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Les tutoriels du Pecnot’Lab

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protocoles et observations

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Techniques de laboratoire

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Le coin DIY

Stabilité structurale

M4 - Évaluation de la stabilité structurale des agrégats

Résumé

Cette mesure permet d’évaluer la stabilité des agrégats sur sol humide. Un volume de sol est soumis à des conditions de saturation en eau suivi d’une désagrégation mécanique. Le diamètre moyen pondéré des agrégats récoltés est alors mesuré.

Questions posées

Quel est le comportement physique des agrégats du sol lorsque le sol est humide ?

Sources

Méthode inspirée par Le Bissonnais, Y., & Le Souder, C. (1995). Mesurer la stabilité structurale des sols pour évaluer leur sensibilité à la battance et à l'érosion. Etude et Gestion des sols, 2(1), 43-56

Principe

Les agrégats du sol qui vont se désagréger facilement lorsque le sol est humide vont perdre de leur matière sous l’action de la pluie. Leurs diamètres seront alors diminués et des particules fines seront perdues. La mesure vise à reproduire en laboratoire l'effet de l'érosion hydrique. Des agrégats de tailles comprises entre 3,15 mm et 5 mm sont premièrement immergés dans de l’éthanol afin de les humecter. Ensuite on remplace l’éthanol par de l’eau puis on secoue le flacon. Suite à cette désagrégation mécanique la taille des particules aura diminué. On pèse alors la masse des agrégats selon trois classes de tailles.

matériel

  • petite pelle

  • boite rigide

  • balance analytique 0,0001g

  • étuve

Réalisation de la mesure

  1. Prélever environ 100 g de terre dans sa partie supérieure (en dessous de la croûte ou de la litière).

  2. Transporter jusqu’au laboratoire dans une boîte rigide.

  3. Mettre à sécher à l’air ambiant et ventilé. Durant cette période de séchage, les plus grosses mottes peuvent être périodiquement brisées manuellement.

  4. L’échantillon est ensuite passé au tamis et les agrégats de 3,15 mm à 5 mm sont prélevés pour le test.

Traitement des données

La masse de la fraction < 1 mm est calculée par rapport au poids initial : M<1 (g) = Mi – M5-3,15 - M3,15-1

Le pourcentage de chaque fraction est mesuré par rapport à la masse initiale de l’échantillon (Mi). Ainsi le pourcentage de chaque fraction F(%) est calculé selon la masse de la fraction MF par la formule suivante:

Interprétation des résultats

Les mesures sont placées dans un triangle représentant le pourcentage des trois fractions.

Utilisez le tableur « Stabilité des agrégats ».

Références

  • Le Bissonnais, Y., & Le Souder, C. (1995). Mesurer la stabilité structurale des sols pour évaluer leur sensibilité à la battance et à l'érosion. Etude et Gestion des sols, 2(1), 43-56

  • Norme AFNOR NF X 31-515, Juin 2005 – Mesure de la stabilité des agrégats de sols pour l’évaluation de la sensibilité à la battance et à l’érosion hydrique

  • Manuel de laboratoire, Stabilité structurale - Université de Neuchâtel, 2007

tamis 500 μm; 1; 3,15; 5 mm

  • bécher 250 ml, erlenmeyer 250 ml (gradué 200 ml avec bouchon)

  • pisette 500 ml

  • pipette 50 ml avec poire en caoutchouc

  • tamiseuse

  • eau déminéralisée

  • éthanol

  • Ils sont mis à l’étuve à 40 °C pendant 24h.

  • Peser 5 à 10 g d’agrégats et noter la masse initial Mi.

  • Verser 50 mL d’éthanol dans le bécher puis immerger les agrégats pendant 30 min.

  • Par pipetage évacuer l’éthanol.

  • Verser 50 mL d’eau déminéralisée dans l’erlenmeyer et y ajouter les agrégats en s’aidant de la pissette. Ajuster le niveau d’eau à 250 mL, en prenant garde de faire couler l’eau sur les bords du récipient.

  • Bouchonner et agiter manuellement en effectuant 10 retournements énergiques.

  • Laisser reposer 30 min puis évacuer l’eau par pipetage.

  • Transférer les agrégats sur le tamis de 500 μm (si non disponible sur celui de 1 mm) et immerger le dans l’éthanol en prenant soin de ne pas piéger de bulles d’air sous le tamis. L’éthanol permet de limiter la réagrégation des particules durant le séchage.

  • Faire un mouvement hélicoïdal à raison de 5 cycles d’une seconde.

  • Faire sécher les agrégats présents dans le tamis à 105 °C pendant 3h.

  • Les agrégats secs sont passés dans le tamis de maille 3,15 mm. Peser le refus et passer le reste des agrégats sur les tamis vibrants de maille 2 et 1 mm.

  • Agiter la tamiseuse pendant 3 minutes (agitation minimale) de manière à permettre l’étalement des agrégats sur les tamis.

  • Peser la masse des fractions : 5 - 3,15 mm : refus au tamis de maille 3,15 mm 3,15 – 1 mm : refus au tamis de maille 1 mm ; < 1 mm : la masse de cette fraction sera déduite par rapport au poids initial de l’échantillon.

  • F=(MF.100)/MiF=(MF . 100 ) / Mi F=(MF.100)/Mi
    81KB
    tableur stabilité agrégats.xls
    Ouvrir
    télécharger le tableur
    Résultats de la campagne ResEau Sol de 2016

    FDA hydrolase

    A7 - Évaluation de l’activité microbienne par la mesure d’une activité enzymatique à large spectre

    Résumé

    « Le diacétate de fluorescéine (FDA) est une molécule qui peut être hydrolysée par de nombreuses enzymes dont les estérases, les protéases et les lipases microbiennes. L’hydrolyse de la FDA est donc une activité enzymatique généraliste, avec un spectre d’action beaucoup plus large que d’autres activités enzymatiques spécifiques, comme la phosphatase alcaline par exemple. L’activité FDA hydrolase est déterminée par la mesure de l’absorbance à 490 nm de la fluorescéine libérée par hydrolyse du substrat. » Denis BAIZE guide des analyses en pédologie 3 éd. Chap. 23 p 273

    Question posée

    Quelle est l’intensité de l’activité microbienne du sol ?

    Sources

    Le protocole proposé ci-dessous est celui de Green and al. (2006) adapté en fonction du matériel à disposition au Labo Sol Eau. Il existe plusieurs protocoles (cf. § références), dont celui de Adam & Duncan adapté aux faibles niveaux d’activité enzymatique, un protocole complémentaire inspiré de Green proposé par l’université de Neuchâtel pour des litières, un autre proposé par Jusselme pour des petits échantillons. Le protocole Von Siegler est très proche de celui de Adam & Duncan, il propose en outre un protocole adapté aux échantillons liquides. Le protocole d’Agroscope (youtube), assez simplifié, ne cite pas ses sources.

    Matériel

    • Balance analytique

    • Micro-pipette

    • Pipette

    • Seringue 100 ml

    Réactifs

    • Acétone

    • HCl 6N

    • Eau désionisée

    • Sodium phosphate buffer pour 1 l (solution tampon)

    Procédure

    1. Réaliser la courbe étalon.

    2. Sécher le sol à 40 ° C, le tamiser à 2mm.

    3. Pour le blanc remplacer la prise d’essai par 0,5 ml d’acétone et réaliser la procédure de mesure complète (une solution de contrôle doit être faite pour mesurer la part de la couleur qui n’est pas issue de l’activité enzymatique, ce contrôle permet de définir le blanc lors de la mesure au spectrophotomètre).

    Expression des résultats

    • m : masse de la prise d’essai, en g (corrigée par rapport au taux d’humidité à 105 °C)

    • V : volume de l’extractant en litre, l’extractant est le FDA substrate stock solution: 0.50 ml + buffer 50 ml + acétone 2.5 ml = 0.0525 l

    • f : facteur de dilution s'il a fallu diluer , sinon f=1

    Interprétation des résultats

    Références

    G Adam, H Duncan (2001) Development of a sensitive and rapid method for the measurement of total microbial activity using fuorescein diacetate (FDA) Soil Biology & Biochemistry 33 (2001) 943-951 VS

    Green , DE Stott , M Diack (2006) Assay for fluorescein diacetate hydrolytic activity:Optimization for soil samples - Soil Biology & Biochemistry 38 (2006) 693–701

    Jusselme My Dung, (2013) Increased lead availability and enzyme activities in root-adhering soil of Lantana camara during phytoextraction in the presence of earthworms. Science of the Total Environment 445-446 (2013) 101–109

    M. A. Sánchez-Monedero & C. Mondini & M. L. Cayuela & A. Roig & M. Contin & M. De Nobili (2008) Fluorescein diacetate hydrolysis, respiration and microbial biomass in freshly amended soils - Biol Fertil Soils (2008) 44:885–890

    Univ. NEUCHÂTEL Fluorescein diacetate hydrolysis activity – fiche 36 - 2012

    Von Sigler (2004) FDA assay, document texte

    Jusselme My Dung, Dosage Fluoresceine Diacétate (FDA), document texte inédit 2007

    Tutoriel:

    Béchers de 100 ml

  • Tubes à centrifuger 15 ml

  • Centrifugeuse

  • Spectrophotomètre et cuvettes

  • Chambre d'incubation à température contrôlée

  • Étuve

  • Dissoudre 22.74 g de Na3HPO4 * 12 H2O (sodium phosphate tribasic) dans 700 ml d’eau désionisée puis ajuster le pH à 7.6 avec de l’HCl. Transférer puis ajuster le tout dans un ballon jaugé de 1litre avec de l’eau désionisée. A conserver au frais (4 °C).

  • FDA solution mère [4.9 mM]

    • Dissoudre 20 mg de FDA lipase substrate (C24H16O7 = fluorescein diacetate) dans 10ml d’acétone. A conserver à -20 °C.

  • Solution pour la courbe étalon de fluorescein

    • Utiliser une solution mère standard de fluorescein (Fluorescein standard stock solution, 602µM) à 200mg/litre. Dissoudre 10 mg de Fluorescein (C20H12O5) avec 10 ml d’acétone puis jauger à 50 ml avec le sodium phosphate buffer ci-dessus. Préparer ensuite les dilutions suivantes dans des ballons jaugés de 50ml puis compléter au trait de jauge avec le Sodium phosphate buffer. Ajouter finalement 2.5 ml d’acétone.

  • Prise d’essai : peser environ 1,0 g de sol et noter la masse m en g.
  • Mettre la prise d’essai dans un bécher de 100 ml et y ajouter 50 ml de sodium phosphate buffer (pH 7,6).

  • Ajouter 0,50 ml de FDA solution mère, bien agiter.

  • Incuber 3 heures à 37°C.

  • Ajouter 2 ml d’acétone, agiter pour bien mélanger et achever l’hydrolyse.

  • Transférer 10 ml de la suspension de sol dans un tube à centrifuger de 15 ml.

  • Centrifuger à 6 000 rpm pendant 5 min.

  • Transférer le surnageant dans un tube de 15 ml et homogénéiser.

  • Verser quelques ml de la solution dans une cuvette et mesurer l’absorbance à 490 nm. Si l'absorbance n'est pas comprise dans les valeurs de la gamme étalon (>1), diluer la solution et noter le facteur de dilution.

  • C : concentration en mg de fluorescein /l après report de l’absorbance dans l’équation de la courbe étalon
  • 1000/3 pour exprimer le résultat en µg g-1 h-1

  • http://www.eeescience.utoledo.edu/Faculty/Sigler/Von_Sigler/LEPR_Protocols.html
    https://www.youtube.com/watch?v=JfspAhMK_rY
    Table des dilutions pour réaliser la courbe étalon

    Identification de la faune du sol

    La plupart du temps les observations sont faites à la loupe binoculaire ou au microscope, après extraction ou piégeage des individus du sol.

    Pourquoi identifier la faune du sol ?

    Vue à la loupe binoculaire : acariens et collemboles

    Identifier les grands groupes d'individus permet d'estimer la biodiversité de son sol et l'abondance de chacun des grands groupes. L'identification peut répondre à des questions du type :

    • Quelle est la biodiversité de mon sol ?

    • Est ce que la faune de mon sol est équilibrée ? Ai-je des populations en sur-nombre/sous-nombre ?

    • Quelles fonctions dans mon sol sont réalisées ?

    • Mon sol est-il en bonne santé ?

    Vous aborderez l'identification selon 2 échelles :

    1. Par laquelle on doit commencer : trouver le grand groupe auquel appartient son individu

    2. Quand c'est possible et pour les plus curieux : trouver la famille ou l'espèce de l'individu

    Ici nous nous arrêtons généralement aux grands groupes sans aller jusqu'à la famille ni l'espèce. Ils suffisent généralement à indiquer le mode de vie des populations qui le composent, et donc, leurs grandes fonctions dans le sol.

    Disponibilité de l'azote

    D2 - Mesure de la quantité d'azote disponible dans le sol.

    Résumé

    Cette analyse permet de mesurer la quantité d'azote disponible par masse de sol.

    Question posée

    Quelle est la quantité d'azote disponible dans le sol ?

    Source

    Ce protocole est issu du cahier de protocoles Biofunctool® rédigé par Alexis Thoumazeau (2019).

    Principe

    Le protocole consiste à mesurer la quantité d'azote disponible grâce à une méthode d'extraction des nutriments du sol. Cette extraction est réalisée sur le terrain avec une solution de KCl. L'analyse quantitative des nutriments de la solution est réalisée au laboratoire.

    Condition de mise en œuvre

    Pas de condition particulière.

    Matériels et fournitures

    Au laboratoire

    • chlorure de potassium

    • eau distillée

    • flacon de 250 mL + bouchon

    • seringue de 10 mL

    Sur le terrain

    • cylindre d'échantillonnage de sol

    • tamis de maille 5 mm

    • balance de précision 0,01 g

    • entonnoir

    Réalisation du protocole

    Au laboratoire

    1. Peser le flacon de 250 mL avec son bouchon et le numéroter.

    2. Ajouter 180 mL de solution de KCl à 1 M.

    3. Fermer le flacon et peser de nouveau.

    Sur le terrain

    Collecter deux échantillons de sol à une profondeur comprise entre 0 et 10 cm en utilisant le cylindre.

    1. Echantillon n°1

      1. Tamiser le sol.

      2. Récupérer environ 50 g de sol tamisé. Noter la masse exacte.

      3. Ajouter le sol dans le flacon de KCl à l'aide de l'entonnoir.

    Au laboratoire

    1. Echantillon n°1

      1. Peser le flacon de KCl contenant le sol.

      2. Secouer le flacon pendant 1 heure avec un agitateur automatique à 150 tr/min.

      3. Ouvrir le flacon et laisser reposer pendant minimum 1 heure.

    Exploitation des données

    Traitement des données

    Calculer le taux d'humidité du sol (H) en % d'après la formule suivante :

    m : masse fraiche (g)

    M : masse sèche (g)

    Calculer la quantité d'azote disponible dans le sol en mg/kg de sol en ajustant les résultats d'analyse des ions avec le taux d'humidité du sol.

    Référence

    • Maynard, D.G., Kalra, Y.P., 1993. Nitrate and Exchangeable Ammonium Nitrogen. In: Carter, M.R., Ed., Soil Sampling and Methods of Analysis, Lewis Publishers, Boca Raton.

    • Alexis Thoumazeau, Cécile Bessou, Marie-Sophie Renevier, Jean Trap, Raphaël Marichal, Louis Mareschal, Thibaud Decaëns, Nicolas Bottinelli, Benoît Jaillard, Tiphaine Chevallier, Nopmanee Suvannang, Kannika Sajjaphan, Philippe Thaler, Frédéric Gay, Alain Brauman (2019) - Biofunctool®: a new framework to assess the impact of land management on soil quality. Part A: concept and validation of the set of indicators. Ecological Indicators 97 (2019) 100–110

    aiguille stérile

  • boite en aluminium de 300 mL

  • filtre de diamètre 0,2 um

  • tube Vacutainer de 10 mL sans additif

  • verrerie de laboratoire

  • agitateur horizontal

  • balance de précision 0,01 g

  • four à 105°C

  • analyseur de nutriments

  • boite en aluminium

  • Echantillon n°2

    1. Mettre le sol dans la boite en aluminium.

    2. Peser pour obtenir la masse fraiche de l'échantillon.

  • Nettoyer la seringue en prélevant une petite quantité de surnageant.

  • Adapter le filtre de 0,2 um à la seringue et prélever 10 mL de surnageant.

  • Injecter la solution dans un tube Vacutainer à l'aide de l'aiguille stérile.

  • Analyser quantitativement les ions ciblés en solution.

  • Echantillon n°2

    1. Mettre la boite contenant le sol au four pendant 48 heures à 105°C.

    2. Peser pour obtenir la masse sèche de l'échantillon.

  • H=(m−M)/M∗100H = (m-M)/M*100H=(m−M)/M∗100

    Les acariens

    Description et identification des acariens

    On observe les acariens à la loupe binoculaire, après leur extraction du sol par un montage Berlèse.

    Acarien (forme prostigmata) très commun dans les sols

    Quelle sont les fonctions des acariens dans le sol ?

    Les acariens sont avec les individus les plus abondants dans les sols. On peut en retrouver des milliers par mètre carré de sol. Dans les sols, ils appartiennent majoritairement aux groupes fonctionnels des détritivores et des prédateurs. Une part, comme les collemboles aide à décomposer la matière organique de la litière, et participe donc à sa minéralisation. D'autres acariens sont des prédateurs. Ils se nourrissent d'autres invertébrés (collemboles, nématodes, ...). D'autres encore sont des parasites (de végétaux ou d'animaux), le plus connu étant la tique.

    Pour ceux qui veulent aller plus loin

    Une clé de détermination des espèces de petits invertébrés, dont les acariens (à utiliser pour l'observation à la loupe binoculaire) :

    les collemboles
    3MB
    Clé_mésofaune.pdf
    PDF
    Ouvrir
    Aide au tri de la mésofaune

    pH eau

    PC4 - Le pH représente la concentration d’ions H+ libre dans une solution. Il s’exprime selon une échelle allant de 0 à 14 soit d’un état acide à basique. La neutralité correspond à un pH = 7.

    Résumé

    On évalue le pH d'une solution de sol à l'aide d'un papier qui change de couleur en fonction de la valeur du pH. Le pH mesuré par cette méthode simple est le pH eau.

    Question posée

    Est-ce que mon sol est acide, neutre ou basique ?

    Sources

    Baize, D. (2018). Guide des analyses en pédologie: 3e édition, revue et augmentée. Editions Quae.

    Matériel

    • bécher 100 ml

    • eau déminéralisée

    • papier pH

    • baguette en bois

    Réalisation de la mesure

    • A réaliser à partir d'un échantillon de sol prélevé selon les consignes du tutoriel.

    • Le sol est séché à l’air puis passé au tamis de sorte de ne travailler qu’avec la fraction < 2 mm.

    • Placer 20 g de terre fine dans le bécher et ajouter 50 ml d’eau déminéralisée (si la masse de terre utilisée est différente il suffit de conserver le rapport solide : liquide de 1 : 2,5).

    La mesure est précise à 0,5 pH près.

    Interprétation des données

    Le pH s’exprime selon une échelle de 0 à 14. Les valeurs faibles indiquent une acidité, les valeurs > 7 correspondent à un caractère basique. Le référentiel pédologique propose 7 « domaines » de pH présenté dans le tableau ci-dessous :

    En agronomie l'optimum est fixé entre pH 6,5 et 7,5 pour les sols non calcaires. La mesure du pH eau a moins d'intérêt pour un sol calcaire (son pH se situe généralement entre 7,9 et 8,5). En général plus le pH est bas moins les éléments chimiques (les ions) sont disponibles dans la solution du sol pour les êtres vivants. En dessous de pH 5 il peut y avoir des risques de toxicité aluminique.

    Le pH varie beaucoup dans le temps (journée, saison) et dans l'espace. Une grande précision de la valeur du pH n'a pas de sens. Souvent connaitre sa valeur ne suffit pas, il faut aussi pour les cas limites évaluer la capacité d'échange cationique (CEC), la teneur en calcaire, en aluminium ...

    balance

  • tamis 2 mm

  • Homogénéiser la solution aqueuse avec la baguette, laisser macérer au moins 1h (2h pour les sols calcaires) en remuant de temps en temps avec la baguette.
  • Humecter une petite bande de papier pH.

  • Comparer la couleur du papier avec la charte colorée de l’emballage du papier pH.

  • basique

    pH > 8,7

    très basique

    pH

    statut

    pH < 3,5

    hyper acide

    3,5 < pH <4,2

    très acide

    4,2 < pH < 5,0

    acide

    5,0 < pH < 6,5

    peu acide

    6,5 < pH < 7,5

    neutre

    93KB
    Mesure du pH.pdf
    PDF
    Ouvrir
    Mesure pH - Version simplifiée - Terrain

    7,5 < pH < 8,7

    Taux de fibres - méthode standard

    H21 - Deux indices qui permettent d'évaluer l'état de la dégradation des tourbes selon la granulométrie des particules organiques.

    Résumé

    L’analyse du taux de fibres (particules de diamètre >200 μm) permet de classifier les tourbes dans trois catégories classiques : fibriques, mésiques, sapriques.

    L’analyse granulométrique, qui distingue les fractions des particules >200 μm, 200-50 μm et <50 μm, permet des comparaisons plus fines. Un triangle granulométrique est créé pour la classification des différents types de tourbières.

    Question posée

    Comment sont distribuées les particules dans mon histosol ? Quel est le type d’histosol évalué ?

    Principe

    On pèse les fractions retenues par les tamis en milieu humide en utilisant des tamis de 2000 μm, 200 μm et 50 μm.

    Le séchage n'est pas recommandé car il génère des agrégats lors du passage à l'étuve puis lors du tamisage. On recommande de faire deux prises d'échantillons, l'une pour estimer le taux d'humidité par passage à l'étuve 105 °C, l'autre pour procéder à la préparation du tamisage (cf. protocole suivant)

    Conditions de mise en œuvre

    Traitement d'échantillons prélevés sur site en éliminant les racines vivantes pour les horizons de surface.

    Matériel et fournitures

    Balance analytique¸ précision 0.0001g

    Flacons en plastique de 500ml

    Agitateur

    3 Tamis de 2000 μm, 200 μm, 50 μm, diamètre 20cm.

    Boîte de Pétri

    Pinceau

    Spatule

    Étuve (température minimale 105°C)

    Réalisation du protocole

    1) Sécher un échantillon d’histosol à l’air libre. Cette procédure peut durer de 1 à 2 semaines.

    2) Enlever les racines vivantes des plantes supérieures.

    3) Prendre environ 30g de l’échantillon sec et faire sécher à l`étuve à 105°C pendant 24 heures.

    4) Prélever environ 25g d’échantillon (noter précisément la masse initiale) et le placer dans un flacon de 500ml rempli avec 300ml d’eau

    5) Agiter ensuite la suspension à l’aide d’un agitateur (agitateur XXL du Pecnot'lab p ex) pendant 16h.

    6) Placer les tamis en les superposant les uns sur les autres : 2000 μm au-dessus, 200μm au milieu, 50μm en-dessous.

    7) Verser la suspension sur le premier tamis

    8) Afin d’éviter les pertes, rincer le flacon en plastique avec de l’eau jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de particules à l’intérieur et ajouter l'eau de rinçage dans les tamis.

    9) Tamiser délicatement à l’aide d’un filet d’eau afin que les particules se détachent.

    10) Vérifier régulièrement la couleur de l’eau s’écoulant du tamis, jusqu’à ce qu’elle soit transparente.

    11) Peser 3 boîtes de Pétri vides et noter la masse

    12) Mettre les 3 fractions granulométriques retenues sur les tamis dans des boites de pétri à l’aide d’un pinceau ou d’une spatule.

    13) Mettre les tamis dans l’étuve 105°C entre 15 et 30 minutes afin de les assécher pour pouvoir récolter les particules restantes.

    14) Placer ensuite les boites de pétri dans l’étuve à 105°C jusqu’à ce que la masse ne varie plus (environ 16 h).

    15) Mesurer la masse à sec de chaque fraction granulométrique.

    16) Calculer la proportion de chaque fraction en %

    Exploitation des données

    Taux de fibres

    Taux de fibre = masse retenue dans le tamis de 2000μm (g) + masse retenue dans le tamis de 200μm (g) / masse initiale (g) x100

    interprétation:

    • tourbe fibrique: > 40% de fibres

    • tourbe mésique: de 10 à 40 % de fibres

    • tourbe saprique: < 10% de fibres

    Triangle granulométrique

    % fibres (>200μm) = masse retenue dans le tamis de 2000μm (g)+ masse retenue dans le tamis de 200μm (g) / masse initiale (g) x100

    % matériaux mixte (50-200 μm) = masse retenue dans le tamis de 50μm (g)/ masse initiale (g) x100

    % agrégats (<50μm) = 100 - % des fibres - % des matériaux mixtes

    Références

    Gobat J. M., Grosvernier Ph., Matthey Y. Buttler A. (1991). Un triangle granulométrique pour les tourbes/ analyse semi-automatique et représentation graphique. Science du sol 1991 Vol 29, 1, 23-35

    Dinel H, Levesque M. (1976). Une technique simple pour l’analyse granulométrique de la tourbe en milieu aqueux. Soil Research Institute, Agr. Canada, Ottawa. Contr. n°542. J. Soil. Sci. 119-120

    Denis BAIZE et col, Association française pour l'étude du sol (2008) Référentiel pédologique 2008, Versailles, Editions Quae, p. 201-216

    Taux de cendres

    H3 - Mesure du taux de cendre d'un échantillon par calcination

    Résumé

    La mesure du taux de cendre consiste à calciner la matière organique. La calcination va dégager du gaz carbonique (CO2). On mesure la fraction minérale du sol qui reste après calcination. Cette analyse permet de connaitre les proportions de minéraux et de carbone organique présentes dans le sol.

    Question posée

    Quel est le teneur de carbone organique ou de minéraux dans mon sol ?

    Principe

    Pendant la calcination des échantillons à 600°C la matière organique est détruite et le carbone organique est dégagé sous forme de CO2. La fraction qui reste correspond à la matière minérale.

    La masse qui reste rapportée à la masse initiale représente le taux de cendre.

    Conditions de mise en œuvre

    Traitement d'échantillons prélevés sur site en éliminant les racines vivantes pour les horizons de surface.

    Matériel et fournitures

    Creusets en porcelaine

    Balance analytique¸ précision 0.0001g

    Étuve (température minimal 105°C)

    Four à calcination (température minimal 600°C)

    Dessiccateur

    Réalisation du protocole

    1) Sécher un échantillon à l’air libre. Pour les tourbes cette procédure peut durer entre 1 et 2 semaines. Enlever les racines des plantes supérieures.

    2) Sécher un creuset en porcelaine à l'étuve pendant 2h à 105°C.

    3) Laisser refroidir le creuset dans le dessiccateur.

    4) Peser le creuset sec dans la balance de précision et noter son poids (Pc).

    5) Ajouter dans le creuset une prise d'essai d’échantillon (tourbe ou matériaux organo-minéral) entre 5 à 10g, selon la densité. Ne pas dépasser les ¾ de la contenance du creuset.

    6) Déposer le creuset dans l’étuve et sécher l’échantillon à 105°C pendant 17 heures.

    7) Peser le creuset sec et l'échantillons avec la balance de précision et noter sa masse (Pc+e initial).

    8) Déposer le creuset dans le four.

    Les indications écrites au feutre disparaissent pendant la calcination donc il faut noter la position de chaque échantillon dans le four.

    9) Monter à 350°C et compter 1 heure de chauffage dès que la température est atteinte.

    10) Monter à 450°C et compter 1 heure de chauffage dès que la température est atteinte.

    11) Monter à 600°C et compter 2 heures de chauffage dès que la température est atteinte

    12) Laisser refroidir jusqu’à 100°C environ dans le four et finir le refroidissement dans le dessiccateur

    13) Peser le creuset et noter la masse (Pc+e final)

    14) Calculer le taux de cendre

    Exploitation des données

    TAUX DE CENDRE (%) = ( Pc+e final - Pc )/( Pc+e initial - Pc ) x 100

    Pc = poids du creuset vide et sec à 105°C

    Pc+e initial = poids du creuset + échantillon après séchage à 105°C

    Pc+e final = poids du creuset + échantillon après calcination

    Références

    · Allen (1974). La perte au feu ; Manuel de laboratoire (fiche 6), Univ. NEUCHATEL, 4p

    · Baize Denis (2018). Guide des analyses en pédologie 3e édition revue et augmentée. Versailles: editions Quae, p. 71-74

    Taux de fibres - tourbe fraiche

    H22 - Deux indices qui permettent d'évaluer l'état de la dégradation des tourbes selon la granulométrie des particules organiques.

    Résumé

    L’analyse du taux de fibres (particules de diamètre >200 μm) permet de classifier les tourbes dans trois catégories classiques : fibriques, mésiques, sapriques.

    L’analyse granulométrique, qui distingue les fractions des particules >200 μm, 200-50 μm et <50 μm, permet des comparaisons plus fines. Un triangle granulométrique est créé pour la classification des différents types de tourbières.

    Question posée

    Comment sont distribuées les particules dans mon histosol ? Quel est le type d’histosol évalué ?

    Principe

    On pèse les fractions retenues par les tamis en milieu humide en utilisant des tamis de 2000 μm, 200 μm et 50 μm.

    Le séchage n'est pas recommandé car il génère des agrégats lors du passage à l'étuve puis lors du tamisage. On recommande de faire deux prises d'échantillons, l'une pour estimer le taux d'humidité par passage à l'étuve 105 °C, l'autre pour procéder à la préparation du tamisage

    Conditions de mise en œuvre

    Traitement d'échantillons prélevés sur site en éliminant les racines vivantes pour les horizons de surface.

    Matériel et fournitures

    Balance analytique¸ précision 0.0001g

    Flacons en plastique de 500ml

    Agitateur

    3 Tamis de 2000 μm, 200 μm, 50 μm, diamètre 20cm.

    Boîte de Pétri

    Pinceau

    Spatule

    Étuve (température minimale 105°C)

    Réalisation du protocole

    1) Prendre 2 fois environ 25g d'échantillon frais d’histosol. On va utiliser un échantillon pour mesurer l'humidité (Eh) et l'autre pour le taux de fibre (Ef). Noter la masse initiale exacte de chaque un (mEh-i et mEf-i)

    2) Enlever les racines vivantes des plantes supérieures.

    3) Faire sécher Eh à l`étuve à 105°C jusqu'à que le poids soit constant.

    4) Peser la masse mEh-f et calculer l'humidité (voir calcul au dessous).

    5) Placer Ef dans un flacon de 500ml rempli avec 300ml d’eau.

    6) Agiter ensuite la suspension à l’aide d’un agitateur (agitateur XXL du Pecnot'lab p ex) pendant 16h.

    7) Placer les tamis en les superposant les uns sur les autres : 2000 μm au-dessus, 200μm au milieu, 50μm en-dessous. Verser la suspension sur le premier tamis

    8) Afin d’éviter les pertes, rincer le flacon en plastique avec de l’eau jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de particules à l’intérieur et ajouter l'eau de rinçage dans les tamis.

    9) Tamiser délicatement à l’aide d’un filet d’eau afin que les particules se détachent.

    10)Vérifier régulièrement la couleur de l’eau s’écoulant du tamis, jusqu’à ce qu’elle soit transparente.

    11) Peser 3 boîtes de Pétri vides et noter la masse

    12) Mettre les 3 fractions granulométriques retenues sur les tamis dans des boites de pétri à l’aide d’un pinceau ou d’une spatule.

    13) Mettre les tamis dans l’étuve 105°C entre 15 et 30 minutes afin de les assécher pour pouvoir récolter les particules restantes.

    14) Placer ensuite les boites de pétri dans l’étuve à 105°C jusqu’à ce que la masse ne varie plus (environ 16 h).

    15) Mesurer la masse à sec de chaque fraction granulométrique.

    16) Calculer la proportion de chaque fraction en %

    Exploitation des données

    Taux de fibres

    Taux de fibre = masse retenue dans le tamis de 2000μm (g) + masse retenue dans le tamis de 200μm (g) / masse initiale (g) x100

    interprétation:

    • tourbe fibrique: > 40% de fibres

    • tourbe mésique: de 10 à 40 % de fibres

    • tourbe saprique: < 10% de fibres

    Triangle granulométrique

    % fibres (>200μm) = 100 x ( masse retenue dans le tamis de 2000μm (g) + masse retenue dans le tamis de 200μm (g) )/ (mEf-i (g)x cch)

    % matériaux mixte (50-200 μm) = 100 x ( masse retenue dans le tamis de 50μm (g)/ (mEf-i (g)x cch)

    % agrégats (<50μm) = 100 - % des fibres - % des matériaux mixtes

    Références

    Gobat J. M., Grosvernier Ph., Matthey Y. Buttler A. (1991). Un triangle granulométrique pour les tourbes/ analyse semi-automatique et représentation graphique. Science du sol 1991 Vol 29, 1, 23-35

    Dinel H, Levesque M. (1976). Une technique simple pour l’analyse granulométrique de la tourbe en milieu aqueux. Soil Research Institute, Agr. Canada, Ottawa. Contr. n°542. J. Soil. Sci. 119-120

    Denis BAIZE et col, Association française pour l'étude du sol (2008) Référentiel pédologique 2008, Versailles, Editions Quae, p. 201-216

    Installation & maintenance

    Maintenance

    Il faut absolument corriger cette erreur.

  • collecte des données
    Ecran d'une sonde qui est en cours d'enregistrements

    Collecte des données

    Deux options. L'une pour la sonde TD Diver, l'autre pour la sonde DIY PecnotLab.

    Introduction

    Dans ce document sont réunis les tutoriels des protocoles et outils utilisés dans le cadre du programme Rés'Eau Sol piloté par Rhizobiòme et des activités de SCOP Sagne et de KAIROS compensation.

    licence creative commons

    Les tutoriels du Pecnot'Lab sont diffusés sous licence creative commons CC BY-NC-ND 3.0 FR par SCOP SAGNE son auteur.

    crédit: © Jacques THOMAS - SCOP SAGNE 2019 - 2023

    Vous êtes autorisé à Partager — copier, distribuer et communiquer le matériel

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    La licence ne s'applique pas pour les éléments appartenant au domaine public.

    Consulter le résumé de la licence et le texte complet

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    La démarche du RésEau Sol

    Une trentaine de protocoles sont décrits dans ce tutoriel.

    Nature des protocoles

    La plupart des protocoles proposés visent à évaluer les indicateurs de santé du sol. Ils sont rangés en 3 grandes familles:

    • les indicateurs de l'état des fonctions de maintenance de la structure et du cycle de l'eau

    • les indicateurs de l'état de l'activité biologique au travers des cycles du carbone et des nutriments

    • les indicateurs de l'état de l'activité biologique au travers des biocénoses

    A ces indicateurs se rajoutent quelques mesures physico-chimiques qui peuvent qualifier le sol

    Les indicateurs, protocoles et fonctions étudiées

    Mise en œuvre des protocoles

    On distingue des tests réalisés progressivement en autonomie par les membres du RésEau Sol au cours du cursus de 4 ans et des tests réalisés avec l'aide des moyens du Pecnot'Lab sur le terrain ou au laboratoire.

    Certains protocoles sont communs à tous les membres du réseau, d'autres sont optionnels en fonction de la question à résoudre.

    Chez chaque membre, 2 stations sont choisies en vu d'être comparées pendant les 4 années du cursus pour répondre à une question particulière.

    Types de questions à résoudre:

    Je souhaite faire évoluer mes pratiques, je vais comparer une parcelle témoin où je ne change pas mes pratiques avec une parcelle ou j'expérimente de nouvelles techniques (travail du sol, couverts, amendements organiques, ...). Je vais comparer l'évolution des indicateurs de santé du sol pendant 4 ans.

    Une parcelle est difficile à travailler (tendance à la compaction, phénomènes d'érosion, hydromorphie, faible réserve en eau, faible productivité, ...). Je veux comparer les indicateurs de santé du sol avec une parcelle moins contraignante pour mieux comprendre le fonctionnement de ces sols et chercher des solutions pour l'avenir.

    Je suis en conversion bio, je veux mettre en pratique des techniques de conservation du sol, et je voudrais mesurer l'évolution de mes sols avec des indicateurs d'activité biologique.

    Les membres du RésEau Sol sont invités à s'exercer à la pratique des tests sur d'autres stations si ils en ont le souhait et la curiosité.

    Chaque membre du RésEau Sol dispose d'une mallette d'accessoires: le , permettant d'effectuer en autonomie certains tests.

    Origines des protocoles

    Les protocoles sont issus de guides, méthodes ou publications scientifiques. Les sources et références sont systématiquement citées. Les protocoles ont été choisis pour être à la fois fiables pour les paramètres évalués (retours d'expériences, publications scientifiques) et facilement mis en œuvre sur le terrain ou dans un petit laboratoire de sciences naturelles. Ces protocoles ont été testé par le RésEau Sol depuis 2014.

    Le Kit Sol Eau

    Boite à outils confiée aux membres du Rés Eau Sol pour réaliser au champ certains protocoles et pour faire les prélèvements sur le terrain.

    Matériel pour : infiltration, pH, carbonates, POXC, litter bag, bait lamina, vers de terre, prélèvements.

    Liste du matériel contenu dans la caisse du Kit Sol Eau fourni dès la première année du cycle de formation

    • mini balance de précision 0,01g

    • tamis avec mailles de 2 mm

    • rack avec 5 cuvettes de spectrophotomètre et la charte colorée POXC

    • rack avec 4 piluliers 30 ml et 4 tubes à centrifuger 50 ml pour le test POXC

    • bécher 100 ml

    • seringues 1 et 20 ml

    • pipette pasteur 3ml

    • compte goutte

    • flacon de 60 ml

    • flacon 500ml

    • pissette 250 ml

    • cuvette rectangulaire

    • pince brucelle

    • verre doseur de 250 ml

    • gobelets

    • cuvette ronde 2,5l

    • anneau métallique diam. 15 cm

    • film plastique pour infiltromètre

    • marqueur indélébile

    • baguette touilleur

    • lunettes de protection

    Fournitures périssables renouvelées au cours du cycle de formation

    • flacon de 60 ml KMNO4

    • compte goutte d'HCl à 10%

    • flacon d'eau déminéralisée 500ml

    du matériel de mesure est disponible à la location auprès du Pecnot'Lab

    • Spectrophotomètre de poche

    • Respiromètre CO2 à enregistrement automatique

    • Infiltromètre Beerkan à enregistrement automatique

    Infiltromètre Beerkan

    M1- Infiltromètre Beerkan

    Principe

    Maintenance de la structure

    Structure

    Quelle est la proportion de pores de mon sol ?

    Carbone actif

    Cycle du Carbone

    Le sol dispose t il de carbone rapidement minéralisable pour fournir des éléments minéraux aux plantes ?

    Respiration

    /

    Minéralisation

    Le sol est il capable de minéraliser la MO et avec quelle intensité ?

    Champignons

    Structure / Eau /Cycles / Biocénoses

    Les mychorhizes sont elles développées ? Quel est l'état de la stabilité structurale ?

    Litières

    /

    Cycle MO

    Le sol peut il dégrader les MOS ? Avec quelle intensité ?

    Vers de terre

    /

    Structure / Eau /Cycles / Biocénoses

    Les ingénieurs du sols sont ils nombreux à bosser ?

    Mésofaune Macrofaune

    / /

    Biocénoses / Cycles

    Quelle est la complexité des chaines alimentaires ? Le sol est il en capacité de dégrader les MO fraiches et grossières ? La faune est elle assez diversifiée pour limiter les effets de pullulations ?

    Bactéries

    Cycles / Biocénoses

    Quel est le niveau d'activité bactérienne du sol ?

    Stabilité

    / / /

    Structure

    Le sol est il fragile par rapport à l'érosion ?

    Nutriments

    /

    Cycles des nutriments

    La solution du sol est elle pourvue en sels minéraux disponibles pour les racines ?

    Humidité

    Eau

    Quelle est la teneur en eau de l'échantillon ?

    Humidité

    Eau

    Quelle est l'évolution de l'humidité du sol dans le temps ?

    Indicateurs

    Protocoles

    Fonctions visées

    Pour apprendre quoi ?

    Infiltration

    Beerkan

    Transfert d'eau

    Le sol est il capable de remplir sa RU en eau ?

    Infiltration

    Cornell

    Structure

    Est il sujet au ruissellement et/ou à l'érosion ? Quelle est la part de l'infiltration lorsqu'il pleut ?

    Porosité

    Kit Sol Eau
    les grandes familles de protocoles, au centre les protocoles incontournables
    liste des protocoles selon les conditions de leur mise en œuvre

    16 baguettes de BAIT LAMINA chargées avec un gel de cellulose

  • 2 litter bag Pecnot'Lab en coton bio

  • pipettes pasteur 3 ml

  • moutarde pour le test VdT

  • gants de protection

  • papier pH

  • papier absorbant

  • recharge de cuves de spectrophotomètre

  • sacs plastiques pour prélèvements

  • Ce matériel peut être aussi fourni en kit à assembler (bases d'électronique et imprimante 3D nécessaires). Nous contacter.

    Examen d'un profil de sol

    Quelques consignes pour réaliser l'observation d'un sol

    Creusement d'une fosse à la pelle rétro (Péchaudier avril 2019)

    L'examen d'un profil de sol peut se faire facilement avec une bêche (à 25/35 cm de profondeur), complété éventuellement avec une tarière ou en creusant une fosse plus profonde avec une pelle mécanique (au moins 80 cm de profondeur). Le principe est d'observer sur l'une des faces différents paramètres permettant de décrire la structure du sol et son état de santé.

    Quelques principes à respecter :

    • s'écarter des lisières, des zones compactées par le passage d'engins, des chemins, des bords de ruisseaux ...

    • positionner la fosse en fonction de l'ensoleillement, ou perpendiculairement au semis pour observer l'enracinement ou encore perpendiculairement au sens de travail du sol pour l'examen d'un profil cultural

    • ne placer les déblais que d'un seul côté sans mélanger la terre arable avec celle du sous-sol

    • accéder à la fosse depuis une seule face pour ne pas modifier la face observée

    • éviter l'observation de sol trop secs ou saturés en eau

    Matériel :

    • bêche avec un long fer si possible

    • tarière éventuellement

    • couteau solide

    • mètre

    Et encore pour aller plus loin :

    • goulottes en PVC pour placer les échantillons extraits à la tarière

    • charte de couleur Munsell

    • vaporisateur d'eau

    Comment réaliser le test VESS (Visual Evaluation of Soil Structure) ?

    • Creuser une pré-tranchée (pour pouvoir extraire ensuite sans le compacter un bloc de sol à observer).

    • Pré-découper les 3 côtés du bloc à extraire (bloc de 25 à 35 cm de hauteur)

    • Extraire délicatement le bloc avec la bèche, le poser sur la bâche

    Pour faire à la fois une analyse de structure et étudier les vers de terre : faire qui pour l'étude de la structure est une version simplifiée du VESS.

    Éléments à observer

    • description de la station (topographie, exposition, pente, antécédents culturaux , culture en place ...)

    • description de l'état de surface (éléments grossiers, résidus de récolte, croûte de battance, érosion, turricules, mouillères ...)

    • identification de différents horizons (couches pédologiques) selon les éléments suivants :

    Une clé visuelle permet de qualifier et décrire chaque horizon :

    Appréciation de la texture

    Il faut prendre un peu de sol de l'horizon de son choix dans les main puis y verser de l'eau dessus. Ensuite, il faut le malaxer et essayer de former un boudin, puis un anneau.

    Références

    • Baize, D., & Jabiol, B. (2011). Guide pour la description des sols. Editions Quae.

    • Baize, D. (2009). Référentiel pédologique 2008. Editions Quae. Book, M. S. C. (1992).

    • The Munsell soil colour book. Colour charts. Munsell Colour Company Inc., MD, 2128.

    • Delaunois, A., Ferrie, Y., Bouche, M., Colin, C., & Rionde, C. (2013). Guide pour la description et l’évaluation de la fertilité des sols. Chambre d'agriculture du Tarn.

    Quelques lectures

    Le guide pour la description et l'évaluation de la fertilité des sols destiné aux agriculteurs et aux agronomes par Antoine DELAUNOIS Chambre d'Agriculture du Tarn - 2013

    C'est un document didactique complet et bien illustré qui est adapté aux sols d'Occitanie. D'un accès facile (pas de jargon techniques), il permet de faire des observations structurées pour décrire les principaux paramètres physiques du sol.

    Guide méthodologique du test bêche Structure et Action des vers de terre - programme Sol D'Phy région Hauts de France 2018

    .

    compte goutte d'HCl à 10% (kit Sol Eau)

  • bâche (de couleur claire si possible)

  • réactifs pour identifier les concrétions ferro-manganiques et le fer ferreux

  • pH mètre ou papier pH avec fiole d'eau déminéralisée

  • cuvette et sachets pour les prélèvements loupe

  • texture
  • présence d'éléments grossiers

  • structure

  • compacité

  • humidité

  • couleur

  • matière organique

  • galeries

  • racines

  • hydromorphie

  • Ball B. C., Batey T., & Munkholm L. J. 2007. Field assessment of soil structural quality–a development of the Peerlkamp test. Soil use and Management, 23(4), 329-337.

  • Pulido Moncada M., Gabriels G., Lobo D., Rey J.C., Cornelis W., 2014. Visual field assessment of soil structural quality in tropical soils, Soil & Tillage Research 139 (2014) 8–18.

  • Baize D., Boivin P., Boizard H., Füllemann F., Gondret K., Johannes A., Lamy F., Leopizzi S., 2018. Evaluation Visuelle de la Structure des horizons de surface des sols cultivés.

  • Piron D., Pérès G., Hallaire V., & Cluzeau D. (2012). Morphological description of soil structure patterns produced by earthworm bioturbation at the profile scale. European journal of soil biology, 50, 83-90.

  • R. M. L. Guimaraes, B.C.Ball & C.A.Tormen. (2011). Improvements in the visual evaluation of soil structure - doi: 10.1111/j.1475-2743.2011.00354.x

  • double mètre ruban AFES
    9MB
    Munsell-Soil-Color-Charts
    PDF
    Ouvrir
    Charte Munsell numérique
    le test bêche
    901KB
    Evaluation Visuelle de la Structure VESS opti.pdf
    PDF
    Ouvrir
    Télécharger la notice de la méthode VESS
    5MB
    Guide pour la description et l'evaluation - DELAUNOIS.pdf
    PDF
    Ouvrir
    télécharger le guide d'Antoine Delaunois
    Document didactique qui permet de diagnostiquer rapidement l'état structural des sols en prenant en compte les traces d'activité des vers de terre
    Un croquis permet de noter les observations
    Clef visuelle de Ball B. C et al (2011) traduit par Baize D. et al pour l'évaluation VESS
    Test de la texture en formant un boudin
    densités
    POXC
    incubation
    respiromètre
    Glomaline
    Litter bag
    Bait lamina
    OPVT
    bêche
    Berlèse
    PitFall trap
    Baermann
    FDA
    S. structurale
    S. des agrégats
    Cornell
    Membranes EI
    CEC
    mesure ponctuelle
    data logger

    Observations sur le terrain

    Le Pecnot'Lab c'est quoi ?

    Un laboratoire participatif

    Un espace et des équipements mis à disposition par les coopératives du groupe Eïwa (Scop SAGNE, Rhizobiòme et KAIROS compensation).

    Un programme de formation

    : un programme de formation destiné aux agriculteurs, maraichers, sylviculteurs pour apprendre à maitriser les outils et les protocoles d'observation de la santé du sol.

    Des de 2 ou 3 jours pour les personnes qui sont éloignées du labo.

    Des ressources en ligne

    Les tutoriels écrits présentant les protocoles, les techniques de laboratoire, les outils à construire soi même (DIY). Et mêmes des tutoriels filmés dans .

    Le wiki sol eau: ensemble d'articles sur le thème de la biologie et la santé des sols

    L'appli sol eau: l'application web permettant de saisir les données collectées

    Du matériel en open source

    Des instruments de mesures, des ustensiles de laboratoire à fabriquer soi même pour rendre accessible les techniques de mesures scientifiques au plus grand nombre.

    Et le Kit sol eau pour réaliser soi même les principaux protocoles.

    incubateur maison, support de pipette, agitateur rotatif, agitateur orbital, spectrophotomètres, slake robot, extracteur de nématodes, tamis, des rack, support pour des tests de germination de graines d'orchidées !

    Le Rés Eau Sol
    stages
    média Eïwa

    Carbone du sol

    Slake test

    M3 - Slake test ou test de battance réalisé au champ pour évaluer statistiquement la stabilité des agrégats face à l'immersion dans l'eau.

    Résumé

    Des petits fragments de sol (agrégats) sont immergés dans l'eau selon un protocole précis. L'observation de leur état après immersion permet de proposer un indice de stabilité.

    Question posée

    La surface de mon sol résiste-t-elle à l'érosion hydrique ?

    Sources

    Soil quality test guide - 2001 - USDA - JE HERRICK 2001, Biofunctool 2019

    Principes

    Dans une boite en plastique (genre boite à hameçons pour pécheurs), sont disposés des petits "panier-tamis" sur lesquels sont posés des agrégats de sol. Les agrégats seront immergés dans l'eau puis ressortis et immergés 5 fois de suite. Leur état est qualifié selon une série de critères qui permettent d'évaluer un indice de stabilité.

    Matériels

    • slake robot

    • petite spatule pour les prélèvements

    • eau

    il est possible de réaliser le test sans slake robot, en manipulant les tamis à la main. La confection de tamis peut être faite avec une imprimante 3 D. Voir le pour fabriquer des tamis.

    Réalisation de la mesure

    Pour échantillonner une station:

    • Prélever un échantillon en surface (0-2 cm de profondeur). Attention de ne pas compacter l'échantillon.

    • Pour de sol très érodable, Prélever un échantillon en profondeur (2-10 cm de profondeur).

    • Laisser les sécher à l'air libre .

    Au laboratoire :

    • Choisir 18 agrégats de 6 à 8 mm de diamètre

    • Placer 1 agrégat par assiette du robot, 9 agrégats au total.

    • Remplir la boite d'immersion avec 2 cm d'eau. L'eau doit avoir une température proche de celle de la terre.

    • Ajouter de l’eau dans la boite compartimentée. L'eau doit avoir une température proche de celle de la terre.

    T 0 seconde : Immerger un tamis dans l'eau.

    T 5 seconde : Observer l'état de l'échantillon après 5 secondes d'immersion (classe de stabilité 1)

    T 30 seconde : Observer l'état de l'échantillon après 30 secondes d'immersion (classe de stabilité 2)

    T 5 minute : ressortir le tamis, observer l'état de l'agrégat (classe de stabilité 3).

    • Répéter la procédure avec les 9 agrégats restants

    Traitement des données

    Faire la moyenne des scores des 18 agrégats

    L'indice de stabilité va varier de 0 (sol très instable) à 6 (sol très stable)

    Références

    • J.E Herrick W.G Whitford A.G de Soyza J.W Van Zee K.M Havstad C.A Seybold M Walton - 2001 - Field soil aggregate stability kit for soil quality and rangeland health evaluations -

    • Alexis Thoumazeau, Cécile Bessou, Marie-Sophie Renevier, Jean Trap, Raphaël Marichal, Louis Mareschal, Thibaud Decaëns, Nicolas Bottinelli, Benoît Jaillard, Tiphaine Chevallier, Nopmanee Suvannang, Kannika Sajjaphan, Philippe Thaler, Frédéric Gay, Alain Brauman (2019) - Biofunctool®: a new framework to assess the impact of land management on soil quality. Part A: concept and validation of the set of indicators. Ecological Indicators 97 (2019) 100–110

    • Soil quality test guide - 2001 - USDA

    Le protocole Biofunctool est modifié pour obtenir un score de stabilité de la surface. Dans le cas de sols très érodables il est recommandé de realiser une mesure de stabilité en profondeur (2-10 cm).

    Compléments à la mesure Beerkan

    Calcul de la conductivité hydraulique verticale à saturation Ks avec le protocole Beerkan simplifié. D’après Simone Di Prima Università degli Studi di Sassari (Sardaigne)

    Construire la courbe de l'infiltration cumulée l(mm) en fonction du temps t(s)

    Faire l’analyse de la régression linéaire du rapport de la sorptivitée (I/t^0.5) et du temps à la puissance ½

    Éliminer si nécessaire les premières valeurs liées à des perturbations de l’infiltration au démarrage du test

    En déduire la pente de la droite (ici b1 = 0,076)

    Il est introduit dans le calcul un facteur α* qui décrit l’importance relative de la gravité et de la capillarité dans le phénomène d’infiltration

    α* dépend de la texture des sols

    • sol très argileux : 0,001

    • sol argileux : 0,04

    • argilo-limono-sableux : 0,012 (le cas le plus courant)

    • sol très sableux : 0,036

    La conductivité K est donnée par la formule ci contre, où r est le rayon de l’anneau en mm

    Pour calculer les paramètres selon la méthode BEST

    A la fin de l'expérimentation, le prélèvement d'un échantillon dans le cylindre d'infiltration permet de déterminer l'humidité du sol à saturation (θs). La densité apparente et la texture doivent également être connues ou alors mesurées au laboratoire.

    La méthode BEST (Beerkan Estimation of Soil Transfer Parameters) est un modèle développé par Laurent Lassabatére [Lassabatére et al. (2006)] pour faciliter la détermination des paramètres hydrodynamiques du sol. Une fois les données collectées, un algorithme développé sous Excel et SciLab permet de calculer les paramètres de l’essai. Se référer à la bibliographie. https://bestsoilhydro.wordpress.com/

    Documentation

  • Préparer une grille en papier avec 9 carrés pour noter le score de chaque agrégat.

  • Allumer le slake robot, observer le comportement des agrégats dans le temps et noter les scores de chacun

  • 25 à 75 % de sol reste dans le tamis après 5 cycles d'immersion

    6

    75 à 100 % de sol reste dans le tamis après 5 cycles d'immersion

    Classes de stabilité

    Critères pour l'affectation à une classe de stabilité

    0

    Sol trop instable pour être prélevé (passe à travers le tamis)

    1

    50% de l'intégrité structurale perdue en moins de 5 secondes d'immersion dans l'eau

    2

    50% de l'intégrité structurale perdue en 5 à 30 secondes d'immersion dans l'eau

    3

    50% de l'intégrité structurale perdue en 30 à 300 sec. (5 min.) ou moins de 10% de sol reste dans le tamis après 5 cycles d'immersion

    4

    10 à 25 % de sol reste dans le tamis après 5 cycles d'immersion

    tutoriel
    https://doi.org/10.1016/S0341-8162(00)00173-9
    Principe du panier-tamis (dessin Pecnot'Lab

    5

    https://bestsoilhydro.net/

    Simulateur de pluie Cornell

    M2 - dispositif évaluant le ruissellement et l'infiltration

    Résumé

    Une pluie est simulée à l'aide d'un dispositif portable. Les mesures permettent d'évaluer l'infiltration et le ruissellement de la station de mesure. Le dispositif peut aussi être utilisé pour évaluer la stabilité structurale des agrégats du sol face à l'érosion hydrique.

    Questions posées

    Quelle est la part des précipitations infiltrées et celle du ruissellement lors d'une pluie d'une intensité connue ?

    Comment se comporte mon sol face à l'érosion hydrique ?

    Sources

    Université Cornell , Ithaca, Etat de New York, USA

    Principes

    Un réservoir d'eau conçu pour appliquer le principe du vase de Mariotte, laisse s'écouler, à débit constant, des gouttes d'eau sur le sol. Sous ce réservoir, un cylindre métallique équipé d'un tuyau permet de récupérer l'eau de ruissellement. L'eau infiltrée dans le sol est déduite par le calcul.

    Matériels

    • simulateur de pluie en plexiglas avec son tube bulleur et le bouchon

    • anneau métallique et tuyau de récupération des eaux de ruissellement

    • massette et planche en bois martyr pour enfoncer le cylindre

    • tube gradué de 1000 ml

    Réalisation de la mesure

    Le simulateur doit être préalablement calibré pour connaitre son débit selon la profondeur d'enfoncement du tube bulleur dans le réservoir.

    • nettoyer la station de mesure (cailloux, débris végétaux et autres) notamment pour ne pas entraver le ruissellement en bouchant le tuyau.

    • éviter les sols fissurés et les galeries d'animaux fouisseurs ...

    • placer l'anneau d'infiltration en fonction de la micro-topographie, de façon à ce que le trou et le tube de sortie soient en pente descendante.

    Au laboratoire, rincer le simulateur de pluie avec une solution à 10% d'eau de Javel domestique après chaque utilisation. Ceci empêchera la croissance microbienne dans les tubes capillaires.

    Traitement des données

    Débit des précipitations simulées (rainfall rate)

    r en cm min-1 H1= hauteur d’eau initiale (cm) H2 = hauteur d’eau finale (cm) Tf = durée de la mesure (min)

    Débit de l’écoulement de surface (runoff rate)

    rot en cm min-1, a = aire de l’anneau (cm2), t = durée de l’écoulement (min), Vt = volume de l’écoulement (cm3)

    Débit d’infiltration (infiltration rate)

    It en cm min-1

    Estimation de la sorptivité

    TRO = temps avant l’écoulement initial (min) (time to runoff), r= débit de l’écoulement (cm/min)

    Recommandations

    Si le ruissellement met un temps excessif avant de s'écouler, c'est peut être à cause d'une fissure dans le sol ou d'une galerie . Déplacez le simulateur.

    Le fonctionnement à la lumière directe du soleil peut entraîner la formation de bulles d'air et boucher les tubes capillaires, ce qui ralentira ou arrêtera l'égouttement. Faite de l'ombre pour protéger le simulateur de pluie du soleil.

    Il est recommandé de remplir les jerricans d'eau 24 h avant pour que l'air s'échappe de l'eau.

    Si un tube capillaire est cassé ou bouché, il peut être remplacé.

    Interprétation des résultats

    CF. le document de l'Université Cornell Field Procedures and Data Analysis for the Cornell Sprinkle Infiltrometer.

    Références

    OGDEN, Van ES, SCHINDELBECK, 1997, Miniature rain simulator for field measurement of soil infiltration","Minuature rain simulator for field measurement of soil infiltration","Soil Science Society of America Journal 61(4)" doi:10.2136/sssaj1997.03615995006100040008x

    Cornell University, Field Procedures and Data Analysis for the Cornell Sprinkle Infiltrometer. Department of Crop and Soil Sciences Research Series R03-01.

    CDPR- 2005, Standard operating prodedure - Measuring infiltration rate with a Cornell sprinkle infiltrometer

    Porosité

    M5 - Évaluation de la porosité par mesures de la densité apparente et réelle du sol

    Résumé

    La porosité d’un sol représente le volume de l’ensemble des pores du sol occupés par l’eau ou l’air. Sa mesure permet de donner certaines indications sur les capacités de drainage ou de rétention de l’eau dans le sol. La porosité est exprimée en pourcentage du volume de sol mesuré.

    Question posée

    Quel est le volume de mon sol qui peut être occupé par l'eau ou l'atmosphère ?

    Principe

    La porosité est calculée à partir des densités apparente et réelle du sol. La densité apparente du sol correspond à sa masse par unité de volume de sol sec en place et elle est exprimée en g/cm3. La mesure de la densité réelle pose souvent des problèmes de fiabilité quant à sa mesure. Sauf cas particulier, la densité réelle varie entre 2.5 et 2.8 g/cm3. Il est ainsi possible d’utiliser la valeur moyenne de 2.65 g/cm3. Il est également possible de mesurer sa valeur en laboratoire (la méthode est présentée ci-dessous).

    Matériel

    • Petite pelle ;

    • cylindres métalliques (Eijkelkamp ; V = 100 mL) avec couvercles ;

    • un couteau ;

    • sac plastique,

    Réalisation dee la mesure

    Réalisation des observations :

    Densité apparente :

    Sur le terrain :

    • prélever un échantillon de sol à l’aide du cylindre en tassant le moins possible le sol et en évitant les endroits caillouteux.

    Au laboratoire :

    • Couper le sol à ras du cylindre et refermer le cylindre avec ses couvercles.

    • En laboratoire déposer le cylindre sur l’assiette, retirer les couvercles et le faire sécher à l’étuve (105 °C) pendant 24 h.

    • Une fois refroidit peser et noter la masse M1 de l’échantillon sec, sans le cylindre.

    Densité réelle :

    Sur le terrain :

    • prélever un peu de terre à proximité de la prise d’essai effectuée pour mesurer la densité apparente. Prélever environ 100 g

    Au laboratoire :

    1. Faire sécher à 105 °C la prise d’essai puis prélever 20 g (M2) .

    2. Placer la prise d’essai dans le ballon jaugé de 50 mL.

    3. Remplir la burette avec 50 mL de méthanol.

    4. Laisser couler environ 20-25 mL de méthanol dans le ballon jaugé puis secouer énergiquement jusqu’à disparition des bulles d’air. Tous les pores de l’échantillon sont alors remplis du méthanol.

    Traitement des données

    La densité apparente se calcule selon la formule suivante :

    avec : M1 : Masse de l’échantillon sec (en g) ; Vc : Volume du cylindre (en ml)

    La densité réelle se calcule selon la formule suivante :

    avec : M2 : Masse de l’échantillon sec (en g) Vm : Volume de méthanol restant dans la burette (en ml)

    La porosité totale du sol P (%)

    Utiliser soit la valeur de la densité réelle (dr) mesurée, soit la constante 2,65 qui correspond à la valeur moyenne de la densité réelle qui est définie à 2,65 g/cm3.

    Interprétation des résultats

    La densité apparente sert d’indicateur sur la compaction du sol et par conséquence sur les restrictions pour le développement des racines. Un sol trop compacte est aussi un sol dont l'activité microbienne est contrainte par manque d'eau et d'oxygène. Les valeurs varient généralement entre 1,0 et 1,7 g/cm3 et augmentent avec la profondeur du profil du sol. La porosité d’un sol varie de 30 % pour les sols à texture très fine et très tassés à 70 % pour les sols riches en humus et à texture équilibrée. Elle nous renseigne sur les capacités de drainage ou de rétention de l’eau dans le sol.

    Références

    • BAIZE D. (2018) - Guide des analyses en pédologie 3 édition revue et augmentée - ed Quae

    • Manuel de laboratoire, Mesure de la porosité du sol - Université de Neuchâtel, 2007

    • USDA Natural Resources Conservation Service - Soil Quality Institute - Soil Quality Test Kit Guide - Bulk Density Test - July 2001

    Prélèvement d'échantillons

    Consignes pour réaliser des prélèvements d'échantillons.

    Matériel nécessaire:

    • seau ou/et cuvette

    • tarière hélicoïdale (5 à 7 cm de diamètre) ou bêche

    étuve à 105 °C ;

  • une balance analytique de précision 0. 1 mg.

  • Densité apparente : Récipients type assiettes (supportant des T = 105°C)

  • Densité réelle : Ballon jaugés (50 mL) ; burette (50 mL) ; méthanol

  • Compléter le ballon jusqu’au trait de jauge.

  • Noter le volume de méthanol non utilisé Vm (volume restant dans la burette)

  • Le volume de sol (sans les pores) correspond au 50 ml de méthanol initial moins la quantité restante dans l’éprouvette.

  • Répéter les mesures 3 fois

  • da=M1/VCda = M1 / VCda=M1/VC
    dr=M2/(50−Vm)dr = M2 / (50 -Vm )dr=M2/(50−Vm)
    P=(dr–da)/dr.100P = (dr – da) / dr . 100P=(dr–da)/dr.100

    Respiration

    Activité biologique

    Évaluation de l'activité du vivant dans l'écosystème sol

    béchers de 1000 ml (2)

  • jerrican d'eau

  • entonnoir

  • chronomètre

  • niveau à bulle

  • balance de terrain

  • carnet de notes

  • enfoncer l'anneau jusqu'à ce que la base du trou de sortie affleure. L'enfoncement s'effectue en plaçant une planche de bois martyr sur laquelle on frappe avec un maillet. Vérifier l'horizontalité avec un niveau.
  • placer le tuyau et réaliser un trou dans le sol au bout de celui ci, d'une taille suffisante pour y placer un bécher

  • Placer le simulateur de pluie sur une surface plane et propre en prenant soin de protéger les tubes d'égouttement. Retirez le grand bouchon. Le remplir d'eau. Un grand entonnoir avec un filtre facilite le déversement et aide à éliminer les débris qui pourraient s'accumuler dans l'appareil et boucher les tubes d'égouttement. Enfoncer les bouchons en utilisant de la graisse sous vide pour les rendre étanche à l'air. L'air ne doit entrer que par le tube à bulles.

  • Si nécessaire, soufflez doucement dans le tube à bulles pendant quelques secondes pour éliminer les bulles d'air des tubes capillaires. Cela devrait être fait avant la première mesure, mais pas par la suite. Pincer le tuyau en caoutchouc du tube à bulles avec le collier de serrage ou la pince (clamp). Le simulateur de pluie ne perdra pas d'eau lorsque le tube à bulles est pincé et que le bouchon est en place.

  • Placez soigneusement le simulateur de pluie sur l'anneau de façon à ce que la base de l'appareil soit au même niveau que le haut de l'anneau. Éviter de cogner les extrémités des tubes capillaires avec la bague. Les tubes sont fragiles et peuvent se briser.

  • Mesurez et notez la hauteur initiale de l'eau (H1) dans la fenêtre en lisant la hauteur à côté de la règle. Retirer le collier (ou clamp) du tube à bulles et démarrer le chronomètre.

  • Surveillez le tuyau pour détecter le premier signe de ruissellement dans le bécher et notez l'heure (TRO) et le niveau d'eau. Prendre des mesures supplémentaires à intervalles réguliers. Des intervalles de 3 à 5 minutes sont suggérés mais dépendront de la quantité de ruissellement.

  • Pour prendre une mesure du volume d'eau de ruissellement, bloquez temporairement l'écoulement sortant de la tubulure et changez rapidement de bécher. En même temps, lire le niveau d'eau sur la règle située sur le côté de l'infiltromètre. Le niveau d'eau et le temps ont été mesurés (t).

  • Si le bouillonnement du tube à bulles interfère avec la prise de mesure, placez le doigt sur l'extrémité du tube à bulles momentanément pour arrêter la turbulence, puis prenez la mesure.

  • Tarer le cylindre gradué sur la balance de terrain et verser l'eau du bécher collecteur dans le cylindre en prenant soin de ne pas renverser. Inscrire le poids (Vt) sur la fiche technique. Jeter l'eau et entreposer la bouteille et le bécher inclinés ou à l'envers pour évacuer l'eau résiduelle. Re-tarer le cylindre avant chaque mesure.

  • Réaliser les mesures à intervalle défini aussi longtemps que vous le désirez ou jusqu'à ce que le niveau d'eau atteigne le fond du tube à bulles. Arrêter l'opération avant que le niveau d'eau soit plus bas que la base du tube bulleur.

  • Retirer le simulateur de pluie de l'anneau et le placer sur une surface propre et plane. Laisser l'eau dans l'anneau continuer à s'écouler de la tubulure jusqu'à ce qu'elle cesse de remplir le bécher. Mesurez cette quantité. Avec une poire en caoutchouc, aspirer toute l'eau accumulée dans l'anneau, puis peser et noter la quantité.

  • Vider les restes d'eau du simulateur de pluie. Enlever l'anneau d'infiltration et remplir les trous avec la terre déplacée.

  • r=[H1−H2]/Tfr = [H1-H2]/Tfr=[H1−H2]/Tf
    rot=Vt/(at)rot = Vt/ (a t)rot=Vt/(at)
    It=rot−rIt = rot - r It=rot−r
    S=(2TRO)0.5xr=√(2TRO)xrS = (2 TRO)0.5 x r = √(2TRO) x rS=(2TRO)0.5xr=√(2TRO)xr
    schéma de principe - Cornell University Field Procedures and Data Analysis for the Cornell Sprinkle Infiltrometer
    la turbidité de l'eau de ruissellement peut aussi être observée
  • sachet plastique et lien

  • marqueur indélébile

  • Se procurer une tarière ici par exemple.

    Procédure:

    Sur un espace d'environ 1000 m2 jugé homogène et représentatif de la parcelle, réaliser au moins une quinzaine de prélèvements. Localiser les prélèvements sur une ou sur les diagonales, faire un prélèvement environ tous les 4 m pour des espaces de 50 x 20 m ou 33 x 33 m .

    Prélever à chaque fois environ 200 g de terre entre 0 et 15/20 cm (soit la carotte d'une tarière de 5 cm de diamètre).

    Bien mélanger les prélèvements dans un seau ou dans la cuvette du kit sol eau. Éliminer les cailloux, les éléments grossiers, les grosses mottes, et les débris végétaux.

    Placer 400 g de terre fraiche fine (tamisée à 2 mm) dans un sachet plastique. Noter la référence de la station de prélèvement, votre nom et la date sur le sachet. Placer un papier avec ces mêmes informations dans le sachet et refermer le. Par prudence placer le premier sachet dans un autre sac.

    Les prélèvements doivent être apportés le plus vite possible au Pecnot'Lab et être conservés à 4 °C. En cas de fortes chaleurs (notamment lors du déplacement dans un véhicule) garder les échantillons au frais dans une glacière.

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    Respiration méthode Draëger

    A 13 - méthode de l'USDA

    Résumé

    On mesure sur le terrain la respiration des organismes et des racines présents dans le sol par le dosage du CO2 libéré dans une enceinte hermétique placée à la surface du sol.

    Source

    Soil Quality Test Kit Guide - USDA, july 2001.

    Principe

    Sur une surface de sol donné l’air libéré transite dans un tube réactif Dräger. Ce tube réactif au CO2 permet de mesurer manuellement le gaz identifié. Il s’utilise pour des mesures ponctuelles. Le teneur en gaz va provoquer un virage de couleur que l’on va lire sur le tube.

    Il a été montré par Parkin et al. (1996) que l’activité biologique augmente par un facteur de 2 pour une augmentation de la température de 10°C. Il a également été montré (Parkin et al., 1996) que l’activité microbienne est maximale lorsque 60 % des pores du sol sont remplis d’eau. Ainsi afin de standardiser la respiration du sol (% CO2) ces valeurs seront prises en considération dans le traitement des données.

    Il est nécessaire de réaliser les protocoles M1 et PC2 afin de connaître la densité apparente (da) et la teneur en eau du sol (W).

    Condition de mise en œuvre

    Lorsque l’humidité du sol correspond à la capacité au champ. Après une forte pluie. Le début du printemps semble favorable. Les températures doivent être comprises entre 5 et 35 °C. Réaliser entre les deux mesures le test d’infiltration (attendre 6h après avoir réalisé le test d’infiltration pour réaliser la seconde mesure).

    Matériel et fourniture

    • Cisaille à herbe ;

    • tube de hauteur 15 cm environ (utiliser le cylindre de petit diamètre (~ 20 cm) du protocole M1) ;

    • cale en bois ;

    • maillet ;

    • bouchon avec 2 ou 3 trous en caoutchouc (pour bloquer les flux d'air) ;

    • thermomètre pour le sol ;

    • 2 aiguilles ;

    • un tube plastique de Ø interne ~ 6.4 mm et une épaisseur des parois de 4,8 mm ;

    • tube Dräger (0,1 à 6 Vol % de CO2) ;

    • une seringue > 100 ml ;

    • chronomètre.

    Réalisation du protocole

    1. Choisir une surface d’étude relativement plate et couper l’herbe à ras.

    2. Enfoncer le tube entre 7 et 8 cm. La hauteur à enfoncer dans le sol est marquée au préalable sur le tube. A l’intérieur du tube en place, mesurer 4 hauteurs entre la surface du sol et le haut du tube. Retenir la moyenne pour calculer le volume d’air étudié.

    3. Positionner le bouchon sur le tube et attendre 30 minutes.

    4. Pendant ce temps placer le thermomètre dans le sol à 2,5 cm de profondeur, soit à proximité soit dans le tube au travers du troisième trou (si présent). Connecter la seringue à l’aiguille par le tube plastique dans lequel le tube Dräger est positionné (attention la partie étroite du tube doit être éloignée de l'aiguille).

    5. Après 30 minutes, au niveau des caoutchoucs situés sur le couvercle, insérer l’aiguille connectée à la seringue ainsi qu’une seconde aiguille qui va permettre la circulation de l’air.

    6. Prélever, à l’aide de la seringue, 100 ml d’air pendant 15 s.

    7. Lire la température du sol et le résultat affiché sur le tube Dräger (% CO2).

      Le nombre de prélèvement est déterminé en fonction de l’indice noté sur le tube. Si n = 1 réaliser un seul prélèvement et si n = 5 réaliser 5 prélèvements en déconnectant entre chaque mesure la seringue du dispositif pour vider l’air.

    Lorsque l’espace poreux rempli d’eau (PPRE) est supérieur à 80 % la respiration ne doit pas être mesurée.

    Remplacer les joints situés sur le couvercle dès lors qu’ils deviennent usés ou lâches.

    Exploitation des données

    Respiration du sol (g CO2-C/m2/jour) = [ TF x (% CO2 - 0.035) x 22,91 x H ] / 11,2

    Avec : % CO2 = mesure lue sur le tube dräger TF = (température du sol (°C) + 273) / 273

    H = hauteur moyenne à l’intérieur du tube (cm)

    Les différences de température et de la teneur en eau des sols doivent être prises en compte afin de pouvoir les comparer.

    →Pour standardiser la température du sol à 25°C, le taux de respiration du sol est multiplié par :

    • 2 ^[(25-T)/10] pour des sols aux températures comprises entre 15 et 35 °C :

    • 4 ^[(25-T)/10] pour des sols aux températures comprises entre 0 et 15 °C :

      L’activité microbienne est maximale lorsque 60 % des pores du sol sont remplis d’eau. Une standardisation de la teneur en eau est faite pour cette valeur.

      →D’après les données issues des protocoles M1 et PC2, on calcule l’espace poreux remplie d’eau (EP) en %, selon la formule : EP (%) = (W x da) / [ 1 – (da / 2,65) ]

      Avec W = la teneur en eau, en % da = la porosité apparente, en g/cm3 2,65 = densités moyenne des particules

    30 % < EP < 60 % : Respiration du sol60 = taux de respiration x (60 / %EP mesuré)

    60 % < EP < 80 % : Respiration du sol60 = taux de respiration / [ (80 - %EP mesuré) x 0,03] + 0,4

    EP > 80 % : la respiration est restreinte par les conditions d’humidité du milieu, elle ne doit pas être mesurée.

    Comparer les valeurs obtenues entre chaque site. Plus la concentration est importante plus l’activité biologique du sol est importante. Le tableau suivant permet de définir, par rapport à la mesure de CO2 calculée, l’activité du sol ainsi que la teneur en matière organique disponible.

    Ce test dépend fortement des conditions du milieu au moment de la mesure (température, humidité).

    Références

    Soil Quality Test Kit Guide - USDA, july 2001.

    Parkin, T. B., Doran, J. W., Franco-Vizcaino, E., & Jones, A. J. (1996). Field and laboratory tests of soil respiration. Methods for assessing soil quality., 231-245.

    Voir aussi la méthode SOLVITA.

    Carbone organique par calcination

    A5 - Une mesure de la matière organique totale d'un échantillon de sol par la perte au feu (en anglais Loss on ignition)

    Résumé

    La mesure de la perte au feu consiste en la calcination de la matière organique qui se dégage sous forme de gaz carbonique (CO2) et la mesure de la perte de masse par pesée. Cette analyse permet de connaitre la quantité de carbone organique présente dans le sol.

    Question posée

    Quel est le teneur de carbone organique dans mon sol ?

    Principe

    Pendant la calcination des échantillons à 600°C la matière organique est détruite et le carbone organique est dégagé sous forme de CO2. La perdre de poids correspond à la matière organique totale.

    Étant donné que le % d'argile du sol a un effet sur le niveau de calcination il faut connaître cet valeur pour faire la correction nécessaire.

    Conditions de mise en œuvre

    Traitement d'échantillons prélevés sur site en éliminant les racines vivantes pour les horizons de surface.

    Matériel et fournitures

    • Creusets en porcelaine

    • Balance analytique¸ précision 0.0001g

    • Étuve (température minimal 105°C)

    • Four à calcination (température minimale 600°C)

    Réalisation du protocole

    1) Sécher un échantillon de sol à l’air libre.

    2) Passer par un tamis de 2mm.

    3) Sécher un creuset en porcelaine à l'étuve pendant 2h à 105°C.

    3) Laisser refroidir le creuset dans le dessiccateur.

    4) Peser le creuset sec dans la balance de précision et noter son poids (Pc).

    5) Ajouter dans le creuset une prise d`essai d’échantillon d'environ 5g. Ne pas dépasser les ¾ de la contenance du creuset.

    6) Déposer le creuset dans l’étuve et sécher l’échantillon à 105°C pendant 17 heures.

    7) Laisser refroidir le creuset dans le dessiccateur.

    8) Peser le creuset sec dans la balance de précision et noter sa masse (Pc+e initial).

    9) Déposer le creuset dans le four.

    Les indications écrites au feutre disparaissent pendant la calcination donc il faut noter la position de chaque échantillon dans le four.

    10) Monter à 350°C et compter 1 heure de chauffage dès que la température est atteinte.

    11) Monter à 450°C et compter 1 heure de chauffage dès que la température est atteinte.

    12) Monter à 600°C et compter 2 heures de chauffage dès que la température est atteinte

    13) Laisser refroidir jusqu’à 100°C environ dans le four et finir le refroidissement dans le dessiccateur

    14) Peser le creuset et noter le poids(Pc+e final)

    Exploitation des données

    Estimation de la perte au feu ou loss on ingnition (LOI)

    LOI en %

    Pc = poids du creuset vide et sec à 105°C

    Pc+e initial = poids du creuset + échantillon après séchage à 105°C

    Pc+e final = poids du creuset + échantillon après calcination

    Calcul de matière organique par correction par % argile selon équation de Jensen et al (2018)

    Carbone organique du sol (COS)

    avec COS, LOI et argile en %

    Matière organique du sol (MOS)

    avec MOS et COS en %

    Références

    · Allen (1974). La perte au feu ; Manuel de laboratoire (fiche 6), Univ. NEUCHATEL, 4p

    · Baize Denis (2018). Guide des analyses en pédologie 3e édition revue et augmentée. Versailles: editions Quae, p. 71-74

    . Jensen et al (2018).Converting loss-on-ignition to organic carbon content in arable topsoil: pitfalls qnd proposed prodecure. European Journal of Soil Science. Vol69, Issue4, July 2018, p. 604-612

    . Apesteguia et al (2018). Methods assessment for organic and inorganic carbon quantification in calcareous soils of the Mediterranean region. Geoderma Regional 12 (2018) 39-48

  • Dessiccateur

  • LOI=(Pc+einitial−Pc+efinal)/(Pc+einitial−Pc)∗100LOI=(Pc+einitial - Pc +efinal)/(Pc+einitial -Pc)*100LOI=(Pc+einitial−Pc+efinal)/(Pc+einitial−Pc)∗100
    COS=0.513∗LOI−(0.047∗argile−0,00025∗argile2)COS = 0.513 * LOI -(0.047*argile -0,00025* argile^2)COS=0.513∗LOI−(0.047∗argile−0,00025∗argile2)
    MOS=COS∗1.724MOS= COS*1.724MOS=COS∗1.724

    Carbone organique méthode Anne

    A6 - méthode par oxydation forte et à la chaleur

    Objectif

    Le dosage du carbone organique total du sol nous permet d’évaluer la quantité de matière organique présente dans des échantillons de sols.

    Principe

    Le carbone de la matière organique est oxydé par un mélange de bichromate de potassium et d’acide sulfurique. On admet que l’oxygène consommé est proportionnel au carbone que l’on veut doser. Après la réaction, le bichromate en excès, qui n’a pas réagi avec l’échantillon, est titré par le sel de Mohr. Ce dosage permet de définir la concentration de carbone organique total.

    La mesure de l’humidité résiduelle est nécessaire pour calculer la teneur en carbone organique

    Condition de mise en œuvre

    Matériel et fourniture

    • Gants nitrile ;

    • masque ;

    • blouse ;

    • hotte ou espace ventilé ;

    Préparation des solutions

    Attention, le bichromate de potassium est toxique et irritant, le port du masque, des gants et de la blouse est obligatoire.

    Trois solutions sont à préparer. L’eau utilisée pour réaliser ces solution est de l’eau déminéralisée.

    Solution 1 : Mélange oxydant au bichromate de potassium K2Cr2O7 : Après chaque pesée, la balance ainsi que la paillasse sont soigneusement nettoyées à l’aide d’un papier absorbant humidifié et jeté par la suite dans la poubelle adaptée.

    Dans le ballon, équipé de l’agitateur, dissoudre 19,86 g de K2Cr2O7 dans 200 ml d’eau puis ajouter avec précaution 400 ml de H2SO4 et 200 ml de H3PO4. Amener le mélange à température ambiante en plaçant le mélange dans une cuvette remplie de glace (en maintenant l’agitation). Jauger à 1 L.

    un précipité rouge peut se former dans le ballon si la solution est en dessous du seuil de solubilité. En principe l’ajout du reste de l’eau suffit à le dissoudre lentement.

    Solution2 : Indicateur coloré, acide diphénylaminosulfonate : Dans le ballon jaugé, dissoudre 5 g de BaCl2.2H2O et 0,3 g de C24H20BaN2O6S2 dans 100 ml d’eau. Chauffer si nécessaire, sans dépasser les 100 °C.

    il arrive fréquemment que des cristaux se forment après refroidissement et jaugeage de la solution. Ils ne perturbent en rien le bon déroulement de l’analyse.

    Solution 3 : Sel de Mohr 0,4 M (à réaliser le jour de l’analyse) : Dans un ballon ou un bécher, dissoudre 156,86 g de (NH4)2Fe(SO4)2.6H2O dans environ 250 ml d’eau. Ajouter 20 ml de H2SO4 et diluer à 1 L.

    Cette solution n’est pas stable. Il est donc préférable de la préparer le jour du dosage et de ne pas la stocker.

    Réalisation de la mesure

    1. Préchauffer le bain à sec à 150 °C sans les allonges.

    2. Placer la prise d’essai de sol dans une allonge à col rodé à 500 ml.

    3. Ajouter, à l’aide de la pipette, 25 ml de la solution 1 (mélange oxydant au bichromate de potassium K2Cr2O7) dans les allonges (échantillon + blanc). Attention ce mélange est très dense, il adhère aux parois de la pipette jaugée. Plusieurs pipetages peuvent être nécessaires.

    Il faut être très prudent lorsque l’on procède à cette deuxième titration. Le virage est très sensible et à lieu d’une goutte à l’autre mais arrive parfois avec un léger décalage.

    Être très attentif lors de la manipulation du bichromate de potassium qui est un produit toxique. Utiliser un masque, des gants et une blouse lorsqu’on manipule ce produit

    Tous les produits utilisés doivent être récupérés sous la hotte dans des bidons étiquetés. Ces bidons doivent être apportés à des personnes aptes à recycler ces réactifs..

    Exploitation des données

    Corriger la masse de la prise d’essai par l’humidité résiduelle (HR en %) calculé à l’aide du protocole D1. La masse corrigée M, de la prise d’essai initiale m, se calcule selon la formule : M (en g) = m – [(m x HR ) / 100]

    1 équivalent-gramme de bichromate titre 1⁄4 d’atome de carbone, soit 3 grammes. Ainsi 1 ml de bichromate 0,4 M titre donc (3 x 0,4)/1000 gramme de carbone, soit 0.0012 g de carbone.

    Le calcul de la teneur en carbone organique (Corg en %) se calcule selon la formule suivante :

    Corg (en %) = [(V0 – V) x 0,12] / M

    Avec, VO= volume de sol de Mohr utilisé pour la titration du blanc (ml) V = volume de sol de Mohr utilisé pour la titration de l’échantillon de sol (ml) M = masse corrigée de la prise d’essai de sol (en g)

    La teneur en carbone organique est exprimée en % (ou en g / 100 g) de terre séchées à 105 °C.

    Il est possible de convertir le Corg obtenue en teneur de matière organique à l’aide d’un facteur correctif (1,72). En général, on admet que la matière organique du sol contient 58 % de carbone .

    MO (%) = Corg (%) x 1,72

    L’utilisation du facteur multiplicatif de 1.72 (=100/58) n’est qu’une approximation, valable seulement pour la plupart des horizons de surface de sols cultivés (prendre 1,9 pour un échantillon provenant d'un horizon de surface de sol forestier).

    La matière organique occupe dans le sol des rôles variés. La formation de complexe argilo- humique amplifie grandement la capacité d’adsorption et de rétention de l’eau, augmente la capacité d’échange cationique du sol et retient les nutriments assimilables par les plantes.

    Le référentiel pédologique propose 4 catégories principales selon les taux de carbone organique contenu dans un horizon.

    Catégories
    Teneur en carbone organique

    Références

    Manuel de laboratoire, Le carbone organique (méthode Anne simplifiée) - Université de Neuchâtel, 2007.

    Dabin, B (1970). Analyse des matières organiques dans les sol. O.R.S.T.O.M.

    Baize, D. (2009). Référentiel pédologique 2008. Editions Quae.

    3 ballons jaugés (2 de V = 1 L et 1 de V = 250 ml) ;

  • agitateur magnétique ;

  • balance analytique de précision 0,1 mg ;

  • papier absorbant;

  • Pilon ;

  • mortier ;

  • tamis de maille 2 mm ;

  • coupelle ;

  • thermomètre ;

  • bain chauffant à sec avec ses colonnes réfrigérantes et ses allonges de 500 ml à col rodé ;

  • pipettes jaugées de 25 ml (graduée tout les 2,5 ml) ;

  • propipette ;

  • burette de 25 ou 50 ml ;

  • système de fixation pour les allonges ;

  • pipette automatique de 5 ml et embouts adaptés ;

  • béchers de petite taille.

    • Bichromate de potassium (K2Cr2O7) ;

    • Acide sulfurique concentré (H2SO4 à 96 ou 98 % p/p, densité = 1.83 g/ml) ;

    • acide orthophosphorique concentré (H3PO4 à 85% p/p, densité = 1.70 g/ ml) ;

    • Chlorure de Baryum (BaCl2.2H2O) ;

    • diphénylaminosulfonate de Barium (C24H20BaN2O6S2) ;

    • ammonium-fer (II)

    • sulfate hexahydraté (NH4)2Fe(SO4)2.6H2O ;

    • eau déminéralisée.

    Placer les allonges dans le bain à sec et raccorder les allonges aux réfrigérants et faire chauffer doucement le tout pendant 1h (ébullition lente et modérée).
  • Après 1h, retirer les allonges et les laisser refroidir.

  • Dans chaque allonge ajouter 100 ml d’eau distillée.

  • Ajouter ensuite 5 ml de la solution 2 (indicateur coloré).

  • Titrer le dichromate restant avec la solution 3 (sel de Mohr) : l’allonge à titrer est mélangée par l’agitateur magnétique surmontée de la burette remplie par la solution 3, jusqu’à ce que la couleur change de bleu-violet à vert.

  • Lorsque l’on observe ce changement de couleur, ajouter 2,5 ml de la solution de mélange au bichromate (solution 1) dans l’allonge et reprendre la titration goutte à goutte.

  • Minéral

    < 0.1 %

    Organo-minéral

    de 0.1 % à 8 ± 2 %

    Hémiorganique

    de 8 ± 2 % à 30 ± 5 %

    Holorganique

    > 30 ± 5 %

    Respiration par incubation - méthode générale

    A8 - Mesure de la respiration des micro-organismes du sol par dosage de CO2 libéré en conditions standardisées par incubation.

    Résumé

    Deux méthodes d'incubation sont proposées afin de déterminer la quantité de CO2 issue de la respiration des micro-organismes du sol, qui est un indicateur de l'activité biologique du sol.

    Question posée

    Quelle est l'intensité de la vie microbienne du sol ?

    Principe

    L’échantillon de sol est placé dans une enceinte hermétique contenant un pilulier de soude puis il est mis à incuber. Il existe plusieurs méthodes : [A] sans pré-incubation et [B] avec une pré-incubation de 10 jours. La soude réagit avec le CO2 pour former des ions carbonates, que l’on fait précipiter par l’ajout de chlorure de baryum. L’excès de soude, qui n’a pas réagit avec le CO2, est dosé par un dosage acide-base.

    Les réactions chimiques

    Le CO2 piégé par la soude est présent dans la solution sous forme de carbonate de sodium (Na2CO3) solubilisé :

    L'ajout de chlorure de baryum (BaCl2) permet de faire précipiter les ions carbonates en carbonates de baryum (BaCO3) :

    La soude qui n'a pas réagit est amenée à pH 8,3 par addition d'HCl en présence de phénolphtaléine :

    A pH 8,3 un virage coloré s'opère, la solution passe du rose au transparent.

    Conditions de mise en œuvre

    La mesure s'effectue de manière ponctuelle, lorsque l'humidité du sol correspond à la capacité au champ, par exemple après une forte pluie. Le début du printemps est une période favorable à la réalisation de cette mesure.

    Matériels et fournitures

    • tamis de maille 2 mm

    • 2 récipients hermétiques de 500 mL

    • 2 cristallisoirs

    • 2 piluliers

    Réalisation de la mesure

    La méthode [A] est sans pré-incubation, l'incubation est variable entre 3 et 21 jours à 28°C. La méthode [B] est avec pré-incubation de 10 jours à 22°C, l'incubation est de 24 heures à 22°C.

    1. Prélever 50 g [A] ou 40 g [B] de sol préalablement séché à l'air libre et tamisé

    2. Porter l'échantillon à l'humidité de la capacité au champ : ajuster la teneur en eau du sol à 25 % en utilisant de l'eau déminéralisée [A] ou déposer l'échantillon de sol sur un filtre papier humidifié.

    3. Dans un premier récipient hermétique : déposer l'échantillon de sol et une solution de soude.

    Exploitation des données

    Traitement des données

    Le volume d'acide utilisé est dépendant de la quantité de CO2 présente dans le récipient hermétique ayant réagit avec la solution de soude. Dans ces récipients, le CO2 peut être atmosphérique ou bien issu de la respiration des micro-organismes du sol. La différence de volume d'acide utilisé entre le récipient témoin et le récipient contenant l'échantillon de sol révèle la quantité de CO2 émise par les micro-organismes.

    Le taux de respiration des micro-organismes en µg de C-CO2 par heure d'incubation et par gramme de sol se calcule par la formule suivante:

    Interprétation des données

    La respiration est une mesure de l’activité métabolique de la communauté microbienne du sol.

    Plus le sol respire, plus les organismes sont actifs en métabolisant la matière organique facilement assimilable (carbone actif) et les éléments minéraux. Une forte teneur en CO2 est signe d’un sol en bonne santé.

    Si le sol ne respire pas ou très peu, soit il présente un réel manque de vie microbienne, soit la teneur en éléments assimilables n’est pas suffisante et devient alors un facteur limitant l’activité microbienne.

    Ce test mesure une activité potentielle, c'est à dire celle pouvant s'exprimer dans de bonnes conditions (ici avec une température optimale en ambiance humide). La teneur en CO2 peut être assimilée au taux de minéralisation de la matière organique du sol.

    Références

    [A] Annabi, M., Bahri, H., & Latiri, K. (2009). Statut organique et respiration microbienne des sols du nord de la Tunisie. Base.

    Bernard Barthès, Rapport final 2012. Indicateurs spectraux de la qualité biologique des sols.

    [B] Pell, M., Stenstróm, J. O. H. N., & Granhall, U. (2005). 7.2 Soil Respiration. Bloem, J; DW Hopkins & A Benedetti, 117-126.

    Wang, W. J., Dalal, R. C., Moody, P. W., & Smith, C. J. (2003). Relationships of soil respiration to microbial biomass, substrate availability and clay content. Soil Biology and Biochemistry, 35(2), 273-284.

    chambre d'incubation

  • bécher

  • burette graduée

  • agitateur magnétique

  • eau déminéralisée

  • soude ([A] 1 M ou [B] 1 M et 0,1 M)

  • chlorure de baryum ([A] 20 % ou [B] 0,05 M)

  • acide chlorhydrique (0,05 M)

  • phénolphtaléine (0,1 g / 100 mL d'éthanol à 60 %)

  • [A] 50 g de sol + un pilulier de 15 mL de soude à 1 M

  • [B] Pour la pré-incubation : 40 g de sol + un pilulier n°1 de 2 mL de soude à 1 M. Pour l'incubation : le pilulier n°1 est remplacé par un pilulier n°2 contenant 4 mL de soude à 0,1 M

  • Dans un second récipient hermétique : déposer un pilulier de soude identique à celui de l'étape 3, sans échantillon de sol, pour réaliser un témoin.

  • Laisser incuber à l'obscurité les deux récipients.

    • [A] 8 jours à 28°C

    • [B] Pour la pré-incubation : 10 jours à 22°C. Pour l'incubation : 24 heures à 22°C

  • Si plusieurs piluliers de soude ont été utilisés alors il faut tous les transvaser dans un bécher et homogénéiser (les piluliers auront été réservés dans le dessiccateur).

  • Dans un premier cristallisoir : ajouter 1 mL de la solution de soude contenue dans le pilulier (ou le bécher) du premier récipient hermétique.

  • Dans un second cristallisoir : ajouter 1 mL de la solution de soude contenue dans le pilulier (ou le bécher) du second récipient hermétique.

  • Dans chaque cristallisoir : ajouter une solution de chlorure de baryum.

    • [A] 2 mL de chlorure de baryum à 20 %

    • [B] 4 mL de chlorure de baryum à 0,05 M

  • Dans chaque cristallisoir : ajouter 3 à 4 gouttes de phénolphtaléine puis ajouter goutte à goutte de l'acide chlorhydrique à 0,05 M jusqu'à ce que la solution change de couleur, en passant du rose au blanc. Homogénéiser la solution à l'aide d'un agitateur magnétique.

  • Noter le volume d'acide utilisé pour chaque cristallisoir.

  • Respiration par incubation de 3 jours

    A9 - Mesure de la respiration des micro-organismes du sol par dosage de CO2 libéré en conditions standardisées par incubation.

    Principe

    L’échantillon de sol est placé dans une enceinte hermétique contenant un pilulier de soude puis il est mis à incuber. La soude réagit avec le CO2 pour former des ions carbonates, que l’on fait précipiter par l’ajout de chlorure de baryum. L’excès de soude, qui n’a pas réagit avec le CO2, est dosé par un dosage acide-base.

    Les réactions chimiques

    Le CO2 piégé par la soude est présent dans la solution sous forme de carbonate de sodium (Na2CO3) solubilisé :

    L'ajout de chlorure de baryum (BaCl2) permet de faire précipiter les ions carbonates en carbonates de baryum (BaCO3) :

    La soude qui n'a pas réagit est amenée à pH 8,3 par addition d'HCl en présence de phénolphtaléine :

    A pH 8,3 un virage coloré s'opère, la solution passe du rose au transparent.

    Conditions de mise en œuvre

    La mesure s'effectue de manière ponctuelle, lorsque l'humidité du sol correspond à la capacité au champ, par exemple après une forte pluie. Le début du printemps est une période favorable à la réalisation de cette mesure.

    Matériel et fournitures

    · tamis de maille 2 mm

    · 2 récipients hermétiques

    · 2 cristallisoirs

    · 2 piluliers

    · chambre d'incubation

    · burette graduée

    · agitateur magnétique

    · eau déminéralisée

    · hydroxyde de sodium (soude) 1 M

    · chlorure de baryum 20 %

    Réalisation du protocole

    Mise en incubation

    1) Prélever 50 g de sol préalablement séché à l'air libre et tamisé à 2 mm et déposer dans un récipient hermétique.

    2) Pour ajuster la teneur en eau du sol à 25 % mouiller le sol en ajoutant 12.5ml d'eau déminéralisée. Homogénéiser jusqu'à ce que tout le sol soit mouillé.

    3) Déposer un pilulier au centre de l’échantillon et ajouter 15 mL de soude 1 M.

    4) Fermer le récipient et mettre à incuber à 28C pendant 3 jours.

    5) Pour le blanc déposer un pilulier avec 15 ml de soude à 1 M dans un récipient vide. Fermer le récipient et mettre à incuber avec le/s échantillon/s

    Titration

    6) Dans un cristallisoir ajouter 1 mL de la solution de soude contenue dans le pilulier de chaque échantillon ou du blanc

    7) Ensuite ajouter 2 ml chlorure de baryum à 20 % et 3 à 4 gouttes de phénolphtaléine;

    8) Titrer avec l'acide chlorhydrique à 0,05 M en ajoutant goutte à goutte jusqu'à ce que la solution change de couleur, en passant du rose au blanc. Pendant la titration homogénéiser la solution à l'aide d'un agitateur magnétique

    9) Noter le volume d'acide utilisé pour chaque cristallisoir.

    Facteur de correction des solutions

    Pour chaque pair de solutions NaOH/HCl il faut vérifier si la relation est 20:1 (20 ml HCl 0.05M pour chaque 1 ml de NaOH 1M).

    1) Dans un cristallisoir ajouter 1 mL de la solution de NaOH 1M.

    2) Ajouter 3 à 4 gouttes de phénolphtaléine.

    3) Titrer avec l'acide chlorhydrique à 0,05 M en ajoutant goutte à goutte jusqu'à ce que la solution change de couleur, en passant du rose au blanc. Pendant la titration homogénéiser la solution à l'aide d'un agitateur magnétique.

    4) Noter le volume d'acide utilisé (Vcorrection).

    Exploitation des données

    Calcul du facteur de correction

    Facteur de correction: 20 ml / Vcorrection

    Pour chaque volume de HCl obtenu dans les titrations des echantillons et du blanc il faut le multiplier para le facteur de correction avant de les mettre sur la formule.

    Calcul du taux de respiration

    Interprétation des données

    La respiration est une mesure de l’activité métabolique de la communauté microbienne du sol.

    Plus le sol respire, plus les organismes sont actifs en métabolisant la matière organique facilement assimilable (carbone actif) et les éléments minéraux. Une forte teneur en CO2 est signe d’un sol en bonne santé.

    Si le sol ne respire pas ou très peu, soit il présente un réel manque de vie microbienne, soit la teneur en éléments assimilables n’est pas suffisante et devient alors un facteur limitant l’activité microbienne.

    Ce test mesure une activité potentielle, c'est à dire celle pouvant s'exprimer dans de bonnes conditions (ici avec une température optimale en ambiance humide). La teneur en CO2 peut être assimilée au taux de minéralisation de la matière organique du sol.

    Références

    Hurisso TT et al (2016). Comparison of Permanganate-Oxidizable Carbon and Mineralizable Carbon for Assessment of Organic Matter Stabilization and Mineralization. Soil Sci. Soc. Am. J. 80:1352–1364.

    Annabi, M., Bahri, H., & Latiri, K. (2009). Statut organique et respiration microbienne des sols du nord de la Tunisie. Base.

    Bernard Barthès, Rapport final 2012. Indicateurs spectraux de la qualité biologique des sols.

    Wang, W. J., Dalal, R. C., Moody, P. W., & Smith, C. J. (2003). Relationships of soil respiration to microbial biomass, substrate availability and clay content. Soil Biology and Biochemistry, 35(2), 273-284.

    · acide chlorhydrique 0,05 M

    . phénolphtaléine (0,1 g / 100 mL d'éthanol à 60 %)

    Respiration - méthode SituResp®

    A10 - Méthode SituResp® extraite de Biofunctool

    Résumé

    La méthode SituResp® évalue l'activité biologique du sol par la libération de dioxyde de carbone à partir d'un échantillon de sol frais.

    Question posée

    Quelle est l'intensité de la vie microbienne du sol ?

    Principe

    La méthode SituResp est basée sur une incubation de 24 heures d'un échantillon de sol frais avec un gel coloré sensible au pH, rempli dans une macro-cuvette de spectrophotomètre. La couleur du gel change au cours du processus d'incubation en raison de la réaction du CO2 par le bicarbonate qu'il contient. Le changement de couleur du gel peut être mesuré avec un spectrophotomètre à 570 nm.

    Références

    Thoumazeau, A., Gay, F., Alonso, P., Suvannang, N., Phongjinda, A., Panklang, P., Chevallier, T., Bessou, C., Brauman, A., 2017. SituResp® : Une méthode rapide et rentable pour évaluer la respiration basale du sol sur le terrain. Applied Soil Ecology 121, 223-230.

    Conditions de mise en œuvre

    Portez des gants en nitrile et des lunettes de sécurité pendant les étapes de laboratoire. Ajoutez des gants thermiques lorsque vous manipulez les solutions chauffées.

    Matériel et fourniture

    • Rouge de Cresol (C21H18O5S ; FW=382,43 g.mol-1 ; n° CAS : 1733-12-6)

    • Chlorure de potassium (KCl ; FW=74,55 g.mol-1 ; n° CAS : 7447-40-7)

    • Bicarbonate de sodium (NaHCO3 ; FW=84.00 g.mol-1 ; n° CAS : 144-55-8)

    Réalisation de la mesure

    a) Au laboratoire, une semaine avant l'expérience :

    Préparation de la solution indicatrice (pour 1L )

    • En utilisant une balance de précision, pesez 16,77 g de KCl, 0,315 g de NaHCO3 et 0,0187 g de rouge Cresol

    • Mettre dans une fiole jaugée de 1L et remplir jusqu'à 1L avec de l'eau distillée

      (Utilisez cette solution immédiatement ou conservez-la au maximum 2 mois à 4°C)

    Préparation du gel (pour 100 cuvettes)

    • À l'aide d'une plaque chauffante munie d'un agitateur magnétique, chauffer et agiter 1,5 g d'agar purifié dans 50 ml de solution aqueuse jusqu'à ébullition complète.

      (la solution doit atteindre au moins 90°C, l'agar doit être complètement en fusion)

    • Diluer la solution d'agar avec 100 ml de la solution d'indicateur et maintenir la solution à 60-65°C

    • Remplissez les cuvettes en plastique du spectrophotomètre avec 1,5 ml de solution de gel à 60-65°C

    Conservez la cuvette dans un dessiccateur à l'obscurité et à température ambiante avec un excès de chaux sodée (ou 200mL 1M NaOH) et de l'eau pendant une semaine. La couleur du gel doit passer du rouge au violet.

    b) Sur le terrain :

    • Recueillir environ 150 g de terre à l'aide d'une truelle ou d'un cylindre d'échantillonnage du sol

    • Tamiser la terre à 5 mm

    • Mettre 100g de terre tamisée dans le bocal

    • Faire le blanc du spectrophotomètre avec une cuvette d'eau distillée

    Expression des résultats

    Chaux sodée ou hydroxyde de sodium (NaOH ; FW=40 g.mol-1 ; n° CAS : 1310-73-2)
  • Agar purifié pour la microbiologie (par exemple Sigma A1296 ; n° CAS : 9002-18-0)

  • Eau distillée

  • Macro-cuvettes en plastique de 4,5 ml pour spectrophotomètre optique (1 cm x 1 cm x 4,5 cm)

  • Plaque chauffante avec agitateur magnétique

  • Thermomètre

  • Balance de précision de laboratoire (0,0001 dec.)

  • Pipette de 1,5mL

  • Verrerie de laboratoire pour préparer la solution

  • Dessiccateur ou bocal hermétique de 1L

    • Tamis de 5mm

    • Truelle ou Cylindre d'échantillonnage de sol

    • Papier, tissu ou petit bocal ouvert pour éviter que les surfaces des cuvettes n'entrent en contact avec le sol

    • Bocal hermétique (environ 250mL)

    • balance portable (0,01 dec)

    • Spectrophotomètre portable (570mn)

    • Cube en plastique (1cmx1cmx1cm) pour soulever la cuvette dans le support du spectrophotomètre (?? seulement pour SpectroVis ??)

    Laisser refroidir la cuvette à température ambiante pendant environ 2h sur un banc

    Lire l'absorbance (AbsT0) d'une cuvette à 570 nm

    (une fois retirée du dessiccateur, la cuvette doit être lue immédiatement)

  • Après la lecture de l'AT0, protégez la surface de lecture de la cuvette avec un mouchoir en papier, du papier ou insérez-la dans un petit bocal ouvert.

  • Mettez immédiatement la cuvette dans le bocal hermétique et fermez le bocal

  • Conservez le bocal 24h à température ambiante.

  • Après 24h, lire l'absorbance (AbsT24) de la cuvette avec le spectrophotomètre à 570 nm.

  • SituResp=Abs(T0)−Abs(T24)SituResp = Abs(T0) - Abs(T24) SituResp=Abs(T0)−Abs(T24)

    Respiromètre de paillasse

    A14 Nous avons souhaité simplifier la mesure de l'émission du CO2 dans les chambres d'incubation à l'aide d'un capteur de CO2.

    L’invention comporte l’appareil de mesure : « respiromètre » et la chambre d’incubation, les deux éléments sont découplés. Il est ainsi possible de réaliser plusieurs incubations d’échantillons de sol dans différentes chambres, et de lire l’ensemble au moyen d’un appareil unique.

    L’instrument fonctionne autour d’un capteur CO2 proche infra-rouge (Sensirion SCD30), permettant des mesures fiables à faible coût. Les chambres d’incubation sont adaptées de verrines du commerce au moyen d’une pièce imprimé en 3D.

    Un seul instrument de mesure permet d'analyser très rapidement grand nombre d'échantillons sans avoir recours à d'autres fournitures.

    Découvrir les caractéristiques de l'appareil dans le Gitbook des créations du Pecnot Lab.

    ici

    Infiltromètre Beerkan simplifié

    Mesure simplifiée de la capacité d'infiltration d'un sol - méthode Beerkan

    Résumé

    On enfonce légèrement un cylindre dans le sol. On y verse successivement un volume constant d'eau et on mesure le temps que l'eau met à s'infiltrer. Les valeurs relevées permettent d'évaluer approximativement la perméabilité du sol (valeur approchée du coefficient de perméabilité nommé K).

    Questions posées

    Quelle est la perméabilité de mon sol ?

    Quelle est la quantité d'eau qui peut s'infiltrer en 1 heure ?

    Mon sol est il trop compact, trop imperméable

    Sources

    Angulo-Jaramillo, R., Bagarello, V., Di Prima, S., Gosset, A., Iovino, M., Lassabatere, L., Beerkan Estimation of Soil Transfer (BEST) across soils and scales, Journal of Hydrology (2019), doi: https:// doi.org/10.1016/j.jhydrol.2019.06.007

    Lassabatère L. et al. (2009) Numerical evaluation of a analytical infiltrations equations. Water resources researche vol 45 w12415

    Xu X. et al. (2009) Estimation and analysis of soil hydraulic properties through infiltration experiments : comparaison of BEST and DL fitting methods Soil use and management 25, 354-361

    Parrot Elsa (2010) Apport des méthodes d'infiltrométrie à la compréhension de l'hydrodynamique de la zone non saturée des sols – mémoire Master 2

    Simone Di Prima (2013) Automatic analysis of multiple Beerkan infiltration experiments for soil Hydraulic Characterization

    Kanzari et al. (2016) Estimation des paramètres hydrodynamiques des sols par la méthode Beerkan Journal of sciences, Agriculture and Biotechnology

    Siltecho S. et al. (2015) Use of field and laboratory methods for estimating unsaturated hydraulic properties under different land uses Hydrol. Earth Syst. Sci., 19,1193-1207, 2015

    Principes

    Mesure de la durée nécessaire à l’infiltration de l’eau. L'eau est introduite progressivement avec des volumes constants et faibles dans un anneau. La durée d’infiltration de chaque volume versé est chronométrée. L’introduction progressive de l’eau permet de ne pas trop influencer la mesure avec une charge d’eau trop importante et variable. Cette méthode bon marché et fiable est facile à mettre en œuvre (Siltecho S. et al. (2015)).

    Matériels

    • cylindre métallique de 151 mm de diamètre

    • verre doseur de 250 ml

    • gobelets (10 ou plus selon la durée de l'opération)

    • film plastique

    non fournis dans le kit Sol Eau:

    • chronomètre

    • jerrycan d'eau

    • massette

    • cale en bois

    Réalisation de la mesure

    Choisir une surface si possible plane et horizontale, couper l'herbe à la cisaille sur ¼ m2, enfoncer l'anneau d'environ 1 à 2 cm de profondeur à l'aide d'un maillet et d'une cale en bois. Vérifier l’horizontalité de l’anneau. Assurez vous de l'étanchéité au bord intérieur de l'anneau et si nécessaire compactez très légèrement le sol en bordure du métal à l'aide d'une baguette ou d'un doigt.

    Préparer une série de contenants (gobelets) avec un volume d’eau défini en fonction du diamètre de l’anneau de façon à ce que la lame d’eau au moment du remplissage complet corresponde à environ 1,5 cm. Soit 250 ml pour un cylindre de 15 cm de diamètre.

    Ne pas réaliser la mesure sur un sol saturé ou gelé, éviter les taupinières, les grosses racines, les cailloux affleurant. Sur des sols dénudés sensibles à l'érosion placer un film plastique pour protéger la surface du sol lors du versement de l'eau (le risque est de boucher les pores avec les argiles déplacées par l'eau).

    L'infiltration se fait par apports successifs de volumes constants. Une dose est versée à chaque fois que la dernière zone d’eau libre (flaque) a disparue. La mesure consiste à chronométrer le temps entre les apports successifs. Lorsque le temps entre deux apports successifs devient statistiquement constant (peu de différences sur trois mesures, moins de 5 secondes) on arrête la manipulation.

    Notez les valeurs du temps et des volumes d'eau dans un tableau

    Traitement des données

    1- Dessiner la courbe de l'infiltration

    A partir des valeurs de temps et de volume d'eau cumulé enregistrées, dessinez le graphe sur la feuille de papier millimétrée.

    Placez les valeurs sur le graphe, le temps sur l'axe des abscisses (x), les volumes sur l'axe des ordonnées (y).

    Il faut généralement éliminer les premières valeurs et ne garder que celles quasiment alignées sur une droite. En effet au début l'infiltration peut être très forte surtout sur des sols secs. Sur la fin de l'expérience la pente de la courbe peut diminuer, ce qui indique que le sol commence à être saturé et que sa perméabilité diminue.

    Calculer la durée et les volumes infiltrés de cette portion de courbe (soustraire t2 à t1 et v2 à v1).

    2- Calculer la perméabilité

    Pour calculer facilement la valeur de la perméabilité utilisez le tableur téléchargeable ci dessous. Reportez les valeurs de temps et de volume dans les cellules saumon du tableur (utilisez Excel ou LibreOffice pour lire le fichier). La perméabilité (K) se calcule automatiquement en m/s et en mm/h.

    Interprétation des résultats

    On considère que la perméabilité est :

    • très élevée pour 10^-1 > K> 10^-3 (graviers moyens à gros)

    • assez élevée pour 10^-3 > K > 10^-5 (petits graviers, sables)

    • faible pour 10^-5 > K > 10^-7 (sables très fins, sables limoneux)

    • très faible pour 10^-7 > K > 10^-9 (limons compacts, argiles silteuses)

    Conditions de validité

    Deux ou trois mesures par station sont nécessaires. Les mesures ayant un comportement aberrant devront être écartées et remplacées. La présence par exemple d'une galerie de taupe ou de musaraigne peut influencer très largement l'infiltration, ce comportement s'observe très facilement lors du test (disparition très rapide de la colonne d'eau). Le test doit être recommencé sur une nouvelle station plus homogène.

    Liens avec d’autres paramètres

    Les résultats à examiner systématiquement avec les observations des sondages pédologiques.

    Les résultats sont aussi à mettre en relation sur les suivis de l’activité biologique, la texture du sol, la porosité, l'historique de la parcelle ...

    cisaille

  • carnet de note et crayon

  • pratiquement imperméable pour 10^-9 >K >10^-11 (argiles franches)

    https://bestsoilhydro.net
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    Infiltration Beerkan.pdf
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    Beerkan - Version simplifiée - Terrain
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    graphe beerkan papier mm.pdf
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    tableur calcul K.xlsx
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    extrait du tableur sous Libre Office Calc

    Bait Lamina

    A3 - Test Bait lamina (baguette d'appâts)

    Résumé

    Des baguettes trouées, contenant un mélange de cellulose et de gel d'Agar-agar sont placées dans le sol. Au terme de 2 à 3 semaines, les baguettes sont retirées du sol et l'on dénombre les trous qui ont été totalement ou partiellement dégradés. L'intensité de la dégradation est une indication de l'activité biologique du sol.

    Questions posées

    Est-ce que le sol contient des organismes qui dégradent la cellulose ?

    Est-ce que l'activité biologique du sol est importante ?

    Sources

    D'après les protocoles décrits par Werner Kratz The Bait-Lamina Test General (1998), Thoumazeau A. Biofunctool® (2019) et (lien qui n'est plus actif).

    Principes

    Le Bait-Lamina est une petite baguette comportant 16 trous remplis d'un substrat organique. Les baguettes sont disposées verticalement dans le sol. Après un certain temps (2 à 3 semaines) les baguettes sont retirées. Les trous (appâts) vides ou dégradés sont dénombrés. On considère que l'activité biologique est proportionnelle à la dégradation du substrat.

    Matériel

    • 8 baguettes chargées de substrat par station, reliées ensemble par un fil en nylon (fil de pêche)

    Non fournis dans le kit SolEau :

    • 1 couteau

    • jalons

    Réalisation de la mesure

    1. Avec le couteau creuser 8 trous de 10 cm de profondeur, alignés et distant d'environ 30 cm.

    2. Enfoncer chaque baguette dans un trou en plaçant le premier trou juste sous la surface du sol.

    3. Placer 2 repères au sol (jalons).

    4. Laisser les baguettes dans le sol suffisamment longtemps pour que 80 % d'une baguette soit dégradé (~2 à 3 semaines ou plus).

    Prendre soin de manipuler avec précaution les baguettes, le remplissage des trous par le gel de cellulose est assez fragile.

    Si des trous étaient vides lors de la pose des baguettes, prenez soin de noter leur nombre, il devra être enlever du calcul du score de la station.

    Traitement des données

    Il s'agit de dénombrer les trous de substrat dégradés totalement ou partiellement et d'attribuer un score à chaque baguette.

    score d'une baguette (% dégradation/j) = (somme des scores de chaque trou / nombre de trous) / nombre de jours d'incubation

    score de la station (% dégradation/j) = moyenne des scores des 8 baguettes

    Interprétation des résultats

    Les résultats seront à comparer avec le test litter bag et les autres mesures d'activité biologique. Le référentiel reste à établir.

    Références

    • Werner Kratz The Bait-Lamina Test General Aspects, Applications and Perspectives - DOI: 10.1007/BF02986394 - ESPR - Environ. Sci. & Pollut. Res. 5 (2) 1998

    • Alexis Thoumazeau, Cécile Bessou, Marie-Sophie Renevier, Jean Trap, Raphaël Marichal, Louis Mareschal, Thibaud Decaëns, Nicolas Bottinelli, Benoît Jaillard, Tiphaine Chevallier, Nopmanee Suvannang, Kannika Sajjaphan, Philippe Thaler, Frédéric Gay, Alain Brauman (2019) - Biofunctool®: a new framework to assess the impact of land management on soil quality. Part A: concept and validation of the set of indicators. Ecological Indicators 97 (2019) 100–110

    Litter bag

  • Retirer les baguettes pour procéder au dénombrement.

  • États de dégradation

    non dégradé

    partiellement dégradé

    dégradation totale

    sol agrégé à la baguette

    Scores

    0

    0.5

    1

    non compté dans la moyenne

    http://www.terra-protecta.de/
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    Réalisation de la mesure Bait lamina.pdf
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    Bait lamina - Version simplifiée - Terrain
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    Respiration in situ v1

    A11 - avec un dispositif déployé sur le terrain conçu par le Pecnot'Lab

    Résumé

    On mesure sur le terrain la respiration des organismes et des racines présents dans le sol par le dosage du CO2 libéré dans une enceinte hermétique placée à la surface du sol.

    Questions posées

    • Quelle est la quantité de CO2 émis par le sol ?

    • Quelle est l'intensité de la vie microbienne du sol au moment de la mesure ?

    • Peuvent-ils décomposer la matière organique ?

    Sources

    Inspiré de la malette de l'USDA (Soil Quality Test Kit Guide - USDA, july 2001) et de Parkin (1996).

    Principes

    Il s’agit d’une variante au protocole de l’USDA, qui permet de suivre en continue sur la période de mesure l’évolution de la teneur en CO2 ainsi que des paramètres associés à cette mesure. La mesure du CO2 est à la fois plus précise et immédiate. Elle permet de connaître la teneur au début de la mesure, le comportement de la station (relargage de CO2 important au démarrage de la mesure p ex), d’enregistrer dans la cloche les paramètres associés immédiatement, toutes choses que la méthode par tube Draëger ne peut réaliser. La manipulation est simplifiée, et les résultats sont plus précis.

    La cloche à CO2 est constituée d’un cylindre métallique enfoncé en partie dans le sol, dont l’extrémité supérieure est fermée hermétiquement par un bouchon qui contient le dispositif électronique qui permet d’enregistrer plusieurs paramètres : • Concentration en CO2 • Température et humidité relative de l’atmosphère de la cloche • Température et humidité du sol • Pression atmosphérique • Date et heure • Coordonnées géographiques de la station (GPS en cours d’intégration)

    La mesure s’effectue sur une durée de 30 minutes. Les données sont enregistrées sur une carte SD au format CSV.

    Il a été montré par Parkin et al. (1996) que l’activité biologique augmente par un facteur de 2 pour une augmentation de la température de 10°C. Il a également été montré (Parkin et al., 1996) que l’activité microbienne est maximale lorsque 60 % des pores du sol sont remplis d’eau. Ainsi afin de standardiser la respiration du sol ces valeurs seront prises en considération dans le traitement des données. C’est pour cette raison que température et humidité du sol sont relevées par ce dispositif.

    Il est conseillé de réaliser cette mesure lorsque l'humidité du sol est à la capacité au champ (humidité après ressuyage), si le sol est trop sec il est possible de le mouiller (par exemple en réalisant un test d'infiltration ) et de réaliser la mesure avant mouillage puis 6 à 24 h plus tard.

    La température de l’air (chambre de mesure) et la pression atmosphérique sont nécessaires pour calculer la masse de CO2 produite.

    Matériel

    • Respiromètre du Pecnot'Lab ®

    • cisaille à herbe

    • cale en bois

    • maillet

    Réalisation de la mesure

    1. Choisir une surface d’étude relativement plane et couper l’herbe à ras.

    2. Enfoncer le tube entre 70 et 80 mm à l’aide de la cale en bois et du maillet. Faire attention de ne pas déformer le cylindre métallique. La hauteur à enfoncer dans le sol est marquée sur le tube (peinture blanche). A l’intérieur du tube en place, mesurer 4 hauteurs entre la surface du sol et le haut du tube. Retenir la moyenne (mh) et noter ∆h (mm), ∆h=mh-70, pour pouvoir calculer ultérieurement le volume d’air étudié.

    3. Positionner le bouchon sur le tube, enclencher la mesure du capteur (bouton poussoir rouge) et attendre au moins 30 minutes. Le cas échéant protéger le dispositif du rayonnement solaire directe pour éviter des effets de surchauffe de la chambre de mesure (c’est aussi pour cette raison que la chambre est peinte en blanc).

    Note : le dispositif électronique consomme beaucoup d’énergie, veiller à la bonne charge des batteries. Une batterie 9 volts en bon état permet de réaliser 2 mesures en condition normale de température.

    Traitement des données

    Le fichier de données CSV est transféré dans une feuille de calculs Excel afin de calculer la concentration en CO2 mesurée et de la convertir en valeur standardisée.

    Détails des calculs effectués:

    Volume de la chambre de mesure (Vc): Par construction, le volume de la chambre de mesure est de 0,88 litres si la cloche est enfoncée de 80 mm dans le sol. Il convient de calculer l’écart à cette hauteur de 80 mm (∆h) si l’enfoncement réel est différent. Vc = (0,88 +/- (∆h x 0,0186) ) litres

    Surface de la mesure (Sm) : Sm= 186 cm2

    L’émission de CO2 en 30 ‘ est calculée à partir de la courbe des données (∆ppm 30’ ). Il convient d’éliminer le cas échéant les enregistrements des premières minutes si ils ne sont pas représentatifs de la mesure. On observe en effet souvent un dégazage important les premières minutes, probablement du aux perturbations liées à la mise en place du cylindre dans le sol, avant que l’émission de CO2 ne se stabilise et devienne régulière.

    La masse de CO2 émise est donnée par la formule suivante:

    • m : masse CO2 g produite en 30 ‘ par la surface Sm

    • Vc : volume de la chambre en l

    • ∆ppm 30’ : émission de CO2 en 30 ‘

    • P : pression atmosphérique en hPa

    Standardisation des données

    Les différences de température et de la teneur en eau des sols doivent être prises en compte afin de pouvoir les comparer. Pour standardiser la température du sol à 25°C, le taux de respiration du sol est multiplié par :

    • 2 ^[(25-T)/10] pour des sols aux températures (T) comprises entre 15 et 35 °C ,

    • 4 ^[(25-T)/10] pour des sols aux températures (T) comprises entre 0 et 15 °C ,

    L’activité microbienne est maximale lorsque 60 % des pores du sol sont remplis d’eau. Une standardisation de la teneur en eau est faite pour cette valeur. Connaissant les données issues des protocoles et , on peut calculer l’espace poreux remplie d’eau (EP) en %, selon la formule :

    Avec : W = la teneur en eau, en %; da = la porosité apparente, en g/cm3; 2,65 = densité moyenne des particules

    • 30 % < EP < 60 % : Respiration du sol60 = taux de respiration x (60 / %EP mesuré)

    • 60 % < EP < 80 % : Respiration du sol60 = taux de respiration / [ (80 - %EP mesuré) x 0,03] + 0,4

    • EP > 80 % : la respiration est restreinte par les conditions d’humidité du milieu, elle ne doit pas être mesurée.

    Interprétation des résultats

    Références

    • Soil Quality Test Kit Guide - USDA, july 2001.

    • Parkin, T. B., Doran, J. W., Franco-Vizcaino, E., & Jones, A. J. (1996). Field and laboratory tests of soil respiration. Methods for assessing soil quality., 231-245.

    Biocénoses

    Observation des espèces

    Litter bag - Forêt

    A2 - Technique d’étude de l’activité biologique du sol via la vitesse de dégradation de la litière forestière.

    Résumé

    L'activité biologique du sol est estimée par le biais de l'étude de la dégradation de la litière forestière. Un sachet rempli de litière forestière appelé litter bag est installé à la surface du sol et recouvert de litière. Sa masse est pesée avant et après les 10 jours de pose. La différence renseigne sur la vitesse de dégradation de la litière et donc sur l'activité biologique du sol.

    Questions

    Est-ce que le sol contient des organismes qui dégradent la matière organique ? Quelle est l’intensité de l’activité biologique du sol ?

    Source

    Mathieu Santonja, Catherine Fernandez, Magali Proffit, Charles Gers, Thierry Gauquelin, et al.. Plant litter mixture partly mitigates the negative effects of extended drought on soil biota and litter decomposition in a Mediterranean oak forest. Journal of Ecology, Wiley, 2017, 105 (3), pp.801-815.

    Principe

    Une quantité définie de litière forestière est mise dans un sachet à petite maille. Celui-ci est scellé, posé à la surface du sol, puis recouvert de litière. 10 jours plus tard le sachet est récupéré. Le contenu du sachet est pesé. La différence de masse avant/après permet d’estimer le taux de dégradation de la litière qui est un indicateur de l’activité biologique du sol.

    Condition

    Test à réaliser au printemps.

    Matériel

    • sachet 10x10 cm

    • balance

    • rubalise

    • gants

    Réalisation de la mesure

    Mise en place

    1. Sur le terrain, remplir le sachet avec des feuilles de litière fraiche, environ 10g (noter la masse précise). Manipuler les feuilles et le sachet avec des gants pour éviter de laisser une odeur.

    2. Sceller le sachet (bolduc) et y accrocher de la rubalise.

    3. Déposer le sachet à la surface du sol et le recouvrir de litière. Laisser dépasser la rubalise pour retrouver le sachet après 10 jours de pose.

    Au bout de 10 jours, récupérer le sachet et le conserver dans un sac plastique jusqu'au moment des observations.

    Réalisation des observations

    1. Ouvrir le sachet pour récupérer les feuilles.

    2. Peser les feuilles pour connaitre la masse de litière qui a été dégradée.

    Traitement des données

    Interprétation

    • CO2 Mesure: infrarouge non dispersif (NDIR)

    • Gamme de mesure: 0 - 10,000 ppm

    • Taux de mesure: toutes les secondes 2

    • Diffusion du temps de réponse: secondes 20

    • Temps de réponse Échantillon: 2 secondes 0.5 l / min débit de gaz tubulaire

    • Répétabilité: ± 20 ppm ± 1% de la valeur mesurée dans les spécifications

    • Précision: ± 30 ppm ± 3% de la valeur mesurée dans les spécification

    • Time (ms)

    • Durée (mm :ss)

    • Date (YY/MM/DD hh: mm: ss)

    • CO2 (ppm)

    • Temp sol (C)

    • Hum sol (%)

    • Patm (Pa)

    • Temp air (C)

    • Alti (m)

    Après 30 minutes, arrêter la mesure. Prendre soin de sauvegarder les données

    T : température en K

  • M : masse molaire du CO2 = 44,0099 g mol-1

  • R : constante des gaz parfaits = 8,314

  • Sm : surface de la mesure= 186 cm2 = 0,0186 m2

  • Le sol s'approche ou est en légère baisse par rapport à l'idéal de l'activité biologique

    2.8 - 5.7

    Optimale

    Le sol est à l'optimal de l'activité biologique et a un bon rapport entre la matière organique disponible et la population de microorganismes (à vérifier quand même avec le POXC)

    >5.7

    Elevée, inhabituelle

    Le sol a un haut niveau de matière organique disponible résultant d'un apport important de matière organique fraîche ou de fumier

    m(g)=(∆ppm.Vc.P.M)/(8,314.T.106)m(g)=(∆ppm .Vc.P.M)/(8,314.T.10^6 )m(g)=(∆ppm.Vc.P.M)/(8,314.T.106)
    EP=(W.da)/[1–(da/2,65)]EP = (W.da) / [ 1 – (da / 2,65) ] EP=(W.da)/[1–(da/2,65)]

    Respiration du sol en g CO2-C/m2/jour

    Activité du sol

    État du sol

    0

    Aucune

    Le sol est virtuellement stérile

    <0.8

    Très faible

    Le sol est très appauvri en matière organique disponible

    0.8 -1.4

    Modérée basse

    Le sol est plutôt appauvri en matière organique disponible

    1.4 - 2.8

    Humidité
    Porosité
    le respiromètre Pecnot'Lab ®
    exemple d'expression des résultats

    Moyenne

    Carbone actif POXC

    A4 - Mesure du carbone labile

    Résumé

    Un échantillon de sol est mis au contact d'un réactif oxydant. La quantité de réactif transformé par la réaction est dosée par une méthode colorimétrique. La mesure peut se faire à proximité du champ.

    Questions posées

    Quelle est la quantité de carbone actif (matière organique rapidement minéralisable) présente dans l'échantillon étudié ?

    Mon sol est il bien pourvu en matière organique facilement minéralisable par les micro-organismes ?

    L'activité biologique de mon sol pourra-t-elle fournir des éléments nutritifs aux plantes à partir du stock de matière organique présent.

    Sources

    Ce protocole est celui proposé par Steve Culman (2012a) et par Biofunctool® Thoumazeau (2019). Ce protocole est adapté de celui de Weil (2003) destiné à mesurer des sols à faible teneur en carbone actif.

    Attention: ce test ne serait pas bien adapté aux sols des terres sèches semi-arides (Romero 2018)

    Principes

    Le carbone de la matière organique est oxydé par une solution de permanganate de potassium (KMnO4). Les matières organiques oxydées de cette façon sont les matières facilement minéralisables par l’activité biochimique du sol (carbone actif) celles dont le turn over est relativement rapide (de quelques mois à quelques années). La solution a une coloration violette, dont l’intensité dépend de la teneur en carbone. Plus la solution est claire et plus l’échantillon contient du carbone actif.

    Le test colorimétrique peut se pratiquer à la fois au laboratoire et sur le terrain (disposer à minima d'une table de jardin ..).

    Conditions de mises en œuvre

    MISE EN GARDE: le réactif utilisé, bien que dilué, est un oxydant puissant et tache les matières organiques (peau, yeux, tissus ...). Veuillez le manipuler avec beaucoup de précaution, portez gants et lunettes.

    La mesure s'effectue avec un échantillon de terre sèche de 2,5 g tamisée à 2 mm.

    S'assurer d'avoir suffisamment de solution de permanganate de potassium (préparer la solution mère). Agitez le flacon pour homogénéiser la solution.

    Avant de réaliser le protocole, préparer le matériel nécessaire (cf. la liste ci dessous), dont un bécher avec au moins 20ml d'eau distillée pour chaque mesure à réaliser et la pissette remplie d'eau distillée.

    Disposer d'une montre ou d'un chronomètre.

    Lorsque la mesure est réalisée avec un spectrophotomètre:

    • Connaitre la courbe standard d'absorbance de la solution employée (réaliser la courbe étalon).

    • Utiliser le tableur qui permet de réaliser les calculs de la teneur en carbone organique actif.

    Matériels et fournitures

    • mini balance de précision 0,01g

    • tamis avec mailles de 2 mm

    • rack avec 5 cuvettes de spectrophotomètre et la charte colorée POXC

    • rack avec 4 piluliers 30 ml et 4 tubes à centrifuger 50 ml pour le test POXC

    • flacon de 60 ml KMnO4

    • bécher de 100 ml

    • seringues de 1 et 20 ml

    • pipettes pasteur 3ml

    • flacon de 500ml d'eau déminéralisée

    • pissette de 250 ml remplie d'eau déminéralisée

    • gants nitrile

    • lunettes de protection

    • spectrophotomètre de paillasse ou portatif ().

    postes de travail de la mesure du POXC lors d'une journée de formation à la ferme

    Réalisation de la mesure

    • Prélever un échantillon de sol selon le protocole (réaliser un prélèvement)

    • Séchez modérément l'échantillon. Idéalement il faut sécher l'échantillon 24 h à l'air, à défaut pendant 15 minutes au soleil (Weil 2003) ou sécher modérément (25°C) au sèche cheveux (Thoumazeau 2019).

    • Tamiser au tamis de 2 mm.

    • Peser avec la balance de poche 2,5 g de sol sec tamisé.

    • Placer la terre dans le pilulier (IMAGE)

    • Prélever 18 ml d'eau déminéralisée avec la seringue de 20 ml, laisser la seringue à disposition dans le bécher.

    • Avec la pipette pasteur prélever 2ml de solution de KMnO4

    • Placer les 2ml dans le pilulier contenant la terre

    • Sans tarder (dans les 10 secondes) placer les 18 ml d'eau dans le pilulier.

    • Replacer le bouchon du pilulier et agiter le pilulier d'un mouvement régulier d'une cadence d'un coup par seconde pendant 2 minutes (on peut aussi utiliser l').

    • Replacer le pilulier dans le rack et attendre 10 minutes sans le bouger.

    • Profiter éventuellement pour préparer un autre échantillon.

    • Après 10 minutes prélever 0,5 ml de surnageant (partie supérieure du liquide dans le pilulier) avec la seringue de 1 ml. Veillez à ne pas remuer le pilulier ni à toucher son fond avec la seringue.

    • Transférer les 0,5 ml dans un tube à centrifuger de 50 ml.

    • Ajouter avec la pissette de l'eau déminéralisée dans le tube et compléter le niveau à 50 ml (dernière graduation avant le bouchon).

    • Secouer doucement le tube pour homogénéiser la solution.

    • Avec une pipette pasteur propre de 3 ml remplir une cuvette de spectrophotomètre jusqu'à 5 mm du bord environ.

    • Comparez la coloration avec la charte colorée ou réalisez la lecture au spectrophotomètre pour une mesure précise.

    pipeter 18 ml d'eau
    entonnoir improvisé pour peser 2,5 g de terre tamisée

    lecture aux spectrophotomètres portables
    de gauche à droite: turricules de vers de terre, sol du potager, sol de la serre, boue de station d'épuration ...

    Exploitation des données

    Traitement des données

    Estimation visuelle

    L'estimation visuelle avec la charte colorée est très imprécise elle fourni une estimation indicative. Seule la mesure au spectrophotomètre apporte une information de qualité.

    charte colorée du POXC

    Mesures au spectrophotomètre

    Mesurer l'absorbance de chaque échantillon au spectrophotomètre à 550 nm.

    La courbe étalon permet de déduire la concentration de KMnO4 correspondante. La teneur en Carbone actif est donnée par l'équation suivante:

    où

    POXC (mg.kg-1 de sol): carbone actif du sol’’

    KMnO4 (mol.L-1): concentration de la solution initiale de KMnO4 (0.02)

    Cox (mg.C.mol-1): quantité de C oxydé par 1 mole de KMnO4 (9000)

    VolKMnO4 (L): volume du réactif (solution de KMnO4) (0.02)

    Msoil (kg): la masse du sol (0.0025)

    α: pente de la courbe étalon

    β: interception de la courbe étalon

    Abs: absorbance lue

    spectrophotomètre portable

    Utiliser le tableur pour faciliter l'expression des résultats.

    Interprétation des données

    Références

    • Steve Culman, Mark Freeman, Sieglinde Snapp (2012a) Procedure for the Determination of Permanganate Oxidizable Carbon - Kellogg Biological Station, Michigan State University, Hickory Corners, MI, 49060

    • Culman, S.W., Snapp, S.S., Freeman, M.A., Schipanski, M.E., Beniston, J., Lal, R., Drinkwater, L.E., Franzluebbers, A.J., Glover, J.D., Grandy, A.S., Lee, J., Six, J., Maul, J.E., Mirksy, S.B., Spargo, J.T., Wander, M.M., (2012b). Permanganate Oxidizable Carbon Reflects a Processed Soil Fraction that is Sensitive to Management. Soil Science Society of America Journal 76, 494–504.

    • Alexis Thoumazeau, Cécile Bessou, Marie-Sophie Renevier, Jean Trap, Raphaël Marichal, Louis Mareschal, Thibaud Decaëns, Nicolas Bottinelli, Benoît Jaillard, Tiphaine Chevallier, Nopmanee Suvannang, Kannika Sajjaphan, Philippe Thaler, Frédéric Gay, Alain Brauman (2019) - Biofunctool®: a new framework to assess the impact of land management on soil quality. Part A: concept and validation of the set of indicators. Ecological Indicators 97 (2019) 100–110

    • Weil, R.R., Islam, I.R., Stine, M.A., Gruver, J.B., Samson-liebig, S.E., 2003. Estimating active carbon for soil quality assessment: a simplified method for laboratory and field use. American Journal of Alternative Agriculture 3–17.

    • Carlos M. Romero, Richard E. Engel, Juliana D’Andrilli, Chengci Chen, Catherine Zabinski, Perry R. Miller, Roseann Wallander (2018). Patterns of change in permanganate oxidizable soil organic matter from semiarid drylands reflected by absorbance spectroscopy and Fourier transform ion cyclotron resonance mass spectrometry- Organic Geochemistry 120 (2018) 19–30

    • Giulia Bongiornoa, Else K. Bünemann, Chidinm U. Oguejiofor, Jennifer Meier, Gerrit Gort, Rob Comans, Paul Mäder, Lijbert Brussaard, Ron de Goede (avril 2019) Sensitivity of labile carbon fractions to tillage and organic matter management and their potential as comprehensive soil quality indicators across pedoclimatic conditions in Europe - Ecological Indicators 99 (2019) 38-50

    POXC=([KMnO4]−(α∗Abs+β)).Cox.(VolKMnO4/Msoil)POXC = ([KMnO4] - (α*Abs+β)) . Cox . (VolKMnO4/Msoil)POXC=([KMnO4]−(α∗Abs+β)).Cox.(VolKMnO4/Msoil)
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    Recette du POXC.pdf
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    Recette POXC - Version simplifiée - Terrain
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    Spores de champignons

    B6 - Approximation du potentiel mycorhizogène d'un sol par quantification du nombre de spores de champignons.

    Résumé

    Cette mesure vise à quantifier le nombre de spores de champignons présentes dans le sol. L'abondance et la diversité des spores constituent une approximation du potentiel mycorhizogène d'un sol. La présence de mycorhizes améliore le transfert des éléments nutritifs présents dans le sol vers le système racinaire des plantes. Les mycorhizes assurent également une meilleure stabilité du sol.

    Macrofaune et mésofaune - extraction Berlèse

    B4 - Détermination de la mésofaune et macrofaune par un prélèvement d'échantillon de sol.

    Résumé

    Le dispositif de Berlèse est utilisé pour extraire la faune de petite taille. Un échantillon de sol est prélevé sur le terrain puis amené au laboratoire pour y extraire le maximum d'individus vivant dans cet échantillon. Fuyant la lumière, les invertébrés qui sont normalement invisibles à l'œil nu tombent dans le bocal situé sous l'échantillon de sol. L'identification des groupes faunistiques permet de connaître la diversité biologique du sol, en savoir plus sur son fonctionnement, son équilibre,...

    Glomaline

    A15 -Estimation de la richesse en champignons mycorhiziens d'un sol et de sa stabilité face à l'érosion par quantification de la glomaline, glycoprotéine produite par les mycéliums de ces champignons.

    version 2 du protocole

    Résumé

    La glomaline est une glycoprotéine produite dans le sol par les mycéliums des champignons mycorhiziens. Quantifier la présence de glomaline dans un sol permet d'estimer sa richesse en champignons mycorhiziens et sa stabilité face à l'érosion.

    Etude des invertébrés de surface - Pitfall traps

    B3 - Technique d'échantillonnage de la macrofaune et mésofaune marcheuse à la surface du sol par piégeage.

    Questions

    Est-ce que mon sol abrite une faune diversifiée ? Qui sont les habitants à la surface de mon sol ? Qu’est-ce que leur présence m’apprend ?

    Question posée

    Est-ce que mon sol contient des champignons mycorhiziens ?

    Principe

    Un échantillon de terre est passé au tamis afin de récupérer la fraction comprise entre 50 et 500 µm, correspondant à la taille de spores de champignons. Une manipulation permet de prélever les spores qui sont par la suite observées et dénombrées à l'aide d'une loupe binoculaire. Cette méthode est quantitative et permet d'exprimer le potentiel d'inoculum endomycorhizien du site échantillonné.

    Conditions de mise en œuvre

    La mesure s'effectue tous les ans, toujours à la même période, hors période de gel ou de saturation du sol en eau.

    Matériels et fournitures

    • tamis de maille 50 et 500 µm + réservoir

    • pissette d'eau

    • récipient en verre de 100 mL avec bouchon étanche

    • tubes à centrifuger > 50 mL

    • centrifugeuse

    • seringue avec embout plastique fin > 50 mL

    • boite de Pétri

    • papier noir

    • loupe binoculaire

    • 60 g de saccharose (sucre blanc)

    • eau

    Réalisation de la mesure

    1. Préparer une solution sucrée avec 60 g de saccharose pour 100 mL d'eau. Adapter les quantités en fonction du nombre d'échantillons à analyser.

    2. Placer les deux tamis superposés au dessus du réservoir. Déposer l'échantillon de sol dans le tamis supérieur et le nettoyer par un léger filet d'eau. Écraser légèrement la terre avec les doigts jusqu'à ce que l'eau qui s'écoule soit claire. Jeter la fraction > 500 µm.

    3. Dans le récipient en verre : récupérer à l'aide de la pissette la fraction d'échantillon retenue par le tamis de 50 µm, en limitant au maximum le volume d'eau utilisé.

    4. Secouer le récipient et transvaser son contenu dans un tube à centrifuger qui ne doit être rempli qu'aux deux tiers.

    5. Laisser décanter les grosses particules quelques minutes. En profiter pour nettoyer le tamis de 50 µm.

    6. Ajouter l'équivalent de deux tiers de tube de solution sucrée à l'aide de la seringue, au niveau du culot. Les volumes de solution échantillon et solution sucrée doivent être équivalents. Ne pas mélanger les deux phases. Nettoyer la seringue à l'eau.

    7. Centrifuger 2 min à 3000 tr/min pour concentrer les spores à l'interface des deux phases.

    8. Aspirer les spores à l'aide de la seringue nettoyée. Commencer juste au dessus de l'interface et terminer juste au dessus du culot.

    9. Verser le contenu de la seringue dans le tamis de 50 µm et rincer à l'eau pour enlever le sucre

    10. Transvaser à l'aide de la pissette dans la boite de Pétri.

    11. Mettre un papier noir sous la boite de Pétri afin d'observer les spores à la loupe binoculaire.

    12. Dénombrer les spores.

    Exploitation des données

    Traitement des données

    Calculer le nombre de spores (S) pour 100 g de sol d'après la formule suivante :

    N : nombre de spores observées ; M : masse de l'échantillon de sol initial (g)

    Calculer la moyenne du nombre de spores à partir des valeurs des différents sites échantillonnés.

    Interprétation des données

    Conclure quant à la richesse ou pauvreté de l'échantillon en spores via une comparaison à la valeur moyenne. Mettre en relation le résultat avec la stabilité des agrégats et l'érosion du sol.

    Référence

    Garbaye, J. (2013). La symbiose mycorhizienne : une association entre les plantes et les champignons. Editions Quae.

    S=(100∗N)/MS = (100 * N) / MS=(100∗N)/M
    Question posée

    Est-ce que le sol renferme une faune importante et diversifiée ? Les populations vivant dans mon sol sont-elles équilibrées ?

    Principe

    Au 19ème siècle, Antonio Berlèse, biologiste Italien, met au point un dispositif permettant d’extraire facilement la petite faune du sol. Cet appareil pousse les animaux à fuir hors de leur milieu de vie. Un volume de sol est placé dans un entonnoir, soit sous une lampe produisant de la lumière et de la chaleur pendant 24 h, soit à la lumière naturelle pendant plusieurs jours. Les individus cherchant la fraîcheur et l’obscurité tombent dans une solution d’éthanol.

    Conditions de mise en œuvre

    La mesure s'effectue tous les ans entre mars et juin sur sol dégelé et non saturé en eau, de préférence le matin.

    Matériels et fournitures

    • brucelles souples

    • flacon de 50 ml avec couvercle

    • tamis de maille 1 mm

    • entonnoir

    • lampe 100 W (si technique 2.1.)

    • tube PVC

    • loupe binoculaire

    • boîtes de Pétri

    • clé de détermination de la faune du sol

    • pipette d'éthanol à 70%

    • marqueur permanant

    Réalisation de la mesure

    1. Placer l'échantillon de sol sur le tamis posé à la surface de l'entonnoir. L'entonnoir est emboîté dans un flacon contenant de l'éthanol. Le dispositif est maintenu à l'aide d'un tube PVC qui permet également l'obscurité dans le flacon.

    2. Deux techniques au choix :

      1. Enclencher une lampe placée à 5 cm au dessus du tamis et laisser chauffer pendant 24 h. Sous l'effet de la température et de la lumière, les individus vont fuir l'échantillon et glisser dans l'entonnoir.

      2. Laisser le dispositif à la lumière naturelle pendant 10 jours. Remplacer le flacon d'éthanol par un nouveau pour 2 jours supplémentaires pour voir si la mesure est finie (pas d'organismes dans le nouveau flacon) ou s'il faut la continuer. Cette technique se base sur la perte de l'humidité essentielle à la vie du sol.

    3. Récupérer la faune contenue dans le fond du flacon à l'aide des brucelles et la disposer dans une ou plusieurs boîtes de Pétri contenant de l'éthanol.

    4. Identifier les espèces à l'aide de la loupe binoculaire, en veillant à toujours avoir les organismes immergés dans l'éthanol. Utiliser la clé d'identification de la faune du sol pour trier les organismes selon leur groupe (acariens, collemboles, diploures, myriapodes, isopodes, etc.).

    5. Dénombrer les individus selon leur groupe faunistique.

    Pour identifier les individus

    Pour l'identification des individus piégés, voir l'onglet : Identification de la faune du sol > Déterminer le groupe d'un individu.

    Exploitation des données

    Synthétiser les données sous forme de tableau qui donne le nombre d'individus par ordre (ou famille/espèces si souhaité) et les représenter graphiquement. Conclure quant à la diversité biologique du sol, faire des comparaisons entre 2 sections.

    Références

    Bachelier, G. (1978). La faune des sols, son écologie et son action.

    Deprince, A. (2003). La faune du sol. Diversité, méthodes d'étude, fonctions et perspectives. Le Courrier de l'environnement de l'INRA, 49(49), 123-138.

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    A IMPRIMER : fiche labo (matériel, étapes, tables résulats)

    Principe

    Ce protocole permet de quantifier les protéines du sol lié à la glomaline facilement extractible EE-GRSP (de l'anglais Easy extractable glomalin-related soil proteins). Cette mesure s’effectue en deux étapes. D'abord, la glomaline est extraite par dissolution. Ensuite, elle est quantifiée à l’aide d’un dosage colorimétrique, d'après la méthode BCA (acide bicinchronique). En milieux alcalins, les protéines réduisent Cu2+ en Cu+. Le sel de l’acide bicinchronique est un réactif colorigène hautement spécifique pour le Cu+, qui forme un complexe pourpre ayant une absorption optique maximale à 562 nm. L’absorbance est proportionnelle à la concentration en protéine.

    Conditions de mise en œuvre

    La mesure s'effectue annuellement, avant la récolte et après avoir réalisé le profil pédologique.

    Matériel et fournitures

    • tamis de maille 2 mm + réservoir

    • sachet en plastique hermétique

    • balance de précision

    • pH mètre de laboratoire

    • tubes pour centrifugation de 15 mL + support

    • centrifugeuse de 6000 g

    • autoclave

    • chronomètre

    • spectrophotomètre

    • cuves spectro de 2,5 mL + support

    • albumine de sérum bovin BSA à 2 mg/mL

    • 12 tubes à essais + support

    • solution d'HCl

    • solution de citrate de sodium à 20 mM

    • bicinchoninate de sodium

    • carbonate de sodium

    Réalisation du protocole

    Préparation de l’échantillon

    1) Extraire un échantillon de sol de l’horizon A, à proximité de racines.

    2) Retirer manuellement les débris végétaux ainsi que les cailloux (la loupe peut être utilisée) et casser manuellement les agrégats.

    3) Tamiser à 2mm l'échantillon frais.

    4) Peser 10 g (m frais) dans une plaque de pétri pre-pesée et passer à l’étuve à 105°C pour calculer l’humidité. Peser et noter la masse quand l’échantillon arrive à un poids stable (m sec).

    5) Conserver le reste de l’échantillon à 4 °C jusqu'au moment de l’analyse.

    Préparation des solutions de travail

    • Réactif A : solution composée de 1 g de bicinchoninate de sodium (C20H10N2O4Na2) + 2 g de carbonate de sodium (Na2CO3) + 0,16 g de sodium tartrate (C4H4Na2O6) + 0,4 g d’hydroxyde de sodium (NaOH) + 0,95 g de bicarbonate de soude (NaHCO3), une solution à 10M d’hydroxyde de sodium (NaOH). Remplir jusqu’à 100 mL avec de l’eau déminéralisée et ajuster le pH à 11,25 avec de l’hydroxyde de sodium (NaOH

    • Réactif B : solution composée de 0,4 g de sulfate de cuivre hydraté (CuSO4 · 5H2O) dans 10 mL d’eau.

    • Réactif de travail standard (RTS). Préparer la solution de réactif de travail standard (RTS) en mélangeant 100 volumes du réactif A avec 2 volumes du réactif B. La solution est de couleur vert pomme et elle est stable pendant 1 semaine à température ambiante.

    • Citrate de sodium 20mM: 5,882g de citrate de sodium + 1L d'eau déminéralisée. Ajuster le pH à 7 avec HCl. Conservation à 4°C

    Extraction de la glomaline (EE-GRSP)

    1) Dans des tubes de centrifugeuse de 15 mL peser 1 g de sol frais (m ech).

    2) Ajouter 8 ml de la solution de citrate de sodium (Vcitrate).

    3) Placer les tubes 15 mL dans l’autoclave et faire chauffer pendant une demi-heure. Le temps est déclenché lorsque l'autoclave est sous pression à 103 kPa (121°C – 30min). Une fois le temps écoulé, laisser dépressuriser l’appareil avant de récupérer les tubes.

    4) De suite après avoir récupéré les tubes de l’autoclave, passer les à la centrifugeuse à 6000g pendant 10 minutes.

    Les échantillons doivent être centrifugés rapidement après l’autoclave. Il y a une réduction de la glomaline dans le temps entre le chauffage et la séparation.

    5) Le surnageant est enlevé et conservé à 4°C entre 2 à 4 semaines (le surnageant ne doit pas être troublé par un contaminant). Il sera analysé par la suite pour quantifier la glomaline .

    Quantification de la glomaline (EE-GRSP)

    Recommandation : Afin de limiter le temps d’attente entre la fin de l’incubation des cuvettes (« indication 3 ») et la mesure de l’absorbance (« indication4 »), préparer au maximum une douzaine de cuvettes.

    La solution RTS étant valable 7 jours, il est conseillé de réaliser la solution RTS pour analyser l’ensemble des données au cours de la semaine et ainsi n’avoir qu’une courbe étalon à réaliser pour chaque semaine d’analyse.

    Courbe étalon

    Réaliser une dilution de l’albumine de sérum de bovin (BSA à 2 mg/L) selon une gamme de dilution allant de 0 à 1 mg/L mg/L).

    Tube
    [BSA] (mg/ml)
    Volume de BSA
    Volume de citrate

    1

    1

    1 ml de BSA 2mg/ml

    1 ml

    2

    0,5

    1 ml de BSA 1mg/ml

    1 ml

    3

    Les dilutions doivent être réalisées avec la solution de citrate de sodium à 20 mM, à pH=7, afin d’obtenir un volume supérieur à 0,125 mL.

    Réaction colorimétrique BCA

    Cette procédure doit être faite pour chaque tube de la courbe étalon et pour chaque surnageant des échantillons.

    1) Verser 0,125 mL de chaque solution contenant la glomaline ou le sérum de bovin dans des cuvettes de spectro de 2,5 ml. Les cuvettes sont placées sur leur support et elles sont numérotées.

    2) Ajouter dans TOUTES les cuvettes 2,5 mL de la solution de réactif de travail standard (RTS). Bien mélanger de sorte à homogénéiser la solution.

    3) Incuber toutes les cuvettes à 37 °C pendant 2h

    4) Mesurer l’absorbance à 562 nm. La mesure au spectrophotomètre doit être réalisée dans les dix minutes suivant l’incubation. L’absorbance est proportionnelle à la concentration des substances en solution. Mettre le zéro du spectrophotomètre avec la solution de citrate.

    Si les valeurs d'absorbance des échantillons sont hors des valeurs de la courbe étalon, diluer les surnageants dans la solution de citrate et re-faire de 1) à 3).

    Exploitation des données

    Équation de la courbe étalon

    Créer un graphique Absorvance vs. CC BSA (mg/ml) et calcular la equation de la courbe par regresion lineal

    Abs = α.[BSA] + β

    Calcul de concentration de Glomaline (EE-GRSP)

    Références

    Reyna, D. L., & Wall, L. G. (2014). Revision of two colorimetric methods to quantify glomalin-related compounds in soils subjected to different managements. Biology and fertility of soils, 50(2), 395-400.

    Walker, J. M. (2009). The bicinchoninic acid (BCA) assay for protein quantitation. The Protein Protocols Handbook, 11-15.

    Wright, S. F., & Upadhyaya, A. (1996). Extraction of an abundant and unusual protein from soil and comparison with hyphal protein of arbuscular mycorrhizal fungi. Soil Science, 161(9), 575-586.

    Wright, S. F., & Upadhyaya, A. (1998). A survey of soils for aggregate stability and glomalin, a glycoprotein produced by hyphae of arbuscular mycorrhizal fungi. Plant and soil, 198(1), 97-107.

    Wright, S. F., & Jawson, L. (2001). A pressure cooker method to extract glomalin from soils. Soil Science Society of America Journal, 65(6), 1734-1735.

    Résumé

    La faune présente à la surface du sol est piégée et conservée pour l'étudier ensuite. Des pots sont installés dans le sol pendant plusieurs jours afin de retenir les invertébrés qui passerait par là. Ceux qui sont piégés sont ensuite observés et identifiés au laboratoire. Leur diversité et leur taxons peuvent renseigner sur la santé générale du sol ou bien donner des indices sur l'impact d'une pratique en comparant deux situations.

    Principe

    Des pots contenant une solution salée sont installés dans le sol pour une durée de 8 à 10 jours. Les petits invertébrés (insectes divers, arthropodes,...) circulant au sol à proximité des pots vont tomber dedans et ne pourront pas en sortir. Les pots sont retirés et complétés par de l’alcool pour que les organismes soient conservés en attendant d’être identifiés.

    Conditions

    Il faut faire les manipulations entre mars et juin, lorsque l'activité est maximale. Il est possible de réaliser ce protocole en automne de septembre à novembre (lorsque les invertébrés se préparent à l'hiver leur activité est intensifiée).

    Il faut éviter les jours de forte chaleur, de pluie ou de gel.

    Matériel

    Terrain - pour une station

    • 3 pots + couvercles

    • solution salée à 10% (10g de sel pour 100ml d'eau)

    • éthanol

    Laboratoire

    • loupe binoculaire

    • boite de Pétri

    • pince plate

    • eau

    • clé d'identification

    • Stylo/crayon

    Réalisation du protocole

    Pensez à imprimer la fiche terrain - laboratoire, disponible en bas de page afin de vous faciliter le report des données.

    Mise en place de l'appareillage

    1. Choisir 3 endroits sur la station où installer les pièges, permettant une disposition en ligne pour les retrouver plus facilement. Il n'y a pas de distance théorique prédéfinie à respecter entre les pièges, il faut s'adapter au terrain.

    2. A chaque endroit choisi, retirer la litière et la végétation en surface et creuser un trou de la taille d'un pot.

    3. Disposer les pots dans chaque trou et les remplir au 1/3 avec la solution salée. Réserver les couvercles pour plus tard.

    4. A l'aide d'éléments présents sur le terrain, protéger l'entrée de chaque piège en construisant un toit. Deux bouts de bois et une grosse pierre ou encore un morceau d'écorce feront l'affaire pour protéger de la pluie.

    5. Les pièges doivent rester en place 8 à 10 jours. Au-delà, la conservation des organismes est compromise.

    Lors du relevé des pièges : ajouter de l'éthanol dans les pots (et fermer avec les couvercles) pour préserver les organismes jusqu'au jour de l'identification. Noter sur les pots les numéros des stations correspondantes.

    Réalisation des observations (laboratoire)

    1. Prélever les invertébrés piégés à l'aide d'une pince plate et les déposer dans une boite de Pétri contenant un fond d'eau.

    2. Observer les organismes à la loupe binoculaire.

    3. Identifier les différents groupes fonctionnels en s'appuyant sur une clé de détermination de la faune du sol. Compter les individus de chaque groupe.

    Pour identifier les individus

    Pour l'identification des individus piégés, voir l'onglet : Identification de la faune du sol > Déterminer le groupe d'un individu.

    Interprétation

    Les populations se trouvant à la surface du sol sont bio-indicatrices. Elles vont nous renseigner sur certains paramètres de notre sol, ou alors simplement nous permettre de faire un constat de la diversité d'espèces/groupes que notre sol abrite. Ces populations sont sensibles aux éléments présents dans le sol, sa structure et à la pratique effectuée sur ce dernier. La diversité et l'abondance des individus peuvent donc nous éclairer sur la santé de notre sol et la durabilité d'une pratique vis à vis de la biodiversité.

    Source

    Upton, Murray & Chapman, Beth. (2010). Methods for Collecting, Preserving and Studying Insects and Other Terrestrial Arthropods.

    285KB
    Protocole_Pitfall_trap.docx
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    voir les modèles DIY du Pecnot'Lab
    agitateur automatique

    Les collemboles

    Description et identification des collemboles

    Collembole (forme symphypleone). Photo : Caos Of Delight

    Comment les reconnaître ?

    On observe les collemboles à la loupe binoculaire, après leur extraction du sol par un .

    Les collemboles sont de petite taille (pas plus d'1mm). Ils ont 6 pattes et une paire d'antennes. Ils peuvent être de différentes formes (cf image ci-dessous).

    Quel sont les fonctions des collemboles dans le sol ?

    Les collemboles sont avec les individus les plus abondants dans les sols. Ils appartiennent au groupe fonctionnel des détritivores et micro-phytophages. Ils se nourrissent de la matière organique morte de la litière et des micro-organismes du sol (hyphes mycéliens, algues, bactéries). Leur groupe joue un rôle majeur dans la fonction de décomposition et de minéralisation de la matière organique.

    Si nous prenons l'exemple d'une feuille d'arbre tombée au sol : les collemboles vont en découper et digérer de petits morceaux. La feuille est alors décomposée en petites molécules organiques. Les micro-organismes (bactéries) pourront alors s'en nourrir et les minéraliser, formant les sels minéraux (nutriments pour la plante).

    Sources

    S. Jeffrey, C. Gardi, A. Jones, L. Montanarella, L. Marmo, L. Miko, K. Rits, G. Perez, J. Römbke et W. H. van der Putten (eds.), 2010. Atlas européen de la biodiversité des sols. Commission européenne, Bureau des publications de l'Union européenne, Luxembourg.

    Microfaune - extraction Baermann

    B5 - Analyse des populations de nématodes et d'enchytréides du sol.

    Résumé

    La méthode de Baermann permet d'extraire la microfaune d'un sol afin de réaliser une analyse des populations de nématodes et d'enchytréides.

    Test vers de terre - méthode bêche

    B2 - Évaluation de la quantité de lombriciens du sol et évaluation de la structure du sol.

    Résumé

    La quantité et les types de lombriciens peuvent être déterminés avec cette méthode. Elle est à favoriser si vous souhaitez aussi faire un examen de la structure de votre sol.

    Informations supplémentaires sur les groupes d'individus

    Pour les plus curieux ou les plus aguerris.

    Comment on classe les groupes d'individus ?

    Comme on l'a dit précédemment, les grands groupes (collemboles, acariens, vers, ...) sont séparés selon des caractéristiques bien précises (le nombre de pattes, l'absence de pattes, la présence d'ailes ou non, d'antennes ou non, etc, ...).

    Très souvent, on classe les grands groupes d'individus selon leur taille :

    sodium tartrate

  • hydroxyde de sodium

  • bicarbonate de soude

  • sulfate de cuivre hydraté

  • solution de réactif de travail standard (RTS)

  • 0,25

    1 ml de BSA 0,5mg/ml

    1 ml

    4

    0,125

    1 ml de BSA 0,25mg/ml

    1 ml

    5

    0,0625

    1 ml de BSA 0,125mg/ml

    1 ml

    6

    0

    0 ml

    1 ml

    Question posée

    Quelle est la population de nématodes de mon sol ? Ai-je trop de nématodes phytophages ? Ai-je un bon équilibre des populations de nématodes dans mon sol ?

    Source

    J. Trap, 2020. Les nématodes des sols. Webinaire 4 juin 2020, AFES. Chargé de recherche IRD, UMR Eco&Sol, Montpellier.

    Principe

    Une nouvelle méthode d'extraction de nématodes et autres organismes appartenant à la microfaune est proposée par un certain monsieur Baermann en 1917. Un échantillon de sol est mis en suspension dans de l'eau, les nématodes passent à travers un filtre et se trouvent dans l'eau. Un entonnoir à embout fermé puis ouvert permet de récupérer cette eau pour analyser par la suite les individus se trouvant dedans.

    Condition de mise en œuvre

    Quand ? Il est idéal de prendre un échantillon entre mars et juin, sur un sol qui n'est pas gelé, pas détrempé, ni trop chaud ni trop sec. L'analyse au laboratoire doit suivre le prélèvement car les individus doivent être vivants.

    Prévoyez de réaliser la manipulation au laboratoire le matin, car la pause doit être de 6 à 8h. Sinon, faites cette manipulation le soir et observez les nématodes le lendemain matin.

    Où ? L'échantillon de sol frais (pas plus d'une semaine) doit être mis en suspension et analysé au laboratoire.

    Matériel

    Matériel terrain (pour un échantillon)

    • Un bocal ou sachet congélation (pour contenir l'échantillon de sol)

    • Une petite pelle

    • Un feutre permanent

    Matériel laboratoire

    • Entonnoir

    • Tamis d'un diamètre légèrement inférieur au diamètre de l'entonnoir (doit se poser à l'intérieur)

    • Tissu filtrant (filtre à thé, tissu mousseline, voile)

    • Potence (doit tenir l'entonnoir)

    • Tuyau souple pouvant s'insérer autour de l'entonnoir

    • Clamp

    • Bocal

    • Eau tiède

    • Lames

    • Lamelles

    • Microscope

    • Pipette

    Dispositif de l'entonnoir fermé - méthode de Baermann

    Réalisation du protocole

    Prélèvement de l'échantillon

    Dans un bocal, un sachet congélation ou autre (selon le lieu de l'analyse et si l'échantillon doit être envoyé ou non par colissimo), prélevez 500g du sol que vous souhaitez analyser.

    Au laboratoire

    1. Placez sur la potence l'entonnoir raccordé au tuyau souple, fermé par le clamp (faites un test à blanc en remplissant d'eau le système, le tout doit être bien étanche)

    2. Placez le bocal dessous

    3. Enlevez l'eau d'essai et videz le bocal

    4. Si le tout est étanche, prélevez une partie de votre échantillon de terre (frais, pas plus d'une semaine)

    5. Placez le sur le filtre tissu ou filtre à thé (la maille ne doit pas excéder 500 µm = 0,5 mm)

    6. Placez l'échantillon et le tissu sur le tamis et posez le tout dans l'entonnoir

    7. Ajoutez de l'eau tiède jusqu'à ce que la terre soit en contact avec (ne pas l'immerger complètement)

    8. Vérifiez que le tout soit étanche.

    Laissez poser le tout 6 à 8h, les nématodes vont être attirées dans l'eau.

    Après la pause, ouvrez le clamp. Montez entre lame et lamelle l'eau dans le bocal à l'aide d'une pipette et observez les individus au microscope. N'hésitez pas à réaliser plusieurs lames pour avoir vu le maximum d'individus. Observez les appareils buccaux des nématodes, distinguez-les selon leur régime alimentaire et comptez les individus selon la clés d'identification.

    Pour identifier les individus

    Pour l'identification des individus piégés, voir l'onglet : Identification de la faune du sol > Les nématodes

    Interprétation des données

    Les populations de nématodes sont de très bons indicateurs de la santé du sol et de la culture associée à ce dernier. Certaines nématodes sont phytophages, elles vont donc s'attaquer probablement à la culture. Certaines sont au contraire carnivores ou omnivores et peuvent s'avérer de véritables alliés afin de combattre les autres ravageurs de cultures.

    Références

    Vidéo Youtube du montage : https://www.youtube.com/watch?v=Fx5bvCy46cc

    En savoir plus sur les nématodes : https://vimeo.com/425945028

    Pour aller plus loin dans le monde des nématodes : https://nematode.unl.edu/index.html

    214KB
    Protocole_Baermann.docx
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    A IMPRIMER : fiche laboratoire (matériel, étapes, tables résultats, clé d'identification)
    Questions posées

    Quelles est la quantité de lombriciens dans mon sol ? Quelle est la structure de mon sol ?

    Principe

    Le test bêche consiste à extraire à l'aide d'une bêche 6 blocs de sol. De ces blocs seront comptés, mesurés et identifiés les individus selon leur groupe fonctionnel de vers de terre (épigés, anéciques, endogés). La structure du sol est également déterminée lors de ce protocole, mais n'est pas obligatoire. Cette analyse est faite principalement avec une observation de porosité des blocs et sous-blocs de sol.

    Pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans l'examen de structure, il est possible de réaliser le test VESS, qui suit le même principe mais entre plus en détail sur la structure du sol. Vous trouverez le tuto ici : Examen d'un profil de sol.

    Condition de mise en œuvre

    Quand ? Idéalement ce test est réalisé de janvier à avril lors de la période maximale d'activité des vers de terre. Le test doit se faire avant tout travail du sol ou alors quelques semaines après le travail du sol (labour, fertilisation, ...).

    Comment doit-être mon sol ? Le sol doit être humide. Il ne doit pas être engorgé ou gelé, trop chaud ou trop sec (inférieur à 12°C). Le sol doit être peu ou pas caillouteux, assez profond, permettant d'enfoncer la bêche de 25cm.

    Le test est-il long ? Il faut compter 30 à 45 minutes par bloc si la structure est aussi déterminée durant ce test bêche. Pour 6 blocs, il faut donc compter environ 3-4h.

    Matériel et fournitures

    • Bêche plate

    • 6 piquets/bâtons

    • 6 Seaux ou bacs plastiques (qui contiendront les blocs de terre)

    • 6 boîtes/récipients (qui contiendront les vers)

    • 3 L d'eau

    • Pince à épiler plate

    • Gants (facultatif)

    • Mètre enrouleur (ou une règle)

    • Essuie tout

    • Crayon à papier

    • (Si souhaité : appareil photo et pièce de 1€ pour prendre quelques photos)

    Réalisation de la mesure

    Pensez à vous fournir le document en bas de page "A IMPRIMER : fiche terrain..." nécessaire pour reporter les valeurs obtenues, identifier et pour rappeler les manipulations/matériel à faire/avoir sur le terrain.

    Disposition des blocs de sol

    La disposition des 6 blocs de sol à prélever va dépendre de la configuration de la parcelle. La figure ci-dessous illustre la manière dont les blocs doivent être disposés selon votre cas.

    ©OPVT, protocole participatif test bêche

    Une fois les dispositions choisies, mettre un piquet ou un bâton au niveau de chaque zone de prélèvement de sol afin de ne pas les piétiner. Disposer à côté de chaque zone le bac ou seau qui contiendra le bloc et le récipient rempli d'eau qui contiendra des vers.

    Extraction des blocs de sol

    Les 6 prélèvements par bêche doivent être rapide afin de ne pas faire fuir les vers de terre sous l'action des ondes provoquées dans le sol.

    1. Prélever un bloc de terre de 20 x 20 cm (taille de la bêche) sur une profondeur de 25 cm. Si besoin se mettre un repère sur la bêche pour la profondeur.

    2. Déposer le bloc de sol dans le bac ou seau

    3. Veillez à bien récupérer tous les vers de terre présents dans le blocs, ainsi que ceux encore dans le trou formé par le prélèvement.

    Si le bloc extrait ne fait pas 25 cm de profondeur, remettre un coup de bêche pour obtenir au total 25 cm de profondeur de sol prélevé (le nombre de blocs sera alors de 2).

    Pour l'examen de la structure du sol (facultatif)

    1. Notez les observation en surface autour du bloc : % de recouvrement (terre à nue, cailloux, plantes, résidus de culture,...)

    2. Notez le nombre d'horizons présents sur le bloc principal ou sur les petits blocs réunis (cela peut varier selon le travail du sol). Notez leur profondeur.

    3. Si un seul bloc : notez le nombre de fissures visibles. Si plusieurs blocs disloqués : noter le nombre de sous-blocs

    4. Fractionnez le ou les bloc(s) avec vos mains pour obtenir des mottes d'environ 3 à 5 cm de diamètre

    5. Observez et estimez le % de terre fine produite (qui ne tient pas en motte) par rapport au volume total de terre prélevé (20 x 20 x 25 cm)

    6. Estimez le type de motte - -> les mottes qui ont une surface lisse et n’ont pas de porosité visible à l’oeil = DELTA - -> les mottes qui ont une surface lisse et ont quelques porosités visibles à l’oeil (traces de vers de terre, racines,...) = DELTA0 - -> les mottes ont une surface rugueuse/grumeleuse et une porosité importante = GAMMA

    7. Notez le % de chaque type de motte de votre bac/seau

    ©ISARA Lyon, les différents types de mottes

    Pour l'identification des groupes fonctionnels de vers de terre

    Vous pouvez directement passer à cette étape sans faire l'analyse de structure.

    Voir l'onglet : Identifier la faune du sol > Informations supplémentaires sur les groupes d'individus > Les vers

    Les interprétations

    • Les mottes de type DELTA indiquent un sol qui est compacté, peu explorable par les racines et qui sera vite engorgé.

    • Les mottes DELTA0 indiquent un sol qui est moins compacté, aéré par des activités biologiques, zones explorables par les racines et d'infiltration de l'eau.

    • Les mottes GAMMA indiquent un sol qui est aéré, mieux explorable par les racines et qui infiltre mieux l’eau.

    • Un nombre élevé de fissures indique une structure plutôt aérée.

    • Un nombre élevé de vers de terre indique un sol qui est aéré, fertile et qui infiltre mieux l’eau.

    Les types de mottes, le nombre de fissures et la quantité de vers de terre aident à évaluer l'évolution de la santé de son sol selon les cultures, les évènements climatiques, les expérimentations, les passages d'engins,...

    Références

    L'Observatoire Participatif des Vers de Terre : https://ecobiosoil.univ-rennes1.fr/page/protocole-participatif-test-beche-vers-de-terre

    2MB
    Test_bêche.docx
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    A IMPRIMER : fiche terrain (étapes, matériel,...)
    la microfaune : ordre du micromètre (µm)
  • la mésofaune : du micromètre au millimètre (mm)

  • la macrofaune : du millimètre au centimètre (cm)

  • la mégafaune : ordre du centimètre (cm)

  • © Daniel Cluzeau, Université de Rennes

    Mais il est aussi possible de classer les grands groupes d'individus selon leur fonction :

    • les détritivores (mangent la litière)

    • les prédateurs (mangent d'autres individus)

    • les omnivores (mangent de tout)

    • les bactérivores (mangent les bactéries)

    • les phytophages ou herbivores (mangent les racines ou les parties aériennes des plantes)

    Il est pratique de les classer cette façon. On aura de cette manière une bonne idée de la diversité fonctionnelle qui se trouve dans notre sol.

    montage Berlèse
    les acariens
    Les 4 formes de collemboles
    La décomposition d'une feuille morte : activité des collemboles et autres invertébrés

    Test vers de terre - méthode moutarde

    B1 - Evaluation de la quantité et les types de lombriciens du sol.

    Résumé

    Les lombriciens présents dans le sol sont étudiés à l'aide d'une méthode utilisant de la moutarde. La quantité et les groupes trouvés nous renseignent sur la fertilité du sol ainsi que sur d'autres caractéristiques générales comme son tassement, sa capacité à retenir l'eau, l'impact d'une pratique, etc.

    Question

    Est ce que mon sol contient beaucoup de lombriciens ? A quoi ressemblent les lombriciens présents dans mon sol ?

    Source

    Principe

    Les vers de terre sont attirés à la surface du sol à l'aide d'un agent irritant. Ils sont divisés en 3 groupes fonctionnels : les épigés, les endogés et les anéciques. Les individus de chaque groupe sont comptés, mesurés et pesés.

    Conditions de mise en œuvre

    La mesure peut s'effectuer dès le mois de janvier et jusqu'à la mi-mars voire avril. Idéalement, la température doit être comprise entre 6 et 10°C. Le sol ne doit pas être gelé ni saturé en eau. De préférence le matin.

    Matériel et fournitures

    • paire de cisailles

    • mètre ruban

    • 4 piquets

    • ficelle

    Réalisation de la mesure

    Mise en place de l'appareillage pour une station

    1. Choisir une surface homogène, plane, non tassée (hors passage de roues) et représentative de la parcelle.

    2. Relier les 4 piquets par la ficelle de manière à délimiter une surface d'étude de 1 m2.

    3. Si besoin, faucher la végétation de la surface d'étude et 10 cm autour pour avoir une meilleure visibilité.

    4. Dans le seau, diluer 300 g de moutarde dans 10 L d'eau.

    Une deuxième solution devra être préparée (étapes 4 et 5) pour effectuer un deuxième arrosage lors de la réalisation des observations.

    Réalisation des observations

    Pensez à vous munir d'un tableau pour rentrer les données ainsi que d'une clé de détermination. Le tout vous est fourni dans le fichier "A IMPRIMER : fiche terrain" en bas de page.

    1. Arroser de façon homogène la surface d'étude et ses pourtours à l'aide d'une rampe d'arrosage fixée sur l'arrosoir.

    2. Récolter dans la zone délimitée les vers de terre à la surface du sol. Pour ne pas les blesser, attendre qu'ils soient complètement sortis de leur galerie pour les récolter.

    3. Les placer dans la cuvette remplie d'eau pour les rincer et éviter leur mort.

    Pour l'identification, voir l'onglet : Identification de la faune > Informations supplémentaires sur les groupes d'individus >

    Interprétation

    Les vers de terre brassent une grande quantité de matière organique. Ils jouent un rôle majeur dans la structure et la porosité du sol. Un sol riche en vers de terre est plus fertile et a une plus grande capacité de stockage de l'eau.

    Les arachnides

    Description et identification des arachnides

    Les arachnides représentent un grand groupe composé des araignées, des opilions (faucheuses), des scorpions, pseudo-scorpions, et des acariens (dont font parties les tiques). On les reconnaît parce que :

    • ils ont 8 pattes (4 paires)

    • ils n'ont pas d'antennes

    • ils n'ont pas d'ailes

    Leur taille varie donc du très petit (acariens à moins d'1mm) à grand (araignées de plus de 2cm).

    Les arachnides sont principalement des prédateurs. Ils se nourrissent de divers invertébrés. Ceux qui sont présent en proportion nettement plus élevée dans les sols sont . Certains acariens sont des parasites comme la tique. Une partie est acariens est aussi détritivore : ils mangent de la litière (feuilles mortes,...), aidant ainsi à la décomposition de la matière organique et sa minéralisation.

    Litter bag méthode Pecnot'Lab

    A1 - test de type litter bag (sac de litière)

    Résumé

    Une étoffe en coton biologique est enfouie dans le sol. Après une période suffisamment longue (≈ 4 mois) l’étoffe est extraite et pesée. Plus la perte de poids est importante plus l’activité biologique du sol est forte.

    Questions posées

    Est-ce que le sol contient des organismes qui dégradent la matière organique ?

    Quelle est l'intensité de l'activité biologique du sol ?

    Sources

    Dinter, A., Coulson, M., Heimbach, F., Keppler, J., Krieg, W., & Kölzer, U. (2008). Technical experiences made with the litter bag test as required for the risk assessment of plant protection products in soil. Journal of Soils and Sediments, 8(5), 333-339.

    Principes

    Enfouir dans le sol entre 10 et 15 cm de profondeur un sachet en nylon à grosses mailles (2 mm) contenant une étoffe en coton biologique. Après une longue période on retire le sachet, on le lave afin d’éliminer les débris puis on le sèche. La perte de masse correspond à la matière dégradée par les organismes. Le volume perdu reflète l’activité du sol.

    Matériel

    • sachet litter bag pecnot'lab en coton bio

    • un grand jalon pour repérer la localisation

    • ficelle et rubalise

    Réalisation du protocole

    Préparation du matériel

    1. L’étoffe doit être passée à l’étuve (65 °C), mesurée, puis pesée (noter sa masse Mi). Elle est alors placée à plat dans un sachet nylon fermé (cordon de colle). Une étiquette (équipement de jardin) sur laquelle est noté la masse y est accrochée. Y accrocher aussi une ficelle suffisamment longue pour dépasser de terre une fois le sachet enterré (~ 50 cm).

    Installation du matériel sur le terrain

    1. Sur le terrain réaliser un trou dont la largeur est supérieure au sachet en nylon. Attention: le sol doit être soigneusement conservé pour être replacé ensuite dans le même ordre. Observer le profil pédologique pour connaître les profondeurs de l’horizon organo-minéral et de l’horizon minéral qui lui succède. Le sachet doit être placé à la base de l'horizon organo-minéral (10/15 cm environ).

    2. Déposer le sachet en nylon contenant l’étoffe horizontalement au niveau souhaité. Reboucher le trou en replaçant soigneusement la terre. Prendre soin de faire dépasser la ficelle du sol (enroulée de rubalise) pour faciliter la localisation des sachets.

    3. Planter un jalon qui restera visible malgré la végétation pour matérialiser l’endroit.

    Réalisation des observations

    1. Après une période de 4 mois récupérer les sachets. Si un second profil a été installé attendre 6 ou 8 mois par exemple pour récupérer les derniers sachets. Il est possible d’humidifier le sol afin de faciliter l’extraction. Attention de ne pas pelleter sur le sachet.

    2. Bien noter la date du déterrement des sachets.

    3. Réaliser l’analyse en laboratoire rapidement après l’extraction des sachets ou conserver le au réfrigérateur (à 4 °C) dans un sachet plastique.

    Interprétation des résultats

    Les résultats sont exprimés en proportion de masse d'étoffe dégradée (%) en fonction du temps.

    Il s'agit d'observer si l’activité de dégradation des matières organiques brutes est plus ou moins importante selon les pratiques culturales et la profondeur du sol. Les conditions météorologiques (sécheresse, saturation en eau du sol,…) durant la période d’étude vont influencer l’activité biologique du sol. L'historique du site également, ainsi les sols régulièrement labourés, où la matière organique est enfouies semblent particulièrement efficaces pour dégrader des MO enfouies (cf. le graphique ci-dessous).

    Références

    Cahier de protocoles du RésEau Sol V1.1 déc 2016 à V1.7 déc 2019

    Rapport RésEau Sol 2016

    seau de 10 L minimum

  • arrosoir de 10 L minimum

  • rampe d'arrosage

  • agitateur (bout de bois)

  • cuvette rectangulaire avec de l'eau

  • pince souple et plate

  • balance analytique

  • essui tout

  • crayon

  • thermomètre (sol et atmosphère)

  • 20 L d'eau minimum

  • 600 g de moutarde AMORA fine et forte

  • Transvaser la solution de moutarde dans l'arrosoir.

  • Au bout d'un quart d'heure, effectuer le deuxième arrosage. Si les vers de terre continuent de sortir, retarder le deuxième arrosage et récolter.
  • Récolter les vers de terre et placer les dans la cuvette comme précédemment.

  • Se munir du tableau à remplir de la clé de détermination, de la balance, du mètre ruban et d'un crayon.

  • Identifier les vers de terre selon 3 groupes : épigés, endogés et anéciques, noter le nombre d'individus de chaque groupe.

  • Essuyer les vers (les mettre entre deux feuilles)

  • Peser et mesurer les vers, reporter dans le tableau.

  • Réaliser les étapes 8 et 9 pour chaque groupe.

  • Replacer les vers de terre à la surface du sol, à 2 m de la surface d'étude.

  • https://ecobiosoil.univ-rennes1.fr/page/protocole-participatif-moutarde
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    Test_moutarde.docx
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    A IMPRIMER : fiche terrain (matériel, étapes, tables résultats, clé de détermination)
    les vers

    Disponibilité des nutriments

    Caractéristiques physico-chimiques

    bêche
  • mètre ruban

    • balance de précision (0,001g)

    • étuve

    • brosse

    • tamis à fines mailles

    Il est possible de répéter ces opérations (de 1 à 4) à une distance de 1 à 2 mètres de la précédente, si l’on souhaite suivre l’activité biologique au cours du temps en réalisant des prélèvements successifs.

  • Bien noté la référence de l'échantillon placé (pour connaître sa masse), et la date de l'enfouissement.

  • Enlever manuellement les débris visibles puis ouvrir le sachet et récupérer le ou les morceaux de l’étoffe. Faire sécher à l’étuve, à plat, pendant 4 h à 105 °C afin de bloquer l‘activité microbienne et d'éliminer l'eau.
  • Une fois sec, brosser l’étoffe de sorte à éliminer la matière minérale (l’utilisation d’une brosse à dent est appropriée). Le tamis peut être utile pour récupérer les morceaux d’étoffes qui se détachent.

  • Peser la masse de l’étoffe nettoyée et séchée (Mf).

  • Positionner l’étoffe sur un support papier noir pour pouvoir mieux l'observer.

  • 101KB
    Réalisation du protocole Litter bag.pdf
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    Litter bag - Version simplifiée - Terrain
    Voir la description complète
    de bas en haut: permaculture, prairie, culture, zone humide, témoin
    les résultats de la campagne de 2015 du RésEau Sol.
    les acariens
    Le grand groupe des arachnides

    Les insectes

    Quelques exemples d'insectes qu'on retrouve sur, et dans les sols.

    Les insectes représentent un grand groupe diversifié. Ce groupe est classé selon différentes fonctions : certains sont détritivores (se nourrissent de litière), d'autres des prédateurs, enfin d'autres sont des phytophages (se nourrissent de plantes).

    C'est un insecte s'il a :

    • 6 pattes (3 paires) attachées au thorax

    • des ailes

      • visibles

      • cachées sous la carapace

      • /!\ elles peuvent être tombées à un moment de leur vie (cas particulier des fourmis et des termites)

    • le corps en 3 parties

      • la tête

      • le thorax

      • l'abdomen

    Exemples d'insectes qu'on retrouve au sol

    Les carabes

    Ils font partis du grand ordre des coléoptères. On les reconnaît grâce à leur carapace rigide qui recouvre l'intégralité de leur corps. Ils ont leur thorax en forme de trapèze, et leur abdomen bien développés.

    Pourquoi sont-ils des alliés (auxiliaires) ?

    Les carabes sont bien connus en luttes biologiques. Ils sont généralement des prédateurs : il y en a qui chassent des larves d'insectes ravageurs. Certains sont granivores, ils peuvent se nourrir de graines d'adventices.

    Pourquoi sont-ils des indicateurs de santé du sol (bio-indicateurs) ?

    Ils choisissent leur habitat strictement en fonction du sol, selon la texture et selon son humidité. Leur présence indique un sol aéré et humide, avec une texture sables-limons-argiles équilibrée.

    Les fourmis

    Les fourmis font parties de l'ordre des hyménoptères (comme les abeilles et les guêpes).

    Elles sont considérées comme "ingénieures" : elles ont une action directe sur la disponibilité en ressources nutritives dans le sol et structurent leur environnement. Tout comme les carabes, les fourmis sont considérées comme des bio-indicateurs car elles sont très sensibles aux variations de leur habitat. Elles sont aussi utilisées en lutte biologique (contre des populations de chenilles).

    Les larves

    Certaines larves se développent dans le sol. On trouve communément des larves de coléoptères (les scarabées) et de diptères (les mouches). Elles sont des bio-indicateurs de la santé du sol : les larves de diptères, par exemple, ne se développent que dans des sols aérés et humides (signe de bonne santé). Les larves sont prédatrices ou alors phytophages (elles mangent les racines). Leur alimentation détermine l'aspect nuisible ou avantageux de la larve dans le sol.

    Pour ceux qui veulent aller plus loin

    Une clé de détermination des ordres d'insectes simplifiée, interactive et en ligne :

    Différencier les insectes auxiliaires et ravageurs :

    Sources

    S. Jeffrey, C. Gardi, A. Jones, L. Montanarella, L. Marmo, L. Miko, K. Rits, G. Perez, J. Römbke et W. H. van der Putten (eds.), 2010. Atlas européen de la biodiversité des sols. Commission européenne, Bureau des publications de l'Union européenne, Luxembourg.

    Guide pratique des insectes et autres invertébrés des champs. Editions France Agricole, 2020.

    Respiration in situ v2

    A12 - respiromètre du Pecnot Lab V2

    Evolutions par rapport à la V1:

    Un appareil qui évalue automatiquement le volume de la chambre d'émission du CO2 (capteur Lidar), qui enregistre la position géographique de la station (GNSS), averti de l'état de la batterie et qui enregistre les concentrations de CO2 toutes les deux secondes sur une carte mémoire.

    Anatomie de l'insecte
    Le carabe doré, surnommé "la jardinière"
    La fourmi noire des jardin, très commune
    Larve de cétoine (poils rigides au dos, pattes courtes)
    respiromètre v2

    Texture - méthode pipette

    PC1 - Protocole de sédimentation par la méthode du tamis-pipette ( en anglais sieve-pipette method)

    Question posée

    • Quelle est la texture du sol ?

    • Quel est le pourcentage d’argile contenu dans le sol ?

    Principe

    Le but de cette mesure est de diviser un échantillon de sol en plusieurs classes granulaires afin de déterminer le pourcentage de chaque classe.

    La fraction grossière (sables) est divisée à l’aide d’une série de tamis de dimensions décroissantes (2mm, 200 μm, 50 μm)

    La fraction fine (< 50 μm) est divisée par une analyse granulométrique par sédimentation. Cette fraction est mise à décanter. La taille des particules à une influence sur la vitesse de décantation, grâce à quoi on peut distinguer les argiles des limons.

    Le pourcentage des fractions sable, limon et argile nous permet de définir la texture du sol selon le diagramme des textures du GEPPA (Groupe d’Etude pour les Problèmes de Pédologie Appliquée).

    Matériel et réactifs

    - Une balance analytique de précision 0.0001 g ;

    - Une étuve

    - Un agitateur pour flacons de 500ml

    - Bouteilles en plastique de 500ml

    - Des tamis de maille : 50 μm, 200 μm, 2 mm

    - Tamiseuse vibrante

    - Plaque et casserole

    - Cylindre de sédimentation 1L (hauteur du marque de 1L=36±2cm)

    - Entonnoir de la taille des tamis

    - Pipette de 25ml

    Réalisation du protocole

    Conditionnement de l’échantillon

    1- Prélever environ 200 g de terre.

    2- Faire sécher l’échantillon à l’air.

    3- Tamiser à 2mm

    4- Prise d’essai :

    - Sol argileux : 10g

    - Sol limoneux : 20g

    - Sol limono-sableux ou sablo-limoneux : 40g

    - Sol sableux : 80g

    Pré-traitement

    Carbonates

    - Évaluation de la présence de carbonates : prendre environ 5g d’échantillon et ajouter quelques gouttes de HCl 10%. En cas de présence de carbonates le processus de destruction doit être fait.

    - Élimination de carbonates : Prendre une prise d’essai (voir section Conditionnement item 4-) et ajouter 100 ml H2O. Agiter. Ajouter HCl 1M jusqu’à la destruction complète des carbonates (fin de l'effervescence). Faire bouillir pendant 5 minutes et laver par décantation en ajoutant 50ml d'eau déminéralisée pour éliminer le calcium et l'excès d’acide. Une séparation par centrifugation peut aussi être réalisée.

    Matière organique

    - Élimination de matière organique: cette procédure doit être faite si la M.O. >5% et après la destruction de carbonates si nécessaire.

    Méthode A

    Prise d’essai (voir section Conditionnement item 4- ou échantillon après la destruction de carbonates) + 25ml H2O + 5ml H2O2 30%. Observer l’effervescence et ajouter H2O2 quand la réaction s’arrête. Quand il n’y a plus de mousse, chauffer à 90°C et évaporer l’excès d’eau (ne pas arriver à la sècheresse). Continuer à ajouter du H2O2 et à chauffer jusqu’à toute la matière organique soit détruite. Finalement, chauffer 1h pour détruire l’excès de H2O2.

    Méthode B

    Pris d’essai (voir section Conditionnement item 4- ou échantillon après destruction de carbonates) + H2O2 10% : incubation pendant 48h (avec agitation occasionnel, 3-5 fois)

    Dispersion

    Après la destruction des carbonates et de la matière organique ajouter 400ml d’eau distillée et 10ml de Na-HMP . Agiter toute la nuit (17h).

    Séparation du sable

    1) Faire passer la suspension de sol dispersé à travers le tamis de 50 μm placé sur le cylindre de sédimentation et sur un entonnoir.

    2) Laver le tamis avec de l’eau déminéralisée jusqu’à remplir le cylindre (1L) . (Vérifier que l’eau de lavage est transparente à la fin).

    3) Sécher le tamis à l’étuve à 105°C pendant 8h et transférer la fraction dans un bocal en verre.

    4) Faire passer la fraction récupérée et séchée par une série de tamis : 50 μm, 200 μm en utilisant la tamiseuse vibrante et un bassin pour récupérer la fraction 50 μm résiduelle.

    5)Récupérer les 3 fractions dans des boîtes de pétri, pre-pesées et sécher à l’étuve 105°C pendant 2h.

    6) Peser les fractions après séchage.

    Wsg = masse de fraction 2mm- 200 μm (sable grossier)

    Wsf = masse de fraction 50 μm - 200 μm (sable fin)

    Wr = masse de fraction <50 μm ( argile & limon)

    Détermination des argiles

    1) Remplir un cylindre avec de l’eau et mesurer la température de l’eau. La température doit être stable pendant tout le temps de sédimentation.

    2) Agiter la suspension récupérée dans le cylindre (voir section Séparation du sable item 1) avec l’agitateur manuel up-and-down pendant 30 seconds. Enregistrer l’heure à la fin de l’agitation et la température.

    3) Après l’intervalle de temps approprié (voir tableau au dessous) descendre le point de la pipette jusqu’à 10 cm au-dessous de la marque de 1L. Prendre 25ml de la suspension en 12 secondes. Cette manipulation doit être faire doucement pour éviter la perturbation de la suspension.

    4) Transférer les 25ml dans un bêcher pré-pesé et laver la pipette avec 25ml d’eau. Ajouter l’eau de lavage au bécher.

    5) Mettre le bécher à l’étuve pour évaporer et sécher à 105°C. Peser (Wa = poids d’argile + HMP en 25ml).

    Détermination de la masse totale (Wt)

    1) Procéder à la floculation en ajoutant 10ml de CaCl2 1M et 1ml de HCl 1M dans le cylindre. Après la floculation enlever avec un siphon (avec un tuyau) la solution claire au-dessus (surnageant).

    2) Transférer le sol rémanent dans un bêcher pré-pesé, sécher à l’étuve 105°C et peser (Wf= poids de fraction <50 μm – 25ml de la pipette +HMP dans 975ml).

    W t = Wsg + Wsf + Wr + Wa + Wf – 0.5g*

    *masse du Na-HMP

    Méthode réduite

    Pour une détermination de taux d’argile uniquement plus rapide mais moins précis :

    1- Faire le Conditionnement de l’échantillon. Noter précisément la masse initiale de l’échantillon pris (Wi)

    2- Faire le Pré-traitement

    3- Faire seulement les items 1) et 2) de la section Séparation du sable

    4- Faire la Détermination d’argile 1) à 5)

    5- En parallèle : mesurer l’humidité résiduelle HR de l’échantillon séché à l’air (voir section Conditionnement item 1) : peser 10g d’échantillon avant et après séchage à l’étuve à 105°C. HR= (m avant-m après)/m avant

    Exploitation des données

    Argile

    Taux d’argile partiel(Tap)= (Wa*1000ml/25ml – 0.5g)/Wt * 100

    Taux argile additionnel (Taa)= (Wr/Wt*100)*[Tap/(Tap+Tlp)]

    Taux d’argile= Tap + Taa

    Limons

    Taux de limon partiel(Tlp)= [WT-Wsf-Wsg-Wr-(Wa*40-0.5)]/Wt * 100

    Taux limon additionnel (Tla)= (Wr/Wt*100)*[Tlp/(Tap+Tlp)]

    Taux de limon = Tlp + Tla

    Sable

    Taux de sable grossier = Wsg/Wt * 100

    Taux de sable fin = Wsf/Wt * 100

    Méthode réduite

    Taux d’argile (Ta)= (Wa*1000ml/25ml – 0.5g)/ (Wi-Wi*HR ) * 100

    Références

    · Particle-size analysis. GW Gee, D Or - Methods of soil analysis. extrait chap 2.4, 2002

    · A comparative study of particle size analyses by sieve-hydrometer and laser diffraction methods. B Wen et al. - Geotechnical Testing Journal, Dec. 2002, Vol. 25, No. 4

    · Handbook of Soil Analysis Mineralogical, Organic and Inorganic Methods . M. Pansu - J. Gautheyrou

    Membrane échangeuse d'ions

    D1 - Etude de la dynamique des nutriments disponibles dans le sol via l'utilisation d'une membrane absorbant facilement les nutriments en solution.

    Résumé

    Par un procédé chimique simple (échange d'ions), les éléments minéraux de la solution du sol sont extraits afin d'être dosés au laboratoire. Ce test mime l'absorbtion des sels minéraux par les racines.

    Question posée

    Quels sont les nutriments disponibles dans la solution du sol pour les racines ?

    Source

    Ce protocole est issu du cahier de protocoles Biofunctool® rédigé par Alexis Thoumazeau (2019).

    Principe

    Le protocole consiste à charger une membrane avec une étape d'élution, avant de l'enfouir dans le sol. La membrane échange ses ions avec les ions de la solution du sol. Lorsque le contact est suffisamment établi, la membrane est retirée du sol et désorbée dans une solution fortement chargée. Les ions visés sont analysés quantitativement.

    Condition de mise en œuvre

    Le protocole se réalise préférentiellement au printemps.

    Matériels et fournitures

    (quantités données pour 72 membranes)

    Il existe du prêt à l'emploi disponible au Canada auprès de la société Western AG

    Préparation de la membrane

    • bicarbonate de soude

    • 1 paquet de feuilles de membrane échangeuse d'ions

    • 9 L d'eau distillée

    • 2 plaques en verre

    Préparation de la solution d'extraction

    • 72 tubes coniques en plastique de 50 mL

    • chlorure de potassium (KCl)

    • 4 L d'eau distillée

    • verrerie de laboratoire

    Installation de la membrane (terrain)

    • truelle

    • 72 piquets colorés

    • pince fine

    • cylindre PVC de diamètre 10 cm

    Extraction de la membrane

    • règle

    • 72 seringues de 10 mL

    • aiguilles stériles

    • 72 filtres de 0,2 μm de diamètre

    Réalisation du protocole

    Préparation de la membrane

    1. Préparer une solution de bicarbonate de soude à 0,5 M. Compter environ 2 L de solution pour 20 membranes.

    2. Déposer une feuille de membrane sur une plaque en verre et l'arroser d'eau distillée.

    3. Délimiter des zones de 60x20 mm à l'aide du marqueur et de la règle. Couper ces zones avec le cutter. Utiliser la seconde plaque en verre pour couper droit.

    Préparation de la solution d'extraction

    1. Préparer une solution de KCl à 1 M.

    2. Verser 35 mL de la solution de KCl dans un tube en plastique. Préparer autant de tubes qu'il y a de membranes.

    Au maximum 24 heures avant la session terrain : mettre la membrane dans un sachet plastique et noter la zone d'échantillonnage correspondante. Garder les membranes au froid en les mettant dans une glacière. Mettre des feuilles d'aluminium entre les sachets contenant les membranes et les pains de glace/glaçons pour éviter un contact direct.

    Installation de la membrane (terrain)

    1. Creuser un trou de 8 cm de profondeur. Retirer la membrane du sachet plastique à l'aide de la pince et la déposer horizontalement dans le trou.

    2. Nouer le fil de pêche cousu à la membrane à un piquet pour pouvoir retrouver la membrane. Refermer le trou en couvrant délicatement de terre.

    3. Insérer le cylindre en PVC dans le sol, à environ 1 cm de profondeur, à l'aide du marteau et de la planche de bois.

    Environ 2 semaines après la session terrain : extraire la membrane du sol. Retirer la membrane du sol en suivant le fil de pêche. Retirer le plus de particules de sol possible en secouant la membrane ou en brossant délicatement avec la brosse à dents. Mettre la membrane dans un tube contenant une solution de KCl. Couper le fil avec des ciseaux.

    Extraction de la membrane

    1. Secouer le tube contenant la membrane à l'aide d'un agitateur automatique pendant 16 heures à 100 tr/min à 30°C.

    2. Nettoyer la seringue avec une petite quantité de surnageant.

    3. Adapter un filtre de 0,2 μm de diamètre sur la seringue et prélever 10 mL de surnageant.

    4. Injecter la solution dans un tube Vacutainer à l'aide d'une aiguille stérile.

    Analyser quantitativement les ions ciblés en solution.

    Exploitation des données

    Traitement des données

    Calculer le flux d'ions (I) en μg/cm2/jour d'après la formule suivante :

    a : résultat de l'analyse quantitative (μg/L)

    b : volume de solution d'extraction utilisée (L)

    c : surface de la membrane

    d : temps d'incubation dans le sol (jours)

    Références

    • Qian, P., Schoenau, J.J., 2002. Practical applications of ion exchange resins in agricultural and environmental soil research. Canadian Journal of Soil Science 82, 9–21.

    • Saggar et al., 1990. A simplified resin membrane technique for extracting phosphorus from soils. Fertilizer Research 24, 173–180.

    • Alexis Thoumazeau, Cécile Bessou, Marie-Sophie Renevier, Jean Trap, Raphaël Marichal, Louis Mareschal, Thibaud Decaëns, Nicolas Bottinelli, Benoît Jaillard, Tiphaine Chevallier, Nopmanee Suvannang, Kannika Sajjaphan, Philippe Thaler, Frédéric Gay, Alain Brauman (2019) - Biofunctool®: a new framework to assess the impact of land management on soil quality. Part A: concept and validation of the set of indicators. Ecological Indicators 97 (2019) 100–110

    Les vers : vers de terre et enchytréides

    Description et identification des vers présents dans les sols.

    Les vers de terre

    On observe les vers de terre sur le terrain, à l'aide du test moutarde ou du test bêche.

    Les vers de terre sont partagés en 3 groupes fonctionnels :

    • les épigés

    • les anéciques

    • les endogés

    Une version à télécharger :

    Quel sont les fonctions des vers de terre dans les sols ?

    Ils ont un rôle majeur dans le maintien de la fertilité des sols. Ils sont un groupe dit "d'ingénieurs" : ils influent sur la ressource en nutriments et structurent les sols. En digérant de grandes quantités de terre et en creusant leurs galeries, ils participent au brassage de la matière organique et au maintien des populations bactériennes des sols.

    La quantité et les groupes trouvés nous renseignent donc sur la santé d'un sol, allant de sa fertilité, son tassement, à sa capacité à retenir l'eau. Étant sensibles à leur environnement, ils sont de bons bio-indicateurs de l'impact des activités sur les sols (activité agricole, urbaine, etc).

    Pour aller plus loin

    Des fiches sur les espèces les plus communes dans nos sols :

    Les enchytréides

    On observe les enchytréides à la loupe binoculaire après une extraction à l'aide d'un , ou directement sur le terrain avec un échantillon de terre/compost/...

    Ils appartiennent à la même famille que les vers de terre (les annélides). Ils sont plus petits, ils mesurent de 2mm à 20mm et sont blancs. Leurs prédateurs sont majoritairement des acariens, des nématodes, des mille-pattes et des larves.

    Étant plus résistants aux conditions extrêmes (température, oxygène, acidité), les enchytréides sont retrouvés dans des sols où on ne retrouve pas de vers de terre, comme en altitude dans les sols de glaciers, en forêts très acides, etc.

    Quel sont les fonctions des enchytréides dans les sols ?

    Ils sont détritivores (ils mangent la matière organique en décomposition) et microphages (ils mangent des micro-organismes). Ils participent donc eux aussi au maintien de la fertilité des sols.

    Il est très difficile de déterminer l'espèce d'un enchytréide. Il en existe plus de 700 connues aujourd'hui.

    1 récipient de 8 L ou plusieurs récipients

  • règle graduée propre

  • cutter propre

  • marqueur indélébile fin

  • fil de pêche fin

  • aiguille

  • ciseaux

  • 72 sachets en plastique (8x4 cm)

  • glacière avec pains de glace/glaçons

  • feuilles d'aluminium

  • marteau

  • planche de bois

  • 10 L d'eau distillée

  • 72 tubes en plastique contenant une solution de KCl

  • ciseaux

  • brosse à dents

  • 72 tubes Vacutainer de 10 mL sans additif

  • agitateur horizontal automatique

  • Couper 30 cm de fil de pêche. Percer le dessus de la membrane avec l'aiguille et nouer le fil à la membrane.
  • Déposer la membrane dans la solution de bicarbonate. Laisser tremper au minimum 24 heures. Mélanger régulièrement la solution pour que les membranes ne s’agrègent pas.

  • Verser de l'eau distillée dans le cylindre de manière à ce qu'il y en ait sur 3 cm.
  • Mesurer la surface de membrane restante après l'étape d'extraction.

  • I=a∗b/c∗d I = a * b / c * dI=a∗b/c∗d
    matériel

    Cas des sols hydromorphes

    Mesure des carbonates

    PC 9 -

    - Agitateur manuel de la taille du cylindre

    - Thermomètre

    - Tuyau 0.5cm

    - Boite de pétri, béchers

    Cylindre de sédimentation 1L
    • H2O2 30%

    • HCl 10%: 43,5 ml HCl 23% dans 100ml d’eau déminéralisée

    • Hexa métaphosphate de sodium (Na-HMP) 50g/L (1 mois de validité)

    • CaCl2 1M: 7,35g CaCl2.2H2O dans 50ml d’eau déminéralisée

    • HCl 1M: 7,94ml HCl 23% dans 50ml d’eau déminéralisée

    • H2O déminéralisée

    6:39:00

    30

    6:22:12

    Température (C°)

    Temps de sédimentation (h:m:s)

    18

    8:24:36

    20

    8:00:00

    22

    7:37:48

    24

    7:16:48

    26

    6:57:00

    diagramme du GEPPA

    28

    rose, gris clair, vert

    décoloration selon un gradient tête queue : tête foncée - queue claire

    EPIGÉS

    ENDOGÉS

    ANÉCIQUES

    Habitat

    litière de surface

    galeries horizontales

    galeries verticales profondes

    Taille

    2 à 6 cm

    jusqu'à 18 cm

    15 à 45 cm

    Couleur

    1MB
    OPVT_Determiner_les_Vers_de_Terre.pdf
    PDF
    Ouvrir
    Les groupes fonctionnels
    6MB
    fiche_especes_vdt.pdf
    PDF
    Ouvrir
    Fiches : les espèces de ver de terre
    montage Berlèse
    Enchytréide, aussi connu sous le nom de "ver blanc"

    rouge brunâtre

    pH méthode chou rouge

    PC 7 - méthode colorimétrique simple et peu couteuse à base de chou rouge

    Principe

    Le chou rouge contient un pigment (l'anthocyane) qui lui donne sa couleur. Cette couleur est variable en fonction du pH de la solution dans laquelle se trouve le pigment anthocyanique.

    Matériel et fourniture

    • 2 béchers

    • 2 touillettes

    • 1 cuillère

    • 1 échantillon de sol (au moins 50g)

    Réaliser la mesure

    1. Prélever 20g de sol à tester

    2. Mélanger dans 1 bécher avec 50mL d’eau déminéralisée

    3. Prélever encore 20g de terre

    4. Mélanger dans 1 autre bécher avec 50mL de solution de chou rouge

    Réaliser une gamme de solutions à différents pH avec de l'acide chlorhydrique si vous disposez d'un pH mètre.

    Vous pouvez aussi vérifier la mesure avec de papier pH ou un pH mètre de temps en temps

    Interprétation

    Dans les gammes de violets tirant sur le bleu et le bleu franc vous avec un pH neutre (6 à 8) correspondant à des sols équilibrés de ce point de vu. Au delà (vert- jaune) et en deçà (rouge) le pH du sol peut devenir handicapant pour les cultures.

    Test carbonates

    PC 8 - effervescence à l'acide

    Résumé

    Mettre en évidence la présence de calcaire dans les horizons du sol à l’aide d’une méthode simple et rapide à effectuer sur le terrain.

    Question posée

    Est-ce que mon sol contient des carbonates de calcium (CaCO3) ?

    Sources

    Baize, D., & Jabiol, B. (2011). Guide pour la description des sols. Editions Quae.

    Delaunois A. Le guide pour la description et l'évaluation de la fertilité des sols destiné aux agriculteurs et aux agronomes - 2013

    Jahn, R., Blume, H. P., Asio, V. B., Spaargaren, O., & Schad, P. (2006). Guidelines for soil description (p. 97). FAO. Disponible sur : « ftp://ftp.fao.org/agl/agll/docs/guidel_soil_descr.pdf »

    Principes

    On applique une solution acide (acide chlorhydrique) qui va réagir en présence de carbonates. Si une réaction d’effervescence se produit cela traduit la présence de carbonates dans le sol.

    Matériel

    • compte gouttes d'HCl dilué à 10%

    • pot de 30 ml en plastique (pour un test en salle)

    Réalisation de l'observation

    La réalisation des observations s’effectue sur un échantillon de sol frais.

    • Déposer quelques gouttes d’acide chlorhydrique sur un agrégat de sol.

    • Observer si une réaction d’effervescence se produit

    Interprétation des résultats

    Il faut juger du degré d'effervescence et attribuer une note de 0 à 4

    Dès qu’un horizon est calcaire, de façon généralisée, le sol est caractérisé par une surabondance de l’ion Ca2+, un pH élevé, une saturation du complexe d’échange et, à l’inverse, l’absence d’ions H+ et Al3+ échangeables. A partir de 25% de CaCO3, il y a des risques de chloroses (manque de fer assimilable). En absence de calcaire un chaulage peut être indispensable.

    Teneur en eau

    PC2

    Résumé

    La teneur en eau est déterminée par pesée avant et après passage à l'étuve.

    Question posée

    Quelle est la teneur en eau de l'échantillon prélevé ?

    Sources

    D'après le manuel de laboratoire, 5- teneur en eau et humidité résiduelle - Université de Neuchâtel, 2007.

    Principes

    La mesure de la teneur en eau est une méthode simple qui consiste à mesurer la perte de masse d'un échantillon de sol frais après passage à l'étude à 105 °C. Sur le même principe il est possible d'évaluer l'humidité résiduelle en mesurant la perte de masse d'un échantillon préalablement séché à l'air. Cette humidité résiduelle est directement proportionnelle avec la teneur en argile et en matière organique.

    Matériel

    • petite pelle ou tarière pour le prélèvement

    • sacs plastiques

    • glaciaire pour le transport au laboratoire

    • étuve

    Réalisation de la mesure

    • réaliser un prélèvement dans l'horizon souhaité pour l'analyse (environ 100 g)

    • conditionner le prélèvement dans un sac plastique hermétique, à placer au frais le temps du transport (glaciaire)

    • dès l'arrivée au laboratoire réaliser des prises d'essai de 10 à 20 g qui seront chacune pesée. Noter les masses fraiche A.

    Calculs

    La teneur en eau W(%) est le rapport entre les deux masses A(g) et B (g)

    Références

    • BAIZE D. (2018) - Guide des analyses en pédologie 3 édition revue et augmentée - ed Quae

    • Manuel de laboratoire, 5- teneur en eau et humidité résiduelle de l'université de Neuchâtel, 2007.

    pH KCl

    PC 5 - Le pH KCl rend compte de la capacité d’échange de la solution d'un sol.

    Principe

    Le pH KCl mesure à la fois l’activité des ions H3O+ déjà dissociés (pH eau) et des ions H3O+ fournis par le complexe mis en solutions par K+ .

    Questions posées

    • Qu’elle est l’acidité potentielle de mon sol (ΔpH)

      Le potentiel hydrogène d'un sol influence les biocénoses du sol, la pédogénèse et la fertilité des terrains.

    Matériel et fourniture

    • Petite pelle,

    • sachet plastique,

    • crayon,

    • tamis de maille 2 mm,

    Réaliser le protocole

    Étalonner le pH-mètre à l’aide des solutions tampons à pH = 4 et pH = 7 avant de commencer la manipulation selon les indications du constructeur du matériel.

    1. Prélever un volume de sol et l’amener au laboratoire. Réaliser une quinzaine de prélèvements sur un espace homogène. En effet Beaux et Plet (1980) ont montré que la variabilité des résultats augmente du simple au double quand on passe de 16 à 4 carottes par échantillon

    2. Le sol est séché à l’air puis passé au tamis de sorte de ne travailler qu’avec la fraction < 2 mm.

    3. Placer 20 g de terre fine dans le bécher et ajouter 50 ml de solution de KCl 1 M

      Si la masse de terre utilisée est différente il suffit de conserver le rapport solide : liquide de 1 : 2,5).

    Les solutions tampons sont conservées au réfrigérateur. Elles doivent être sorties à l’avance pour être à température ambiante lors du calibrage. Toujours rincer le matériel avec de l’eau déminéralisée entre les différentes manipulations et après la mesure.

    Inter

    inprétation des résultats

    L’acidité potentielle (ΔpH = pH H2O – pH KCl ), est d’autant plus forte que la réserve en ions H+ sur le complexe est élevée. ΔpH = 0,5 : valeur faible, ΔpH > 1 : valeur forte

    Source

    Baize, D. (2000). Guide des analyses en pédologie: 2e édition, revue et augmentée. Editions Quae.

    Baize, D. (2009). Référentiel pédologique 2008. Editions Quae.

    Capacité d'échange cationique

    PC 10 - Évaluation de la capacité du sol à retenir des éléments minéraux.

    Résumé

    Les éléments minéraux sont imités par du bleu de méthylène. En évaluant la capacité du sol à retenir un volume de molécules de bleu de méthylène il est possible d'estimer la capacité d'absorption ionique des argiles.

    pH méthode terrain

    PC 6 - une méthode simple avec des bandes de papier pH

    Matériel et fourniture

    • Récipient d’environ 100 ml (bécher)

    SOC et SIC par calcination

    Mesure du carbone organique (SOC) et du carbone inorganique du sol (SIC)

    Résumé

    La mesure de la perdre de feu consiste en la calcination de la matière organique qui se dégage sous forme de gaz carbonique (CO2) et la mesure de la perte de masse par pesée. Cette analyse permet de connaitre la quantité de carbone organique présente dans le sol mais aussi d'évaluer la masse de carbonates de calcium.

    Étant donné que le % d'argile du sol a un effet sur le niveau de calcination il faut connaître cet valeur pour faire la correction nécessaire.

    balance analytique,

  • récipient d’environ 100 ml (bécher),

  • baguette de verre,

  • pH-mètre avec électrode pH.

    • eau déminéralisée

    • solution de KCl 1M

    • solutions tampons pH 4 et 7

    Homogénéiser la solution aqueuse avec la baguette de verre, laisser macérer au moins 1h (2h

    pour les sols calcaires) en remuant de temps en temps avec la baguette.

  • Placer l’électrode du pH-mètre dans la solution de sol.

  • Lire et noter la valeur.

  • Conditions de mise en œuvre

    Traitement d'échantillons prélevés sur site en éliminant les racines vivantes pour les horizons de surface.

    Matériel et fournitures

    Creusets en porcelaine

    Balance analytique¸ précision 0.0001g

    Étuve (température minimal 105°C)

    Four à calcination (température minimale 850°C)

    Dessiccateur

    Réalisation du protocole

    1. Sécher un échantillon de sol à l’air libre.

    2. Passer par un tamis de 2mm

    3. Vérifier la présence de carbonate de calcium avec un test d'effervescence à l'acide

    4. Sécher un creuset en porcelaine à l'étuve pendant 2h à 105°C.

    5. Laisser refroidir le creuset dans le dessiccateur.

    6. Peser le creuset sec dans la balance de précision et noter sa masse (Mc).

    7. Ajouter dans le creuset une prise d`essai d’échantillon d'environ 5g. Ne pas dépasser les ¾ de la contenance du creuset.

    8. Déposer le creuset dans l’étuve et sécher l’échantillon à 105°C pendant 17 heures.

    9. Laisser refroidir le creuset dans le dessiccateur.

    10. Peser le creuset sec dans la balance de précision et noter sa masse (M initiale).

    11. Déposer le creuset dans le four. Attention : les indications écrites au feutre disparaissent pendant la calcination donc il faut noter la position de chaque échantillon dans le four.

    12. Monter à 350°C et compter 1 heure de chauffage dès que la température est atteinte.

    13. Monter à 450°C et compter 1 heure de chauffage dès que la température est atteinte.

    14. Monter à 550°C et compter 2 heures de chauffage dès que la température est atteinte

    15. Laisser refroidir jusqu’à 100°C environ dans le four et finir le refroidissement dans le dessiccateur

    16. Peser le creuset et noter la masse (M 550)

    17. En cas de présence de carbonates poursuivre la calcination par rampes successives:

    18. Monter à 550°C et compter 1 heure de chauffage dès que la température est atteinte.

    19. Monter à 700°C et compter 1 heure de chauffage dès que la température est atteinte.

    20. Monter à 850°C et compter 2 heures de chauffage dès que la température est atteinte

    21. Peser le creuset et noter la masse (M 850)

    Exploitation des données

    Estimation de la perte au feu ou loss on ingnition (LOI)

    Estimation des MOS

    LOI550 (%) = ( M initiale - M550)/( M initial - Mc ) x 100

    Estimation des carbonates

    LOI850 (%)= ( M550 - M850)/( M initiale - Mc ) x 100

    avec:

    Mc = masse du creuset vide et sec à 105°C

    M initiale = masse du creuset + échantillon après séchage à 105°C

    M550 = masse du creuset + échantillon après calcination à 550°C

    M850 = masse du creuset + échantillon après calcination à 850°C​

    Calcul de matière organique par correction par % argile selon équation de Jensen et al (2018)

    Carbone organique du sol (COS)

    COS g% = 0,513*LOI550% - (0,047*%argile-0,00025*%argile *%argile)

    Matière organique du sol (MOS)

    MOS% = COS%*1,724​

    Calcul de la masse de carbone inorganique du sol (SIC)

    Carbone inorganique du sol (SIC)

    SIC (g) = (12,011/43,999) x (M550-M850) = 0,273 x (M550-M850)

    Références

    · Allen (1974). La perte au feu ; Manuel de laboratoire (fiche 6), Univ. NEUCHATEL, 4p · Baize Denis (2018). Guide des analyses en pédologie 3e édition revue et augmentée. Versailles: editions Quae, p. 71-74 . Jensen et al (2018).Converting loss-on-ignition to organic carbon content in arable topsoil: pitfalls qnd proposed prodecure. European Journal of Soil Science. Vol69, Issue4, July 2018, p. 604-612 . Marcos Apesteguia & Alain F. Plante & Iñigo Virto (2018). Methods assessment for organic and inorganic carbon quantification in calcareous soils of the Mediterranean region. Geoderma Regional 12 (2018) 39-48

    balance analytique (0,0001g)

    placer les échantillons à l'étuve à 105 °C pendant 12 h
  • laisser refroidir et peser à nouveau les masses B.

  • l'évaporation est considérée achevée lorsque la masse B ne varie pas de plus de 0,002g entre deux pesées successives espacées de 4 h avec passage à l'étuve à 105 °C

  • W=(A−B)/A.100W= (A-B)/A .100 W=(A−B)/A.100

    1 balance (précision 0,1 g)

  • Des gants

  • Une blouse

  • Un pH mètre (option)

  • Du ruban pH (option)

  • La gamme pH chou rouge (option)

  • Une solution de choux rouge: Râper du choux rouge. Le faire cuire quelques minutes à grands bouillons dans une casserole. Filtrer et laisser refroidir la décoction.

    Eau déminéralisée

    Une gamme étalon de pH au choux rouge (option)

    Homogénéiser les 2 mélanges, attendre 10min (plus idéalement…)

  • Ajouter de l’eau distillée avec la solution de chou rouge si la couleur n’est pas bien visible (afin de le comparer avec les solutions de chou rouge faites en gamme)

  • Comparer la couleur de la solution du bécher avec une charte colorée ou mieux une gamme étalon préparée à l'avance. Utilisez le bécher avec de l'eau distillée comme témoin.

  • 211KB
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    la fiche résumant le protocole (en anglais)
    gamme de couleurs en fonction du pH

    Taux de fibres

    H2 - Permettent d'évaluer l'état de la dégradation des tourbes selon la granulométrie des particules organiques.

    Résumé

    ll est proposé deux méthodes l'une (méthode standard) où les échantillons sont préalablement séchés à l'étuve. L'autre où la mesure se fait sur des échantillons frais pour éviter la création d'agrégats difficiles à séparer pour les tourbes sapriques.

    2-10%

    peu calcaire

    2

    effervescence visible, plusieurs couches de bulles, réaction moyenne

    10-25%

    modérément calcaire

    3

    effervescence très visible, nombreuses couches de bulles, réaction vive,

    25 - 55%

    fortement calcaire

    4

    réaction extrêmement forte, nombreuses couches de bulles, parfois très grosses, réaction violente

    >55 %

    extrêmement calcaire

    note

    observation

    % CaCO3

    classification

    0

    aucune effervescence

    0

    non calcaire

    0,5

    effervescence audible ou avec quelques bulles, réaction très faible

    0-2 %

    légèrement calcaire

    1

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    Test Carbonates - Version simplifiée - Terrain

    effervescence visible, une à deux couches de petites bulles, réaction faible

    Question posée

    Est-ce que le sol est riche en argiles capables de stocker des éléments minéraux ?

    Principe

    La mesure consiste à introduire par doses successives, dans une suspension d'eau et de sol, des quantités croissantes de bleu de méthylène jusqu'à saturation des particules argileuses. Après chaque nouvelle introduction, un "test à la tache" est réalisé. La persistance d'une auréole bleu clair autour d'une tache indique la fin de la mesure. La quantité de colorant utilisée pour arriver à saturation (apparition et persistance de la tache) permet de calculer la valeur de bleu correspondant à la quantité de bleu absorbée par kg de sol sec tamisé.

    Condition de mise en oeuvre

    La mesure s'effectue annuellement, sans condition particulière de mise en oeuvre, elle peut être réalisée à tout moment de l'année.

    Matériels et fournitures

    • tamis de maille 2 mm + réservoir

    • spatule

    • agitateur à ailettes pouvant atteindre 600 tr/min

    • récipient dont le diamètre est supérieur à celui des ailettes

    • burette graduée de 100 mL ou distributeur sur flacon (doses de 2 et 5 mL)

    • tige en verre

    • support type boite de Pétri

    • papier filtre (densité 95 g/m2 ; épaisseur 0,2 mm ; porosité 8 μm)

    • chronomètre

    • eau déminéralisée

    • solution de bleu de méthylène à 10 g/L

    Réalisation de la mesure

    1. Tamiser l'échantillon de 200 g de sol et conserver uniquement la fraction < 2 mm. L'échantillon peut être pré-séché à moins de 45°C pour faciliter le tamisage.

    2. Préparer 2 sous échantillons

      1. Echantillon n°1 : prélever 100 g de sol sec tamisé et mesurer sa teneur en eau. Noter la masse fraiche puis la masse sèche de l'échantillon après passage à l'étuve.

      2. Echantillon n°2 : prélever 20 g de sol sec tamisé et noter sa masse fraiche.

    3. Remplir la burette/le flacon avec la solution de bleu de méthylène préalablement homogénéisée. Placer le papier filtre sur la boite de Pétri.

    4. Dans le récipient : verser 50 mL d'eau déminéralisée et ajouter l'échantillon n°2. Mélanger à l'aide de la spatule.

    5. Mettre en place l'agitateur. Placer les ailettes à 1 cm du fond du récipient, les centrer. Régler l'agitateur sur la vitesse minimale. Le mettre en marche pour atteindre la vitesse de 600 tr/min. Le laisser fonctionner pendant 5 minutes puis diminuer sa vitesse à 400 tr/min.

    6. Ajouter 5 mL de solution de bleu de méthylène dans le récipient.

    7. Après 1 minute, réaliser le "test à la tache" : déposer une goutte de la solution contenue dans le récipient sur le papier filtre, à l'aide de la tige en verre. La quantité de solution prélevée doit permettre d'obtenir un dépot, une "tache", de 8 à 12 mm de diamètre.

    8. Renouveler les étapes 6 et 7 jusqu'à ce qu'une auréole bleu clair de 1 mm apparaisse autour du dépot central.

    9. Lorsque ce stade est atteint, continuer l'agitation sans ajout de colorant et effectuer le "test à la tache" toutes les minutes. Si l'auréole disparait pendant les 4 premières minutes, ajouter une autre dose de 5 mL. Si l'auréole disparait à la 5e minute, ajouter seulement 2 mL de colorant. Dans tous les cas, continuer l'agitation et les tests jusqu'à ce qu'une auréole reste visible pendant 5 minutes.

    10. Noter la quantité de colorant utilisée.

    Exploitation des données

    Traitement des données

    Calculer la masse sèche (M) en g de l'échantillon n°2 d'après la formule suivante :

    m : masse fraiche de l'échantillon n°2 (g)

    W : teneur en eau de l'échantillon n°1

    Calculer la valeur de bleu (VB) en g/kg de sol tamisé d'après la formule suivante :

    v = quantité de colorant utilisée (mL)

    Interprétation des données

    La valeur de bleu est proportionnelle au pourcentage d'argiles actives. Plus elle est élevée plus le sol est riche en argiles actives capables de fixer les cations en solution. Les argiles actives confèrent au sol la capacité de stocker de l'eau et des éléments minéraux.

    Références

    Al Majou, H., Duval, O., & Josière, O. (2007). Étude des propriétés de rétention en eau des sols argileux. In 5ème Colloque du Groupe Français des Argiles (p. 2p). GFA.

    Lautrin, D. (1987). Une procédure rapide d'identification des argiles. Bulletin de liaison Laboratoire des Ponts et Chaussées, Paris, 75-84.

    Norme AFNOR - NF EN 933-9+A1 Avril 2013 – Essais pour déterminer les caractéristiques géométriques des granulats – Quantification des fines – essai au bleu de méthylène.

    http://wikhydro.developpement-durable.gouv.fr/index.php/Wikigeotech:Le_bleu_de_m%C3%A9thyl%C3%A8ne

    M=m/(1+W/100) M = m / (1 + W / 100)M=m/(1+W/100)
    VB=(v/M)∗10VB = (v/M) * 10 VB=(v/M)∗10

    Evaluation des traits réductiques

    H4

    Eau déminéralisée (ou neutre)
  • papier pH

  • Réalisation du protocole

    1- Placer environ 20 g de terre fine dans le bécher et ajouter 50 ml d’eau déminéralisée Si la masse de terre utilisée est différente il suffit de conserver le rapport solide : liquide de 1 : 2,5).

    2- Homogénéiser la solution aqueuse sans trop secouer (éviter de faire rentrer le l’air, le CO2 acidifie la solution), laisser macérer et sédimenter (dans l’idéal 1 ou 2 h )

    3- Humecter une bande de papier pH

    4- Comparer la couleur avec la charte colorée.

    Interprétation des résultats

    Le pH s’exprime selon une échelle de 0 à 14. Les valeurs faibles indiquent une acidité, les valeurs

    > 7 correspondent à un caractère basique. Le référentiel pédologique propose 7 « domaines »

    de pH présenté dans le tableau ci-dessous :

    pH < 3,5

    hyper acide

    3,5 < pH <4,2

    très acide

    4,2 < pH < 5,0

    acide

    5,0 < pH < 6,5

    peu acide

    6,5 < pH < 7,5

    neutre

    7,5 < pH < 8,7

    basique

    La mesure avec papier pH donne une indication du pH approximative à 0,5 près.

    Références

    Baize, D. (2000). Guide des analyses en pédologie: 2e édition, revue et augmentée. Editions Quae.

    Baize, D. (2009). Référentiel pédologique 2008. Editions Quae. Beaux MF et Plet P. (1980). L’échantillonnage du sol, Perspectives Agricoles, n°43, Décembre 1980, p44‐47

    Identification à l'orthophénantroline

    H42 - test colorimétrique avec une solution de 1,10-phénantroline

    Résumé

    L’objectif de l’utilisation d’un test au Fe(II) de terrain est de mettre en évidence la présence ou non de conditions réductrices dans le sol au moment de l’observation. Ce test est basé sur une réaction colorimétrique : une coloration rouge vif apparaît en présence de Fe(II) et le réactif reste incolore en absence de Fe(II) dans les 10 minutes qui suivent le contact avec l'échantillon de sol. Il peut donc permettre de déterminer si la couleur du sol est liée ou non à la réduction effective du fer.

    Source

    Diagnostic in situ de la réduction du fer dans les sols par l’utilisation d’un test de terrain colorimétrique.

    Cette fiche est principalement issue de cette publication. Se référer à l'article pour avoir une information complète.

    Principe

    Le test au Fe(II), décrit dans cette note technique, repose sur l’utilisation d’1,10-phénantroline (Vydra et Kopanica, 1963 ; Chaplot, 1998) et a été étudié sur des sols développés sur schiste et granite du Massif armoricain dont le pHeau des volumes pédologiques est compris entre 4,6 et 6,5. La réaction de complexation entre l’1,10-phénantroline et le Fe(II) est très rapide (constante de vitesse = 1019 mole par minute), très stable (log K = 21,5), décelable même pour des horizons organiques ou tourbeux (Bidois, 1999 ; Chaplot, 1998). Elle est par ailleurs décelable grâce à une couleur caractéristique (rouge violacé) rarement identifiée parmi les couleurs des horizons pédologiques.

    Préparation du réactif

    • 1,10-phénanthroline monohydrate (C12H8N2, H2O)

    • éthanol (concentration de 99,8 % ; densité de 0,79)

    • flacons

    Attention réactif dangereux. Se référer à la fiche de sécurité. Eviter le contact avec la peau, ne pas inhaler ou ingérer. Ne pas déverser dans le milieu naturel, toxique pour les milieux aquatiques.

    Dissoudre 2 g de 1,10-phénanthroline monohydrate (C12H8N2, H2O) dans 100 ml d’éthanol (concentration de 99,8 % ; densité de 0,79). Le réactif est à conditionner dans des flacons et à conserver en cas de non-utilisation à une température de 4 °C. Il est fortement conseillé d’éviter les contacts avec la peau, d’inhaler ou d’ingérer ces composés, ces risques sont d’autant plus élevés lors de l’utilisation du test par aspersion.

    Réalisation du protocole

    Le test au Fe(II) à base d’1,10-phénantroline est à réaliser sur une paroi de fosse pédologique bien préparée, une fois les échantillons de terre prélevés, afin d’éviter leur contamination par le réactif. L’aspersion peut également se faire sur des agrégats prélevés dans une fosse ou à la tarière. Après l’application, la réaction est quasi-immédiate, et une coloration rouge, plus ou moins vive, apparaît en présence de Fe(II).

    Interprétation des observations

    La réaction permet de déceler la présence d’un horizon réduit. Il s’agit de ne pas attendre plus de 10 minutes car la réaction qui peut apparaître de manière progressive est souvent le résultat de la complexation avec d’autres éléments.

    Des risques de mauvais diagnostic sont également probables lorsque la complexation devient instable à des pH inférieurs à 1,5 et supérieurs à 9 ou bien encore lorsque la présence simultanée de matière organique soluble et de lumière conduit à la réduction du fer (photo-réduction) en condition oxydante (Vydra et Kopanica, 1963). Une lecture immédiate de la réaction au test permet de réduire les risques de confusion liés à la photo- réduction.

    Il est possible d’attribuer une intensité à la coloration après une lecture directe de la charte MUNSELL. Par exemple, cinq intensités de réaction au test à base de phénantroline ont été définies (Chaplot, 1998) basé sur les travaux de Vydra et Kopanica (1963) :

    • Intensité 4 : coloration rouge pourpre (10R4/8) sur l’ensemble de la matrice de l’horizon ;

    • Intensité 3 : coloration rouge (10R6/8) sur l’ensemble de la matrice de l’horizon ;

    • Intensité 2 : coloration rouge (10R6/8) hétérogène par taches dans la matrice de l’horizon ;

    • Intensité 1 : coloration rouge très pâle (10R6/3) sur l’ensemble de la matrice de l’horizon ;

    Il est possible dans le cas d’horizons organo-minéraux de surface (horizon LA) temporairement engorgés qu’une réaction se produise après application du test au Fe(II). Les zones réduites détectées par le test au Fe(II) résultent très souvent d’une dégradation de la structure de l’horizon, due soit à un tassement excessif (outils, piétinement d’animaux) ou à l’apport récent de matière organique très biodégradable (lisier, boue de STEP, …) qui conduit à une consommation rapide de l’oxygène disponible, soit à la formation d’une croûte de battance ralentissant l’infiltration de l’eau (figure 4). Bien que montrant une réaction positive au test, ces horizons ne peuvent cependant être diagnostiqués comme étant réductiques. En conséquence, des précautions sont à prendre pour interpréter les résultats du test. Généralement cette réduction ne se poursuit pas en profondeur. Les horizons appauvris en fer ou ne contenant pas initialement de fer posent également problème. Les horizons sableux soumis à des engorgements prolongés sont relativement pauvres en fer. Ils expriment rarement des caractères morphologiques de réduction.

    La réaction au test au Fe(II) peut être également variable suivant les conditions climatiques et tout particulièrement le niveau de pluviométrie et ses conséquences sur les variations spatiotemporelles de l’engorgement du sol en eau. Ainsi, un horizon à taches d’oxydo-réduction ne présentera vraisemblablement pas de réaction positive au test en été, puisque sec.

    Références - sources

    L. Berthier, V. Chaplot, G. Dutin, A. Jaffrezic, B. Lemercier, A. Racapé et C. Walter - Diagnostic in situ de la réduction du fer dans les sols par l’utilisation d’un test de terrain colorimétrique.EGS Étude et Gestion des Sols, Volume 21, 2014 - pages 51 à 59

    Identification au thiocyanate de potassium

    H41 - Mettre en évidence l’hydromorphie du sol à l’aide d’une méthode simple et rapide à effectuer sur le terrain.

    Résumé

    Une réaction chimique colorée permet de mettre en évidence la présence de fer ferreux dans le sol.

    Question posée

    Est-ce que le sol contient du fer ferreux (Fe2+) ?

    Principe

    Les ions de fer ferreux (Fe2+) sont oxydés pour former des ions ferriques (Fe3+). L’ajout d’une solution de thiocyanate de potassium va entrainer une coloration rouge du fer ferrique. Ainsi si une coloration se produit après l’ajout du thiocyanate de potassium (et non avant) cela traduit la présence de fer ferreux dans l’horizon étudié.

    D’autres méthodes sont utilisées pour mettre en évidence le fer ferreux. Cependant elles nécessitent l’utilisation de réactifs souvent toxiques. Par exemple on peut utiliser un mélange d’acide chlorhydrique à 2% et de ferricyanure de potassium à 2 % ou encore une solution à base d’1,10-phénantroline.

    Condition de mise en œuvre

    Sur le terrain, lors de l'examen du profil pédologique sur les horizons présentant une coloration grisâtre (réductisol)

    Le sol ne doit pas contenir de fer ferrique (précipités rouilles). La manipulation des réactifs chimiques doit être faite dans des conditions sécurisées.

    Matériel et fourniture

    De l’eau oxygénée (H2O2), de l’acide sulfurique (H2SO4) ; du thiocyanate de potassium à 1 mol/L (KSCN)

    Réalisation du protocole

    La réalisation des observations se fait sur un échantillon de sol frais.

    1- Déposer sur l’échantillon quelques gouttes d’acide sulfurique pour rendre le milieu acide.

    2- Déposer ensuite quelques gouttes d’eau oxygénée pour transformer les ions fer (II) en ions fer (III).

    3- Ajouter quelques gouttes de la solution de thiocyanate de potassium.

    4- Observer si un changement de couleur se produit. Si une coloration rouge apparaît cela traduit la présence de fer ferreux dans le sol.

    Exploitation des données

    Il est possible d’attribuer une intensité de la coloration après une lecture directe de la charte MUNSELL.

    · Intensité 4 : coloration rouge pourpre (10R4/8) sur l’ensemble de la matrice de l’horizon ;

    · Intensité 3 : coloration rouge (10R6/8) sur l’ensemble de la matrice de l’horizon ;

    · Intensité 2 : coloration rouge (10R6/8) hétérogène par tâches dans la matrice de l’horizon ;

    · Intensité 1 : coloration rouge très pâle (10R6/3) sur l’ensemble de la matrice de l’horizon ;

    · Intensité 0 : absence de réaction.

    La coloration rouge indique la présence de fer ferreux. Cela traduit des conditions anoxiques (sans oxygène) du sol causées par une saturation en eau permanente ou quasi permanente.

    Cependant, cette réduction du fer peut apparaître dans des horizons non engorgés, notamment au sein ou à la base de l’horizon labouré, au contact de matières organiques fraîches mal décomposées. Ces traits réductique indiquent alors une anoxie ponctuelle suite à une forte consommation d’oxygène induite par l’activité des décomposeurs.

    Les horizons sableux soumis à des engorgements prolongés sont relativement pauvres en fer. Ils expriment rarement des caractères morphologiques de réduction.

    Attention : Si les tâches apparaissent dans les 50 premiers centimètres du sol il peut s’agir d’une zone humide. Une étude plus approfondie doit être réalisée.

    Références

    Baize, D., & Jabiol, B. (2011). Guide pour la description des sols. Editions Quae.

    Jahn, R., Blume, H. P., Asio, V. B., Spaargaren, O., & Schad, P. (2006). Guidelines for soil description (p. 97). FAO. Disponible sur : « ftp://ftp.fao.org/agl/agll/docs/guidel_soil_descr.pdf »

    Berthier, L., Chaplot, V., Dutin, G., Jaffrezic, A., Lemercier, B., Racapé, A., & Walter, C. (2014). Diagnostic in situ de la réduction du fer dans les sols par l’utilisation d’un test de terrain colorimétrique. Étude et Gestion des Sols, 21, 1.

    La clé de détermination

    Les premiers pas dans l'étude des individus qui peuplent les sols.

    Par où commencer ?

    On utilise une clé de détermination. C'est simple à utiliser : il faut se laisser guider dans les chemins tracés selon des critères bien précis :

    • l'aspect du corps,

    • la présence ou non de pattes,

    • le nombre de pattes,

    • la présence ou non d'antennes,

    • la taille,

    • etc.

    Une clé de détermination interactive :

    Une clé de détermination poster :

    Les grands groupes sont :

    • les

    • les protoures

    • les diploures

    • les (acariens, araignées, pseudo-scorpions, opilions)

    Identification du manganèse

    H 43 - Mettre en évidence la présence de concrétions ferro-manganiques dans le sol à l’aide de méthode simple et rapide à effectuer sur le terrain.

    Résumé

    Une réaction chimique permet de mettre en évidence la présence de manganèse dans le sol.

    Les nématodes

    Les clés de détermination de leur groupe fonctionnel

    On observe les nématodes au microscope, après leur extraction du sol par un .

    On les reconnaît au microscope grâce à :

    pH > 8,7

    très basique

    balance de précision

  • burette

  • Intensité 0 : absence de réaction.

  • EGS , Volume 21, 2014 - pages 51 à 59
    in EGS 21 2014

    les isopodes (cloportes)

  • les myriapodes (mille-pattes)

  • les vers (vers de terre, enchytréides)

  • les nématodes

  • les insectes

  • les mollusques (escargots, limaces)

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    collemboles
    arachnides
    Question posée

    Est-ce que le sol contient des concrétions ferro-manganiques ?

    Principe

    On applique sur l'échantillon de sol une solution d'eau oxygénée qui va réagir en présence de manganèse. Si une réaction d’effervescence se produit cela traduit la présence de manganèse dans le sol.

    Condition de mise en œuvre

    La réalisation des observations s’effectue sur un échantillon de sol frais.

    Le test à l’eau oxygénée provoque une réaction exothermique, libérant de la chaleur. Être vigilant lors de la manipulation. L'eau oxygénée concentrée est très agressive, il faut la manipuler avec une grande précaution (protection des mains et des yeux).

    Matériel et fourniture

    Eau oxygénée H2O2

    Réalisation du protocole

    1- Déposer sur l’échantillon quelques gouttes d’eau oxygénée.

    2- Observer si une réaction d’effervescence se produit.

    L'eau oxygénée va oxyder le dioxyde de manganèse selon un processus décrit ci-dessous. Une réaction d’effervescence se produit lorsque l’eau oxygénée entre en contact avec du dioxyde de manganèse MnO2. Il se produit une réaction chimique exothermique. Cette réaction libère de l’eau, de l’oxygène et de la chaleur (une fumée blanche peut être observée).

    Exploitation des données

    Noter l'effervescence à H2O2

    La présence de manganèse sous forme de concrétions ferro-manganiques témoigne de conditions périodiquement réductrices dues à un engorgement en eau.

    Exemple de réaction exothermique entre MnO2 et H2O2

    Références

    Baize, D., & Jabiol, B. (2011). Guide pour la description des sols. Editions Quae.

    Jahn, R., Blume, H. P., Asio, V. B., Spaargaren, O., & Schad, P. (2006). Guidelines for soil description (p. 97). FAO. Disponible sur : https://www.fao.org/4/a0541e/a0541e.pdf

    https://chem.washington.edu/lecture-demos/decomposition-h2o2-mno2

    Explications du phénomène d'oxydo-réduction par Guilhem Bourrié. (liste AFES 27/04/2025)

    Si on revient aux fondamentaux, on écrit les demi-réactions et une oxydation est une perte d'électrons ou si on veut une augmentation du nombre (conventionnel) d'oxydation, dit degré d'oxydation.

    Dans l'eau oxygénée H2O2, l'oxygène est au degré d'oxydation -I. Dans l'eau, l'oxygène est au degré d'oxydation -II et dans l'oxygène moléculaire, il est au degré d'oxydation zéro.

    La décomposition de l'eau oxygénée s'écrit donc :

    H2O2 --> H2O + 1/2 O2

    ou encore, en éliminant les atomes d'hydrogène qui ne changent pas d'état d'oxydation :

    2O(-I) --> O(-II) + O(0)

    Il s'agit donc d'une réaction de disproportionation : un atome d'oxygène oxyde l'autre. Les deux demi-réactions sont :

    O(-I) --> O(0) + e-

    O(-I) + e- --> O(-II)

    L'eau formée ne réagit pas sur les oxydes de manganèse. Mais l'oxygène formé réagit. Les oxydes de manganèse sont donc oxydés et donc l'oxyde de manganèse n'agit pas en tant qu'oxydant, comme écrit par erreur dans le protocole, mais en tant que réducteur.

    La chaleur de réaction est :

    Delta r H° = Delta f H° (H2O, l) + 1/2 Delta f H° (O2, g) - Delta f H° (H2O2, l)

    = -68.317 + 1/2 0 - (-44.84) = -23.277 kcal/mole à 25 °C, 1 bar.

    La réaction est bien exothermique (Delta r H° <0).

    En effet, le manganèse Mn(IV) peut s'oxyder en permanganate Mn(VI), anion soluble. Le manganèse à des états d'oxydation inférieurs Mn(II) et Mn(III) peut aussi s'oxyder en passant en solution. La réaction peut donc être quantitative si l'eau oxygénée est apportée en excès et en tenant compte de ce que l'oxygène formé va aussi réagir sur la matière organique du sol. D'où les problèmes rencontrés signalés dans les publications que j'ai transmises précédemment.

    Mais l'oxygène formé ne va pas réagir sur les oxydes ferriques Fe(III) et s'il réagit sur les oxydes ferreux ou ferroso-ferriques (la fougérite), le produit de la réaction est insoluble. Le fer ne va donc pas passer en solution.

    Dans le détail, le manganèse existe sous forme de minéraux bien cristallisés bien définis qui contiennent souvent d'autres éléments majeurs que le manganèse et l'oygène : Li, Ba etc. L'existence de trois états d'oxydation Mn(II), Mn(III) et Mn(IV) et de réactions de disproportionation : 2Mn(III) --> Mn(II) + Mn(IV) font que cet élément mérite plus d'attention.

    Voir les beaux travaux d'Alain Manceau en particulier.

    leur corps allongé, lisse et transparent
  • leurs déplacements dans l'eau par torsions ou ondulations

  • leur tube digestif et pièces buccales visibles

  • C'est la pièce buccale (ou pharynx) du nématode qui va indiquer son régime alimentaire, et donc, son groupe fonctionnel. Ils peuvent manger des racines, des bactéries, d'autres nématodes, ou encore des champignons.

    Pour ceux qui veulent aller plus loin

    Un site pour identifier les pièces buccales des nématodes et les espèces :

    montage Baermann
    Anatomie du nématode

    Paramétrage de la sonde

    Une sonde Barométrique peut aussi être immergée et relever des hauteurs d'eau jusqu'à 1,5 m. Si il n'y a pas de risque de crues importantes, en générale une sonde TD-Baro peut être placée à 1 m de profondeur. Sinon installez une sonde TD Diver 10 m.

    Parfois l'application n'arrive pas à se connecter à la sonde. Vérifiez les connections, la position de la sonde sur le capteur optique, la présence de corps étrangers dans le capteur (poussière, terre ..). Le fait d'occulter les rayons du soleil du capteur résout généralement le problème (un chiffon, une chaussette orpheline ...) .

    Il est fortement conseillé de programmer les sondes avant de se rendre sur le terrain, de manière à pouvoir être dans des bonnes conditions de travail pour effectuer les manipulations. Cette étape demande à être très attentif pour éviter des erreurs.

    Principe

    L'effet piézoélectrique

    Principe d'un capteur piézométrique

    "Un capteur piézoélectrique est un capteur utilisant l'effet piézoélectrique afin de mesurer des grandeurs physiques telles que la pression, l'accélération, ou tout autre grandeur physique engendrant des contraintes ou des déformations mécaniques par le biais de matériaux actifs (magnétique, électrique, thermique, mécanique...). " wikipedia

    La déformation de certains matériaux sous l'effet de la pression va générer une différence de potentielle qui sera mesurée puis interprétée par un dispositif électronique. Différents matériaux et techniques de mesures existent.

    Les mesures seront mises en mémoire dans le cas de dispositifs de datalogger.

    La compensation barométrique

    Pour la mesure d'une colonne d'eau , une sonde placée dans un puits va mesurer à la fois la pression exercée par la colonne d'eau et celle exercée par la colonne d'air

    Dans ce cas, pour connaitre la hauteur de la colonne d'eau il faut aussi mesurer la pression atmosphérique avec une seconde sonde. La pression de la seule colonne d'eau sera donc la différence entre la pression mesurée au fond du puits et la pression atmosphérique.

    Faire cette opération est appelé "compensation de la mesure".

    La pression atmosphérique pour une même altitude varie très peu sur un espace de quelques kilomètres carrés. Aussi une sonde atmosphérique peut être utilisée pour compenser une série de capteurs dans un rayon de 5 à 7 km. En cas de différence d'altitude il faut procéder à une autre compensation (cf. ). Par approximation la pression varie de 1hPa/9 m (1,133 cmH2O/10 m). (principe de la mesure de l'altitude avec un altimètre).

    Il existe des sondes qui mesurent des pressions différentielles en compensant directement la mesure par la pression atmosphérique. Dans ce cas une partie du dispositif est en dehors de la colonne d'eau à mesurer. C'est le cas du piézomètre DIY V2 du Pecnotlab.

    Expression de la pression en hauteur de colonne d'eau

    Unité
    Abréviation
    pression d'1 mètre de colonne d'eau

    La pression atmosphérique au niveau de la mer est de 1013,25 hPa soit 1033,26 cm H20

    Si une sonde est placée au niveau de la mer à la base d'une colonne d'eau de 1 m de hauteur, la pression exercée sur la sonde sera de 100 cm (la colonne d'eau) + 1033,26 cm (la pression atmosphérique = 1133,26 cm H20

    L'application Diver-Office exprime la pression en cm H2O

    Un d'unités de pressions bien pratique

    Sondes TD-Diver

    TD Diver

    Application Diver-Office

    Installer l'application Diver Office de VanEssen sur un PC. L'application n'est pas disponible sur mac os et Linux. Ce tutoriel présente présente le dispositif de collecte des données au travers de l'interface optique proposée par VanEssen.

    connecter la sonde à l'ordinateur

    Une fois la sonde placée sur le support du lecteur optique branché sur un port USB du PC, l'application Diver-Office va permettre de faire afficher l'état de la sonde en cliquant sur Diver dans le menu.

    Parfois l'application n'arrive pas à se connecter à la sonde. Vérifiez les connections, la position de la sonde sur le capteur optique, la présence de corps étrangers dans le capteur (poussière, terre ..). Le fait d'occulter les rayons du soleil du capteur résout généralement le problème (un chiffon, une chaussette orpheline ...) .

    Sur cet écran la sonde est arrêtée, mais si vous effectuez une exportation sans avoir l'intention de stopper les enregistrements , vous pouvez très bien faire le téléchargement sans arrêter la sonde. C'est même conseillé puisque ainsi vous n'aurez pas à reprogrammer le démarrage (ce qui peut être source d'erreur). Il faut juste veiller à ce que la mémoire ne soit pas pleine, mais avec 4 enregistrements par 24 heures la mémoire ne sera saturée qu'après plus de 49 ans ....

    Par ailleurs, après avoir arrêté les enregistrements, lors du nouveau démarrage toutes les données enregistrées précédemment seront effacées. Le fait de maintenir les sondes démarrées sur de longues périodes multiplie les sauvegardes des données.

    Pour téléverser les données de la sonde vers l'ordinateur il faut cliquer sur Données

    Une fois les données téléchargées, un graphe permet de les visualiser.

    Bien que les données soient conservées dans l'ordinateur, il est conseillé de les exporter vers des supports sécurisés (cloud, serveur avec sauvegarde ...). Pour ce faire, dans la liste des projets (fenêtre de gauche) sélectionner la sonde enregistrée et les données à exporter. Un clic droit permet d'afficher la fenêtre pour faire apparaitre la commande Exporter.

    La configuration de l'application pour qu'elle enregistre les données sur un dossier cloud accessible hors connexion ( p. ex. dropbox), permet d'automatiser la procédure de sauvegarde en exécutant une synchronisation dès que l'ordinateur a une connexion internet . Aller à Projet/Réglages puis sur la fenêtre de réglages du projet indiquer le chemin d'accès du dossier du projet qui peut être synchronisé.

    L'écran d'export des fichiers permet de sélectionner le dossier d'exportation (si ce n'est pas celui indiqué dans les paramètres par défaut du menu réglages).

    On peut choisir différents formats de données (csv, xlsx, mon, dat, nitg) et différents champs d'exports, ainsi que la période à exporter.

    Configuration de la sonde (point de mesure & intervalle d'enregistrement)
    Ecran une fois la configuration de la sonde effectuée
    Fenêtre pour programmer le démarrage des mesures

    Pascal

    Da

    9806.38 Pa

    Hectopascal

    hPa

    98,0638 hPa

    Kilopascal

    kPa

    9,80638 kPa

    wikipedia
    convertisseur
    Principe du puits piézométrique
    Formule internationale du nivellement barométrique
    Écran des paramètres de la sonde connectée
    Téléversement des données en cours
    Graphe des données téléchargées
    Exportation des données
    Exportation des données

    Mesure des nappes

    H5

    Le puits

    1. Choisir l'emplacement, éventuellement faire des sondages rapides en enfonçant une tige fine (style piquet de clôture en fibre de verre de 1,5 m) pour évaluer les profondeurs

    2. Réaliser le profil pédologique avec la tarière manuelle, la gouttière et tout le matériel pour décrire les horizons du sol, les tourbes ... Le cas échéant réaliser des prélèvements pour analyse au laboratoire

    3. Perforer la base d'un tube avec des trous de ø 5 à 6 mm. Réaliser une spirale de trous espacés de 3 à 5 cm sur 70 cm de longueur. En profil longitudinal on devrait trouver un trou tous les ≈ 2 cm de hauteur.

    4. Enrouler le géotextile sur la partie perforée (crépine) et le maintenir en positions supérieure, inférieure et médiane avec un gaffeur. Prendre soin de placer le gaffeur de la partie supérieure à la fois sur le géotextile et le PVC pour que la chaussette de géotextile de puisse pas glisser sur le tube. A la base du tube replier le géotextile et réaliser un manchon protecteur avec du gaffeur.

    5. Rafraichir le trou à la tarière à la profondeur voulue. Nota: si le profil pédo est plus profond que le tube à placer, veillez faire un autre trou à proximité de la profondeur souhaitée.

    6. Le cas échéant collez un manchon pour pouvoir y coller le pas de vis du bouchon. Ou coller directement le pas de vis du bouchon si l'extrémité du tube possède déjà un manchon préformé.

    7. Mesurer la longueur totale du tube en glissant le mètre ruban à l'intérieur du tube ( le mètre ruban vient en butée contre le manchon de géotextile et la mesure est prise à l'extrémité du pas de vis collé)

    8. Installer le tube piézométrique dans le trou.

    9. Le cas échéant, installez un dispositif pour éviter que le puits ne s'enfonce dans des tourbes fluides profondes (fer à bétons ancré dans les arènes, tige traversant le tube, collerette PVC ...).

    10. Compacter les tourbes ou les autres matériaux au pied du tube. Le cas échéant faire un joint avec de la bentonite et les matériaux extraits.

    11. Si la sonde a été programmée la placer au fond du tube avec une cordelette ou un autre dispositif de votre choix. Sinon voir le .

    12. Accrocher cette cordelette au bouchon et prendre la mesure de la distance entre l'extrémité de la sonde et le bouchon.

    13. Le cas échéant placer la sonde Barométrique avec une cordelette dans la partie supérieure du tube en veillant bien à ce que cette partie ne soit jamais submergée.

    14. Refermer le tube

    15. Percer le bouchon et le tube (ø 2 ou 3 mm) pour placer le plombage.

    16. Ne pas oublier de faire le relevé GNSS

    17. Prendre des photos

    18. Le cas échéant faire un enclos (bois ou barbelé) pour éviter que les bestiaux ne cassent le tube.

    19. Renseigner le tableau de données de la sonde et de la station équipée (cf. les champs à renseigner dans le chapitre .

    Si les caractéristiques des stations à équiper sont connues, une partie du travail préparatoire des tubes piézométriques peut être réalisée à l'atelier ou même à proximité des véhicules de terrain avant de se rendre sur le site. On limite ainsi le transport de matériel et d'outils en terrain potentiellement accidenté.

    Suivi de l'humidité du sol

    PC3 - Enregistrer l'évolution de l'humidité du sol avec un capteur et un logger électronique.

    Résumé

    Une sonde est installée dans le sol, elle permet de mesurer la teneur en eau du sol par un procédé électronique. Les données sont mémorisées sur une carte mémoire.

    Question posée

    Comment évolue l'humidité du sol dans le temps et selon la profondeur ?

    Quelle est l'évolution de l'humidité du sol selon le régime pluviométrique ?

    Principe

    La mesure peut être faite par conductivité électrique ou par permittivité diélectrique (électromagnétisme) qui sont des méthodes économiques mais peu précises. Ces méthodes mesurent l'humidité volumique (volume d'eau / volume de sol). Une sonde est au contact du sol à mesurer, elle transmet un signal analogique à un logger qui mémorise les données. La mesure est influencée par la nature du sol et la salinité. Certains capteurs enregistrent aussi la température du sol.

    Matériel

    Il existe dans le commerce différents capteurs et logger souvent assez onéreux malgré la faible précision de la mesure (400 € pour un logger 2 voies Watchdog 1200). Le Pecnot'Lab a développé un capteur DIY (guère moins précis) mais bon marché (< 100 €).

    Lien vers le montage

    Réalisation de la mesure

    La sonde est enfouie dans le sol à la profondeur souhaitée. Le capteur aura été étalonné en mesurant la tension du signal dans un échantillon de sol sec puis dans un échantillon de sol saturé. Selon les besoins, le data logger est placé dans un boitier étanche en surface ou en profondeur.

    Traitement des données

    Les enregistrements permettent de dessiner les graphes de l'évolution de l'humidité volumique en fonction du temps.

    Références

    • BAIZE D. (2018) - Guide des analyses en pédologie 3 édition revue et augmentée - ed Quae

    chapitre suivant
    traitement des données
    observation d'un profil pédologique
    Tubes piézométriques préparés hors site
    Campagne de mesures ResEau Sol 2016

    Piézomètre manuel

    H52

    Le piézomètre manuel est un dispositif simple constitué par un avertisseur sonore et lumineux dont la sonde est fixée sur un mètre ruban qui averti l'opérateur dès que la sonde plongée dans un puits frôle l'eau.

    Ce dispositif permet des relevés de nappe manuels et occasionnels à moindre coût.

    Voir le tutoriel DIY du PecnotLab

    Le boitier qui contient le dispositif électronique et la batterie est porté à la ceinture. Le capteur est clipsé à la base d'un mètre ruban et est relié au boitier par un fil électrique.

    POXC

    Réalisation de la solution de KMnO4 et de la courbe d'étalonnage

    Conductivité hydraulique horizontale

    H6

    Solution KMnO4

    Masse atomique 158, pureté de la poudre 97,4% (selon produit).

    Protocole pour préparer 1 L de solution mère de KMnO4 (0,2 M)

    • Peser 147 g de CaCl2. 2H2O, mélanger à 900 mL d'eau distillée dans un bécher de 1 L

    • Mélanger jusqu'à ce que le chlorure de calcium soit complètement dissout, transférer la solution dans une fiole jaugée ou une éprouvette graduée

    • Ajuster à 1 L avec de l'eau distillée (1)

    • Peser 31,60 g de KMnO4 et ajouter 900mL de la solution de CaCl2 (1) dans un bécher de 1L

    • Chauffer modérément et mélanger jusqu'à dissoudre complètement le mélange (2)

    • Mettre de côté la solution restante de CaCl2 (1)

    • Préparer une solution NaOH 0,1M en disolvant 0,4g de NaOH dans 100 mL d'eau distillée

    • Ajuster le pH de la solution KMnO4 (2) à 7,2 par addition de NaOH 0,1M

    • Le cas échéant ajuster le pH avec une solution de HCl 0,3%

    • Lorsque le pH est ajusté, placer la solution (2) dans une fiole jaugée ou une éprouvette graduée de 1000mL et ajuster le volume à 1000 mL avec la solution de CaCl2 (1)

    La solution mère se conserve 3 à 6 mois

    Litter bag modèle pecnot'Lab

    Matériel et fournitures

    • étoffe de coton biologique (≈ 370 g/m2) cf. http://biotissus.com/fr/

    • sachets en nylon à mailles serrées (2 mm) genre gaine de protection d'arbustes

    • étiquettes en matière plastique ( étiquette PVC à suspendre pour pépiniéristes et horticulteurs)

    • pistolet à colle

    • étuve

    • balance analytique de précision 1 mg

    • feutre indélébile

    • ficelle de balle et rubalise

    Préparation des Litter bag

    • découper des bandelettes de coton de 10 x 20 cm

    • les plier en deux (éventuellement les passer au fer à repasser)

    • découper des pochettes de nylon de 11 x 12 cm

    • placer les étoffes à l'étuve à 65 °C pendant 2 heures

    Bait Lamina

    préparation des gels pour les lamelles d'appâts

    peser l'étoffe puis la placer dans la pochette en nylon

  • refermer les bords de la pochette par un cordon de colle

  • accrocher l'étiquette en y inscrivant la masse au feutre indélébile

  • placer l'ensemble dans un sachet plastique et stocker les litter bag au réfrigérateur

  • la ficelle et la rubalise seront accrochés lors de l'installation au champ

  • Traitement des données

    Nature des données associées aux sondes

    Quelque soit le mode d'archivage des données, pour chaque capteur il faut disposer d'une série de d'informations nécessaires au traitement et à l'interprétation des mesures (p. ex. sous la forme de la table associée aux positions géographique sous SIG).

    Champs
    définitions
    précisions

    Traitement des fichiers des données extraites des sondes

    Sur un fichier Excel il va être créé une série de feuilles de calcul:

    • feuille 1 : avec les paramètres nécessaires aux calculs

    • feuille 2: les données de la sonde Baro

    • autant de feuilles qu'il y a de sondes (ici 5)

    • sur la dernière feuille s'effectuent les calculs

    Sur cette feuille de paramètres on doit trouver l'identifiant de la station, la référence des sondes et le paramètre h1 (profondeur de la sonde par rapport au terrain naturel) exprimé en centimètres impérativement.

    Dans autant de feuilles qu'il n'y a de sondes on copie les données collectées, à minima l'identifiant de la station (MonitoringPoint), la référence de la sonde (SerialNumber), date et heure de la mesure (TimeStamp), Pression (Pressure) exprimée en cm H2O et éventuellement la température de l'eau (Temperature).

    Il faut absolument veiller à ce que à un numéro de ligne corresponde la même donnée TimeStamp sur toutes les feuilles. Si ce n'est pas le cas les calculs seront faux.

    Ainsi des données partielles ne couvrant pas exactement la même période doivent être recaler pour qu'à une date et heure commune aux sondes corresponde strictement le même numéro de ligne sur chaque table.

    Corrections de données

    Il faut consulter chaque jeu de données pour vérifier si il ne contient pas de données aberrantes.

    Astuce: pour repérer rapidement les données aberrantes éditez des graphes rapides pour visualiser les données.

    Parfois des mesures s'échappent de la plage de données attendues (ou réaliste), cela peut avoir pour origine des perturbations dans le traitement électronique du signal. Dans ce cas il faut corriger les données pour les placer à un niveau réaliste (interpolation entre deux valeurs).

    Dans l'exemple ci-dessous on avait remarqué une perturbation causée par la réalisation d'un slug test sur un sol où la conductivité hydraulique était tellement faible qu'il a fallu près de 48 h pour que la nappe revienne à son niveau initial d'avant la vidange du puits (piézomètre P4 sur moliniaie séchante).

    Les données corrigées sont surlignées et les données d'origine sont conservées dans les colonnes à côté.

    La feuille de calculs

    C'est l'étape où les données vont être compensées pour ne retenir que la hauteur de la colonne d'eau et vont être nivelées par rapport à la distance de chaque sonde au terrain naturel.

    La position du plafond de la nappe par rapport au terrain naturel va alors être [H(x)]:

    Pression de la sonde immergée P(sonde) en cm - Pression Atmosphérique P(Baro) en cm - position de la sonde (h1) en cm.

    Ainsi quand la nappe affleure le terrain naturel H(px) = 0, quand la nappe est 10 cm au dessus du terrain naturel H(px) = 10 cm et quand la nappe est située à 55 cm sous le terrain naturel H(px) = -55 cm.

    Notez que la données h1 (ici $C$3) ne bouge pas dans une même colonne grâce à l'utilisation de $ et que les données de la sonde immergée et de la sonde barométrique sont liées à leur position dans le tableau.

    Bien veillez à replacer les bonnes références dans chaque colonne. Dans cet exemple h1 de P4 devient $F$3 et P1 devient P4.

    On peut sur ce principe ajouter plusieurs colonnes correspondant à autant de stations suivies sur un site par exemple.

    le traitement de plusieurs dizaines de sondes deviendrait fastidieux avec un tableur Excel. Dans ce cas il faut envisager un traitement avec un logiciel adapté comme

    Traitement graphique

    Excel permet de générer un graphique assez facilement.

    Traitement de cas particuliers

    Il est possible de vouloir utiliser un référentiel d'altitude qui ne soit pas la position du terrain naturel de chaque piézomètre.

    On peut par exemple se référer au niveau de la mer. Dans ce cas il faut ajouter 1033,26 cm (1013,25 hPa) au calcul précédent. Cela aura pour effet de caler toutes les stations sur un même référentiel. Pour une zone de montagne éloignée de la mer, cela n'a peut être pas beaucoup de sens.

    Par contre si un nivellement au niveau laser où avec un GNSS RTK a été réalisé, il devient possible de faire figurer la position relative de chaque nappe par rapport à un point servant de référence commune sur le site.

    Ainsi les piézomètres placés au bord du lac de St Andéol ont été positionnés les uns par rapport aux autres en Z avec une précision centimétrique au niveau laser. Les valeurs de h1 doivent donc être adaptées en fonction de ce référentiel d'altitude.

    Dans le cas des sondes de St Andéol seule la station P2 se situe à +7 cm par rapport aux deux autres stations (et aussi par rapport à la sonde du lac même si son évaluation est plus délicate).

    Dans cet exemple en replaçant les sondes par rapport à leurs positions relatives (fig B) on voit très nettement que les buttes de sphaignes de P2 font remonter la nappe de quelques centimètres (≃10) au dessus du niveau de la nappe du lac qui la borde et bien au dessus de la nappe de la moliniaie qui lui est très proche (moins de 20 m). Sans cette correction le phénomène passerait presque inaperçu (fig A).

    L'exemple de la Vergne des Mazes (fig C) montre aussi l'intérêt de positionner les sondes sur le même référentiel d'altitude. Cela permet d'illustrer le flux gravitaire de cette tourbière soligène Cependant, si il s'agit de comparer le comportement de chaque nappe, cette représentation peut atténuer les différences entre les stations en éloignant les courbes les unes des autres et en dilatant l'échelle des hauteurs.

    Pour bien interpréter les données il peut être nécessaire d'associer sur le graphe la pluviométrie de la station ou de la petite région concernée, les débits entrant ou sortant du bassin connus, une estimation de l'intensité de l'ETP ...

    L'examen de l'évolution des températures de l'eau (et de l'air pour la Baro) peuvent également être des sources d'informations précieuses.

    Enfin disposer de slug tests pour évaluer (éventuellement à différentes saisons) la conductivité hydraulique horizontale permet également de mieux interpréter les fluctuations de la nappe.

    ID station

    au choix de l'opérateur

    REF sonde

    réf donné par le constructeur

    Type de sonde

    DT diver baro ou 10 m

    Type de mesure

    nappe, exutoire ou infiltration

    h1 en cm

    distance entre le terrain naturel et la sonde

    ATTENTION: selon les tables de données h1 et h2 n'ont pas la même définition

    h2 en cm

    partie du tube hors sol

    à vérifier à chaque visite pour s'assurer que le tube n'ait pas bougé

    hcc en cm

    longueur de la crépine

    date d'installation et date de début des mesures

    installation du matériel et démarrage des mesures

    date de fin de la mesure

    fréquence de la mesure

    (+ unité de la fréquence)

    6 heures en général

    niveau de la batterie

    à mettre à jour à chaque visite

    équipement

    antivol ou autre

    profil pédo

    réf. du profil

    il est conseillé de réaliser un profil pédo pour pouvoir mieux interpréter les données

    commentaire

    champ libre pour mieux décrire la station

    habitat

    Cor. biotope

    fichier csv

    si lien avec un fichier de données

    coord X

    coord Y

    altitude Z

    précision GPS

    notamment si précision RTK pour faciliter la recherche d'un piézomètre masqué

    H(px)=P(sonde)−P(Baro)−h1H (px) = P (sonde) - P(Baro) - h1H(px)=P(sonde)−P(Baro)−h1
    1MB
    Piezo roustière 2021-2024.xlsx
    Ouvrir
    exemple de fichier excel de traitement des données
    R
    Project for Statistical.
    données associées à la position d'un piézomètre sous QGis
    Base de données sous QGis avec 199 références actives ou archivées.
    la feuille des paramètres
    feuille des données de la sonde barométrique
    exemple de correction de données
    Schéma de principe des éléments du calcul
    Le calcul réalisé pour chaque cellule du tableau
    Table de la position des sondes à St Andéol
    fig A stations calées selon le Terrain Naturel
    fig B stations toutes calées entre elles
    fig C chronique de 2 piézomètres à la Vergne des Mazes

    Courbes étalon POXC

    Première dilution

    Il est possible de préparer un grand nombre de dilutions (cf. protocole Biofunctools® - 17 dilutions tableau ci dessous).

    Table des dilutions pour la courbe étalon (d'après Biofunctools® 2019)

    Mais Steve CULMAN (2012a ) propose de réaliser 6 dilutions. A faire par exemple dans des piluliers de 30 ml au moins.

    N°

    Seconde dilution

    • Verser environ 40mL d'eau distillée dans des tubes coniques de 50 mL

    • Ajouter 0.50 mL de chaque solution de 10 mL de la première dilution

    • Compléter chaque tube à 50 mL avec de l'eau distillée

    • Verser ces solutions dans des cuvettes de spectrophotomètres

    Méthode du Pecnot'Lab

    1) Préparer les dilutions suivantes à partir d'une solution de K2MnO4 0.2M

    Tube
    [K2MnO4]
    Volume K2MnO4
    Volume H2O

    2) Verser ces solutions dans des cuvettes de spectrophotomètres

    3) Faire le blanc avec une cuvette d'eau distillée

    4) Enregistrer l'absorbance de chaque solution à 550 nm

    5) Déterminer l'équation de la droite étalon y= α + β*Abs où β est la pente de la droite et α l'interception avec l'axe des x (abscisse)

    L'équation suivante doit être utilisée pour calculer la concentration de POXC des échantillons cf. le

    Déterminer l'équation de la droite étalon y= α + β. Abs où β est la pente de la droite et α l'interception avec l'axe des x (abscisse) (utilisez le tableur pour calculer les caractéristiques de la droite de régression et ses coefficients)

    Faire le blanc avec une cuvette d'eau distillée

  • Enregistrer l'absorbance de chaque solution à 550 nm

  • 5 ml K2MnO4 0.02M

    5 ml

    4

    0.005M

    5 ml K2MnO4 0.01M

    5 ml

    5

    0.0025M

    5 ml K2MnO4 0.005M

    5 ml

    6

    0.00125M

    5 ml K2MnO4 0.0025M

    5 ml

    Vol. KMn04 (ml) 0,2M

    Vol. eau (ml)

    Concentration (M)

    1

    0.100

    9.900

    0.002

    2

    0.250

    9.750

    0.005

    3

    0.500

    9.500

    0.01

    4

    0.750

    9.250

    0.015

    5

    1.00

    9

    0.02

    6

    2.00

    8

    0.04

    1

    0.04M

    0.1 ml K2MnO4 0.2M

    49.9 ml

    2

    0.02M

    5 ml K2MnO4 0.04M

    5 ml

    3

    protocole de mesure
    Exemple de courbes étalon (comparaison entre 2 appareils)
    La série de dilutions et le mini spectrophotomètre

    0.01M

    Évaluation de la dénitrification

    H7 dénitrification dans les sols saturés en eau

    Méthode Terra Protecta

    http://www.terra-protecta.de/

    Conception des bandes d'appât

    Les baguettes d'appât sont des bandes en plastique (tiges en PVC de 1 mm d'épaisseur et de 160 mm de longueur). Les 16 trous coniques élargis (diamètre : 1 mm) en forme d'os de chien dans les bandes d'appât sont remplis d'un substrat d'appât pulpeux (mélange standard de cellulose microgranulaire pulvérisée 70 % en poids, son de blé inférieur à 500 µm 27 % en poids, charbon actif 3 % en poids) plusieurs fois (jusqu'à 5 fois) après séchage répété, afin de les fermer optiquement de manière étanche.

    Cette méthode de remplissage multicouche est d'une grande importance, car les fissures qui apparaissent plus tard à la suite d'un remplissage incorrect peuvent être considérées comme des rayures et conduire à des évaluations d'essai erronées.

    En raison de l'élargissement conique des parois du trou et de l'insertion multicouche du substrat d'appât, il y a un contact important entre l'appât et la matière plastique, ce qui empêche les appâts de tomber.

    Substrats d'appât

    Les appâts de terra protecta GmbH sont fabriqués en série à partir d'un mélange de cellulose microgranulaire, de poudre de son de blé inférieure à 500 µm et de charbon actif. Dans tous les cas, le matériau d'appât et son taux de mélange déterminent également la fonction d'appât, c'est-à-dire l'attrait pour les organismes du sol et donc aussi la durée de l'expérience.

    Remplissage des bandes d'appât

    Les pâtes de substance appât cohésives s'appliquent mieux entre l'index et le pouce dans les perforations des bâtonnets de test plats. L'appât doit toujours être constitué de plusieurs couches. L'utilisation d'aides simples (spatule, etc.) est possible, mais il faut noter que la pâte est compactée dans le sens de l'étalement. Après le remplissage, les bâtonnets-test doivent être soigneusement séchés (à une température d'environ 40 degrés Celsius) et remplis au moins une ou deux fois (selon les besoins). Avant d'être exposés à l'air libre, les appâts doivent être vérifiés pour détecter la présence de fissures. Les bandes d'appât avec un remplissage de base uniforme peuvent ensuite être différenciées en les enduisant (ou en les imprégnant) de substances à action sélective (par ex. des pâtes aqueuses de substances naturelles pulvérisées).

    Exposition des bandes d'appât

    Une distinction fondamentale doit être faite entre deux procédures :

    • Les bandes d'appât sont placées verticalement par rapport aux plans des couches dans les substrats à étudier (dans le sol, le compost, etc.) (essai spatial, matrice X). C'est l'utilisation la plus choisie.

    • Les bandes d'appât sont disposées parallèlement aux couches, par exemple sur le sol ou le compost, et uniquement dans des cas particuliers dans ou entre les couches de substrats du sol (test de couche, matrice Y).

    Les appâts d'une bande d'appât (dont le nombre est appelé quantité support) sont ainsi exposés à une activité d'alimentation animale dans les mêmes conditions lors d'essais en couche et dans des conditions de sol progressivement différentes lors d'essais spatiaux. Cette différence fonctionnelle doit également être prise en compte dans l'évaluation biométrique des résultats (voir ci-dessous).

    Pour les essais en salle - en tenant compte des exigences statistiques - des groupes de bâtonnets d'essai similaires (appelés groupes de base) sont placés à intervalles réguliers sur une surface d'environ 1/2 à 1 m2. En règle générale, 3 groupes de base (3 x 16 bandes d'appât de 16 appâts chacune = 768 appâts) sont suffisants. Sur des sites très hétérogènes, il faudrait utiliser davantage de groupes de base pour mesurer la variabilité de l'activité biotique.

    Quantités de bâtonnets ou d'appâts à utiliser

    Le nombre de bandes d'appât dans un groupe de base (16 dans l'exemple ci-dessus) doit être au moins égal au nombre de bandes d'appât dans ce groupe, c'est-à-dire le nombre d'appâts par bande.

    La quantité d'appâts par couche est déterminée par le nombre de bandes d'appâts dans un groupe de base, c'est-à-dire le nombre d'appâts exposés dans les mêmes couches. Les quantités de couches peuvent être arbitrairement plus grandes que les quantités de bandes d'appât, surtout lorsqu'on examine des substrats avec des couches biologiquement actives de faible puissance. Les quantités de bandes et de couches d'appâts donnent la quantité de base, c'est-à-dire le nombre total d'appâts dans un groupe de base.

    Exposition des bandes d'appât et évaluation de l'activité alimentaire

    Les bandes d'appât exposées à l'essai d'activité prédatrice restent dans le substrat du sol jusqu'à ce qu'environ 10 à 40 % des appâts aient été perforés (c'est-à-dire mangés). En règle générale, les groupes de base de bandelettes d'appât sont exposés selon un schéma de distribution donné, de sorte que même les bandelettes qui ne sont pas marquées individuellement peuvent être trouvées dans leur intégralité après une période d'essai plus longue. La distance minimale doit être de 15 à 20 cm.

    Dans les sols fortement compactés (sols argileux et limoneux), les bandes d'appât sont insérées dans des fentes pré-perforées de sorte que les appâts les plus hauts sont placés juste sous la surface fonctionnelle du sol. Le pré-perçage des rainures se fait à l'aide d'un outil de pré-perçage que vous pouvez vous procurer auprès de terra protecta GmbH. En règle générale, il n'est pas possible d'insérer des bandes d'appât dans les sols secs et fortement compactés. Dans des cas exceptionnels, il vaut la peine d'arroser au préalable les zones d'échantillonnage pour faciliter le processus de pénétration.

    Le lieu d'essai ou la zone d'essai pour les essais d'appâts est une partie indéterminée (in situ non définie) de l'espace dans le bassin versant immédiat des animaux du sol attirés par les appâts présentés ; dans la plupart des cas, c'est la couche supérieure du sol avec une superficie de base maximale de 1 m2. Lors du choix des sites d'essai, il faut tenir compte du microrelief, de l'uniformité du sol et des caractéristiques de la couverture végétale.

    La sensibilité des appâts à l'érosion doit également être prise en compte lors de l'insertion des bandes d'appât dans le sol. Comme la résistance au frottement du sol dépend également de sa teneur en eau réelle, les estimations nécessaires des taux d'erreur (en insérant et en retirant une bande d'appât) doivent toujours être effectuées en même temps que les essais sur la bande d'appât (valeurs à blanc).

    La profondeur d'essai possible va de la surface fonctionnelle du sol (ou d'un substrat) à la limite (détectable par la méthode) des couches biotiquement inactives. Pour les études comparatives, il suffit généralement de n'examiner que la couche supérieure. Si la profondeur d'essai utilisable est faible (p. ex. dans des sols A-C peu profonds ou des profils d'humus brut), les résultats des bandes d'appât plus courtes peuvent être évalués.

    La désignation numérique et la répartition systématique des groupes de base doivent correspondre autant que possible afin que la séquence nécessaire à l'évaluation puisse être respectée pendant l'exposition et la collecte des bandes d'appât. Il n'est pas nécessaire d'étiqueter les groupes de base individuels si le réseau de distribution et le plan du site sont clairs.

    Après le prélèvement des échantillons, les bandes d'appât (classées par groupes de base) sont stockées dans du papier d'aluminium PE ou dans des sacs PE. Les films PE ou les sacs PE ont l'avantage que les bandes d'appât qui y sont stockées sont protégées de l'évaporation par les appâts frais des champs et donc aucune fissure de séchage ne peut se produire sur les appâts.

    La durée d'exposition la plus favorable des bandes d'appât peut être estimée par un essai préliminaire dans les sols respectifs (en fonction du degré d'usure des appâts).

    À l'exception des périodes de sécheresse persistante et/ou de gel persistant du sol, il est possible d'effectuer à tout moment des tests sur les bandes d'appât. Le plancher thermique pour les activités zootiques dans les sols est d'environ 4 °C. Certains objectifs de l'étude peuvent être mieux atteints en saison froide si les différences à petite échelle entre le rayonnement solaire et l'ombrage par la végétation n'ont pas d'influence significative et différenciatrice sur les résultats des essais.

    A la fin de l'expérience, les appâts des groupes de base sont évalués dans la lumière diarrhéique d'une table à diapositives. Pour l'acquisition des données de la morsure d'appât, en particulier après exposition dans le substrat argileux, les bandes d'appât sont soigneusement rincées à l'eau courante du robinet et séchées à la température ambiante. Ensuite, on vérifie si les trous remplis de substrat d'appât sont ouverts, c'est-à-dire rongés (1) ou encore intacts, c'est-à-dire étanches (0). Seuls les trous d'appât continus sont classés 1. La source lumineuse doit au moins briller de manière ponctuelle, la simple transparence n'est pas considérée comme un aliment.

    L'évaluation mathématico-statistique des données est basée sur le pourcentage moyen d'activité alimentaire par bande d'appât ou unité de base (16 bandes d'appât) par unité de temps (habituellement 1 semaine). Une matrice d'évaluation pour une comparaison d'emplacements est jointe en annexe. Exemple d'une matrice d'évaluation]

    Le calcul statistique des données a lieu après le test U selon Mann-Whitney, qui compare les données non distribuées normalement. Ce test est disponible dans de nombreux programmes statistiques du marché (par exemple SPSS, SAS).

    Les supports d'appâts usagés et préalablement trempés sont plus faciles à nettoyer à l'aide d'un jet d'eau pour une exposition ultérieure.

    La société terra protecta GmbH propose également un service de nettoyage et de re-nettoyage.

    Comparaison du test de la bandelette appât avec d'autres méthodes intégratives de biologie du sol

    Par rapport aux tests de dégradation bien connus (en particulier les tests de celluloseotte, la dégradation de la litière dans les sacs à litière, les mini-récipients), le test de la bandelette appât présente certains avantages :

    • Un grand nombre de données biométriques évaluables peuvent être obtenues en peu de temps et avec relativement peu de moyens (temps et argent).

    • Aucune connaissance particulière n'est requise tant pour le test que pour l'évaluation, c'est-à-dire que le test de la bandelette appât peut être effectué par des assistants formés.

    • L'emplacement (sol, végétation) de l'essai n'est pas fortement et durablement perturbé.

    Références

    • Bart et al 2018 : Comment évaluer l'activité alimentaire dans les tests écotoxicologiques en laboratoire à l'aide d'enchytraeids ? Sciences de l'environnement et recherche sur la pollution

    • Geissen & Brümmer 1999 : Taux de décomposition et activités d'alimentation de la faune du sol dans les sols forestiers à feuilles caduques par rapport aux paramètres chimiques du sol après chaulage et fertilisation. Biol Fertil Soils 29:335-342.

    • Hamel et coll. 2007 : Évaluation du " test de la lamelle-appât " pour évaluer l'activité d'alimentation de la microfaune du sol dans les prairies mixtes. Applied soil ecology 36, 199-204.

    Les erreurs expérimentales peuvent être déterminées expérimentalement et sans grand effort.
  • Il existe différentes possibilités pour la sélection et la modification des substances appâts ainsi que la durée de l'essai.

  • Chaque test donne deux résultats qui peuvent être évalués comme critiques d'erreur, l'un sur les différences locales et l'autre sur les différences de distribution liées à la couche des valeurs d'événement de deux échantillons stochastiquement indépendants.

  • Les résultats peuvent servir de base à des études écologiques plus détaillées du système (p. ex. du métabolisme).

  • En raison de son haut degré de standardisation, la procédure d'essai répond aux exigences des normes DIN, ISO et BPL.

  • ISO 2012 : Qualité du sol - Méthode d'analyse des effets des contaminants du sol sur l'activité alimentaire des organismes vivant dans le sol - Test Bait-lamina.

  • Kratz 1998 : Le test du lamina-appât : Aspects généraux, applications et perspectives. Environ Sci Pollut Res Int. 5(2):94-6. doi : 10.1007/BF02986394.

  • Marx et al 2016 : Abondance, alimentation et décomposition de la faune du sol dans différents sites naturels et régénérés de la plaine de Sanjiang, dans le nord-est de la Chine. Wetlands 36:445-455.DOI 10.1007/s13157-016-0753-8.

  • Mbodj 2010 : À l'aide de lamelles d'appât et de sacs à litière, deux méthodes fonctionnelles pour surveiller l'activité biologique dans les sols contaminés par la dieldrine. Int. J. Biol. Chimie. Sci. 4(1) : 122-129.

  • Mendes 2013 : Effets de la température et de la pollution par le cuivre sur la communauté du sol. Les températures extrêmes peuvent entraîner l'extinction de la communauté. Environmental Toxicology and Chemistry, 32, 12, 2678-2685.

  • Niemeyer 2012 : Paramètres fonctionnels et structurels permettant d'évaluer l'état écologique d'une zone contaminée par un métal sous les tropiques. Ecotoxicologie et sécurité environnementale 86, 188-197.

  • Paulus et coll. 1999 : Comparaison des méthodes de la litière, du mini-récipient et de l'appât lamina dans une expérience écotoxicologique sur le terrain avec le diflubenzuron et le btk. Pedobiologia 43, 120-33.

  • Paulus et coll. 1999 : Comparaison des méthodes de la litière, du mini-récipient et de l'appât lamina dans une expérience écotoxicologique sur le terrain avec le diflubenzuron et le btk. Pedobiologia 43, 120-33.

  • Riutta 2016 : Landscape-Scale Implications of the Edge Effect on Soil Fauna Activity in a Temperate Forest. Ecosystems 19 : 534-544. DOI : 10.1007/s10021-015-9939-9

  • Römbke 2014 : L'activité alimentaire des invertébrés comme indicateur fonctionnel dans le sol. Plant Soil 383:43-46. DOI 10.1007/s11104-014-014-2195-5

  • Römbke et al. 2016 : Données sur la biodiversité des sols : Utilisation réelle et potentielle dans la législation européenne et nationale. Applied Soil Ecology 97, 125-133.

  • Tao et al 2016 : Effets des pratiques de gestion des sols sur l'activité d'alimentation de la faune du sol dans une plantation indonésienne de palmiers à huile. Agriculture, Ecosystèmes et Environnement 218, 133-140.

  • Gel de cellulose (protocole Biofunctool®)

    Matériel et fournitures

    • Agar-agar

    • Cellulose (n° CAS : 9004-34-6)

    • Baguettes Bait Lamina

    • Récipient pour la préparation de la pâte (par ex. boîte de Pétri)

    • Eau du robinet

    • Bécher de 250 ml

    • Agitateur magnétique chauffant

    • Thermomètre

    • Four à 30-40°C

    Confection du gel de cellulose

    • Faire bouillir 100 ml d'eau du robinet avec 1 g d'agar-agar dans un bécher de 250 ml (100 °C).

    • Baissez le chauffage pour atteindre une température de 60°C

    • Mettre de la cellulose dans une boîte de Pétri

    • Ajouter la solution de gélose d'agar goutte à goutte

    Essayez de faire une pâte homogène

  • Remplir les trous avec la pâte en tirant les bandes entre le pouce et le doigt avec la pâte.

  • Sécher la première couche une nuit à 30-40°C au four.

  • Remplissez une deuxième couche de pâte et séchez-la à nouveau une nuit.

  • Répétez cette procédure plusieurs fois (3-5 couches) pour remplir complètement les trous.

    (pour vérifier que la lamelle est bien remplie, essayez de voir si un rayon lumineux peut passer à travers les trous supposés remplis).

  • Indice au pyrophosphate

    H1 - Protocole pour la caractérisation des tourbes

    Résumé

    Les produits de dégradation des tourbes sont d'autant plus foncés que les tourbes sont dégradées. La mesure consiste à extraire ces produits et à évaluer leur coloration.

    Question posée

    Quel est l'état de dégradation des tourbes ?

    Source

    d'après Kaila, 1956 , protocole proposé par l'Université de Neuchâtel

    Principe

    Le pyrophosphate de Na (Na4P2O7) permet d’extraire facilement les produits de dégradation des tourbes: les AF (acides fulviques, de couleur jaune) et les AH (acides humiques, de couleur brune). La solution obtenue après agitation et filtration est de couleur plus ou moins jaune ou brune. La coloration dépend de l’abondance des molécules AF et surtout AH, signes de l’évolution de la matière organique et de sa décomposition chimique. L’intensité de la couleur correspond à l’indice pyro (100 x D.O. à 550 nm). L’indice pyro permet d’affiner la classification des tourbes SSSA (1974). Les limites proposées par Levesque et al. (1980) sont les suivantes :

    • Indice pyro < 15: fibrique

    • Indice pyro 15 à 30: mésique

    • Indice pyro > 30: humique

    Un indice bas (1 à 10) est caractéristique d’une tourbe peu évoluée chimiquement, tandis qu’un indice haut (> 50) caractérise une tourbe chimiquement très décomposée.

    Condition de mise en œuvre

    Matériel et fourniture

    • Broyeuse pour matières organiques (moulin à épices, à café ..).

    • Petites boîtes de stockage PS

    • Agitateur rotatif

    • Balance analytique, précision 0.0001 g.

    Réalisation du protocole

    Le dosage se fait sur de la tourbe séchée à l’air et broyée à 0.5 μm. La prise d’essai est de 0.5 g. Réalisation du blanc: remplacer la prise d’essai par de l’eau désionisée et suivre la procédure.

    1. Peser une prise d’essai dans une barquette à peser en plastique préalablement annotée.

    2. Noter sa masse m, en g. même si la valeur de la pesée initiale n’entre pas dans le calcul de l’indice pyro, il est important de la noter, essentiellement au cas où on a prévu de doser les monophénols de l’extrait (voir chapitre les Monophénols).

    3. Introduire 50 ml de Na4P2O7 0,025 M dans le flacon de 100 ml.

    Vider les échantillons ainsi que le reste de pyrophosphate à l’évier sous flux d’eau important.

    Exploitation des données

    L’indice au pyrophosphate est obtenu en multipliant par 100 la valeur moyenne lue au spectrophotomètre.

    On peut comparer la couleur de la solution finale aux couleurs Munsell (SSSA) sur papier chromato (ou sur buvard), en solution plus concentrée (2,5 cm3 d’échantillon dans 1 g Na4P2O7 et 4 ml H2O: pomper la solution). L’indice au pyrophosphate est défini comme la soustraction du chroma de la value du code Munsell. Les échantillons sont classés ainsi: • Indice pyro > ou = 5: fibrique • Indice pyro = 4: mésique • Indice pyro < ou = 3: humique

    Références

    • Manuel de laboratoire, Indice au pyrophosphate - Université de Neuchâtel, 2007

    Piézomètre data logger

    H51

    Sont décrits dans ces chapitres toute la procédure pour pouvoir installer un dispositif de suivi piézométrique et traiter les données collectées.

    Flacons plastiques PE 100 ml.

  • Ballons jaugés 250 ml.

  • Papiers filtre Whatman/Schleicher & Schull 512 1/2 ou équivalent (plissés), ø 15 cm.

  • Entonnoirs, ø 5 cm

  • Spectrophotomètre.

  • Erlenmeyers de 100 ml.

  • Le réactif est le pyrophosphate de Na 0,025 M (PM Na4P2O7 = 446 g) : dissoudre 11,15 g de Na4P2O7 dans H2O, jauger à 1 litre.

  • Ajouter les 0,5 g de l’échantillon broyé pesé dans la barquette. Il est impératif d’ajouter l’échantillon après le pyrophosphate, afin que la tourbe se mouille bien et de laisser descendre l’échantillon avant d’agiter le flacon!
  • Agiter par retournement durant 18 heures (p. ex. de 14h00 à 8h00).

  • Filtrer sur ballon jaugé de 250 ml à l’aide des filtres 512 1/2.

  • Laver le résidu à l’eau désionisée par ajouts successifs jusqu’à ce que la goutte de l’extrémité de l’entonnoir soit limpide. Au besoin, placer un papier blanc derrière les entonnoirs pour mieux juger de la couleur de la goutte. Cette phase peut être très longue. Il ne faut pas chercher à forcer l’eau à travers le filtre car des particules grossières risquent de passer.

  • Compléter jusqu’à la jauge avec de l’eau désionisée.

  • Mesurer l’absorbance de la solution à 550 nm au spectrophotomètre.

  • Limite des classes SSSA pour l'indice pyrophosphate selon Levesque et al. (1980)

    Matériel

    • tube PVC ø 63 mm, de la longueur nécessaire

    • manchon droit si nécessaire

    • bouchon à visser

    • colle à PVC

    • bande de géotextile (1 m de long, 0,5 m de large) ≈ 100g/m2

    • ruban adhésif toilé de qualité (gaffeur)

    • bentonite selon la nature de l'horizon de surface

    • dispositif anti-enfoncement (fers à béton, collerette PVC .. )

    • plombage

    • cordelette (kevlar)

    • tarière (ø 70 mm)

    • perceuse portative et mèches de 2 ou 3 mm et de 5 ou 6 mm

    • mètre ruban

    • matériel pour réaliser le profil pédologique (gouttière pvc, charte Munsell, couteau de pédologue, réactifs pour tests, carnet de terrain, appareil photo ...)

    • GPS ou mieux GNSS RTK

    • lecteur optique de sonde et PC terrain (si le paramétrage se fait sur le terrain)

    • plombage de remplacement (+ pince coupante et pince à sertir)

    • mètre ruban

    • lecteur optique de sonde et PC terrain

    • cordelette (kevlar)

    GNSS

  • éventuellement une pompe à eau 12 V

  • Sonde DIY PecnotLab

    Visitez la page du tutoriel DIY du piézomètre V2 développé par le groupe Eïwa.

    L'avantage du datalogger mis au point par le PecnotLab est de pouvoir récupérer les données via une connexion wifi et un smartphone sans avoir à connecter physiquement la sonde à un lecteur sur PC. Seul l'accès au bouton du boitier électronique est nécessaire, il est accessible depuis la tête du puits piézométrique.

    l'agitateur automatique
    le slake robot automatise le protocole
    https://microcox.pagesperso-orange.fr/clef_generale.htmmicrocox.pagesperso-orange.fr
    Le protocole POxC en vidéo
    présentation de la méthode par Simone Di Prima
    https://nematode.unl.edu/index.htmlnematode.unl.edu