l'échantillon n°1
Calculer la valeur de bleu (VB) en g/kg de sol tamisé d'après la formule suivante :
v = quantité de colorant utilisée (mL)
La valeur de bleu est proportionnelle au pourcentage d'argiles actives. Plus elle est élevée plus le sol est riche en argiles actives capables de fixer les cations en solution. Les argiles actives confèrent au sol la capacité de stocker de l'eau et des éléments minéraux.
Al Majou, H., Duval, O., & Josière, O. (2007). Étude des propriétés de rétention en eau des sols argileux. In 5ème Colloque du Groupe Français des Argiles (p. 2p). GFA.
Lautrin, D. (1987). Une procédure rapide d'identification des argiles. Bulletin de liaison Laboratoire des Ponts et Chaussées, Paris, 75-84.
Norme AFNOR - NF EN 933-9+A1 Avril 2013 – Essais pour déterminer les caractéristiques géométriques des granulats – Quantification des fines – essai au bleu de méthylène.
http://wikhydro.developpement-durable.gouv.fr/index.php/Wikigeotech:Le_bleu_de_m%C3%A9thyl%C3%A8ne
PC 8 - effervescence à l'acide
Mettre en évidence la présence de calcaire dans les horizons du sol à l’aide d’une méthode simple et rapide à effectuer sur le terrain.
Est-ce que mon sol contient des carbonates de calcium (CaCO3) ?
Baize, D., & Jabiol, B. (2011). Guide pour la description des sols. Editions Quae.
Delaunois A. Le guide pour la description et l'évaluation de la fertilité des sols destiné aux agriculteurs et aux agronomes - 2013
Jahn, R., Blume, H. P., Asio, V. B., Spaargaren, O., & Schad, P. (2006). Guidelines for soil description (p. 97). FAO. Disponible sur : « ftp://ftp.fao.org/agl/agll/docs/guidel_soil_descr.pdf »
On applique une solution acide (acide chlorhydrique) qui va réagir en présence de carbonates. Si une réaction d’effervescence se produit cela traduit la présence de carbonates dans le sol.
compte gouttes d'HCl dilué à 10%
pot de 30 ml en plastique (pour un test en salle)
La réalisation des observations s’effectue sur un échantillon de sol frais.
Déposer quelques gouttes d’acide chlorhydrique sur un agrégat de sol.
Observer si une réaction d’effervescence se produit
Il faut juger du degré d'effervescence et attribuer une note de 0 à 4
note
observation
% CaCO3
classification
0
aucune effervescence
0
non calcaire
0,5
effervescence audible ou avec quelques bulles, réaction très faible
0-2 %
légèrement calcaire
1
effervescence visible, une à deux couches de petites bulles, réaction faible
2-10%
peu calcaire
2
effervescence visible, plusieurs couches de bulles, réaction moyenne
10-25%
modérément calcaire
3
effervescence très visible, nombreuses couches de bulles, réaction vive,
25 - 55%
fortement calcaire
4
réaction extrêmement forte, nombreuses couches de bulles, parfois très grosses, réaction violente
>55 %
extrêmement calcaire
Dès qu’un horizon est calcaire, de façon généralisée, le sol est caractérisé par une surabondance de l’ion Ca2+, un pH élevé, une saturation du complexe d’échange et, à l’inverse, l’absence d’ions H+ et Al3+ échangeables. A partir de 25% de CaCO3, il y a des risques de chloroses (manque de fer assimilable). En absence de calcaire un chaulage peut être indispensable.
PC 7 - méthode colorimétrique simple et peu couteuse à base de chou rouge
Le chou rouge contient un pigment (l'anthocyane) qui lui donne sa couleur. Cette couleur est variable en fonction du pH de la solution dans laquelle se trouve le pigment anthocyanique.
2 béchers
2 touillettes
1 cuillère
1 échantillon de sol (au moins 50g)
1 balance (précision 0,1 g)
Des gants
Une blouse
Un pH mètre (option)
Du ruban pH (option)
La gamme pH chou rouge (option)
Une solution de choux rouge: Râper du choux rouge. Le faire cuire quelques minutes à grands bouillons dans une casserole. Filtrer et laisser refroidir la décoction.
Eau déminéralisée
Une gamme étalon de pH au choux rouge (option)
Prélever 20g de sol à tester
Mélanger dans 1 bécher avec 50mL d’eau déminéralisée
Prélever encore 20g de terre
Mélanger dans 1 autre bécher avec 50mL de solution de chou rouge
Homogénéiser les 2 mélanges, attendre 10min (plus idéalement…)
Ajouter de l’eau distillée avec la solution de chou rouge si la couleur n’est pas bien visible (afin de le comparer avec les solutions de chou rouge faites en gamme)
Comparer la couleur de la solution du bécher avec une charte colorée ou mieux une gamme étalon préparée à l'avance. Utilisez le bécher avec de l'eau distillée comme témoin.
Réaliser une gamme de solutions à différents pH avec de l'acide chlorhydrique si vous disposez d'un pH mètre.
Vous pouvez aussi vérifier la mesure avec de papier pH ou un pH mètre de temps en temps
Dans les gammes de violets tirant sur le bleu et le bleu franc vous avec un pH neutre (6 à 8) correspondant à des sols équilibrés de ce point de vu. Au delà (vert- jaune) et en deçà (rouge) le pH du sol peut devenir handicapant pour les cultures.
Description et identification des arachnides
Les arachnides représentent un grand groupe composé des araignées, des opilions (faucheuses), des scorpions, pseudo-scorpions, et des acariens (dont font parties les tiques). On les reconnaît parce que :
ils ont 8 pattes (4 paires)
ils n'ont pas d'antennes
ils n'ont pas d'ailes
Leur taille varie donc du très petit (acariens à moins d'1mm) à grand (araignées de plus de 2cm).
Les arachnides sont principalement des prédateurs. Ils se nourrissent de divers invertébrés. Ceux qui sont présent en proportion nettement plus élevée dans les sols sont les acariens. Certains acariens sont des parasites comme la tique. Une partie est acariens est aussi détritivore : ils mangent de la litière (feuilles mortes,...), aidant ainsi à la décomposition de la matière organique et sa minéralisation.
H3 - Mesure du taux de cendre d'un échantillon par calcination
La mesure du taux de cendre consiste à calciner la matière organique. La calcination va dégager du gaz carbonique (CO2). On mesure la fraction minérale du sol qui reste après calcination. Cette analyse permet de connaitre les proportions de minéraux et de carbone organique présentes dans le sol.
Quel est le teneur de carbone organique ou de minéraux dans mon sol ?
Pendant la calcination des échantillons à 600°C la matière organique est détruite et le carbone organique est dégagé sous forme de CO2. La fraction qui reste correspond à la matière minérale.
La masse qui reste rapportée à la masse initiale représente le taux de cendre.
Traitement d'échantillons prélevés sur site en éliminant les racines vivantes pour les horizons de surface.
Creusets en porcelaine
Balance analytique¸ précision 0.0001g
Étuve (température minimal 105°C)
Four à calcination (température minimal 600°C)
Dessiccateur
1) Sécher un échantillon à l’air libre. Pour les tourbes cette procédure peut durer entre 1 et 2 semaines. Enlever les racines des plantes supérieures.
2) Sécher un creuset en porcelaine à l'étuve pendant 2h à 105°C.
3) Laisser refroidir le creuset dans le dessiccateur.
4) Peser le creuset sec dans la balance de précision et noter son poids (Pc).
5) Ajouter dans le creuset une prise d'essai d’échantillon (tourbe ou matériaux organo-minéral) entre 5 à 10g, selon la densité. Ne pas dépasser les ¾ de la contenance du creuset.
6) Déposer le creuset dans l’étuve et sécher l’échantillon à 105°C pendant 17 heures.
7) Peser le creuset sec et l'échantillons avec la balance de précision et noter sa masse (Pc+e initial).
8) Déposer le creuset dans le four.
Les indications écrites au feutre disparaissent pendant la calcination donc il faut noter la position de chaque échantillon dans le four.
9) Monter à 350°C et compter 1 heure de chauffage dès que la température est atteinte.
10) Monter à 450°C et compter 1 heure de chauffage dès que la température est atteinte.
11) Monter à 600°C et compter 2 heures de chauffage dès que la température est atteinte
12) Laisser refroidir jusqu’à 100°C environ dans le four et finir le refroidissement dans le dessiccateur
13) Peser le creuset et noter la masse (Pc+e final)
14) Calculer le taux de cendre
TAUX DE CENDRE (%) = ( Pc+e final - Pc )/( Pc+e initial - Pc ) x 100
Pc = poids du creuset vide et sec à 105°C
Pc+e initial = poids du creuset + échantillon après séchage à 105°C
Pc+e final = poids du creuset + échantillon après calcination
· Allen (1974). La perte au feu ; Manuel de laboratoire (fiche 6), Univ. NEUCHATEL, 4p
· Baize Denis (2018). Guide des analyses en pédologie 3e édition revue et augmentée. Versailles: editions Quae, p. 71-74
H4
H5
H2 - Permettent d'évaluer l'état de la dégradation des tourbes selon la granulométrie des particules organiques.
H41 - Mettre en évidence l’hydromorphie du sol à l’aide d’une méthode simple et rapide à effectuer sur le terrain.
Une réaction chimique colorée permet de mettre en évidence la présence de fer ferreux dans le sol.
Est-ce que le sol contient du fer ferreux (Fe2+) ?
Les ions de fer ferreux (Fe2+) sont oxydés pour former des ions ferriques (Fe3+). L’ajout d’une solution de thiocyanate de potassium va entrainer une coloration rouge du fer ferrique. Ainsi si une coloration se produit après l’ajout du thiocyanate de potassium (et non avant) cela traduit la présence de fer ferreux dans l’horizon étudié.
D’autres méthodes sont utilisées pour mettre en évidence le fer ferreux. Cependant elles nécessitent l’utilisation de réactifs souvent toxiques. Par exemple on peut utiliser un mélange d’acide chlorhydrique à 2% et de ferricyanure de potassium à 2 % ou encore une solution à base d’1,10-phénantroline.
Sur le terrain, lors de l'examen du profil pédologique sur les horizons présentant une coloration grisâtre (réductisol)
Le sol ne doit pas contenir de fer ferrique (précipités rouilles). La manipulation des réactifs chimiques doit être faite dans des conditions sécurisées.
De l’eau oxygénée (H2O2), de l’acide sulfurique (H2SO4) ; du thiocyanate de potassium à 1 mol/L (KSCN)
La réalisation des observations se fait sur un échantillon de sol frais.
1- Déposer sur l’échantillon quelques gouttes d’acide sulfurique pour rendre le milieu acide.
2- Déposer ensuite quelques gouttes d’eau oxygénée pour transformer les ions fer (II) en ions fer (III).
3- Ajouter quelques gouttes de la solution de thiocyanate de potassium.
4- Observer si un changement de couleur se produit. Si une coloration rouge apparaît cela traduit la présence de fer ferreux dans le sol.
Il est possible d’attribuer une intensité de la coloration après une lecture directe de la charte MUNSELL.
· Intensité 4 : coloration rouge pourpre (10R4/8) sur l’ensemble de la matrice de l’horizon ;
· Intensité 3 : coloration rouge (10R6/8) sur l’ensemble de la matrice de l’horizon ;
· Intensité 2 : coloration rouge (10R6/8) hétérogène par tâches dans la matrice de l’horizon ;
· Intensité 1 : coloration rouge très pâle (10R6/3) sur l’ensemble de la matrice de l’horizon ;
· Intensité 0 : absence de réaction.
La coloration rouge indique la présence de fer ferreux. Cela traduit des conditions anoxiques (sans oxygène) du sol causées par une saturation en eau permanente ou quasi permanente.
Cependant, cette réduction du fer peut apparaître dans des horizons non engorgés, notamment au sein ou à la base de l’horizon labouré, au contact de matières organiques fraîches mal décomposées. Ces traits réductique indiquent alors une anoxie ponctuelle suite à une forte consommation d’oxygène induite par l’activité des décomposeurs.
Les horizons sableux soumis à des engorgements prolongés sont relativement pauvres en fer. Ils expriment rarement des caractères morphologiques de réduction.
Attention : Si les tâches apparaissent dans les 50 premiers centimètres du sol il peut s’agir d’une zone humide. Une étude plus approfondie doit être réalisée.
Baize, D., & Jabiol, B. (2011). Guide pour la description des sols. Editions Quae.
Jahn, R., Blume, H. P., Asio, V. B., Spaargaren, O., & Schad, P. (2006). Guidelines for soil description (p. 97). FAO. Disponible sur : « ftp://ftp.fao.org/agl/agll/docs/guidel_soil_descr.pdf »
Berthier, L., Chaplot, V., Dutin, G., Jaffrezic, A., Lemercier, B., Racapé, A., & Walter, C. (2014). Diagnostic in situ de la réduction du fer dans les sols par l’utilisation d’un test de terrain colorimétrique. Étude et Gestion des Sols, 21, 1.
H21 - Deux indices qui permettent d'évaluer l'état de la dégradation des tourbes selon la granulométrie des particules organiques.
L’analyse du taux de fibres (particules de diamètre >200 μm) permet de classifier les tourbes dans trois catégories classiques : fibriques, mésiques, sapriques.
L’analyse granulométrique, qui distingue les fractions des particules >200 μm, 200-50 μm et <50 μm, permet des comparaisons plus fines. Un triangle granulométrique est créé pour la classification des différents types de tourbières.
Comment sont distribuées les particules dans mon histosol ? Quel est le type d’histosol évalué ?
On pèse les fractions retenues par les tamis en milieu humide en utilisant des tamis de 2000 μm, 200 μm et 50 μm.
Le séchage n'est pas recommandé car il génère des agrégats lors du passage à l'étuve puis lors du tamisage. On recommande de faire deux prises d'échantillons, l'une pour estimer le taux d'humidité par passage à l'étuve 105 °C, l'autre pour procéder à la préparation du tamisage (cf. protocole suivant)
Traitement d'échantillons prélevés sur site en éliminant les racines vivantes pour les horizons de surface.
Balance analytique¸ précision 0.0001g
Flacons en plastique de 500ml
Agitateur
3 Tamis de 2000 μm, 200 μm, 50 μm, diamètre 20cm.
Boîte de Pétri
Pinceau
Spatule
Étuve (température minimale 105°C)
1) Sécher un échantillon d’histosol à l’air libre. Cette procédure peut durer de 1 à 2 semaines.
2) Enlever les racines vivantes des plantes supérieures.
3) Prendre environ 30g de l’échantillon sec et faire sécher à l`étuve à 105°C pendant 24 heures.
4) Prélever environ 25g d’échantillon (noter précisément la masse initiale) et le placer dans un flacon de 500ml rempli avec 300ml d’eau
5) Agiter ensuite la suspension à l’aide d’un agitateur (agitateur XXL du Pecnot'lab p ex) pendant 16h.
6) Placer les tamis en les superposant les uns sur les autres : 2000 μm au-dessus, 200μm au milieu, 50μm en-dessous.
7) Verser la suspension sur le premier tamis
8) Afin d’éviter les pertes, rincer le flacon en plastique avec de l’eau jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de particules à l’intérieur et ajouter l'eau de rinçage dans les tamis.
9) Tamiser délicatement à l’aide d’un filet d’eau afin que les particules se détachent.
10) Vérifier régulièrement la couleur de l’eau s’écoulant du tamis, jusqu’à ce qu’elle soit transparente.
11) Peser 3 boîtes de Pétri vides et noter la masse
12) Mettre les 3 fractions granulométriques retenues sur les tamis dans des boites de pétri à l’aide d’un pinceau ou d’une spatule.
13) Mettre les tamis dans l’étuve 105°C entre 15 et 30 minutes afin de les assécher pour pouvoir récolter les particules restantes.
14) Placer ensuite les boites de pétri dans l’étuve à 105°C jusqu’à ce que la masse ne varie plus (environ 16 h).
15) Mesurer la masse à sec de chaque fraction granulométrique.
16) Calculer la proportion de chaque fraction en %
Taux de fibres
Taux de fibre = masse retenue dans le tamis de 2000μm (g) + masse retenue dans le tamis de 200μm (g) / masse initiale (g) x100
interprétation:
tourbe fibrique: > 40% de fibres
tourbe mésique: de 10 à 40 % de fibres
tourbe saprique: < 10% de fibres
Triangle granulométrique
% fibres (>200μm) = masse retenue dans le tamis de 2000μm (g)+ masse retenue dans le tamis de 200μm (g) / masse initiale (g) x100
% matériaux mixte (50-200 μm) = masse retenue dans le tamis de 50μm (g)/ masse initiale (g) x100
% agrégats (<50μm) = 100 - % des fibres - % des matériaux mixtes
Gobat J. M., Grosvernier Ph., Matthey Y. Buttler A. (1991). Un triangle granulométrique pour les tourbes/ analyse semi-automatique et représentation graphique. Science du sol 1991 Vol 29, 1, 23-35
Dinel H, Levesque M. (1976). Une technique simple pour l’analyse granulométrique de la tourbe en milieu aqueux. Soil Research Institute, Agr. Canada, Ottawa. Contr. n°542. J. Soil. Sci. 119-120
Denis BAIZE et col, Association française pour l'étude du sol (2008) Référentiel pédologique 2008, Versailles, Editions Quae, p. 201-216
H 43 - Mettre en évidence la présence de concrétions ferro-manganiques dans le sol à l’aide de méthode simple et rapide à effectuer sur le terrain.
Une réaction chimique permet de mettre en évidence la présence de manganèse dans le sol.
Est-ce que le sol contient des concrétions ferro-manganiques ?
On applique sur l'échantillon de sol une solution d'eau oxygénée qui va réagir en présence de manganèse. Si une réaction d’effervescence se produit cela traduit la présence de manganèse dans le sol.
La réalisation des observations s’effectue sur un échantillon de sol frais.
Le test à l’eau oxygénée provoque une réaction exothermique, libérant de la chaleur. Être vigilant lors de la manipulation. L'eau oxygénée concentrée est très agressive, il faut la manipuler avec une grande précaution (protection des mains et des yeux).
Eau oxygénée H2O2
1- Déposer sur l’échantillon quelques gouttes d’eau oxygénée.
2- Observer si une réaction d’effervescence se produit.
Le dioxyde de manganèse est un fort agent oxydant. Une réaction d’effervescence se produit lorsque l’eau oxygénée entre en contact avec du dioxyde de manganèse MnO2. Il se produit une réaction chimique exothermique. Cette réaction libère de l’eau, de l’oxygène et de la chaleur (une fumée blanche peut être observée).
Noter l'effervescence à H2O2
La présence de manganèse sous forme de concrétions ferro-manganiques témoigne de conditions périodiquement réductrices dues à un engorgement en eau.
Baize, D., & Jabiol, B. (2011). Guide pour la description des sols. Editions Quae.
Jahn, R., Blume, H. P., Asio, V. B., Spaargaren, O., & Schad, P. (2006). Guidelines for soil description (p. 97). FAO. Disponible sur : « ftp://ftp.fao.org/agl/agll/docs/guidel_soil_descr.pdf »
http://depts.washington.edu/chem/facilserv/lecturedemo/DecompositionofH2O2withMnO2-UWDept.ofChemistry.html
"Un capteur piézoélectrique est un capteur utilisant l'effet piézoélectrique afin de mesurer des grandeurs physiques telles que la pression, l'accélération, ou tout autre grandeur physique engendrant des contraintes ou des déformations mécaniques par le biais de matériaux actifs (magnétique, électrique, thermique, mécanique...). " wikipedia
La déformation de certains matériaux sous l'effet de la pression va générer une différence de potentielle qui sera mesurée puis interprétée par un dispositif électronique. Différents matériaux et techniques de mesures existent.
Les mesures seront mises en mémoire dans le cas de dispositifs de datalogger.
Pour la mesure d'une colonne d'eau , une sonde placée dans un puits va mesurer à la fois la pression exercée par la colonne d'eau et celle exercée par la colonne d'air
Dans ce cas, pour connaitre la hauteur de la colonne d'eau il faut aussi mesurer la pression atmosphérique avec une seconde sonde. La pression de la seule colonne d'eau sera donc la différence entre la pression mesurée au fond du puits et la pression atmosphérique.
Faire cette opération est appelé "compensation de la mesure".
La pression atmosphérique pour une même altitude varie très peu sur un espace de quelques kilomètres carrés. Aussi une sonde atmosphérique peut être utilisée pour compenser une série de capteurs dans un rayon de 5 à 7 km. En cas de différence d'altitude il faut procéder à une autre compensation (cf. wikipedia). Par approximation la pression varie de 1hPa/9 m (1,133 cmH2O/10 m). (principe de la mesure de l'altitude avec un altimètre).
Il existe des sondes qui mesurent des pressions différentielles en compensant directement la mesure par la pression atmosphérique. Dans ce cas une partie du dispositif est en dehors de la colonne d'eau à mesurer. C'est le cas du piézomètre DIY V2 du Pecnotlab.
Pascal
Da
9806.38 Pa
Hectopascal
hPa
98,0638 hPa
Kilopascal
kPa
9,80638 kPa
La pression atmosphérique au niveau de la mer est de 1013,25 hPa soit 1033,26 cm H20
Si une sonde est placée au niveau de la mer à la base d'une colonne d'eau de 1 m de hauteur, la pression exercée sur la sonde sera de 100 cm (la colonne d'eau) + 1033,26 cm (la pression atmosphérique = 1133,26 cm H20
L'application Diver-Office exprime la pression en cm H2O
Un convertisseur d'unités de pressions bien pratique
H7 dénitrification dans les sols saturés en eau
H52
Le piézomètre manuel est un dispositif simple constitué par un avertisseur sonore et lumineux dont la sonde est fixée sur un mètre ruban qui averti l'opérateur dès que la sonde plongée dans un puits frôle l'eau.
Ce dispositif permet des relevés de nappe manuels et occasionnels à moindre coût.
Voir le tutoriel DIY du PecnotLab
Le boitier qui contient le dispositif électronique et la batterie est porté à la ceinture. Le capteur est clipsé à la base d'un mètre ruban et est relié au boitier par un fil électrique.
H6
Les baguettes d'appât sont des bandes en plastique (tiges en PVC de 1 mm d'épaisseur et de 160 mm de longueur). Les 16 trous coniques élargis (diamètre : 1 mm) en forme d'os de chien dans les bandes d'appât sont remplis d'un substrat d'appât pulpeux (mélange standard de cellulose microgranulaire pulvérisée 70 % en poids, son de blé inférieur à 500 µm 27 % en poids, charbon actif 3 % en poids) plusieurs fois (jusqu'à 5 fois) après séchage répété, afin de les fermer optiquement de manière étanche.
Cette méthode de remplissage multicouche est d'une grande importance, car les fissures qui apparaissent plus tard à la suite d'un remplissage incorrect peuvent être considérées comme des rayures et conduire à des évaluations d'essai erronées.
En raison de l'élargissement conique des parois du trou et de l'insertion multicouche du substrat d'appât, il y a un contact important entre l'appât et la matière plastique, ce qui empêche les appâts de tomber.
Les appâts de terra protecta GmbH sont fabriqués en série à partir d'un mélange de cellulose microgranulaire, de poudre de son de blé inférieure à 500 µm et de charbon actif. Dans tous les cas, le matériau d'appât et son taux de mélange déterminent également la fonction d'appât, c'est-à-dire l'attrait pour les organismes du sol et donc aussi la durée de l'expérience.
Les pâtes de substance appât cohésives s'appliquent mieux entre l'index et le pouce dans les perforations des bâtonnets de test plats. L'appât doit toujours être constitué de plusieurs couches. L'utilisation d'aides simples (spatule, etc.) est possible, mais il faut noter que la pâte est compactée dans le sens de l'étalement. Après le remplissage, les bâtonnets-test doivent être soigneusement séchés (à une température d'environ 40 degrés Celsius) et remplis au moins une ou deux fois (selon les besoins). Avant d'être exposés à l'air libre, les appâts doivent être vérifiés pour détecter la présence de fissures. Les bandes d'appât avec un remplissage de base uniforme peuvent ensuite être différenciées en les enduisant (ou en les imprégnant) de substances à action sélective (par ex. des pâtes aqueuses de substances naturelles pulvérisées).
Une distinction fondamentale doit être faite entre deux procédures :
Les bandes d'appât sont placées verticalement par rapport aux plans des couches dans les substrats à étudier (dans le sol, le compost, etc.) (essai spatial, matrice X). C'est l'utilisation la plus choisie.
Les bandes d'appât sont disposées parallèlement aux couches, par exemple sur le sol ou le compost, et uniquement dans des cas particuliers dans ou entre les couches de substrats du sol (test de couche, matrice Y).
Les appâts d'une bande d'appât (dont le nombre est appelé quantité support) sont ainsi exposés à une activité d'alimentation animale dans les mêmes conditions lors d'essais en couche et dans des conditions de sol progressivement différentes lors d'essais spatiaux. Cette différence fonctionnelle doit également être prise en compte dans l'évaluation biométrique des résultats (voir ci-dessous).
Pour les essais en salle - en tenant compte des exigences statistiques - des groupes de bâtonnets d'essai similaires (appelés groupes de base) sont placés à intervalles réguliers sur une surface d'environ 1/2 à 1 m2. En règle générale, 3 groupes de base (3 x 16 bandes d'appât de 16 appâts chacune = 768 appâts) sont suffisants. Sur des sites très hétérogènes, il faudrait utiliser davantage de groupes de base pour mesurer la variabilité de l'activité biotique.
Le nombre de bandes d'appât dans un groupe de base (16 dans l'exemple ci-dessus) doit être au moins égal au nombre de bandes d'appât dans ce groupe, c'est-à-dire le nombre d'appâts par bande.
La quantité d'appâts par couche est déterminée par le nombre de bandes d'appâts dans un groupe de base, c'est-à-dire le nombre d'appâts exposés dans les mêmes couches. Les quantités de couches peuvent être arbitrairement plus grandes que les quantités de bandes d'appât, surtout lorsqu'on examine des substrats avec des couches biologiquement actives de faible puissance. Les quantités de bandes et de couches d'appâts donnent la quantité de base, c'est-à-dire le nombre total d'appâts dans un groupe de base.
Les bandes d'appât exposées à l'essai d'activité prédatrice restent dans le substrat du sol jusqu'à ce qu'environ 10 à 40 % des appâts aient été perforés (c'est-à-dire mangés). En règle générale, les groupes de base de bandelettes d'appât sont exposés selon un schéma de distribution donné, de sorte que même les bandelettes qui ne sont pas marquées individuellement peuvent être trouvées dans leur intégralité après une période d'essai plus longue. La distance minimale doit être de 15 à 20 cm.
Dans les sols fortement compactés (sols argileux et limoneux), les bandes d'appât sont insérées dans des fentes pré-perforées de sorte que les appâts les plus hauts sont placés juste sous la surface fonctionnelle du sol. Le pré-perçage des rainures se fait à l'aide d'un outil de pré-perçage que vous pouvez vous procurer auprès de terra protecta GmbH. En règle générale, il n'est pas possible d'insérer des bandes d'appât dans les sols secs et fortement compactés. Dans des cas exceptionnels, il vaut la peine d'arroser au préalable les zones d'échantillonnage pour faciliter le processus de pénétration.
Le lieu d'essai ou la zone d'essai pour les essais d'appâts est une partie indéterminée (in situ non définie) de l'espace dans le bassin versant immédiat des animaux du sol attirés par les appâts présentés ; dans la plupart des cas, c'est la couche supérieure du sol avec une superficie de base maximale de 1 m2. Lors du choix des sites d'essai, il faut tenir compte du microrelief, de l'uniformité du sol et des caractéristiques de la couverture végétale.
La sensibilité des appâts à l'érosion doit également être prise en compte lors de l'insertion des bandes d'appât dans le sol. Comme la résistance au frottement du sol dépend également de sa teneur en eau réelle, les estimations nécessaires des taux d'erreur (en insérant et en retirant une bande d'appât) doivent toujours être effectuées en même temps que les essais sur la bande d'appât (valeurs à blanc).
La profondeur d'essai possible va de la surface fonctionnelle du sol (ou d'un substrat) à la limite (détectable par la méthode) des couches biotiquement inactives. Pour les études comparatives, il suffit généralement de n'examiner que la couche supérieure. Si la profondeur d'essai utilisable est faible (p. ex. dans des sols A-C peu profonds ou des profils d'humus brut), les résultats des bandes d'appât plus courtes peuvent être évalués.
La désignation numérique et la répartition systématique des groupes de base doivent correspondre autant que possible afin que la séquence nécessaire à l'évaluation puisse être respectée pendant l'exposition et la collecte des bandes d'appât. Il n'est pas nécessaire d'étiqueter les groupes de base individuels si le réseau de distribution et le plan du site sont clairs.
Après le prélèvement des échantillons, les bandes d'appât (classées par groupes de base) sont stockées dans du papier d'aluminium PE ou dans des sacs PE. Les films PE ou les sacs PE ont l'avantage que les bandes d'appât qui y sont stockées sont protégées de l'évaporation par les appâts frais des champs et donc aucune fissure de séchage ne peut se produire sur les appâts.
La durée d'exposition la plus favorable des bandes d'appât peut être estimée par un essai préliminaire dans les sols respectifs (en fonction du degré d'usure des appâts).
À l'exception des périodes de sécheresse persistante et/ou de gel persistant du sol, il est possible d'effectuer à tout moment des tests sur les bandes d'appât. Le plancher thermique pour les activités zootiques dans les sols est d'environ 4 °C. Certains objectifs de l'étude peuvent être mieux atteints en saison froide si les différences à petite échelle entre le rayonnement solaire et l'ombrage par la végétation n'ont pas d'influence significative et différenciatrice sur les résultats des essais.
A la fin de l'expérience, les appâts des groupes de base sont évalués dans la lumière diarrhéique d'une table à diapositives. Pour l'acquisition des données de la morsure d'appât, en particulier après exposition dans le substrat argileux, les bandes d'appât sont soigneusement rincées à l'eau courante du robinet et séchées à la température ambiante. Ensuite, on vérifie si les trous remplis de substrat d'appât sont ouverts, c'est-à-dire rongés (1) ou encore intacts, c'est-à-dire étanches (0). Seuls les trous d'appât continus sont classés 1. La source lumineuse doit au moins briller de manière ponctuelle, la simple transparence n'est pas considérée comme un aliment.
L'évaluation mathématico-statistique des données est basée sur le pourcentage moyen d'activité alimentaire par bande d'appât ou unité de base (16 bandes d'appât) par unité de temps (habituellement 1 semaine). Une matrice d'évaluation pour une comparaison d'emplacements est jointe en annexe. Exemple d'une matrice d'évaluation]
Le calcul statistique des données a lieu après le test U selon Mann-Whitney, qui compare les données non distribuées normalement. Ce test est disponible dans de nombreux programmes statistiques du marché (par exemple SPSS, SAS).
Les supports d'appâts usagés et préalablement trempés sont plus faciles à nettoyer à l'aide d'un jet d'eau pour une exposition ultérieure.
La société terra protecta GmbH propose également un service de nettoyage et de re-nettoyage.
Par rapport aux tests de dégradation bien connus (en particulier les tests de celluloseotte, la dégradation de la litière dans les sacs à litière, les mini-récipients), le test de la bandelette appât présente certains avantages :
Un grand nombre de données biométriques évaluables peuvent être obtenues en peu de temps et avec relativement peu de moyens (temps et argent).
Aucune connaissance particulière n'est requise tant pour le test que pour l'évaluation, c'est-à-dire que le test de la bandelette appât peut être effectué par des assistants formés.
L'emplacement (sol, végétation) de l'essai n'est pas fortement et durablement perturbé.
Les erreurs expérimentales peuvent être déterminées expérimentalement et sans grand effort.
Il existe différentes possibilités pour la sélection et la modification des substances appâts ainsi que la durée de l'essai.
Chaque test donne deux résultats qui peuvent être évalués comme critiques d'erreur, l'un sur les différences locales et l'autre sur les différences de distribution liées à la couche des valeurs d'événement de deux échantillons stochastiquement indépendants.
Les résultats peuvent servir de base à des études écologiques plus détaillées du système (p. ex. du métabolisme).
En raison de son haut degré de standardisation, la procédure d'essai répond aux exigences des normes DIN, ISO et BPL.
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Réalisation de la solution de KMnO4 et de la courbe d'étalonnage
étoffe de coton biologique (≈ 370 g/m2) cf. http://biotissus.com/fr/
sachets en nylon à mailles serrées (2 mm) genre gaine de protection d'arbustes
étiquettes en matière plastique ( étiquette PVC à suspendre pour pépiniéristes et horticulteurs)
pistolet à colle
étuve
balance analytique de précision 1 mg
feutre indélébile
ficelle de balle et rubalise
découper des bandelettes de coton de 10 x 20 cm
les plier en deux (éventuellement les passer au fer à repasser)
découper des pochettes de nylon de 11 x 12 cm
placer les étoffes à l'étuve à 65 °C pendant 2 heures
peser l'étoffe puis la placer dans la pochette en nylon
refermer les bords de la pochette par un cordon de colle
accrocher l'étiquette en y inscrivant la masse au feutre indélébile
placer l'ensemble dans un sachet plastique et stocker les litter bag au réfrigérateur
la ficelle et la rubalise seront accrochés lors de l'installation au champ
Il est possible de préparer un grand nombre de dilutions (cf. protocole Biofunctools® - 17 dilutions tableau ci dessous).
Mais Steve CULMAN (2012a ) propose de réaliser 6 dilutions. A faire par exemple dans des piluliers de 30 ml au moins.
N°
Vol. KMn04 (ml) 0,2M
Vol. eau (ml)
Concentration (M)
1
0.100
9.900
0.002
2
0.250
9.750
0.005
3
0.500
9.500
0.01
4
0.750
9.250
0.015
5
1.00
9
0.02
6
2.00
8
0.04
Verser environ 40mL d'eau distillée dans des tubes coniques de 50 mL
Ajouter 0.50 mL de chaque solution de 10 mL de la première dilution
Compléter chaque tube à 50 mL avec de l'eau distillée
Verser ces solutions dans des cuvettes de spectrophotomètres
Faire le blanc avec une cuvette d'eau distillée
Enregistrer l'absorbance de chaque solution à 550 nm
1) Préparer les dilutions suivantes à partir d'une solution de K2MnO4 0.2M
1
0.04M
0.1 ml K2MnO4 0.2M
49.9 ml
2
0.02M
5 ml K2MnO4 0.04M
5 ml
3
0.01M
5 ml K2MnO4 0.02M
5 ml
4
0.005M
5 ml K2MnO4 0.01M
5 ml
5
0.0025M
5 ml K2MnO4 0.005M
5 ml
6
0.00125M
5 ml K2MnO4 0.0025M
5 ml
2) Verser ces solutions dans des cuvettes de spectrophotomètres
3) Faire le blanc avec une cuvette d'eau distillée
4) Enregistrer l'absorbance de chaque solution à 550 nm
5) Déterminer l'équation de la droite étalon y= α + β*Abs où β est la pente de la droite et α l'interception avec l'axe des x (abscisse)
L'équation suivante doit être utilisée pour calculer la concentration de POXC des échantillons cf. le protocole de mesure
Déterminer l'équation de la droite étalon y= α + β. Abs où β est la pente de la droite et α l'interception avec l'axe des x (abscisse) (utilisez le tableur pour calculer les caractéristiques de la droite de régression et ses coefficients)